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6 décembre 2018 4 06 /12 /décembre /2018 15:01

Paru sur le site de la CRIIRAD :

http://www.criirad.org/vaujours/sommaire-vaujours.htm

 

 

 

ANCIEN FORT CEA-DAM DE VAUJOURS

 

L’ancien fort de Vaujours a été utilisé par le CEA-DAM (Direction des Applications Militaires) pour des essais de détonique effectués dans le cadre de la mise au point des explosifs chimiques utilisés pour les bombes atomiques. Pour certains essais ont été effectués des tirs mettant en jeu de l’uranium naturel et de l’uranium appauvri. Une étude conduite en 2001-2002 par la CRIIRAD a démontré la contamination résiduelle du site. Le site fait l’objet de servitudes particulières compte tenu de la contamination résiduelle des sols en particulier par de l’uranium et des substances explosives. La société PLACOPLATRE qui a acquis une grande partie du site, projette d’y exploiter une carrière de gypse.

 

 
Mesure fragment radioactif casemate TC1 
25 fev 2014 - crédit photo : Marc Planeilles
Entrée du fort - 25 février 2014 
crédit photo : Marc Planeilles
 

 

 

Radioactivité du Fort de Vaujours :

les déclarations trompeuses du CEA

 

L’entreprise Placoplatre a ouvert une concertation publique sur le dossier de la future carrière de Vaujours-Guisy (extraction de gypse) qu’elle projette d’implanter au droit du fort de Vaujours. Le fort a abrité le CEV (Centre d’Etude de Vaujours), un site du Commissariat à l’Energie Atomique (Direction des Applications Militaires) où ont été effectués des tirs à l’uranium pour la mise au point des détonateurs de l’arme nucléaire.

 

B. Chareyron, directeur du laboratoire de la CRIIRAD a participé à l’atelier « Radioactivité » organisé à Courtry le 3 décembre 2018.

 

Il a pu rappeler à cette occasion les graves dysfonctionnements qui entachent ce dossier : un site considéré comme assaini par les autorités en 1998, alors que les contrôles effectués en 2001-2002 par la CRIIRAD ont démontré qu’il était toujours contaminé ; des experts (IRSN, BURGEAP Nudec) incapables de détecter la contamination résiduelle par l’uranium dans une casemate où un fragment d’uranium dégageait pourtant un taux de radiation alpha-bêta-gamma 70 fois supérieur au bruit de fond (1) ; des sous-traitants de Placoplatre qui tombent par hasard à l’été 2017 sur des déchets radioactifs enfouis par le CEA dans un secteur qui n’était pas considéré comme à risque.

 

La CRIIRAD a pu dénoncer lors de cette réunion publique les déclarations trompeuses du CEA tant sur la nature de l’uranium appauvri utilisé à Vaujours (le CEA mentionne dans sa présentation l’utilisation d’uranium appauvri en omettant de préciser qu’il a utilisé de l’uranium appauvri issu du retraitement des combustibles irradiés et donc susceptible d’être contaminé par du plutonium) que sur les risques radiologiques : un médecin du CEA a indiqué que les risques liés au radium 226 étaient infinitésimaux à Vaujours alors que des fragments de paratonnerre découverts sur le site en 2001 et 2015 présentent un débit de dose plus de 10 000 fois supérieur au niveau normal. Ce même médecin a indiqué oralement que l’inhalation et l’ingestion d’uranium ne pouvait entrainer une augmentation des risques de cancer alors que l’uranium (y compris naturel et appauvri) est classé comme cancérigène pour l’homme par le Centre International de Recherche sur le Cancer (en cas d’inhalation et d’ingestion).

 

 

 

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