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22 juillet 2020 3 22 /07 /juillet /2020 18:41

 

Produire du gaz pour les autres !

 

Beaucoup de villages ruraux du 77 ne sont pas raccordés au réseau du gaz de ville mais doivent supporter les mauvaises odeurs des méthaniseurs.

Pour exemple les habitants du charmant village de St Mesmes, riverain du méthaniseur de Messy, ne disposent pas du gaz de ville, mais supportent les odeurs nauséabondes de ce méthaniseur.

 Pour ravitailler en gaz les parisiens on ne va tout de même pas mettre un méthaniseur au pied de la tour Eiffel ou dans le parc du château de Versailles, c’est mieux de l’implanter dans les villages ruraux du 77, là-bas ils sont habitués à supporter les ordures des autres, alors un peu plus, un peu moins, ils ne sont plus à cela près !

 

Paru dans Mag Journal 77

 

Bas du formulaire

Mareuil-lès-Meaux  Biométhane : le surplus local sera redirigé vers des conduites de transport nationales [Vidéo]

Écrit par Hélène Rousseaux

 mardi, 21/07/2020

Le chantier du poste rebours a commencé et se terminera à l'automne.

Le chantier du poste rebours a commencé et se terminera à l'automne.

Les travaux de construction du premier poste "rebours" ont commencé en février, à Mareuil-lès-Meaux. L'installation va permettre de faire remonter le surplus de biométhane du réseau local de distribution vers le réseau de transport national de gaz de GRTgaz. Une réunion publique d'information aura lieu en septembre dans la commune. 

 Le surplus biométhane issu des usines de méthanisation de la région, comme à Chauconin-Neufmontiers, ou encore à Boutigny, va être redistribué vers le réseau de transport national de gaz de GRTgaz. Le premier « rebours » francilien permettra d’injecter ainsi sur le réseau national près de 200 GWh par an de biométhane, soit l’équivalent de la consommation d’environ cinquante mille foyers chauffés au gaz.......

En Seine-et-Marne, département leader de la méthanisation en Ile-de-France, deux unités de méthanisation injectent sur le réseau de transport de gaz de GRTgaz : Bassée Biogaz et Nangis Biogaz envoient 30 GWh/an de biométhane, l’équivalent de la consommation annuelle de près de sept mille cinq cents foyers chauffés au gaz, ou encore de cent trente bus roulant au GNV/bioGNV. Toujours dans le département, GRTgaz alimente le réseau de distribution publique de GRDF et trente sites industriels.

https://www.magjournal77.fr/vie-locale/item/53867-meaux-biomethane-le-surplus-local-sera-redirige-vers-des-conduites-de-transport-nationales-video

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20 juillet 2020 1 20 /07 /juillet /2020 16:11
Pont de Trilbardou en mars dernier lorsque la circulation était interdite au plus de 3.5 tonnes

Pont de Trilbardou en mars dernier lorsque la circulation était interdite au plus de 3.5 tonnes

       

 

La circulation des camions jusqu’à 12 tonnes est de nouveau autorisée sur le pont de Trilbardou, elle avait été interdite en mars dernier au plus de 3.5 tonnes.

Pour permettre à ces lourds tonnages de pouvoir emprunter  de nouveau ce pont le conseil départemental a décidé d’alterner la circulation.

 

Un pont fragilisé à cause, entre autres, des milliers de camions qui l’empruntaient, chargés de graviers et de sable extraits des carrières avoisinantes puis de « déchets dits inertes » pour remblayer ces carrières.

 

Aujourd’hui c’est le contribuable seine et marnais qui va devoir prendre en charge la rénovation de ce pont. Souhaitons qu’il ne soit pas fermé, faute d’argent pour le rénover, comme ceux de Guérard et Dammartin sur Tigeaux.

https://www.evasionfm.com/actualite-43349-des-senateurs-au-chevet-des-ponts-fermes-surplombant-le-grand-morin.html

 

Lien vers l'arrêté départemental : 

https://trilbardou.fr/wp-content/uploads/2020/07/Arrete_DR_2020-129.pdf

 

 

Paru dans le journal La Marne :

 

Seine-et-Marne : un pont de la Marne interdit aux camions de plus de 12 tonnes près de Meaux

A Trilbardou, le pont qui enjambe la Marne est désormais aux camions de plus de 12 tonnes. Le Département estime que l'état du pont ne permet plus le passage des poids-lourds.

Publié le 18 Juil 20 à 8:32

Une circulation alternée par feux tricolores sera mise en place sur ce pont. Une circulation alternée par feux tricolores sera mise en place sur le pont de la Marne à Trilbardou. (©La Marne)

Depuis mars dernier, la circulation sur le pont de la Marne à Trilbardou, près de Meaux, n’est plus autorisée à certains véhicules. Cette interdiction vient d’être prolongée… de 3 ans ! Un nouvel arrêté a été pris la semaine dernière, il est entré en vigueur mercredi 15 juillet 2020.

Celui-ci précise que « des travaux de maintenance du pont nécessitent de prendre des mesures de restrictions à la circulation afin d’assurer la sécurité des usagers de la route ».

Interdit aux plus de 12 tonnes

La circulation s’effectuera de manière alternée, grâce à des feux tricolores. La vitesse y sera réduite à 50 km/h et les dépassements seront interdits avant et après le pont. Mais surtout, les véhicules de plus de 12 tonnes ne pourront pas emprunter ce pont, ni les véhicules mesurant plus de 3 mètres de haut.

Une déviation sera mise en place par la RN3, 330 et la RD5 afin que ces camions puissent poursuivre leur route.

Une fragilité de la structure

C’est lors d’une inspection du pont que les services de la direction départementale des routes ont constaté une fragilité de la structure. En mars dernier, en plein confinement, une première série d’interdictions étaient mises en place, mais elles se limitaient aux véhicules de plus de 3,5 tonnes. Cette fois, elle a été élargie aux plus de 12 tonnes.

Le pont de Trilbardou n’est pas le seul à être en mauvais état. Il y a quelques mois, le Département avait pris une décision similaire pour le pont entre Annet et la base de loisirs de Jablines, et celui situé à la sortie de Luzancy. Paradoxe de la situation, la déviation pour les poids lourds qui devaient éviter Annet les conduisait… à Trilbardou.

Par : Audrey Gruaz

https://actu.fr/ile-de-france/trilbardou_77474/seine-et-marne-un-pont-de-la-marne-interdit-aux-camions-de-plus-de-12-tonnes-pres-de-meaux_34975939.html

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20 juillet 2020 1 20 /07 /juillet /2020 14:56

 

Les habitants de la commune viennent de recevoir leur facture d’eau et constatent une nouvelle augmentation, ils pensaient qu’avec le changement de municipalité le prix de l’eau allait se stabiliser, sinon diminuer, mais il n’en est rien.

 

Pour réduire le prix de l’eau du robinet

et la préservation de notre ressource en eau

la réparation des fuites d’eau

 dans les canalisations municipales d’eau potable

 sera-t-elle

la priorité des nouveaux élus ?

 

En effet, on apprend que faute de rénovation importante du réseau souterrain d’eau potable, les fuites des canalisations font perdre chaque jour à notre commune près de 2400 m3 d’eau potable, soit la consommation annuelle d’environ 20 foyers.(statistiques 2018)

C’est sur le consommateur d’eau de la commune qu’est reporté le poids financier de cette perte d’eau potable, une situation qui ne peut plus durer en cette période difficile.

Un sujet que connaît bien Jean-Luc Servières, maire actuel de la commune et ancien adjoint chargé de l’eau et l’assainissement pendant de nombreuses années lors desquelles l’état de ce réseau souterrain d’eau potable s’est détérioré faute d’investissements importants.

Alors que la rénovation moyenne des canalisations d’eau potable en France se situe à environ           0.60 % par an, à Claye-Souilly, c’est environ 5 fois moins (0.12 % par an). (statistiques 2018)

 

 

Pour tous renseignements complémentaires

 nous vous conseillons de contacter :

Jean-Luc Servières

Maire de Claye-Souilly

Vice-président de la communauté d’agglomération CARPF

Chargé de l’eau et l’assainissement

 

 

sources :

https://eau.seine-et-marne.fr/#   

http://www.services.eaufrance.fr/donnees/commune/77118/2018

http://www.eau-seine-normandie.fr/les-aides-et-redevances/les-redevances/prelevement-pour-alimentation-en-eau-potable

 

 

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16 juillet 2020 4 16 /07 /juillet /2020 18:38

 

 

Paru dans Actu Environnement :

 

Décharge sauvage de Carrières-sous-Poissy : la « mer de déchets » change de visage

La première étape du nettoyage de la plus grande décharge sauvage d'Île-de-France a débuté en janvier dernier. Soixante-cinq pour cent des déchets seront traités d'ici fin juillet. Le nettoyage total de la plaine est prévu pour la fin 2020.

Reportage vidéo  |  Déchets  |  Aujourd'hui à 12h53  |  Romain Pernot  |  Actu-Environnement.com

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Situé sur les communes de Carrières-sous-Poissy, Triel-sur-Seine et Chanteloup-les-Vignes, cette gigantesque décharge sauvage avait fait parler d'elle en 2018 suite au cri d'alarme lancé par des riverains auprès des pouvoirs publics.

Ils auront finalement été entendus : le département des Yvelines a pris la décision de prendre en charge la réhabilitation de la zone. Plus de la moitié des déchets a déjà été prélevée.

Pour trier les 26 000 tonnes estimées sur le site, une plateforme de tri a été installée sur place afin de séparer les différents flux de matières.

L'amiante, présente en masse sur la zone, est diagnostiquée en amont et extraite par une équipe spécialisée. Pas moins de 600 tonnes de l'isolant cancérigène ont déjà été collectées et, selon les estimations, il en resterait encore 300 tonnes.

Pour Claire Marlaud, chef de projet pour le département des Yvelines, « Il y a autant d'amiante parce que la majorité des déchets ont été apportés par des gens qui travaillent dans le BTP. C'est le moyen le moins cher et le plus efficace pour se débarrasser de déchets de chantier. »

Une fois la plaine nettoyée, le département prévoit de la transformer en zone naturelle protégée et d'y créer des activités ayant pour objectif de promouvoir la filière bois.

Romain Pernot, journaliste
Assistant Reporter d'images

https://www.actu-environnement.com/ae/news/nettoyage-tri-dechets-decharge-sauvage-carrieres-sous-poissy-35851.php4https://www.actu-environnement.com/ae/news/nettoyage-tri-dechets-decharge-sauvage-carrieres-sous-poissy-35851.php4

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13 juillet 2020 1 13 /07 /juillet /2020 19:05
Captage d'eau d'Annet sur Marne dans la Marne

Captage d'eau d'Annet sur Marne dans la Marne

 

Suite à l’important incendie de Meaux et à la fermeture de la baignade de Meaux  les habitants s’inquiètent quant à la qualité de l’eau pompée dans la Marne à Meaux et Annet sur Marne pour alimenter en eau potable les populations de l’agglomération de Meaux et les 500 000 habitants buvant l’eau fournie par l’usine d’Annet sur Marne.

 

Nous attendons que l’Agence Régionale de Santé donne les résultats des analyses effectuées dans la Marne.

 

 

Paru dans le journal la Marne :

Seine-et-Marne. VIDEO + PHOTOS : incendie d’entrepôt impressionnant, Meaux plage ferme

Dimanche 12 juillet, un entrepôt a brûlé rue Pierre Brasseur. La plage de Meaux va fermer en attendant de vérifier si la Marne est polluée.

Publié le 13 Juil 20 à 10:05

La fumée était visible à des kilomètres à la ronde. Dimanche 12 juillet, l’après-midi, trois entrepôts ont brûlé au 30, rue Pierre Brasseur à Meaux. Un dépôt de matériaux (meubles, carrelage…), le garage désaffecté GS auto et un bâtiment de l’intermédiaire en commerce Argos (qui a son siège social sur place) sont partis en fumée. 3500m² en tout ont brûlé.

Incendie d’entrepôt, l’usine BASF n’est pas touchée.....

Le feu a pris à 15h58. 70 pompiers sont intervenus avec 34 véhicules pour éviter à tout prix la propagation du feu et notamment pour protéger l’usine BASF. Celle-ci, située juste de l’autre côté de la rue Pierre Brasseur, n’a heureusement pas été touchée par les flammes. Un pompier témoigne :

C’était notre priorité numéro 1 : stopper toute propagation.

Meaux plage ferme provisoirement

L’intervention a duré jusque dans la nuit, à cause de quelques foyers résiduels qui restaient à éteindre. Pour éviter une pollution de la Marne qui est à proximité, les pompiers ont déployé un « boudin curateur », c’est-à-dire des coussins absorbants mis à la surface de l’eau. Un pompier explique :

L’objectif était de limiter au maximum la pollution

En attendant de vérifier si la rivière est polluée, Meaux Plage va être fermée proviroirement. La baignade est interdite.......

 

https://actu.fr/ile-de-france/meaux_77284/seine-et-marne-video-photos-incendie-d-entrepots-impressionnant-a-meaux_34906772.html

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13 juillet 2020 1 13 /07 /juillet /2020 14:22

 

En Seine et Marne 5 sites SEVESO à hauts risques sur 13 sont concentrés sur les 2 circonscriptions du nord 77 :

  • 2  sur la ZI de Mitry-Compans GAZECHIM, CCMP
  • 1 à Villeparisis décharge SUEZ
  • 1 à Meaux BASF
  • 1 à Germigny sous Coulombs STORENGY

 

Ce sont les services de la DRIEE 77  qui contrôlent toutes les ICPE (sites SEVESO, entrepôts, décharges, carrières, casse auto….), ces ingénieurs font un travail remarquable, malgré le manque d’effectifs que nous dénonçons depuis des années, mais ils ne peuvent pas être partout.

Un sous-effectif que dénonçait déjà Nicole Bricq, député de cette circonscription, à la fin des années 2000.

Depuis des décennies l’ETAT supprime des effectifs à la DRIEE et à la DREAL, c’est comme cela que l’on arrive à des situations inacceptables, Lubrizol à Rouen en septembre dernier, Meaux hier qui a frôlé une catastrophe…..

Pour sa 1ère visite en Seine et Marne, la nouvelle ministre de l’écologie Barbara Pompili  a préféré aller « se promener » dans la forêt de Fontainebleau, c’est plus gai que de venir rencontrer les riverains angoissés des sites SEVESO, un mauvais signal pour les nord seine et marnais qui subissent non seulement les sites SEVESO mais une multitude de décharges, carrières, casse auto et entrepôts dangereux.

 

 Voir les photos de l’incendie :

https://actu.fr/ile-de-france/meaux_77284/seine-et-marne-video-photos-incendie-d-entrepots-impressionnant-a-meaux_34906772.html

 

Paru sur le site Mag Journal 77 :

Meaux  Incendie géant à proximité de BASF, le site classé Seveso [Vidéo]

Écrit par Hélène Rousseaux

 dimanche, 12/07/2020

Inquiétude à Meaux après l’incendie d'un entrepôt près d’un site SEVESO à hauts risques BASF, que fait Barbara Pompili ?

Un important incendie vient d'éclater dans un entrepôt de dépôt de meubles situé juste à proximité de l'entreprise BASF (anciennement Cognis), classée Seveso, à Meaux, rue Pierre-Brasseur, aujourd'hui, dimanche 12 juillet.  

L'incendie s'est déclaré, vers 16 h 30, devant une dépôt de meubles et objets divers, un ancien garage où étaient encore stockés des pneus et des résidus d'huile de moteur. Plusieurs explosions ont été entendues et une impressionnante fumée noire est montée dans le ciel, pouvant être vue à des kilomètres à la ronde. Les flammes seraient parties de la décharge sauvage située devant l'entrepôt de 1 000 m2, et se sont propagées à celui-ci. La décharge était constituée d'un container rempli de pneus et, à côté, d'un amas conséquent de détritus dont un vieux canapé et objets divers. 

 

Sur place, un témoin rapporte : "Tous les matins, je passe devant et je m'étais dit qu'un jour, il y aurait un problème."  Un policier explique : "Tout le monde a eu peur que ce soit l'usine Cognis en raison du risque Seveso".

Le gérant d'une entreprise de transport, juste en face de l'incendie, raconte : "On en a marre, on signale tout le temps à la mairie la décharge qui devient de plus en plus grande." 

D'importants moyens ont été déployés par les secours. Les bâtiments aux alentours ont été évacués et les pompiers s'activent actuellement à éteindre l'incendie. A l'heure où nous écrivons cet article, l'incendie semble prendre de l'ampleur, cependant, l'entreprise BASF ne serait pas menacée par les flammes. Ce sont principalement les émanations toxiques qui présenteraient un danger. 

Un périmètre de sécurité a été établi autour des lieux. D'après les premières constatations, aucun blessé ne serait à déplorer. 

 

https://www.magjournal77.fr/faits-divers/item/53811-meaux-incendie-geant-a-cote-de-basf-le-site-classe-seveso

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11 juillet 2020 6 11 /07 /juillet /2020 19:54
Le Morin à Crécy la Chapelle
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10 juillet 2020 5 10 /07 /juillet /2020 18:30
Le Conseil d’État ordonne au Gouvernement de prendre des mesures pour réduire la pollution de l’air, sous astreinte de 10 M€ par semestre de retard
Le Conseil d’État ordonne au Gouvernement de prendre des mesures pour réduire la pollution de l’air, sous astreinte de 10 M€ par semestre de retard
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8 juillet 2020 3 08 /07 /juillet /2020 18:58

Paru dans le journal de l’environnement :

Le HCC esquisse son plan de relance de l’économie

Le 08 juillet 2020 par Valéry Laramée de Tannenberg

Pour éviter que le plan de relance de l’économie n’alourdisse notre bilan carbone, le Haut conseil pour le climat (HCC) cible les investissements efficaces, les principes de politiques publiques à respecter et les réformes à engager. A commencer par celle des politiques climatiques régionales. Une véritable feuille de route pour le gouvernement Castex.

En attendant la version du gouvernement Castex, le Haut conseil pour le climat (HCC) esquisse un plan de relance. Dans son rapport annuel, qu’elle publie ce mercredi 8 juillet, l’institution chargée d’évaluer la politique climatique française émet une série de recommandations propres à alléger le bilan carbone national. Et ce ne serait pas du luxe.

Bien sûr, nous disposons déjà d’un arsenal anti-GES des plus conséquents. Loi sur la transition énergétique, loi énergie climat, stratégie nationale bas carbone (SNBC), programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE): rien ne semble manquer pour traquer et dézinguer les molécules de gaz réchauffant. Et pourtant.

Nos performances carboniques sont médiocres. Entre 2015 et 2018, nous avons émis 61 millions de tonnes de gaz à effet de serre de plus que fixé par notre premier budget carbone. Et le respect du second budget (2019-2023) n’est pas acquis. La faute à des logements mal isolés, des voitures toujours plus nombreuses et plus gourmandes, à l’agriculture qui ne rejette que des GES à fort pouvoir de réchauffement (méthane et protoxyde d’azote). Bien sûr, certains efforts payent tout de même. En moyenne, ces dernières années, nous avons réduit nos rejets de 0,9% par an. «Ce qui est encore très loin des 3% de baisse attendus pour 2025, si nous voulons rester sur une trajectoire nous menant à la neutralité carbone en 2050», rappelle Corinne Le Quéré, présidente du HCC.

Les optimistes se consoleront avec le cru 2020 qui devrait voir notre contribution au renforcement de l’effet de serre fortement chuter. «Cette baisse temporaire des émissions de CO2, résultant du confinement, ne répond pas aux enjeux de la transition bas carbone et reste marginale par rapport aux efforts structurels à accomplir», poursuit la climatologue. Et oui. Sitôt le confinement levé, les mêmes voitures qu’avant la crise sanitaire ont repris la route. Sur les mers, ce sont les mêmes cargos qui nous amènent les marchandises produites par les mêmes usines asiatiques. Que faire, comme s’interrogeait déjà Lénine, il y a plus d’un siècle ?

N’oublions pas l’Europe. L’objectif à 2030 de la politique climatique française s’appuie sur celui fixé, il y quelques années par l’Union européenne (-40% d’émission entre 1990 et 2030). Or, dans la perspective de la COP 26, la Commission von der Leyen prévoit de rehausser l’ambition. L’objectif communautaire devrait passer à -50 à -55% en 2030. Un changement de braquet que le gouvernement français doit anticiper.

La priorité, indique le HCC, est d’appliquer les règles existantes avec plus d’efficacité qu’aujourd’hui. «Le pilotage de la SNBC souffre d’un manque de fermeté et d’une vision structurelle et transversale. Ceci doit être rectifié rapidement», propose l’ancienne patronne du Carbon Global Project. Cette reprise en main passe par la publication par chaque ministère de sa feuille de route climatique.

Cet exercice de transparence favorisera la cohérence de l’action publique (enfin !), la transversalité et la préparation du budget vert, dont le premier opus est prévu, précisément, pour 2021. Il évitera aussi la conception de plan de relance sectorielle faisant fin des objectifs climatiques, comme cela s’est déjà vu pour l’automobile ou le secteur aérien.

SOUTENIR LE BAS CARBONE

A propos de transports, l’auditeur des politiques climatiques estime indispensable que le prochain plan de relance soutienne les transports collectifs fortement pénalisés par le confinement. Que les constructeurs automobiles soient incités à réduire la masse de leurs véhicules. Que l’on redéfinisse les perspectives de développement du transport aérien. Que l’on rattrape enfin les retards d’investissement dans le transport ferroviaire porteur de fortes réductions d’émissions. «Le diesel est encore 25% de l’énergie consommée par les TER», notent les rapporteurs.

Vieille promesse électorale, la rénovation des logements devra être véritablement massifiée. «L’Etat doit aider à développer un marché de rénovations globales intégrant le conseil, le suivi, le financement, le contrôle ainsi que la formation [des professionnels du bâtiment]», estiment les experts du HCC. En commençant par les passoires énergétiques occupées par les familles les plus modestes, qui peinent encore à être identifiés malgré leur nombre sidérant (5 millions).

Malgré les réels efforts qu’elle a consentie ses dernières décennies, l’industrie peut faire mieux. Ses entreprises «doivent notamment améliorer l’efficacité énergétique et l’électrification, développer le recyclage des déchets et matériaux et soutenir la R&D de procédés industriels bas carbone». Ce qui passe aussi par la création de soutiens gouvernementaux intégrant (ce qui est rarement le cas aujourd’hui) les enjeux de transition climatique.

 

Autre gros morceaux, l’agriculture. On l’oublie souvent, le secteur primaire est à l’origine de près de 20% de notre empreinte climatique. Or, «l’agriculture n’est pas structurellement engagée vers la trajectoire bas carbone», regrette Corinne Le Quéré.

Les prochains investissements publics devront inciter les agriculteurs à adopter des pratiques culturales visant à limiter les usages des engrais azotés (source d’émissions de GES très réchauffant), à réduire les émissions de l’élevage et à favoriser le stockage du carbone par les sols. Bref, il s’agit d’appliquer à la lettre les pratiques listées par la stratégie européenne «de la fourche à la fourchette», présentée fin mai. 

Cherche bilan d’émission régionaux désespérément. La loi Grenelle 2 impose aux conseils régionaux de publier, tous les 3 ans, un bilan des émissions de gaz à effet de serre (Bege). En juin 2020, seuls 5 Bege régionaux (Picardie, Nord-Pas-deCalais, Lorraine, Île-de-France, Auvergne) étaient disponibles sur la plateforme dédiée de l’Ademe, dont les plus récents datent de … 2015. Ils sont donc obsolètes et incohérents avec le découpage administratif actuel.

L’action publique ne doit pas se limiter à des politiques nationales conçues et mises en œuvre par le gouvernement. Le HCC rappelle que la loi a bombardé les régions cheffes de file de l’action climatique locale. Or, rares sont les conseils régionaux à disposer d’un réel bilan carbone des activités anthropiques se déroulant sur leur territoire.

DES IDÉES POUR LA DÉCENTRALISATION

Ces photographies permettrait d’«assurer l’alignement de [leurs] investissements avec la trajectoire vers la neutralité carbone et de les évaluer.» Une meilleure politique régionale impose aussi sans doute quelques adaptations législatives.

Cheffes de file, les régions ont des moyens d’action limités, notamment fiscaux. Elles ne peuvent non plus imposer leur politique aux autres collectivités: départements, métropoles, intercommunalités.

Or, pour être efficaces, les politiques climatiques locales doivent être coordonnées, à défaut d’être imposées par la capitale régionale. Une idée à souffler aux concepteurs de la réforme annoncée de la décentralisation.

http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-hcc-esquisse-son-plan-de-relance-de-l-economie,107684?xtor=EPR-9#email=aleflo@club-internet.fr

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7 juillet 2020 2 07 /07 /juillet /2020 09:40
caricature humoristique de l'un de nos adhérents

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