Paru sur le site Générations Futures
ADENCA
Association de Défense de l'ENvironnement de Claye-Souilly et ses Alentours
"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le
mal,
mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir."
Albert Einstein
Paru sur le site Générations Futures
Les champs couverts de céréales pour nourrir les méthaniseurs commencent à s’imposer au nord 77 au détriment des champs de blé qui nourrissent la population.
Il faut bien comprendre que Valérie Pécresse et Emmanuel Macron ont encouragé les agriculteurs à implanter ces usines à gaz (méthaniseur) notamment sur une grande partie du nord 77 en leur versant des subventions importantes, environ 800 000 € par méthaniseur.
Les agriculteurs ont même le droit d’utiliser une partie de leurs champs pour ne produire toute l’année que des céréales qui serviront à nourrir les méthaniseurs.
Va-t-on devoir choisir entre le blé pour se nourrir
ou le gaz pour se chauffer ?
Vu les cours du blé qui explosent certains agriculteurs qui ont investis dans un méthaniseur commencent à se poser la question de savoir si c’était vraiment un bon investissement et s’ils n’auraient pas dû continuer comme leurs ancêtres à concentrer leur activité sur les cultures nourricières pour la population.
Il est trop tard pour revenir en arrière, la France qui vendait du blé à l’étranger va-t-elle devenir maintenant dépendante de la Russie ou des Etats Unis… à cause du choix de nos élus qui ont trop encouragé la méthanisation.
L’avenir nous le dira……
Paru sur le site de la Confédération Paysanne :
MOBILISATIONS
DÉBLAIS ISSUS DES CHANTIERS DU GRAND PARIS
Les champs de la grande couronne ne doivent pas servir de décharge aux chantiers du Grand Paris !
La Confédération paysanne Île-de-France appelle les paysannes et les paysans ainsi que tous les franciliens à se mobiliser pour que les champs de la grande couronne ne servent pas de décharge aux chantiers du Grand Paris.
Dès le printemps 2019, la Confédération paysanne Île-de-France s'était mobilisée contre un chantier d'enfouissement sur une parcelle agricole sur la commune d'Avrainville au nord d'Etampes. La parcelle a été saccagée avec des déblais dit inertes (mais des photos témoignent de la présence de métaux et plastiques) puis remise en culture.
Aujourd'hui des cas similaires nous sont rapportés partout en région, c'est maintenant qu'il faut dire stop au saccage des terres agricoles !
Pour être mis en lien avec d'autres collectifs ou communes confrontés au problème, contactez-nous.
pARU SUR LE SITE eAU iLE DE France :
LES POLITIQUES DE L’UE N’EMPÊCHENT PAS LES AGRICULTEURS DE CONSOMMER TROP D’EAU
19 OCTOBRE 2021 ADMIN LAISSER UN COMMENTAIRE
Selon un rapport publié le 28 septembre par la Cour des comptes européenne, les politiques de l’UE ne permettent pas de garantir une utilisation durable de l’eau par les agriculteurs. L’impact de l’agriculture sur les ressources en eau est indéniable. Pourtant, les dérogations à la politique de l’UE dans le domaine de l’eau accordées aux agriculteurs sont trop nombreuses et vont à l’encontre des efforts déployés pour en garantir une utilisation raisonnée. Par ailleurs, les mesures prises dans le cadre de la politique agricole commune encouragent trop souvent à consommer plus qu’à consommer mieux. Communiqué de la Cour des comptes européenne.
Les agriculteurs sont de grands consommateurs d’eau douce: un quart des captages d’eau dans l’UE provient en effet de l’agriculture. Les activités agricoles ont une incidence à la fois sur la qualité de l’eau (du fait de la pollution causée par les engrais ou les pesticides, par exemple) et sur sa quantité. L’approche actuelle de l’UE en matière de gestion de l’eau remonte à la directive cadre sur l’eau (DCE) de 2000, directive qui a mis en place des politiques portant sur l’utilisation durable de l’eau. L’objectif fixé dans la DCE était de parvenir à un bon état quantitatif pour toutes les masses d’eau dans l’ensemble de l’UE. La politique agricole commune (PAC) joue également un rôle important dans la gestion durable de l’eau. Elle propose des outils susceptibles d’aider à réduire les pressions sur les ressources en eau, par exemple en liant les paiements à des pratiques plus écologiques et en finançant des infrastructures d’irrigation plus efficaces.
«L’eau est une ressource limitée, et l’avenir de l’agriculture de l’UE dépend dans une large mesure de la capacité des agriculteurs à l’utiliser de manière rationnelle et durable», a déclaré Mme Joëlle Elvinger, la Membre de la Cour des comptes européenne responsable du rapport. «Cela dit, jusqu’à présent, les politiques de l’UE n’ont pas permis de réduire suffisamment l’impact de l’agriculture sur les ressources en eau.»
La DCE prévoit des mesures de sauvegarde contre une utilisation non durable de l’eau. Nombreuses sont cependant les dérogations pour les captages d’eau accordées par les États membres à des fins agricoles. Les auditeurs ont constaté que ces dérogations sont généreusement octroyées aux agriculteurs, y compris dans les régions en situation de stress hydrique. Par ailleurs, certaines autorités nationales ne sanctionnent que rarement les cas d’utilisation illégale de l’eau qu’elles détectent. La DCE fait également obligation aux États membres de souscrire au principe du pollueur-payeur. Mais l’eau reste moins chère lorsqu’elle est utilisée à des fins agricoles, et de nombreux États membres ne récupèrent toujours pas les coûts des services liés à l’utilisation de l’eau dans l’agriculture comme ils le font dans d’autres secteurs. Souvent, la consommation d’eau facturée aux agriculteurs ne correspond pas au volume effectivement utilisé, déplorent les auditeurs.
Dans le cadre de la PAC, le versement d’aides de l’UE aux agriculteurs n’est généralement pas subordonné au respect d’obligations qui encouragent une utilisation rationnelle de l’eau. Certains paiements permettent de soutenir des cultures nécessitant de grandes quantités d’eau telles que le riz, les fruits à coque ainsi que les fruits et légumes, sans restriction géographique, et donc également dans des zones en situation de stress hydrique. De plus, le mécanisme de conditionnalité de la PAC (qui consiste à subordonner les paiements au respect de certaines obligations environnementales) n’a que peu d’effet, constatent les auditeurs. Les exigences ne s’appliquent pas à tous les agriculteurs et, en tout état de cause, les États membres ne réalisent pas suffisamment de contrôles et de vérifications en bonne et due forme pour décourager toute consommation non durable de l’eau.
Outre les paiements directs, la PAC finance également certains investissements des agriculteurs ou des pratiques agricoles telles que les mesures de rétention d’eau. Celles-ci peuvent avoir une incidence positive sur l’utilisation de l’eau. Les agriculteurs qui ont recours à cette possibilité sont toutefois peu nombreux, et les programmes de développement rural soutiennent rarement des infrastructures de réutilisation de l’eau. Par ailleurs, la modernisation des systèmes d’irrigation existants ne se traduit pas toujours par une économie des ressources en eau, étant donné que l’eau économisée peut être réutilisée pour l’irrigation soit de cultures nécessitant de plus grandes quantités d’eau soit d’une zone plus vaste. De même, l’installation de nouvelles infrastructures qui permettent d’augmenter la superficie irriguée est susceptible d’accroître la pression sur les ressources en eau douce. Les auditeurs estiment ainsi que, de manière générale, l’UE a indubitablement financé des exploitations agricoles et des projets qui ne respectent pas le principe d’utilisation durable de l’eau.
C'est à Fresnes sur Marne que les vététistes avaient choisi de faire la pose déjeuner, cette commune est l'exemple type de la disparition de nos bonnes terres agricoles de la Brie au profit de décharges, car elle possède 2 décharges gérées par Veolia, une décharge de gravats de bâtiment de 34 hectares et la plus importante décharge d'ordures ménagères et de déchets non dangereux de France de 289 hectares (implantée sur Fresnes sur Marne, Claye-Souilly et Charny)
Pour les accueillir plusieurs représentants d'associations environnementales avaient fait le déplacement :
- Francis Redon, le président d'Environnement 93
- Claude Gautrat, le vice président de FNE Seine et Marne
- Jane Buisson, la présidente de Nature Environnement Mortcerf
- Mireille Lopez, la présidente d'Adenca
- des représentants du collectif des contribuables companais et mitryens, d'Adenca et de Mortcerf Environnement.
Un accueil très apprécié des participants qui après s'être restauré on pu déguster quelques gâteaux offerts par les membres des associations environnementales.
Ils ont ensuite regagné Pantin par le canal de l'Ourcq accompagnés par la présidente de Nature Environnement Mortcerf et le vice président de FNE Seine et Marne.
Plus jamais ça
Au nord-ouest 77 plus de 600 hectares de bonnes terres agricoles ont été transformées en décharges.
Protégeons nos terres agricoles pour permettre à nos enfants de pouvoir continuer à se nourrir.
Message de Marches des Terres :
« Partout en Île-de-France des milliers d’hectares de terres fertiles sont menacés : Grand Paris, J.O., entrepôts, data centers, spéculation, gares en plein champs, déblais polluants… Les nouvelles lignes de métro du Grand Paris Express battent tous les records : déjà 39 milliards d’euros engagés, 43 millions de tonnes de déchets. Le sol vivant est détruit sans souci des besoins des populations. Pourtant, on sait que les infrastructures de transport rapides induisent l'étalement urbain, source d'inégalités sociales croissantes. On sait que l’autonomie alimentaire de l'IdF n’est que de 3 jours. Il est urgent de garantir à tou.te.s un approvisionnement local et de qualité ! Les scientifiques signalent que la bétonisation des sols augmente pollution de l’air, canicules et inondations, la population demande l'arrêt immédiat de ces ravages, mais les décideurs continuent de détruire et de bétonner. Pour la préservation de notre bien commun et des terres nourricières les 9-10 octobre, du Nord, du Sud, de l’Est et l’Ouest de l’Ile-de- France, marchons ensemble sur Paris. Contre le Grand Péril Express, rejoignez les Marches des Terres ! »
Pour connaître le trajet emprunté en Seine et Marne par la marche des terres, consultez ce lien
https://les-marches-des-terres.com/trajets.html
Mettre l’ETAT devant le fait accompli c’est ce qu’a choisi un agriculteur de St Soupplets.
En effet l’EARL Benoît MAURICE a fait creuser un forage entre le 5/10 et le 22/10/2020 par l’entreprise Le Potier Forage de Nangis, une entreprise qui ne semble pas s’être souciée de savoir si l’agriculteur disposait d’une autorisation préfectorale.
Comme semble l’expliquer l’agriculteur puisque le forage est déjà creusé et puis le débit est faible seulement 6000 m3 (la consommation annuelle d'environ 40 ménages), l’ETAT n’a plus le choix que d’accorder la régularisation.
Car vous êtes ici dans la brie profonde, là où les agriculteurs se considèrent, semble-t-il, depuis des siècles comme les seigneurs du territoire.
Un mélange des genres, en effet le forage a été implanté sur la même parcelle que le méthaniseur Bioenergies SAS, qui a la même adresse de siège social que l’EARL Benoît MAURICE, Monsieur Benoît Maurice étant également directeur général de Bioénergies SAS.
Dans leur présentation aux habitants de Marchémoret, en juillet 2019, les futurs exploitants du méthaniseur indiquaient que le 1er forage se trouvait à plus de 500 m du site et qu’il n’y aurait pas d’utilisation d’eau potable, on se demandait bien comment les agriculteurs allaient nettoyer le site, mais c’était avant.
sources :
http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/f01121p0123.pdf
http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/drieat-scdd-2021-063.pdf
Paru sur NOVETHIC :
Publié le 16 août 2021
ENVIRONNEMENT
PESTICIDE INTERDIT : DESTRUCTION DE BETTERAVES, THÉORIQUEMENT PROTÉGÉES PAR LES NÉONICOTINOÏDES
500 000 tonnes de betteraves sucrières détruites, soit 1,5 % de la production parce que plusieurs milliers d’hectares ont été traités par un herbicide contenant des substances interdites dans l’Union Européenne. Nouvel avatar pour la filière qui avait provoqué un débat animé à l’automne 2020 en obtenant la réintroduction des néonicotinoïdes. Nouvelle illustration de la difficulté à limiter la phytotoxicité et à faire appliquer les restrictions européennes sur les pesticides.
[Mis à jour le 16 août] Maudite betterave sucrière, spécialité des plaines agricoles picardes ! Frappée par la jaunisse, elle avait obtenu, à l’automne 2020 du Parlement français, une dérogation pour continuer à utiliser les néonicotinoïdes tueurs d’abeilles afin de se protéger de la maladie, Mais elle connaît désormais une autre crise liée aux herbicides produits par la société israélienne Adama.
Après la révélation il y a quelques semaines de la présence de substances interdites dans l’Union européenne sur 5 000 hectares de champ de betteraves où ont été répandus l’herbicide Marquis, le ministère de l'Agriculture a ordonné la destruction des parcelles concernées dans le nord et l'est de la France. Cela représente 500 000 tonnes de betteraves soit 1,5 % de la production. La filière demande des indemnisations pour les 273 planteurs.
Jaunisse puis gel
"Après la jaunisse, le gel, c'est un coup dur pour eux mais ils comprennent que le principe de précaution soit appliqué", souligne Cyril Cogniard, le président de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) Champagne-Bourgogne. Il ajoute : "le consommateur est 100 % protégé, mais l'agriculteur est 100 % touché, il doit tout détruire sans savoir s'il va être indemnisé".
Des discussions sont en cours avec le producteur des substances incriminées pour trouver un "accord amiable" à ce préjudice dont la société Adama serait responsable Cette "phytotoxicité" (toxicité d'une substance chimique pour la croissance des plantes) "serait liée à des erreurs lors des étapes de formulation et de conditionnement des produits réalisées dans les usines de la société Adama en Israël", selon les autorités françaises. Des investigations sont en cours "pour connaître l'origine de cette contamination croisée lors du process de fabrication". Cela tombe mal pour Adama qui a publié en juillet son premier rapport de développement durable qui met l’accent sur la sécurité de ses produits.
Un autre de ses herbicides est aussi mis en cause. Six lots de son produit "Goltix Duo" ont été jugés non conformes en raison de la présence de diflufenican, substance approuvée par l'UE, mais pour les céréales pas pour les betteraves, a indiqué le ministère de l’Agriculture. Trier le bon grain de l’ivraie et faire appliquer les règlementations sur les pesticides pour préserver la biodiversité est un long combat qui commence à peine.
Anne-Catherine Husson Traore avec AFP