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1 septembre 2022 4 01 /09 /septembre /2022 10:39
Villeparisis la poubelle de la France ?  Des déchets radioactifs DRNR  en provenance de la Martinique enterrés en 2020 et 2021 dans la décharge Suez Villeparisis

 

Nous apprenons que la décharge Suez Villeparisis a reçu des déchets à radioactivité naturelle renforcée en provenance de la Martinique en 2020 et 2021.

 

Pour mémoire en 2021 les déchets de la Martinique représentaient 16 % des déchets à radioactivité naturelle renforcée reçus dans cette décharge soit 700 tonnes (l’équivalent de 70 camions de 10 tonnes)

 

En 2021 aucuns déchets de ce type ne provenaient de la Seine et Marne, 25 %  provenaient du Nord, 11 % de la Marne, 9 % du Pas de Calais, 9% des Hauts de Seine, 7% du Loiret , le reste du Finistère, du Haut Rhin, des Landes, de la Moselle, de l’Eure, du Cher, de l’Indre, de la Saône et Loire, de Meurthe et Moselle, de la Haute Vienne, de l’Ile et Vilaine, de l’Yonne, des Côtes d’Armor, de la Loire Atlantique, du Bas Rhin, de l’Indre et Loire….

 

 

Pour bien comprendre il faut savoir que peu de préfets ont autorisé en France le stockage de DRNR dans les décharges de déchets dangereux, ce sont seulement 4 préfets qui l'ont permis :

- Villeparisis Seine et Marne

 - Bellegarde  Gard

- Champteussé-sur-Baconne Maine et Loire

- Argences  Calvados (1)

 

Pour aller plus loin législation sur les transports de déchets radioactifs :

https://www.asn.fr/l-asn-informe/dossiers-pedagogiques/transport-des-substances-radioactives-en-france

 

 

  1. Page 112 Rapport complet plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs 2016-2018 https://www.asn.fr/espace-professionnels/installations-nucleaires/le-plan-national-de-gestion-des-matieres-et-dechets-radioactifs

 

 

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14 décembre 2020 1 14 /12 /décembre /2020 14:12

 

Le stockage des déchets radioactifs TFA est interdit depuis la fin du 20ème siècle dans les décharges de déchets dangereux comme celle de Villeparisis mais cela pourrait bien changer.

 

Le nouveau plan déchets radioactifs est en cours d’élaboration (1) et les services de l’ETAT étudient sérieusement la question, car les décharges de l’ANDRA qui stockent ce type déchets radioactifs TFA sont presque à saturation en France, plutôt que d’en ouvrir de nouvelles il serait peut-être mieux de stocker les déchets radioactifs TFA issus du démantèlement des centrales nucléaires dans des décharges de déchets dangereux.

Villeparisis : pour rendre service si vous preniez un peu déchets radioactifs TFA issus du démantèlement des centrales nucléaires dans votre décharge ?

 

A la page 22 du rapport HCTISN l'association ROBIN DES BOIS indique son opposition au stockage de ce type de déchets radioactifs dans les décharges de déchets dangereux

Villeparisis : pour rendre service si vous preniez un peu déchets radioactifs TFA issus du démantèlement des centrales nucléaires dans votre décharge ?

 

La décharge de Villeparisis

dans le viseur

des services de l’ETAT

 

 

 En effet cette décharge a stocké des déchets radioactifs pendant un certain nombre d’années (2), déchets dont le stockage a été interdit à Villeparisis à la fin du 20 ème siècle.

 

Actuellement la décharge de Villeparisis est parmi les quelques décharges françaises autorisées à stocker des DRNR, déchets à radioactivité naturelle renforcée.

 

Ces 2 éléments pourraient pencher en faveur d’un nouveau stockage de déchets radioactifs TFA dans la décharge de Villeparisis.

 

 

Pour tous renseignements complémentaires

Nous vous conseillons de vous rapprocher de

Frédéric BOUCHE

Maire de Villeparisis

 

 

(1) http://www.concertation-pngmdr.fr/thematiques/gestion-dechets-tres-faible-activite

(2) https://inventaire.andra.fr/les-matieres-et-dechets-radioactifs/dechets-ayant-fait-lobjet-de-mode-de-gestion-historique/1-les

 

 

 

 

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22 avril 2020 3 22 /04 /avril /2020 14:38

 

Les décharges de déchets radioactifs de l’ANDRA arrivent à saturation, mais il va falloir démanteler certaines centrales atomiques et trouver des endroits pour « accueillir » les déchets radioactifs.

Concernant les déchets classés TFA il semblerait que se profile à grand pas le projet de les stocker dans les décharges conventionnelles : déchets dangereux, ordures ménagères et déchets inertes.

La décharge Suez de Villeparisis qui est autorisée à stocker des déchets à radioactivité naturelle renforcée pourrait être parmi celles qui pourraient servir de « cobaye ».

Ce serait en quelque sorte faire porter aux populations de Villeparisis et environs des risques supplémentaires, en plus de ceux du stockage des déchets dangereux, du stockage à Claye-Souilly des ordures ménagères et à Annet sur Marne du stockage des déchets inertes, ces 3 décharges étant classées parmi les plus importantes de France dans leur catégorie.

Ce pourrait être  un premier pas pour autoriser ensuite le stockage de ces déchets radioactifs dans les décharges d’ordures ménagères comme Claye-Souilly, Soignolles, Isles les Meldeuses, Fouju ou dans les décharges de déchets inertes comme Villeneuve sous Dammartin, Annet sur Marne, Monthyon, Isles les Villenoy, Souppes sur Loing, Moissy-Cramayel, Marolles sur Seine….

 

Voir ce qu’en pense Les associations Robin des Bois et France Nature Environnement :

 

HAUT COMITE POUR LA TRANSPARENCE ET L’INFORMATION SUR LA SECURITE NUCLEAIRE

Extrait Rapport final Perspectives d’évolutions de la filière de gestion des déchets très faiblement radioactifs (TFA) Adopté le 7 avril 2020

http://www.hctisn.fr/IMG/pdf/Rapport_final_HCTISN_Dechets_TFA_vf_avec_annexes_cle8d9ee1.pdf

Page 22

Pour l’association Robin des Bois, s’il est effectivement nécessaire de réfléchir à une évolution de la gestion des déchets TFA, il n’est pas utile pour autant de chercher des alternatives au mode de gestion actuel par l’Andra. Robin des Bois prône en effet la construction d’autres sites de stockage comparables au Cires. Elle ajoute que la piste consistant à stocker certains déchets TFA dans des centres de stockage de déchets conventionnels n’est pas envisageable, ces installations étant également, à moyen terme, confrontées au même problème de saturation que le Cires.

Page 24

Pour FNE, si une valorisation des déchets TFA est envisagée, celle-ci doit se faire à l’intérieur de la filière nucléaire. S’agissant des déchets non valorisables, il y a lieu à ses yeux de les stocker sur les sites même de leur production dès lors que les installations qui s’y trouvent fonctionnent afin, d’une part, de ne pas faire porter les risques liés à ces déchets à des populations qui, jusqu’à présent étaient éloignées de toute installation nucléaire et, d’autre part, afin d’éviter des transports d’importantes quantités de déchets.

http://www.hctisn.fr/IMG/pdf/Rapport_final_HCTISN_Dechets_TFA_vf_avec_annexes_cle8d9ee1.pdf

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6 février 2019 3 06 /02 /février /2019 18:23

 

Paru sur le site France Info :
Recycler certains déchets radioactifs ? "Une très mauvaise idée", selon le responsable du laboratoire de la Criirad
Alors que l'Etat entend proposer le recyclage de certains déchets faiblement radioactifs lors d'une consultation publique menée en mars prochain, l'ingénieur en physique nucléaire Bruno Chareyron évoque une "régression" et alerte sur les risques pour la santé humaine.

Mis à jour le 
publié le 

 

Recycler certains déchets faiblement radioactifs serait "une très mauvaise idée", a affirmé, dimanche 3 février sur franceinfo, l'ingénieur en physique nucléaire Bruno Chareyron. Pour le responsable du laboratoire de la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité), cette nouvelle orientation que l'Etat compte soumettre lors d'une consultation publique en mars prochain - en vue d'absorber notamment les quantités impressionnantes à venir de gravats faiblement radioactifs issus des centrales nucléaires qui seront démantelées dans les années à venir - reviendrait à "accepter de retrouver des éléments radioactifs dans l'acier qui va constituer les poussettes de nos enfants".

 

franceinfo : Est-ce une bonne solution de permettre de recycler certains des déchets les plus faiblement radioactifs pour faire face au problème grandissant des déchets nucléaires ?

 

Bruno Chareyron : Pour nous, c'est une très mauvaise idée. Ce serait une régression. Il faut rappeler qu'en matière d'exposition à la radioactivité, il n'y a pas de seuil d'innocuité : toute dose, même très faible, présente des risques pour la santé humaine, en termes d'augmentation de cancers en particulier. Et si on cède là-dessus, si on commence à autoriser le recyclage de substances radioactives dans des objets du quotidien, au fil du recyclage, ça veut dire qu'on va accepter de retrouver des éléments radioactifs par exemple dans l'acier qui va constituer les poussettes de nos enfants. Pour la Criirad, ce n'est pas acceptable et cela va en sens inverse de l'histoire.

Depuis trente ans que la Criirad existe, nous nous sommes battus pour dénoncer des situations de radioactivité tout à fait anormales dans des objets du quotidien. On a contribué à ce que les manchons de lampes à gaz pour le camping qui étaient fabriqués avec un élément radioactif ne soient plus fabriqués avec cet élément. On a obtenu qu'Isover, qui entendait recycler des déchets dans la laine de verre ne le fasse pas. Et on a réussi, grâce à une très forte mobilisation des citoyens et de nos adhérents, à ce que dans le Code de la santé publique en 2002 il soit clairement écrit que la règle en France soit l'interdiction de réutiliser des substances radioactives dans des biens de consommation. Donc il ne faut surtout pas revenir en arrière, sinon nous ouvrons la boîte de Pandore. La pression des industriels est très forte, compte tenu des projets de démantèlement qui vont arriver, et des quantités très importantes de ces gravats et de ces ferrailles radioactives qu'il va falloir traiter. Il ne faut pas revenir là-dessus.

 

Est-ce que quelqu'un sait quoi faire de ces déchets nucléaires ?

 

On ne sait pas quoi faire de ces déchets radioactifs, quels qu'ils soient. En France, on a plus de 50 millions de tonnes de résidus de nos anciennes mines d'uranium qui ne sont pas confinées de manière correcte et on ne sait pas comment les gérer dans la durée. On ne sait pas gérer non plus les déchets les plus dangereux, les déchets de très haute activité, et on ne sait pas non plus gérer les déchets de très faible activité qui vont être issus du démantèlement des centrales, donc on est clairement dans une impasse.

Ce qu'il faudrait, c'est que nos experts, qui contribuent à autoriser l'ouverture de nouvelles installations nucléaires, se posent la question de comment on va traiter les déchets radioactifs qui vont être issus du fonctionnement de ces installations. Les installations nucléaires aujourd'hui rejettent déjà de la radioactivité dans l'atmosphère et dans les milieux aquatiques, est-ce normal ? Est-ce normal aussi de rajouter de la radioactivité en diluant, dans notre quotidien, des déchets solides que l'on va retrouver ensuite dans des biens de consommation. C'est quelque chose qui pose des problèmes importants, il faut absolument que les citoyens se mobilisent là-dessus, car la pression des industriels est très forte.

Quand on entend que la radioactivité est proche de la radioactivité à l'état naturel, qu'est-ce que cela signifie ?

 

Malheureusement, dans nos maisons, il y a déjà une radioactivité naturelle, parce qu'il y a de l'uranium par exemple dans les corps terrestres et dans les matériaux de construction. Mais ce qui est important à comprendre, c'est que l'évolution des connaissances sur les risques liés à la radioactivité, y compris naturelle, fait que progressivement en France, on va réglementer la radioactivité naturelle dans les matériaux de construction. C'est-à-dire qu'on ne pourra plus construire certaines maisons avec des granit qui ont une radioactivité naturelle trop forte.

On va dans le sens de tout faire pour diminuer la radioactivité naturelle lorsque c'est possible. Accepter d'en rajouter à travers le recyclage de déchets nucléaires va complètement à l'envers de ce qu'il faut faire pour garantir la protection de la population à long terme et en particulier des enfants et des nourrissons qui sont les personnes les plus radiosensibles.

https://www.francetvinfo.fr/societe/nucleaire/recycler-certains-dechets-radioactifs-une-tres-mauvaise-idee-selon-le-responsable-du-laboratoire-de-la-criirad_3173487.html

 

 

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6 décembre 2018 4 06 /12 /décembre /2018 15:01

Paru sur le site de la CRIIRAD :

http://www.criirad.org/vaujours/sommaire-vaujours.htm

 

 

 

ANCIEN FORT CEA-DAM DE VAUJOURS

 

L’ancien fort de Vaujours a été utilisé par le CEA-DAM (Direction des Applications Militaires) pour des essais de détonique effectués dans le cadre de la mise au point des explosifs chimiques utilisés pour les bombes atomiques. Pour certains essais ont été effectués des tirs mettant en jeu de l’uranium naturel et de l’uranium appauvri. Une étude conduite en 2001-2002 par la CRIIRAD a démontré la contamination résiduelle du site. Le site fait l’objet de servitudes particulières compte tenu de la contamination résiduelle des sols en particulier par de l’uranium et des substances explosives. La société PLACOPLATRE qui a acquis une grande partie du site, projette d’y exploiter une carrière de gypse.

 

 
Mesure fragment radioactif casemate TC1 
25 fev 2014 - crédit photo : Marc Planeilles
Entrée du fort - 25 février 2014 
crédit photo : Marc Planeilles
 

 

 

Radioactivité du Fort de Vaujours :

les déclarations trompeuses du CEA

 

L’entreprise Placoplatre a ouvert une concertation publique sur le dossier de la future carrière de Vaujours-Guisy (extraction de gypse) qu’elle projette d’implanter au droit du fort de Vaujours. Le fort a abrité le CEV (Centre d’Etude de Vaujours), un site du Commissariat à l’Energie Atomique (Direction des Applications Militaires) où ont été effectués des tirs à l’uranium pour la mise au point des détonateurs de l’arme nucléaire.

 

B. Chareyron, directeur du laboratoire de la CRIIRAD a participé à l’atelier « Radioactivité » organisé à Courtry le 3 décembre 2018.

 

Il a pu rappeler à cette occasion les graves dysfonctionnements qui entachent ce dossier : un site considéré comme assaini par les autorités en 1998, alors que les contrôles effectués en 2001-2002 par la CRIIRAD ont démontré qu’il était toujours contaminé ; des experts (IRSN, BURGEAP Nudec) incapables de détecter la contamination résiduelle par l’uranium dans une casemate où un fragment d’uranium dégageait pourtant un taux de radiation alpha-bêta-gamma 70 fois supérieur au bruit de fond (1) ; des sous-traitants de Placoplatre qui tombent par hasard à l’été 2017 sur des déchets radioactifs enfouis par le CEA dans un secteur qui n’était pas considéré comme à risque.

 

La CRIIRAD a pu dénoncer lors de cette réunion publique les déclarations trompeuses du CEA tant sur la nature de l’uranium appauvri utilisé à Vaujours (le CEA mentionne dans sa présentation l’utilisation d’uranium appauvri en omettant de préciser qu’il a utilisé de l’uranium appauvri issu du retraitement des combustibles irradiés et donc susceptible d’être contaminé par du plutonium) que sur les risques radiologiques : un médecin du CEA a indiqué que les risques liés au radium 226 étaient infinitésimaux à Vaujours alors que des fragments de paratonnerre découverts sur le site en 2001 et 2015 présentent un débit de dose plus de 10 000 fois supérieur au niveau normal. Ce même médecin a indiqué oralement que l’inhalation et l’ingestion d’uranium ne pouvait entrainer une augmentation des risques de cancer alors que l’uranium (y compris naturel et appauvri) est classé comme cancérigène pour l’homme par le Centre International de Recherche sur le Cancer (en cas d’inhalation et d’ingestion).

 

 

 

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16 mars 2017 4 16 /03 /mars /2017 18:22

 

 

Nature Environnement 77 avait  demandé que soient invités, à la CSS Fort de Vaujours du 23/6/2016, en qualité de membres qualifiés, Damien Girard, maire de Pontfaverger-Moronvilliers et René Petitprêtre, président de l'association de défense de l'environnement de Pontfaverger-Moronvilliers et sa région.

 

Moronvilliers est le site jumeau du CEA de Vaujours sur lequel ont été réalisés des essais similaires à celui de Vaujours.

 

Damien Girard et René Petitprêtre travaillent depuis de nombreuses années sur le dossier de Moronvilliers, l’échange de vue entre les élus et associations des 2 sites, n'aurait pu être que constructif mais certains en ont décidé autrement.

 

La majorité des membres du bureau de la commission de suivi de site du fort de Vaujours a refusé.

 

Hier s’est réuni la 1ère commission d'information auprès du site du CEA de Moronvilliers (51)

Damien Girard, maire de Pontfaverger-Moronvilliers avait demandé au préfet de la Marne que soit invité Pierre Laporte, vice président du Conseil Départemental 93 et membre de la CSS Fort de Vaujours, mais comme à Vaujours la demande a été refusée.

 

Ce 2ème refus  n’est pas enclin à calmer les esprits et l’angoisse des riverains de ces 2 sites.

 

 

Que nous cache-t-on ?

 

 

 

 

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10 août 2016 3 10 /08 /août /2016 08:56
 
 
Paru dans le journal de l'environnement :
 
Victimes des essais nucléaires: un projet de décret insuffisant

Le 07 juillet 2016 par Stéphanie Senet

 
50 ans après le premier essai à Moruroa, les associations réclament toujours justice

 

Cinquante ans après le premier essai nucléaire à Moruroa, en Polynésie française, les associations de victimes dressent un bilan calamiteux de la loi Morin du 5 janvier 2010. Le projet de décret présenté le 6 juillet ne réglera pas le problème.

 

 

Le 2 juillet 1966, la première bombe explosait à Moruroa. Cinquante ans et 193 bombes plus tard, 20 cas seulement ont été indemnisés sur 1.059 demandes déposées auprès du Civen[1]. En cause, le principe de «risque négligeable», consacré par l’article 4 de la loi Morin, qui bloque 97% des demandes. Il est en effet stipulé que «l’intéressé bénéficie d’une présomption de causalité à moins qu’au regard de la nature de la maladie et des conditions de son exposition, le risque attribuable aux essais nucléaires puisse être considéré comme négligeable». Pour être indemnisée, une victime doit donc répondre à une longue série de critères, et notamment «avoir été exposée aux essais à tel endroit à telle période et être victime d’une des 21 maladies recensées par la loi Morin», décrypte Patrice Bouveret, directeur de l’observatoire des armements.

 

UN SEUIL DE PROBABILITÉ ABAISSÉ DE 1% À 0,3%

 

Alors que les associations de victimes, dont «Moruroa e tatou» et «193», demandent une véritable réforme de l’indemnisation, c’est une toute petite modification qui devrait y être apportée. Un projet de décret, présenté le 6 juillet par la ministre de la santé Marisol Touraine à la réunion de la commission en charge du suivi de l’application de la loi Morin, abaisse en effet le seuil de probabilité au-delà duquel le risque ne peut être considéré comme négligeable de 1% à 0,3%.

 

UNE «MASCARADE»

 

«Cette réunion est une mascarade», a réagi Roland Oldham, président de Moruroa e tatou, lors d’une conférence de presse organisée par la sénatrice écologiste de Seine-Saint-Denis Aline Archimbaud. Selon lui, le projet de décret devrait augmenter de 20 à 40 le nombre de personnes indemnisées. «C’est toujours une injustice», a-t-il ajouté.

Même réaction de la parlementaire, qui demande l’application sans conditions du principe de présomption de causalité, «afin que les milliers de victimes des essais nucléaires accèdent à leurs droits».

Selon une étude de la caisse de prévoyance de Polynésie, citée par le père Auguste de l’association 193, plus de 7.000 Polynésiens ont été touchés, entre 1992 et 2012, par l’une des 21 maladies recensées par la loi Morin.

Selon d’autres recherches, menées par le professeur Parmentier en 2006, les femmes polynésiennes sont 3 fois plus sujettes au cancer de la thyroïde que les autres. En cinquante ans, aucune étude épidémiologique n’a en revanche été lancée par le gouvernement français.

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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 19:13

 

 

 Pourquoi les 3 représentants de l’ETAT, au bureau de la CSS, se rangent-ils du côté de l’industriel Placoplatre  pour donner un avis défavorable à la présence de :

 

- Damien Girard, maire de Pontfaverger-Moronvilliers

- René Petitprêtre, président de l'association de défense de l'environnement de Pontfaverger-Moronvilliers et sa région.

 

lors de la prochaine commission de suivi de site CSS Fort de Vaujours qui se déroulera le jeudi 23 juin prochain à 10H30 à la sous préfecture de Raincy.

 

 

L’ETAT

plus à l’écoute du lobby industriel que du citoyen ?

 

Un manque de transparence de l’ETAT ?

 

A vous de juger 

 

 

Article de

 l'association de défense de l'environnement

de Pontfaverger-Moronvilliers

et sa région  

 

Fort de Vaujours : les 3 représentants de l’ETAT se rangent du côté de l’industriel Placoplatre et donnent un avis défavorable à la présence du maire de Pontfaverger-Moronvilliers à la prochaine CSS

 

 Il y a 25 ans René Petitprêtre, premier président de l'association, écrivait :

 

Non, la création de l’A.D.E.P.R (prononcez adépère) ne relève pas d’un simple coup de colère face à un projet d’une entreprise locale dangereux pour l’environnement. Elle n’est pas non plus l’émanation d’un groupe de personnes qui, comme on a pu le lire dans le presse locale, veulent faire de Pontfaverger un village dortoir !

 

Oui, l’Environnement de Pontfaverger et de sa région mérite bien d’être protégé et respecté, la qualité de vie de ses habitants d’être améliorée.

 

Oui, c’est bien à nous, simple citoyens, qu’il revient de prendre en main cette protection avec ou sans les élus, face à une administration technocratique qui oublie trop souvent que l’on existe, ou face à des industriels qui s’érigent en seigneurs.

 

Oui, l’A.D.E.P.R s’opposera lucidement à tout projet qui lui semblera nocif pour l’environnement, mais elle montrera, le plus souvent possible, constructive, et saura seule, ou avec d’autres associations, ébaucher des solutions, trouver des réponses aux problèmes écologiques qu’elle rencontrera.

 

Oui, la tâche qui l’attend est ardue et nécessite de la compétence, de la cohérence et … des moyens. Les moyens, c’est vous, chers adhérents qui nous les fournirez en faisant connaitre votre association et en faisant adhérer massivement. (…)

 

http://pontfaverger-environnement.jimdo.com/

 

 

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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 11:25

 

 

 

Dernière minute

 

Nature Environnement 77 a demandé que soient invités, à la CSS du 23/6/2016, en qualité de membres qualifiés, Damien Girard, maire de Pontfaverger-Moronvilliers et René Petitprêtre, président de l'association de défense de l'environnement de Pontfaverger-Moronvilliers et sa région.

 

Moronvilliers est le site jumeau du CEA de Vaujours sur lequel ont été réalisés des essais similaires à celui de Vaujours.

 

Damien Girard et René Petitprêtre travaillent depuis de nombreuses années sur le dossier de Moronvilliers, l’échange de vue entre les élus et associations de 2 sites,  n'aurait pu être que constructif mais certains en ont décidé autrement.

 

Qui sont les 5 membres du bureau

qui ont refusé

que ces 2 personnes soient invités ?

 

Nous n’en savons rien

le sous préfet n’ayant pas donné leurs noms.

 

Dans un souci de transparence Nature Environnement 77 demande à Gérard Branly, sous préfet de Torcy, d’indiquer ces noms.

 

A l’heure où les maires de Coubron et Courtry ont déjà claqué la porte de cette commission, ce refus n’est pas fait pour apaiser les esprits et la commission du 23/6/2016 risque de débuter dans un climat tendu.

 

 

Rappelons que le bureau de cette commission de suivi de site a déjà refusé d’ouvrir cette  CSS au public alors que Nature Environnement 77 le demandait, l’ETAT se rangeant du côté de l’industriel qui ne le souhaitait pas.

 

Rappelons que les associations environnementales demandent la mise en place d’un règlement intérieur, sans être entendus par l’ETAT.

Actuellement c’est l’arrêté du préfet de création de la CSS qui impose les règles à cette commission, sans concertation aucune avec les participants.

 

 

C’est la « dite concertation à la française »

 un système à bout de souffle

 qu’il faut changer

 

 

 

Paru sur le site FR3 Champagne-Ardennes-Marne :
De l'uranium aux portes de Reims

 

Notre reportage exclusif vous montre pour la première fois des documents et des images inédites qui prouvent que le site du CEA de Moronvilliers (Marne) est en partie contaminé à l'uranium.

·                        Charles-Henry Boudet

·                        Publié le 06/02/2016 | 11:38, mis à jour le 07/02/2016 | 09:11

 

58 ans après, face aux preuves, les langues se délient et le commissariat à l'énergie atomique reconnait la présence d'uranium à Moronvilliers.

La fermeture du site de Monronvilliers avait été annoncée en 2013. Depuis la fin des années 1950, le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique) était installé dans lesMonts de Champagne afin de procéder à des tests de détonique sur la bombe nucléaire. Depuis 2014, le site est partiellement en déconstruction afin d'être rendu pour moitié aux collectivités locales. Pourtant, un problème important persiste, celui de la contamination à l'uranium.

A l'occasion de ce reportage, se sont des images amateurs incroyables que nous nous sommes procurés. Elles ont été tournées l'été dernier sur le site du CEA de Moronvilliers (51). Le vidéaste a pénétré dans l'enceinte militaire sans être inquiété. Pour la première fois, ce document prouve le stockage de déchets contaminés, à la portée de tous. Des dizaines de futs sont entreposés et sont clairement étiquetés «radioactif ». Ces images tendent à prouver que de l'uranium a été utilisé durant plusieurs années sur ce site d'expérimentation. Selon l'inventaire national des déchets radioactifs, ces futs contiennent de la terre et des métaux classés TFA : déchets de très faible activité. En 2013, il y en avait officiellement l'équivalent de plus de 16.000 camions benne. Le Commissariat à l'Energie Atomique reconnait aujourd'hui l'existence de ces futs.
 

De l'Uranium à Moronvilliers

Pour savoir comment de l'uranium est arrivé à Moronvilliers, il faut remonter aux années 60. En pleine guerre froide, la course à l'armement gagne les nations. La France doit s'équiper de l'arme nucléaire. Durant des dizaines d'années, Moronvilliers sera spécialisé dans la mise au point du détonateur de la bombe. Pour parfaire les tests, de l'uranium est utilisé (sous forme naturel et appauvri).
 

La loi du silence a régné

58 ans après se pose la question de l'étendue de la pollution du site. Il s'agit d'une zone militaire. Durant des dizaines d'années, le secret a été précieusement gardé. Mais des déchets contaminés à l'uranium, a moins de 6 km des habitations, en pleine nature, posent problème au nouveau maire de Pontfaverger (Marne). Avant d'être élu, il était à la tête d'une association de défense de l'environnement. Aujourd'hui, il s'inquiète d'un éventuel danger pour la population. Ces déchets de très faible activité représenteraient un réel danger, comme nous l'explique la CRIIRAD, une association qui défend le droit à l'information sur la radioactivité. Face à ce constat, le Commissariat à l'Energie Atomique s'engage clairement à une dépollution complète du site. Il est aujourd'hui classé « Zone Contrôlée » de niveau 2 sur une échelle qui en compte 5.

Durant notre tournage, nous avons appris qu'un comité de suivi de site sera mise en place d'ici le mois d'avril. Le terrain, d'une superficie de plus de 2.000 hectares, restera à jamais une zone militaire. Le site sera classé contaminé, sans date de fin.

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/champagne-ardenne/marne/de-l-uranium-aux-portes-de-reims-922395.html

 

 

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5 juin 2016 7 05 /06 /juin /2016 11:38
4.6.2016 Fort de Moronvilliers (Marne), devant l'ancien site du CEA

4.6.2016 Fort de Moronvilliers (Marne), devant l'ancien site du CEA

 

 

Communiqué de presse

 

 

Le 3 juin 2016, une délégation d’élus et d’associations environnementales de Seine-et-Marne et de Seine-Saint-Denis (Environnement 93 et Nature Environnement 77) ont rencontré le Maire de Pontfaverger-Moronvilliers accompagné de la Vice-Présidente de la communauté de communes et du Président de l’association de défense de l’environnement de Pontfaverger et sa région.

A cette occasion, ils ont échangé des informations sur les sites du CEA de Vaujours et de Moronvilliers, sites jumeaux sur lesquels ont été élaborés les détonateurs de la bombe atomique française.

Ils ont pu découvrir la similitude et la gravité des contaminations générées par les activités du CEA ainsi que le manque de transparence des autorités sur ces pollutions qui représentent des risques pour la population et l’environnement.

Sur le site de Moronvilliers, ce sont, entre autres,  2,7 tonnes d’uranium qui dorment au fond des puits !

Ils ont décidé d’approfondir leur travail commun, d’interpeller ensemble les Comités de Suivi de Site respectifs, de rendre publiques les informations très importantes qu’ils ont découvertes.

Ce communiqué commun est une première étape de leur collaboration.

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