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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 20:29
Vue sur les silos de la coopérative agricole Valfrance de St Mard

Vue sur les silos de la coopérative agricole Valfrance de St Mard

 

Après l’explosion du port de Beyrouth, causé par des produits contenant du nitrate d’ammonium, qui a fait plus de 100 morts et des milliers de blessés nous apprenions que des engrais contenant du nitrate d’ammonium étaient stockés dans la coopérative agricole  Valfrance de St Mard.

 

Dans quelles conditions sont stockés ces engrais ?

Nous n’en savons rien.

 

Ce que nous savons

c’est que  la dernière inspection de la préfecture a été réalisée il y a  plus de 2 ans

et que  l’étude de danger date de plus de 14 ans .

http://documents.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/commun/P/5/60fe17e8d2694ca788142ef5047d7785.pdf

 

14 ans pendant lesquels le maire Daniel Dometz a modifié son Plan Local d’Urbanisme pour permettre l’implantation à proximité d’une importante ZAC de la  Fontaine du Berger comprenant des grandes surfaces de distribution de milliers de m2  et des mégas entrepôts logistiques.

Concernant les entrepôts logistiques ce sont les préfets qui ont donné l’autorisation d’exploiter ces entrepôts, il y a peu de temps encore, l’un d’eux était classé SEVESO.

Des entrepôts qui stockent pour certains, des produits dangereux, des matières et produits combustibles tels que bois, papier, carton, pneumatiques, liquides inflammables, aérosols.

Sans oublier la proximité de la gare SNCF et de ces  2 lignes à très haute tension de 400 000 volts qui bordent ces entrepôts et les silos de la coopérative agricole Valfrance.

 

 

Extrait de l'article paru sur France Inter :

Nitrate d’ammonium : en France, un risque explosif

par Benoît CollombatCellule investigation de Radio France publié le 29 janvier 2021 à 6h03

 

Six mois après l’explosion de Beyrouth, notre enquête montre que la France n’est toujours pas à l’abri. La règlementation n’impose pas de déclaration aux sites qui stockent moins de 250 tonnes d’engrais au nitrate d’ammonium, et les contrôles sont encore insuffisants. L’explosion de Beyrouth pourrait-elle se produire en France ? © Radio France / Nicolas Dewit

 

Le 4 août 2020, l’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium dévastait le port de Beyrouth, faisant plus de 200 morts et 6 500 blessés. Six mois après, la cellule investigation de Radio France a voulu savoir si une telle catastrophe serait possible en France. Notre pays est en effet le premier consommateur de nitrate d’ammonium agricole (ammonitrate) en Europe, et le deuxième dans le monde. Or la législation a encore des failles, et les contrôles ne sont pas systématiques. 

Des "bombes agricoles" en puissance 

Dans une note publiée après la catastrophe de Beyrouth, le ministère de l’agriculture indique que "le nitrate d’ammonium, même très concentré, n’est pas considéré comme un 'explosif ' mais seulement comme un explosif occasionnel (…) par exemple quand l’engrais est contaminé par des matières incompatibles." 

"Il suffit d’une montée en température due à un incendie combinée à 0,2 % de matière organique, comme un simple copeau de bois, pour arriver à une situation explosive", estime cependant Paul Poulain. Il regrette que les autorités n’appliquent pas de manière drastique la règlementation en matière de sécurité incendie. "On préfère prendre des risques plutôt que d’équiper ces installations de systèmes de détection incendie, ce qui renchérirait le coût de l’agriculture en France", ajoute-t-il. 

"Il y a énormément de départ de feu dans les exploitations agricoles, s’inquiète un expert en risque incendie, Ronan Nicolas, du bureau d’étude Atossa. Cela peut provenir d’une fermentation des balles de foin ou d’installations électriques vétustes. Les agriculteurs stockent aussi beaucoup de combustibles : s’il se retrouve associé à du nitrate d’ammonium, tous les ingrédients d’une véritable bombe agricole sont alors réunis !" .....

 

Gros point noir : les inspections 

La faiblesse des inspections pose aussi question. "En 2019, seuls 9 000 sites ont été inspectés sur les 500 000 installations classées pour la protection de l’environnement [ICPE], regrette Paul Poulain, qui a lancé un collectif citoyen baptisé Notre maison brûle après la catastrophe de Lubrizol, à RouenPour inspecter les différents sites au moins une fois tous les cinq ans, nous aurions besoin de 9 000 inspecteurs. Or, ils ne sont que 1 600 aujourd’hui."  

De plus en plus de voix s’élèvent également pour réduire la consommation d’ammonitrates, donc changer de modèle agricole. "Cela fait 50 ans que je milite pour l’agriculture biologique qui n’utilise pas d’azote de synthèse, tel que les ammonitrates", témoigne l’ingénieur agronome Claude Aubert qui vient de publier Les apprentis sorciers de l’azote (Editions Terre vivante)….

https://www.franceinter.fr/environnement/nitrate-d-ammonium-en-france-un-risque-explosif

 

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31 janvier 2021 7 31 /01 /janvier /2021 17:59
30.1.2021 La Celle en Bas "L'ancien moulin"

30.1.2021 La Celle en Bas "L'ancien moulin"

30.1.2021 La Celle en Bas  "Le Moulin Ste Anne"

30.1.2021 La Celle en Bas "Le Moulin Ste Anne"

30.1.2021 Pommeuse, L'Aubetin au Poncet

30.1.2021 Pommeuse, L'Aubetin au Poncet

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27 janvier 2021 3 27 /01 /janvier /2021 18:23

 

Acheter déjà un vélo

 les pistes cyclables on verra plus tard !

 

 

Plutôt que d’utiliser l’argent public pour implanter des pistes cyclables pour relier les villages ruraux du nord 77, l’élu du sud 77 Patrick Septiers décide d’aider à l’organisation d’un salon  dans la base de loisirs de Jablines, pour favoriser, semble-t-il, le commerce du vélo.

 

 

 

 

paru dans Mag journal 77 :

 

Seine-et-Marne ► Vélo en Grand : le Département signe une convention

Écrit par Rédaction

Communiqué du Département de Seine-et-Marne, jeudi 21 janvier -

Patrick Septiers, président du Département de Seine-et-Marne, et Christophe Jobic, directeur général de Chlorobike, ont signé, jeudi matin, à Melun, la convention pluriannuelle de « Vélo en Grand ». Le plus grand rendez-vous des fabricants et amateurs de vélo se tiendra du 17 au 19 septembre, sur l’île de loisirs de Jablines-Annet, site support de Paris 2024.

C’est un véritable salon du vélo urbain et un centre d’essai unique en France qui prendra place durant trois jours. Ouvert au grand public, Vélo en Grand propose de découvrir et de tester des milliers de vélos sur les 450 hectares de l’espace naturel de la base de loisirs de Jablines-Annet. Urbains, électriques, pliants, cargos, gravel, de voyage ou nature, tous les types de vélos seront présents.

Vélo en Grand incarne l’engouement des Français pour le vélo et témoigne de la volonté du Département de s’inscrire avec sa marque d’attractivité « Vivre en Grand ! » comme une destination pour contribuer à améliorer le moral, la santé et l’environnement de tous.

La programmation offrira des randonnées thématiques accessibles à tous et des épreuves sportives destinées aux disciplines Route et Gravel, ainsi que des compétitions internationales de cyclo-cross et de MTB Eliminator.
 

https://www.magjournal77.fr/les-communiques/item/54555-seine-et-marne-velo-en-grand-le-departement-signe-une-convention

 

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26 janvier 2021 2 26 /01 /janvier /2021 17:09

 

Aujourd’hui s’est réuni la CSS de la décharge Suez Villeparisis.

 

En 2019 la décharge a reçu plus de déchets provenant du Nord (10.18 %), du Pas de Calais (7.80 %), de Paris (15.90 %), des Hauts de Seine (8.6 %)… que de la Seine et Marne.

 

Pour mémoire c’est au titre de la solidarité inter régionale que les Hauts de France, qui ne souhaitent pas implanter de décharge de déchets dangereux sur leur territoire, les envoient à Villeparisis.

 

Une manque de transparence ?

A vous de juger

 

Les associations attendent des réponses :

  • Sur le provenance des DRNR  déchets à radioactivité naturelle renforcée
  • Concernant les contrôles de la radioactivité dans les eaux souterraines, Suez refuse de fournir les rapports de la  CRIIAD, ni même une synthèse de ces contrôles depuis 2017
  • Concernant les rejets de biogaz Suez ne respectait pas la température imposée par l’AP pendant 5 mois en 2019, pour 2020 Suez n’a donné aucune information
  • Suez doit construire un nouveau bassin de rétention de ses eaux pluviales de 10 000 m3, les travaux pourraient peut-être commencer cette année, mais ce n’est pas sûr.

 

 

Le rejet des eaux pluviales dans le réseau communal de Villeparisis

 

Un sujet qui fâche ?

 

En effet depuis des années Suez rejette ses eaux pluviales dans le réseau communal de Villeparisis sans y être autorisé alors qu’en cas de fortes pluies certains quartiers de Villeparisis subissent d’importantes inondations.

 

             

Pourtant l’arrêté préfectoral de 2020 à l’article 5.8.2.1 page 22  impose à Suez que :

Villeparisis  le dépotoir de la France ?  La décharge Suez a reçu en 2019 seulement 7.19 % de déchets dangereux de Seine et Marne

C’est avec la communauté d’agglomération CARPF que Suez doit donc signer cette convention mais Suez dit vouloir signer une convention avec le conseil départemental (ARD) car son réseau d’eaux pluviales est raccordé sur ce réseau ARD. Une situation bien embrouillée qui inquiète les associations.

 

Un sujet qui semble fâcher Xavier Vanderbise, le vice-président du CD77, qui a pris à partie la représentante d’une association  trouvant qu’elle avait posé assez de questions, il est vrai que l’élu qui cumule les mandats avait probablement autre chose à faire que d’écouter les demandes des riverains et associations de protection de l’environnement.

 

 

 

Suez est autorisé a exploité à Villeparisis jusqu’à avril 2025, qu’en sera-t-il ensuite, l’industriel va-t-il acquérir des terrains alentours pour s’étendre ?

 

L’avenir nous le dira……

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25 janvier 2021 1 25 /01 /janvier /2021 18:58

ESBLY

Vue sur le Grand Morin

LES ARCHES DU PONT CANAL DE CHALIFERT

SOUS LES EAUX

 

RIVE GAUCHE

 

COMPARAISON ENTRE LE 12/9/2020 ET LE 24/1/2021

12.9.2020 ESBLY pont-canal de  Chalifert rive gauche

12.9.2020 ESBLY pont-canal de Chalifert rive gauche

24/1/2021 ESBLY pont-canal de  Chalifert rive gauche

24/1/2021 ESBLY pont-canal de Chalifert rive gauche

ESBLY

Vue sur le Grand Morin

 

LES ARCHES DU PONT CANAL DE CHALIFERT

SOUS LES EAUX

 

RIVE DROITE

24/1/2021  ESBLY pont-canal de  Chalifert rive droite au bord du Moulin

24/1/2021 ESBLY pont-canal de Chalifert rive droite au bord du Moulin

24/1/2021 Esbly inondations au bord du moulin (rive droite canal de Chalifert)

24/1/2021 Esbly inondations au bord du moulin (rive droite canal de Chalifert)

24/1/2021 Esbly inondations  (rive gauche du canal de Chalifert, près du pont-canal)

24/1/2021 Esbly inondations (rive gauche du canal de Chalifert, près du pont-canal)

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25 janvier 2021 1 25 /01 /janvier /2021 18:30
CCMP Seveso seuil Haut ( dépôt pétrolier)

CCMP Seveso seuil Haut ( dépôt pétrolier)

On en sont les promesses du gouvernement ?

 

A partir de maintenant c’est comme d’habitude ?

 

Pas d’augmentation des effectifs des ingénieurs de la DRIEE en charge de ce secteur :

Sur 4 ingénieurs en charge du secteur Mitry-Compans/Torcy  :

2 sont en formation, 1 est en arrêt jusqu’à juin prochain !

 

 

Pas d’informations  supplémentaires pour les populations en cas de sinistre :

Pour l’instant aucune modification.

Mais en projet : prévenir par téléphone les personnes possédant un téléphone portable dernière génération.

 

 

Un « projet » de contrôles des entreprises voisines des sites SEVESO  

qui n'ont jamais été contrôlées par les services de la DRIEE

dans les 2 ans à venir.

 mais pour ce faire il faudrait renforcer les effectifs de la DRIEE.

 

Pour mémoire certaines petites entreprises ne sont jamais contrôlées pendant toutes la durée de leur activité par les services de la DRIEE à qui l’ETAT ne donne pas les moyens humains de le faire.

 

 

 

 

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23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 18:34

 

23/1/2021

CONDE STE LIBIAIRE

Vue sur le Grand Morin

 

Les détritus bloqués par le pont canal de Chalifert

LES ARCHES DU PONT CANAL DE CHALIFERT

SOUS LES EAUX

 

RIVE GAUCHE

 

23/1/2021 CONDE STE LIBIAIRE AU BORD DU PONT CANAL DE CHALIFERT RIVE GAUCHE

23/1/2021 CONDE STE LIBIAIRE AU BORD DU PONT CANAL DE CHALIFERT RIVE GAUCHE

 

CONDE STE LIBIAIRE

Vue sur le Grand Morin

PONT CANAL DE CHALIFERT

 

RIVE DROITE

 

COMPARAISON ENTRE LE 29/8/2020 ET LE 23/1/2021

29/8/2020 CONDE STE LIBIAIRE  PONT CANAL DE CHALIFERT RIVE DROITE

29/8/2020 CONDE STE LIBIAIRE PONT CANAL DE CHALIFERT RIVE DROITE

23/1/2021 CONDE STE LIBIAIRE PONT CANAL RIVE DROITE

23/1/2021 CONDE STE LIBIAIRE PONT CANAL RIVE DROITE

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23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 18:29
23/1/2021 CONDE STE LIBIAIRE INONDATIONS DU GRAND MORIN
23/1/2021 CONDE STE LIBIAIRE INONDATIONS DU GRAND MORIN
23/1/2021 CONDE STE LIBIAIRE INONDATIONS DU GRAND MORIN
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21 janvier 2021 4 21 /01 /janvier /2021 19:24

 

 

Les membres de la commission CSS  avaient été  désagréablement surpris d’apprendre par la presse l’incident de BASF sans que la préfecture ne les informe.

 

Le sous-préfet Nicolas Honoré  leur a adressé ce jour une note dans laquelle il les informe qu’il n’y a eu ni pollution de l’air, ni de l’eau. Un compte-rendu plus détaillé leur sera présenté lors de la prochaine CSS.

 

 

 

 

Paru sur le site « La Marne » :

 

Incident à l'usine BASF de Meaux jeudi 7 janvier : une personne hospitalisée

 

Les pompiers sont intervenus dans la soirée du jeudi 7 janvier et ont résolu l'incident sans gravité. Un salarié a été légèrement intoxiqué, il semble être hors de danger.

Les pompiers ont résolu l’incident à l’usine BASF de Meaux, jeudi 7 janvier (©Illustration Actu.fr).

Par Louis GohinPublié le 8 Jan 21 à 11:00 

 

Un incident est survenu dans l’usine BASF de Meaux, jeudi 7 janvier à 17h55. Une personne a été hospitalisée, les pompiers ont mis l’usine hors de danger dans la soirée.

Le problème était une fuite de souffre liquide enflammé qui alimente un réacteur chimique.

Un salarié hospitalisé à Meaux après l’incident de l’usine BASF

Il ne s’agit visiblement pas d’un incident grave : le plan particulier d’intervention n’a pas été déclenché. Ce type de plan est déclenché en cas d’incident grave et permet à la préfecture de prendre la direction des opérations pour résoudre l’incident.

Dans le cas présent, seul un plan d’opération interne a été déclenché. L’usine a fait appel aux pompiers, qui ont établi un périmètre d’exclusion avec le service interne de sécurité incendie de l’usine. Une lance a été utilisée pour éteindre le foyer et une autre pour refroidir les installations.

Un salarié a été transporté au centre hospitalier de Meaux après avoir respiré des matières dégagées par la combustion. Son état était sans gravité. Vendredi 8 janvier à 10h, l’usine BASF déclare qu’il est sorti de l’hôpital et qu’il se porte bien.

Le danger est écarté

Lors de l’intervention jeudi 7, quatre autres salariés ont été pris en charge sur place par les pompiers, qui n’ont pas eu besoin de les emmener à l’hôpital.

Les pompiers ont ensuite fait des mesures pour évaluer le risque d’explosion. Au terme de l’opération, vers 22h, les pompiers ont relevé une concentration de polluants inférieure au seuil de détection. Ils en ont conclu que le danger était écarté.

BASF affirme que l’incident n’a causé aucune pollution dans la Marne.

Durant cette opération, toutes les eaux incendies ont été bloquées au niveau du site et n’ont donc pas eu d‘incidence sur la Marne.

BASF

Les causes de l’incident sont encore floues

L’incident, explique BASF, est survenu dans l’atelier de l’usine.

Les causes de cet accident ne sont pas encore connues mais compte-tenu des dégâts dans l’atelier, cela aura vraisemblablement un impact important sur la production du site.

BASF

L’entreprise annonce qu’une enquête va être faite pour identifier les causes du sinistre.

Un autre incendie beaucoup plus important était survenu dans un entrepôt voisin de l’usine en juillet 2020.

https://actu.fr/ile-de-france/meaux_77284/incident-a-l-usine-basf-de-meaux-jeudi-7-janvier-une-personne-hospitalisee_38579852.html

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20 janvier 2021 3 20 /01 /janvier /2021 18:21

 

Paru dans le journal de l’Environnement :

 

Affaire du siècle : la rapporteure publique reconnaît une carence de l’Etat

https://www.journaldelenvironnement.net/article/affaire-du-siecle-la-rapporteure-publique-reconnait-une-carence-de-l-etat,113198

Le 14 janvier 2021 par Stéphanie Senet

 

Ce recours climatique est porté par Greenpeace, Oxfam, FNH et NAT

 

Lors de l’audience qui s’est tenue ce 14 janvier au tribunal administratif de Paris, la rapporteure publique a reconnu la carence fautive de l’Etat à respecter ses objectifs climatiques mais a rejeté la demande de réparation du préjudice écologique.

 

Près de deux ans après le dépôt de leur recours au tribunal administratif de Paris, les 4 ONG réunies autour de l’Affaire du siècle –Fondation Nicolas Hulot, Oxfam, Greenpeace et Notre affaire à tous- ont obtenu un signal favorable de la rapporteure publique. Celle-ci a conclu, lors de l’audience, qu’il y a bien «une faute de l’Etat à n’avoir pas respecté sa trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre».

La magistrate, dont les conclusions ne seront pas forcément suivies par le tribunal, s’appuie sur la décision prononcée le 19 novembre dernier par la plus haute juridiction administrative.

 

LES LEÇONS DU RECOURS DE GRANDE-SYNTHE

Dans le cadre d’un autre recours climatique –pour excès de pouvoir et demande d’injonction formé par la commune de Grande-Synthe- le Conseil d’Etat avait en effet rappelé à l’Etat, sa responsabilité à tenir, dans les délais, l’objectif climatique d’une réduction de 40% des émissions de GES en 2030 et lui avait demandé des comptes sur la façon dont il comptait y parvenir alors qu’il a relevé, le 21 avril 2020, le plafond du dernier budget carbone 2019-2023. Entre-temps, l’objectif a d’ailleurs été relevé à 55% en 2030 au sein de l’UE. La réponse du gouvernement français est attendue au plus tard le 19 février 2021. Le Conseil d’Etat peut ensuite condamner l’Etat à prendre des mesures complémentaires.

Dans cette lignée, la rapporteure publique du tribunal administratif de Paris a estimé que «la méconnaissance du premier budget carbone 2015-2018 suffit à constater une faute de l’Etat». «La carence de l’Etat à prendre des mesures pour respecter la trajectoire qu’il s’est fixée contribue à l’aggravation du préjudice en cours», a-t-elle poursuivi.

 

PAS DE RÉPARATION DU PRÉJUDICE ÉCOLOGIQUE

En revanche, elle a estimé que les ONG requérantes n’avaient pas démontré que les objectifs climatiques étaient eux-mêmes insuffisants et n’a pas reconnu la carence de l’Etat quant au niveau des objectifs fixés au niveau national.

Si elle a demandé à l’Etat de verser un euro symbolique en réparation du préjudice moral de trois associations (Oxfam, Greenpeace et FNH[1]), elle a revanche rejeté la réparation du préjudice écologique. "La nature profonde de notre action, ce n'est pas de faire condamner l'Etat mais de faire agir l'Etat", a rappelé Cécile Dufflot, directrice générale d'Oxfam.

L’Affaire du siècle s’appuie sur une pétition signée par 2,3 millions de citoyens. Un record en France. Le mouvement a été rejoint, en juin dernier, par trois nouvelles associations, la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab), la Fondation Abbé Pierre et France Nature Environnement, ainsi qu’en septembre par l’association Anper-Tos[2].

Aussi attendu que la prochaine décision du Conseil d’Etat, le jugement du tribunal administratif doit être rendu dans les 15 jours.

 

 


[1] L’association Notre affaire à tous est trop récente

[2] Association nationale pour la protection des eaux et rivières, Truites, Ombres, Saumons

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