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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 17:03


Paru sur le   Paru sur le site de l'ADEME :                               

 

 

dossier n° 28 - septembre 2009

.

 

http://www.ademe.fr/htdocs/publications/dossier/av28/p2_txt.htm

 

 

 

 

 


« Passer du stade labo à l’utilisation industrielle »


3 questions à Nathalie Thybaud, ingénieur au département des Procédés industriels et agricoles de l’ADEME.


Quels sont les objectifs du Fonds démonstrateurs de recherche ?

Il s’agit de soutenir des projets innovants dans le domaine des nouvelles technologies de l’énergie, parmi lesquelles le captage et le stockage de CO2. La réalisation de démonstrateurs, phase intermédiaire entre l’expérimentation et le développement commercial, permet de valider des technologies et les faire passer du stade laboratoire à un niveau qui soit représentatif d’une utilisation industrielle.
Pour cela, il est nécessaire de lever des verrous technologiques, liés à la taille d’un système.


Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé en septembre 2008. Quels en sont les résultats ?

Nous avons reçu cinq projets : deux pour le captage, un sur le stockage et deux portant sur des systèmes intégrant le captage, le transport et le stockage.
Les expertises des projets ont été menées par des experts de l’ADEME et des spécialistes extérieurs. Des représentants des ministères de tutelle, réunis au sein d’un comité de pilotage, ont déjà validé deux projets.


Quels sont les moyens de financement ?

L’ADEME dispose du Fonds démonstrateurs de recherche (400 millions d’euros) pour financer les projets de technologies en rupture. Les démonstrateurs de captage et stockage de CO2 en France seront financés par une partie de ce fonds. Par la suite, pour la mise en œuvre de démonstrateurs de taille industrielle, un programme de financement et un appel à projet pourrait être proposé par la Commission européenne en 2010.


Contact : nathalie.thybaud@ademe.fr


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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 20:36

EXPERIMENTATION  DU
  CAPTAGE ET STOCKAGE DU CO2

d'après le Larousse
 expérimentation : essai d'application, expérience
cobaye : sujet d'expérience (fam.)

Les riverains de la décharge Rep Veolia Claye-Souilly, Fresnes sur Marne, Charny vont-ils servir de cobayes contre leur gré  ?

********

UN CADRE JURIDIQUE ADOPTE AU SENAT TEL QUEL ET SANS DEBAT

QUI PAIERA LA SURVEILLANCE DES SITES APRES LA FIN DES INJECTIONS :
 
LE CONTRIBUABLE ?

*********

Paru dans le Journal de l'environnement :

Grenelle II: l’énergie et le climat examinés au Sénat

02/10/2009 11:58

par Victor Roux-Goeken

dans le JDLE Grenelle II: le Sénat veut expérimenter le péage urbain
Grenelle II: bâtiment, publicité extérieure et urbanisme au Sénat

 

pour aller plus loinDossier législatif du «Grenelle II»

 

Les sénateurs ont presque achevé mardi 29 septembre l’examen de la partie Energie et climat du projet de loi portant engagement national pour l’environnement, dit Grenelle II. Ils ont notamment validé la création d’un cadre juridique pour l’expérimentation du captage et stockage du CO2.

Captage et stockage du CO2
Les sénateurs ont adopté tel quel et sans débat le cadre juridique pour l’expérimentation du captage et stockage du CO2 (CSC) souhaité par le gouvernement. Seul bémol: le sénateur Jacques Muller (Alsace, Verts) s’est étonné qu’un article consacré à la recherche et développement sur le CSC figure «au sein d'un texte censé fonder la lutte contre le changement climatique». Cette technologie –très contestée par les associations environnementales du fait de son coût énergétique et de la non-remise en cause de la consommation d’énergies fossiles qu’elle implique– fait donc l’objet d’une nouvelle section dans le Code de l’environnement.

La durée des essais et la masse maximale de CO2 injectée en sous-sol ne pourront dépasser respectivement 5 ans et 500.000 tonnes. L’exploitation sera soumise à autorisation, accordée après réalisation d’une étude de danger et d’une enquête publique. L’exploitant devra constituer des garanties financières afin d’assurer la surveillance du site, le maintien en sécurité de l'installation, les interventions éventuelles en cas d'accident avant ou après la fermeture, et la remise en état après fermeture.

A la fin des essais d’injection et de stockage, c’est l’Etat qui pourra avoir la responsabilité de la surveillance des installations et de prévention des risques, dans des conditions à définir par décret.

…….

 

  Pour plus amples informations :

http://www.journaldelenvironnement.net/fr/document/detail.asp?id=1914&idThema=6&idSousThema=32&type=JDE&ctx=259

 

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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 13:48



Un autre projet de captage de CO2
situé dans la Nièvre ?

Nous suivons le dossier  de près
Nous sommes solidaires et en contact permanent
avec l'association de riverains.
http://www.adsn58.fr/


Article journal Le Monde :

En France, une mine pourrait rouvrir dans le département de la Nièvre

LE MONDE | 08.09.09 | 14h39

 

Coincé entre la proximité du sommet de Copenhague sur le climat, les engagements du Grenelle de l'environnement, les prochaines élections régionales, et la volonté des élus locaux de développer l'emploi, le gouvernement prend son temps avant de se prononcer sur le projet de concession d'une mine de charbon dans la Nièvre.

La France ne produit plus de charbon depuis la fermeture des derniers puits en 2004. Pourtant, le renchérissement du pétrole et du gaz provoque un regain d'intérêt pour le minerai. Ce qui explique qu'un gisement de 250 millions à 300 millions de tonnes découvert en 1986 par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), à 40 km au sud-est de Nevers, suscite aujourd'hui des projets d'exploitation.

Fin juillet 2006, la Société d'exploitation des ressources énergétiques du Nivernais (Seren) a sollicité la concession d'une mine, suivie en novembre 2006 de la société Valorca. Les deux projets concurrents, soutenus par des acteurs financiers, visent une zone d'exploitation située sur les communes de Lucenay-lès-Aix, Cossaye et Toury-Lurcy.

La demande, déposée fin juillet 2006 par la Seren, a déclenché la procédure administrative habituelle : avis de mise en concurrence, enquête publique et missions d'inspection. Selon le code minier, une décision doit être prise dans les trois ans suivant la première demande.

"Complexité"

Pourtant, début septembre, le gouvernement n'a pas tranché. Le ministère de l'écologie, qui a reçu un rapport d'experts fin mai, invoque la "complexité" du dossier, qui justifierait un délai supplémentaire de quelques mois avant de décider, sans doute en novembre ou décembre.

Dans la région, le projet minier divise. De nombreux élus soulignent l'intérêt économique d'une mine, qui permettrait la création de dizaines d'emplois liés à la construction des infrastructures, puis à l'exploitation du gisement. Un argument de poids dans ce bassin de population affaibli économiquement. Mais, parallèlement, ces mêmes élus souhaitent voir la production du charbon nivernais la plus "propre" possible.

Wilfrid Sejeau, conseiller régional Verts de Bourgogne, fustige cette "attitude hypocrite" qui consiste à soutenir le projet sans bien tenir compte de l'impact sur la qualité de la vie et la nécessaire action contre le réchauffement climatique. De son côté, Pierre Kaluzny, de l'association de riverains Stop Charbon, pointe que la solution de captage de CO2, présente dans les dossiers de candidature à la concession, est "coûteuse et ne devrait pas être au point avant 2020 au plus tôt".

Le dossier est donc un vrai casse-tête pour Jean-Louis Borloo, le ministre de l'écologie. A son ministère, on rappelle qu'au-delà des considérations techniques et économiques, ce sera au gouvernement de trancher.

Bertrand d'Armagnac

 

 

Pour plus amples informations :

http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/09/08/en-france-une-mine-pourrait-rouvrir-dans-le-departement-de-la-nievre_1237445_3244.html


 

  http://www.adsn58.fr/

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6 septembre 2009 7 06 /09 /septembre /2009 00:00

Paru sur le site Novethic

Claire Stam à Francfort (Allemagne)
Mis en ligne le : 18/06/2009

Allemagne : vive polémique sur la séquestration carbone

Berlin prévoit l'adoption d'une loi pour la réglementation du captage et du stockage du CO2 avant fin septembre, c'est-à-dire avant la fin de l'actuelle législature. Or, cette loi donne lieu à un affrontement entre partisans et opposants à ce procédé, qui rappelle les beaux jours de la campagne anti-nucléaire.

Ce ne sont pas des noms d’oiseaux, mais presque. « Provincial ! » s’écrie Volker Hauff, qui préside le Conseil au développement durable. L’ancien Ministre à la recherche et au développement qui conseille la chancelière Angela Merkel dans les questions de développement durable, entend montrer son profond désaccord envers les scientifiques qui, études à l’appui, demandent l’arrêt immédiat du projet de loi sur la capture et la séquestration carbone (CCS – Carbon Capture Storage).  « La République fédérale allemande n’est pas une cour de récréation pour RWE et Vattenfall (entreprises énergétiques) », s’insurge de son coté Hermann Scheer, le charismatique président d’Eurosolar et député social-démocrate au Bundestag.

De quoi s’agit-il ? Le gouvernement fédéral a voté le 1er avril 2009 une proposition de loi pour la réglementation de la séparation, du transport et du stockage à long terme du CO2. Or, le Comité scientifique pour les questions environnementales (SRU) considère que ce texte ne doit pas être adopté dans la hâte, au vu de ses impacts sociaux et environnementaux. Il plaide pour une autorisation ciblée des expérimentations du CCS à travers une loi de recherche. Par ailleurs, le SRU déplore que l’Etat assure non seulement le financement de la recherche sur le CCS, mais endosse également la responsabilité des risques et des dommages que les puits de CO2 pourraient entraîner sur la population et l’environnement. De fait, la loi prévoit un transfert de responsabilité des opérateurs vers l’Etat 30 ans après la mise à l’arrêt définitif d’un réservoir, comme c’est d’ailleurs le cas dans d’autres pays.

Il n’en fallait pas tant aux organisations environnementales pour se mettre sur le pied de guerre. Même si le Ministre de l’environnement, Sigmar Gabriel, s’est précipité pour déclarer que la loi ne saurait être assimilée en aucune façon à un « chèque en blanc » pour l’industrie de l’énergie. Ce que contestent les ONG. « Le parti pris inconditionnel du Ministère de l’économie pour les intérêts de l’industrie de l’énergie a miné tout dialogue raisonnable entre les différents partis », déplore Karsten Smid de Greenpeace.

« Kohlekraft ? Nein danke ! »

La connivence entre le monde politique et l’industrie de l’énergie a toujours figuré sur l’agenda des organisations environnementales (voir article lié). Interrogée sur ses positions, RWE renvoie au Centre d’information sur les centrales à charbon respectueuses du climat (Informationszentrum klimafreundliches Kohlekraftwerk – IZ Klima). Au centre, on cite une étude publiée par l’agence de conseil Prognos, selon laquelle l’application de la nouvelle technologie permettrait de faire baisser les prix à l’énergie – notoirement élevés en Allemagne – et d’assurer la sécurité énergétique du pays. Des positions reprises par Volker Hauff.

Mais ces arguments sont bien sûr remis en cause par les ONG qui font le lien entre « déchets carbone » et déchets radioactifs. Quid de la sécurité pour l’environnement et la population en cas de fuite de CO2 ? Qui porte la responsabilité des puits de carbone ? De fait, l’opinion publique allemande demeure largement réticente dès lors que le sujet « centrale à charbon », avec ou sans technologie CCS, est abordé. Déjà, plusieurs communes sont parvenues – légalement – à arrêter la construction de nouvelles centrales à charbon dans leurs localités.

……..

Les opposants ne sont pas en reste. Eurosolar vient ainsi de publier une carte montrant les tracés des futurs pipelines amenés à transporter du CO2 (des pipelines qui passeraient parfois en pleine zone urbaine). Et ce, dans le but clairement annoncé de pouvoir organiser suffisamment longtemps à l’avance des mouvements de protestations dans les zones concernées. Un mouvement à suivre.

Article complet :

 

 

http://www.novethic.fr/novethic/entreprise/environnement/emissions_de_gaz_a_effet_de_serre/allemagne_vive_polemique_sequestration_carbone/120692.jsp

 

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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 20:07

DECHETS INDUSTRIELS Gaz Carbonique CO2

Si plutôt que de l’enfouir on le recyclait ?

L'Allemagne mettra 100 millions d'euros pour financer ce programme

 

Article paru sur le site

bulletins-electroniques.com

BE Allemagne 447  >>  30/07/2009 Energie


Le CO2 utilisé comme matière première

ou l'effet Cendrillon qui se transforme en princesse


Pour la majorité des gens, le dioxyde de carbone (CO2) produit issu de la combustion dans les centrales thermiques à combustibles fossiles est associé à des idées dépréciatives : gaz à effet de serre, détracteur climatique. Pourtant, ce gaz possède aussi une autre facette : le CO2 pourrait, selon de nombreux scientifiques, servir de matière première. Si cette assertion s'avérait réalisable, non seulement le bilan climatique pourrait s'améliorer, mais il s'agirait d'une avancée fondamentale. Pourtant la recherche dans ce domaine n'en est encore qu'à ses balbutiements, ce à quoi compte bien remédier le Ministère fédéral de l'enseignement et la recherche (BMBF), en lançant le programme de recherche "Technologies pour le développement durable et la lutte contre le réchauffement climatique - procédés chimiques et utilisation matérielle du CO2". Dans les cinq prochaines années, le BMBF mettra un total de 100 millions d'euros à disposition de ce programme.

"L'utilisation du CO2 comme matière première et le développement de procédés de production épargnant de l'énergie et des ressources ouvre de nouvelles voies déterminantes pour la lutte contre le réchauffement climatique", affirme le Prof. Frieder Meyer-Krahmer, secrétaire d'Etat au BMBF. "L'industrie chimique joue ainsi un rôle clé, car elle se situe au début de la chaîne de création de valeur. Les effets dégagés grâce à une production efficace se reflètent sur tous les procédés de production et produits finaux."

……….
Le programme offre la possibilité de projets de coopérations internationales de recherche. Ainsi il contribue de façon importante à la plate-forme technologique européenne pour la chimie durable (SUSCHEM, [1]). Enfin la formation de groupes de jeunes chercheurs est aussi encouragée dans le cadre du programme.


L’article complet : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60155.htm

Sur le même sujet :

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/060/60108.htm

 

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/060/60131.htm

 

 

 

 

 

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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 12:19
Pourquoi TOTAL  ne dévoile pas l’implantation de son projet de  Captage et stockage de CO2 dans les aquifères salins en région parisienne ???

Consultez : http://www.usinenouvelle.com/article/captage-et-stockage-de-co2-qui-sont-les-pionniers-francais.165810

http://www.dr6.cnrs.fr/SPV/spip.php?article73

***
Ce projet ne se  situerait-il pas
encore en Seine et marne ???
 à Grandpuits ???
Sur ce site GPN Grande Paroisse groupe Total    
où voici quelques jours :
350 personnes ont été évacuées, 31 ont reçu des secours, 12 ouvriers ont été hospitalisés, suite à une fuite d’amoniac.

source http://www.fne.asso.fr/fr/total--le-tour-de-france-des-accidents-continuejusqua-quand-.html?cmp_id=33&news_id=1163&vID=1

 

***
co2 total en kg rejeté dans l’air  en 2007 
par les deux installations TOTAL de Grandpuits 

source http://www.irep.ecologie.gouv.fr/IREP/index.php

 

La  raffinerie de Pétrole                          866 000 000
GPN Grande Paroisse groupe Total    423 000000

(ce qui place le site TOTAL de Grandpuits
dans le groupe des émetteurs de CO2 les plus importants d’Ile de France)
*** 
Pourquoi VEOLIA et TOTAL ne communiquent-ils pas sur leurs projets
de captage et stockage co2
dans les aquifères salins du bassin parisien
Que nous cache-t-on ?
Affaire à suivre……
***
Pour plus amples informations :

Total et le captage et stockage CO2 Lacq/Jurançon : http://asso-cje.over-blog.com/
GPN Grandpuits : http://fr.wikipedia.org/wiki/GPN

 

 

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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 15:06

 

Captage et Stockage CO2

L’Allemagne

écoute sa population

et prend du recul

 

Extrait d’articles publiés sur ce sujet :

 

Article paru sur le site

bulletins-electroniques.com

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/59788.htm

Energie
Report de la loi pour le stockage souterrain de CO2

 à la prochaine législature

BE Allemagne 443  >>  1/07/2009

La proposition de loi concernant le stockage souterrain de CO2 ne sera finalement pas adoptée par le Parlement avant l'automne 2009. Cette loi constitue une condition préalable à l'expérimentation de la nouvelle technique pour le captage et le stockage du CO2 (CCS [1]) et à sa commercialisation ultérieure. Le 24 juin 2009, au Bundestag, le chef du groupe CSU Peter Ramsauer a annoncé son refus de la loi. Le CDU/CSU a ainsi supprimé de l'ordre du jour du Bundestag la proposition de loi du gouvernement. Il est par conséquent peu vraisemblable que le Bundestag établisse les conditions cadres pour les sites de stockage souterrain de CO2 d'ici les prochaines élections législatives.

Deux versions circulent quant aux motifs de la décision de Peter Ramsauer : d'une part la proposition de loi a porté atteinte aux droits des propriétaires fonciers, dans la mesure où elle aurait donné aux groupes énergétiques la permission d'effectuer des recherches dans les sous-sols de terrains, sans prendre en considération les intérêts des propriétaires. D'autre part, la circonscription de Peter Ramsauer, Traunstein-Berchtesgaden (Bavière), constitue, avec la Basse-Saxe et le Schleswig-Holstein, l'un des sites d'Allemagne présentant les meilleures conditions géologiques pour le stockage du CO2, soulevant des protestations publiques structurées et de grande ampleur.

En effet, les projets du groupe énergétique RWE consistant à transporter le CO2 de la centrale Hürth près de Cologne par pipeline vers la Basse-Saxe, et de les y stocker à des milliers de mètres de profondeur dans des aquifères [2], subissent une forte controverse de la part de la population, controverse soutenue par le Parlement du Land de Basse-Saxe lui-même, qui rejette les projets de stockage du CO2 sur son territoire. De la même façon, le Ministre-président de Schleswig-Holstein Peter-Harry Carstensen (CDU) a exigé des "taxes de dépôt" s'élevant à cinq euros par tonne de CO2 stocké, avant de s'opposer franchement à la loi CCS.

Les problèmes soulevés par les protestataires concernent aussi la sûreté du stockage du CO2. En effet, à Kühn par exemple, les mêmes couches souterraines qui devraient accueillir du CO2 ont renfermé du gaz naturel - essentiellement constitué de méthane, pendant des centaines de millions d'années. Cependant, même si ces réservoirs naturels sont naturellement très étanches, l'exploitation de ce gaz abaisse leur pression et met ces terrains en déséquilibre, ceci pouvant induire des fissures et ainsi une perte d'étanchéité. Le CO2 est un gaz non toxique, mais anoxique (mort par manque d'oxygène en cas de trop forte concentration dans l'air), de même que le méthane. Cependant, alors que le méthane est plus léger que l'air et s'évacue rapidement, le CO2 en revanche est plus dense que l'air et tend à s'accumuler dans les endroits confinés.

"Si la loi n'est pas votée, l'Allemagne devra renoncer à cette technologie", selon Hildegard Müller, Directrice de l'association fédérale de l'économie de l'énergie et de l'eau (BDEW, [3]). Les "dommages collatéraux pour l'industrie allemande", et notamment les risques financiers, seraient considérables, car la technologie CCS doit être expérimentée avant d'être mise sur le marché international [4]. Or cela semble impossible sans la loi CCS : en effet, de larges moyens sont mis à disposition par l'Union Européenne pour développer la technique CCS . Cependant, le versement de la somme n'est possible qu'à condition que l'argent soit affecté dans l'année à venir. Or les groupes énergétiques ne peuvent passer des commandes aux exploitants d'installations que s'il existe un cadre juridique pour la technique CCS. La branche insiste donc auprès du gouvernement fédéral pour qu'il appelle l'UE à rallonger les délais concernant l'affectation des moyens financiers.

Cependant, la recherche urgente d'un moyen de lutter contre le changement climatique ne doit pas conduire à une action précipitée, selon Christian Hey, secrétaire général du comité scientifique allemand pour les questions environnementales (SRU, [5]). En effet la loi CCS présenterait de nombreuses faiblesses [6]. "Il faut considérer la technique CCS en relation avec d'autres options de lutte contre le changement climatique, et notamment les énergies renouvelables", selon Christian Hey.

[1] CCS : Carbon Capture and Storage. Les procédés CCS doivent permettre de séparer le CO2 des gaz résiduels des centrales thermiques et de le stocker durablement dans des couches souterraines de roche poreuse. La loi CCS doit bâtir une base juridique solide pour cette technologie et offrir aux entreprises une sécurité d'investissement.

[2] Aquifères : couches de roches poreuses

[3] BDEW : Bundesverband des Energie- und Wasserwirtschaft


Pour en savoir plus, contacts :

- [4] Informations supplémentaires sur les conséquences du report de la loi CCS : "Conséquences de l'ajournement de la loi CCS sur la recherche et l'industrie", BE Allemagne 443 - 01/07/2009 - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/59789.htm
- [5] SRU : Sachverständigenrat für Umweltfragen -http://www.umweltrat.de
- [6] Informations supplémentaires sur les points faibles de la loi CCS : "Un débat d'avenir sur le stockage du CO2 pour éviter des décisions stratégiques


pour plus amples informations consultez :

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/59788.htm

 

***

 

Site de captage  et stockage du gaz carbonique CO2 de

Vattenfall Schwarze, à Spremberg, en Allemagne

 

Extrait article paru paru sur le site DD Magazine, écrit par Valérie Tremblay  Le 31 juillet 2009

Capture et stockage du CO2 : "Pas dans mon jardin !"

….

 «  Devant la vive opposition rencontrée par la population locale, les responsables du site, qui capture le CO2 depuis septembre dernier, n’ont d’autre choix que de recracher le CO2 dans les airs. » (sic)


pour plus amples informations consultez :http://www.ddmagazine.com/200907311365/Actualites-du-developpement-durable/Capture-et-stockage-du-CO2-Pas-dans-mon-jardin.html

 

***

Extrait article paru sur le site Terre et Finance le 2 juillet 2009

Conséquences de l'ajournement de la loi pour le stockage souterrain du CO2 sur la recherche et l'industrie

…..

« La capture et le stockage du CO2 sont déterminants pour la branche énergétique. Les centrales à charbon conventionnelles rencontrent des problèmes croissants d'acceptation de la population. » (sic)

 

pour plus amples informations consultez : http://www.terre-finance.fr/Consequences-de-l-ajournement-de-la-loi-pour-le-st-vtptc-1847.php

 

 

 

 

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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 10:08

 

 

Paru le 15 juillet 2009 sur le blog de

l’Association Coteaux de Jurançon Environnement

 

 

compte rendu CLIS  du 22 Juin 2009

 

15 personnes étaient présentes, dont 1 seul Maire ( Mr Soudar), 1 représentante de la SEPANSO et  1 représentante de Coteaux de Jurançon Environnement.

 

…. 

-         Article des Echos du 18 juin 2009 sur l’enfouissement du CO2 que les 2 associations pour la protection de l’Environnement avaient souhaité  porter à l’ordre du jour .

Mr AIMARD ( TOTAL ) le trouve « correct ». Outre le projet pilote de Jurançon, il présente les quatre autres projets français : ALSTOM, VEOLIA, ARCELOR ( qui attend 400 millions d’euros d’aides publiques) et un gros projet TOTAL, GDF, SUEZ, au large des côtes normandes, pour enfouir le CO2 de tout le site du bassin du Havre.

TOTAL est associé à la Faculté de Pau pour des recherches sur la géothermie. C’est une technologie connue, maîtrisée, à laquelle TOTAL ne se consacre pas car occupé par d’autres énergies ( le pétrole en particulier)

 

I)  Arrêté préfectoral                                                                                                                                              

      -     Phase de post-autorisation ; elle est caractérisée par la récapitulation des travaux suivants :

·        à Lacq, la chaudière a été mise au point avec AIR LIQUIDE qui fournira l’oxygène au 1er  juillet 2009

·        à Jurançon, la canalisation amenant le gaz de Lacq a été testée et séchée. L’oxycombustion du CO2 est prévue le 30 juin 2009 et durera 3 semaines.

·        Les gaz naturels émanant du sol ont été répertoriés

 

-         La SEPANSO demande que les résultats de ces travaux soient communiqués aux membres de la CLIS.

Le 20 juillet 2009 serait la date d’une possible injection de CO2 à Jurançon mais elle dépend des inspections et de leurs résultats. Il est donc plus probable que cette injection se fasse durant la 2ème quinzaine du mois d’Août.

La SEPANSO dénonce l’inadaptation entre la non-connaissance actuelle des bio-indicateurs des études environnementales et de l’injection envisagée quand même !

 

II)  Mesures et dispositions réglementaires préalables à l’injection :

 

-         Les garanties financières données par TOTAL à l’Etat ont été adressées au Préfet soit 7 millions d’euros

-         La liste des dispositifs permettant d’assurer la sécurité est faite

-         Exercices de Sécurité sur le Site Rousse1 : un exercice d’alerte devait se dérouler le 1er Juillet 2009  à 9h ; il n’a pas eu lieu !!!

-          Information des populations

 

III) Information des populations, au moyen d’une plaquette accompagnée d’informations de secours, présentant :

·        les risques pressentis pour le pilote CO2

·        les conclusions des différents scénarios d’accidents

·        les mesures prises en cas d’accident

Nous demandons que cette plaquette soit soumise à examen à la CLIS.

Nous demandons que l’information du public soit faite par les Mairies mais aussi par voie de presse car les riverains ne sont pas les seuls concernés par un danger ; les touristes et les promeneurs le sont aussi.

  

-         Dispositions préalables :

Un dossier a été remis à l’Administration sur les canalisations ( raclage et réfection). Nous signalons la fragilité du pipe-line : les sites de Lacq et Rousse1 sont sécurisés par une clôture, alors que le pipe, sur 27 km, est de l’emprise industrielle puisqu’il n’est pas clôturé, simplement signalé, seules les parties aériennes sont protégées par un grillage.

  

-         Plan de surveillance remis la 1ère quinzaine de Juillet

·        suivi sismique

·        gaz du sol

·        suivi des eaux, de la faune et de la flore.

La SEPANSO demande à connaître les résultats de ces études.

CJE remarque que le long terme n’est pas traité ; TOTAL avoue ne pas l’avoir envisagé ; le Président de la CLIS propose qu’on le traite dans les années à venir…

 

-         Communication externe

·        Sur le site de Jurançon, un local sera réservé aux visites des riverains, avec boîte aux lettres pour recevoir leurs observations, accompagné d’un site internet pour les réponses aux questions.

·        L’inauguration officielle du site est prévue à l’automne, date indéterminée.

·        Marie Laure LAMBERT lit le texte de l’INERIS et demande que cette pièce soit versée au dossier. Elle dénonce, une fois de plus, le choix du BRGM, comme seul expert.

Mr AIMARD promet que l’INERIS sera invité au Comité de Suivi scientifique en     septembre/octobre 2009.

·        L’association dénonce l’absence, à cette réunion, du Maire de Jurançon qui devait nous expliquer le partenariat avec TOTAL qui a rapporté à sa commune 1.500.000 euros. Elle réclame la présence de Mr BERNOS à la prochaine CLIS de Novembre 2009.

·        Coteaux de Jurançon Environnement demande à TOTAL de ne plus dire et écrire que l’enfouissement du CO2 se fera à Lacq ou à Rousse1 mais bien à Jurançon. L’industriel répond qu’il ne cite pas Jurançon pour ne pas nuire à la réputation du vignoble. La Présidente de CJE relève que l’injection du CO2 est donc reconnue par TOTAL, lui même, comme néfaste à la production viticole d’AOC Jurançon et à l’économie jurançonnaise.

 

Après visite des sites de l’usine de Lacq et de Rousse1, la réunion est terminée à 18h

 

 

 

Pour plus amples informations consultez : http://asso-cje.over-blog.com/

 

Article les Echos 18/6/2009 : http://www.lesechos.fr/info/metiers/4876630-cinq-autres-projets-francais-vont-etre-finances.htm

 

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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 14:39

 

*

Article paru le  20 juillet 2009 sur le site de Terraeco


Rédacteur Karine Le Loët
 journaliste à Terra eco (Paris)

 


Séquestration carbone : le point sur les projets

La France, comme d’autres pays, s’est engagée dans la course à la séquestration carbone, notamment en soutenant l’expérience de Total à Lacq, dans les Pyrénées Atlantiques. Petit tour d’horizon des projets en cours, alors que les discussions vont toujours bon train sur le bien fondé et les dangers éventuels de ce procédé technique.

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La séquestration et le stockage de carbone (CSC) part d’une idée simple. Si le dérèglement climatique est dû – entre autres - au relâchement de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, pourquoi ne pas pomper le gaz fautif à la base plutôt que de le relâcher ? En captant par exemple le CO2 directement à la cheminée de l’usine avant d’aller l’enfouir loin sous la terre ou la mer, là où il ne pourra plus s’échapper. Simple oui. Du moins, a priori... Car la technique est plus complexe qu’elle n’en a l’air. Coûteuse, elle demande une consommation de combustibles fossiles accrue (il faut de l’énergie pour capter, transporter et stocker le carbone). Pis, pour les associations de protection de l’environnement, elle détourne les financements des énergies renouvelables, vraie solution à la crise énergétique.

Mais la CSC est surtout loin d’être au point. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (GIEC), la technologie ne sera disponible à grande échelle qu’en 2030 et fiable... qu’en 2050. En attendant, la France s’est lancée dans la recherche. A renforts de gros sous. En 2008, suite au Grenelle de l’environnement, le gouvernement a lancé un fonds de recherche de 400 millions d’euros réservé au développement des nouvelles technologies de l’énergie. Au cœur de cette cagnotte, 100 millions d’euros ont été affectés à la CSC.Trois projets sont sur les starting blocks.



- Total à Lacq (Pyrénées Atlantiques)

C’est le premier projet pilote français à tester la chaîne complète du processus CSC. Depuis le captage sur la cheminée d’usine jusqu’au sol de stockage. Autorisation du préfet en poche depuis fin mai, Total devrait mettre en route la machine dans les mois qui viennent. Le projet doit tester la méthode dite d’oxycombustion. En clair, il s’agit de remplacer l’air circulant dans la chaudière par de l’oxygène pur. Au bout du conduit, on obtient alors moins de fumée mais une fumée très concentrée en CO2 et plus facile à capter. Le CO2 est alors acheminé par pipeline. Direction : le puits de Rousse, à 27 kilomètres de là. Le CO2 sera alors injecté à 4 500 mètres en lieu et place du gaz naturel qui occupait autrefois les alvéoles de la roche poreuse. Garantie de sécurité, assure Total, cette roche est située sous 2 000 mètres d’argile et de marne qui ont "déjà résisté à la formation des Pyrénées". Ce projet dans lequel Total a investi 60 millions d’euros, est destiné à capter et à séquestrer 150 000 tonnes de CO2 pendant les deux ans que durera l’expérience. Mais l’objectif ultime du pétrolier est d’acquérir un savoir-faire unique en matière de captage de CO2... et d’exporter cette compétence.

Deux associations, Coteaux de Jurançon Environnement et la Sepanso soutenue par France Nature Environnement, s’opposent à ce "projet inutile, coûteux, et à risques pour les riverains". Elles dénoncent le choix aberrant du puits de Rousse comme lieu de stockage. "Nous sommes sur la faille pyrénéenne, sur une zone sismique, souligne Marie-Laure Lambert, membre du réseau juridique de FNE. On ne sait pas si, à long terme, les failles ne vont pas se rouvrir. S’il y a un accident et une évacuation brutale de gaz, le CO2 peut devenir mortel à partir d’une concentration de 20% dans l’atmosphère. Et c’est un gaz indolore et indétectable. Quelqu’un peut le respirer sans s’en rendre compte." L’association souligne aussi le risque pour les sols, dans cette région viticole. "Par les micro-fissures du sol, il peut y avoir des remontées de CO2 et une acidification des sols." Les associations ont attaqué l’autorisation préfectorale le 13 juillet pour demander l’annulation du projet.

 

Veolia Environnement à Claye Souilly (Seine et Marne)

Annoncé en mars 2008, le pilote de captage et de stockage géologique de CO2 est toujours dans les tuyaux. Il doit voir le jour à Claye Souilly, en région parisienne. Là, la branche "Propreté" du groupe s’occupe déjà du stockage de déchets non dangereux. D’une pierre deux coups. Veolia s’attèlera désormais à capter le CO2 issu de la valorisation de ces déchets. En effet, lorsque les déchets se décomposent, ils émettent du biogaz. Chauffé, celui-ci produit de la vapeur qui, en entraînant une turbine, fabrique de l’électricité. Sauf que la combustion du biogaz émet aussi du CO2. Veolia s’est donc promis de le récupérer avant de l’injecter dans un aquifère salin. "A 1 500 ou 2 000 mètres de profondeur dans le cas du bassin parisien, [ils] présentent des caractéristiques optimales pour le retenir", souligne le service de communication de l’entreprise. Actuellement, l’entreprise achève de mesurer la faisabilité (technique, environnement, santé, économique, juridique…) du projet et mène notamment des études géologiques pour s’assurer de l’étanchéité du réservoir. L’entreprise promet de capter et stocker ainsi 200 000 tonnes de CO2 par an et de devenir ainsi le site français le plus important dans le secteur. "Si ce programme est concluant, ses applications seront développées au niveau mondial", souligne Veolia.

Là aussi les riverains se rebiffent. L’association de défense de l’environnement de Claye Souilly et ses Alentours (Adenca) soutenue par France Nature Environnement demande notamment une explication publique et des renseignements sur les risques encourus. "Nous n’avons aucune information, ni de Veolia, ni de la DRIR, ni des élus. C’est une véritable Omerta, souligne Mireille Lopez, présidente d’Adenca. On va servir de cobayes et on n’aura pas notre avis à donner." L’association ne cache pas son inquiétude. "Ça va être le premier projet français dans des aquifères salins. Il y a eu quelques essais fait en Norvège mais dans la mer et pas dans un secteur aussi densément peuplé. La couche dans laquelle le CO2 va être injecté couvre tout le bassin parisien, et c’est un véritable gruyère. On ne sait pas où le CO2 risque de ressortir", s’alarme Mireille Lopez.

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Pour plus amples informations consultez : http://www.planete-terra.fr/Sequestration-carbone-le-point-sur,1498.html

 

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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 22:17

CAPTAGE ET STOCKAGE DE CO2


LA CONCURRENCE S’ACTIVE

Entre Alstom, Veolia, Arcelor, EDF, GDF-Suez et Total

 

 Quelle est la place de l'être humain

et notamment des riverains de ces futures installations ?

 

SERVIR DE COBAYES ET SE TAIRE ?

 


Extrait article paru dans sud ouest-com
Mercredi 08 Juillet 2009


EFFET DE SERRE. Total va démarrer son pilote industriel de captage-stockage du CO2 dans les couches géologiques

Le sous-sol de Lacq prêt pour l'opération CO2

C'est une grande première en France. Dans quelques jours, dans quelques semaines au plus tard - la date exacte n'est pas déterminée - Total Exploration Production France (TEPF) va commencer à injecter du dioxyde de carbone (CO2) dans une ancienne poche de gaz naturel située à 4 500 mètres sous les pieds de vigne de La Chapelle-de-Rousse, à quelques kilomètres au sud de Pau.

Le CO2 sera capté sur l'une des cinq chaudières de l'usine de production d'électricité de Total à Lacq, 27 kilomètres plus à l'ouest. Ce pilote a vocation à fonctionner en continu durant deux ans. Au terme de l'expérience, 120 000 tonnes de CO2 auront été envoyées dans le puits de Rousse, soit l'équivalent du dioxyde de carbone émis par un parc de 40 000 voitures dans le même laps de temps.

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 La mise en place du procédé à grande échelle n'est évidemment pas simple. Elle bute sur d'importants obstacles techniques ainsi que sur le coût, supérieur à 70 euros la tonne de CO2. Il faudrait le faire plonger pour le rendre attractif. « Dans le contexte actuel, les permis se négocient en dessous de 10 euros la tonne », constate François Moisan, le directeur scientifique de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie). « La crise et la baisse du prix de la tonne de CO2 ne changent rien à notre stratégie. On travaille sur le moyen et le long terme », précise néanmoins Franck Mainetti, le délégué régional à la communication de Total.


La concurrence s'active

Sur ce créneau, les nombreux appétits sont appuyés par les pouvoirs publics. Un fonds démonstrateur de recherche a été mis en place suite au Grenelle de l'environnement. 100 millions d'euros sont affectés au développement de la technologie du captage-stockage de CO2. « Cinq projets sont à l'instruction, dont trois comprennent du stockage », indique François Moisan. Les poids lourds sont sur les rangs : Alstom, Veolia, Arcelor, EDF, GDF-Suez... D'où l'importance, pour Total, de prendre la main grâce à ce pilote industriel autofinancé d'un coût de 60 millions d'euros.

Total a quelques atouts à faire valoir au sein de cet aréopage. Le site de Lacq est idéal pour un essai puisqu'il est déjà équipé. Il y a la chaudière, les tuyauteries, le puits et le gisement de roche poreuse, isolé de la surface par deux kilomètres de marnes et d'argile. Il convient « seulement » d'inverser un circuit conçu il y a quarante ans pour l'extraction du gaz naturel.

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Le souci de la sécurité

Le transit du CO2 dans la campagne béarnaise et son enfouissement sont, en revanche, à l'origine d'une controverse. Certains riverains goûtent médiocrement le fait de s'endormir à proximité d'un flux de gaz qui s'avère mortel à forte concentration. Et d'autant plus dangereux qu'il est incolore et inodore. Regroupés dans l'association Coteaux de Jurançon Environnement, les protestataires entendent attaquer l'arrêté préfectoral d'autorisation, appuyés par deux associations de défense de l'environnement, la Sepanso et France Nature Environnement.

« La logique de Total n'est pas la nôtre. Tout ceci va se faire au mépris des hommes et de leur économie », déplore Paulette Loustalet, la présidente de l'association. Total a beau jeu de rétorquer qu'il exploite depuis 1957 en Béarn du gaz naturel tout aussi dangereux, puisque mêlé à de l'hydrogène sulfuré mortel pour l'homme. Et qu'aucun accident n'a jamais été déploré.

Les associations remettent aussi en cause la pertinence du captage-stockage du CO2 dans la lutte contre le réchauffement climatique. En s'engageant dans cette voie, on s'abstiendrait de toute remise en cause du modèle de développement dominant.

« Nous sommes ouverts à la discussion sur le principe mais il aurait fallu un débat préalable pour ne pas recommencer comme avec les OGM. Là, on met la charrue avant les boeufs. Et sur le projet de Lacq, se posent des problèmes d'expertise et de légalité qui le rendent inacceptable », argumente Arnaud Gossemand, de France Nature Environnement.

Total préfère mettre en avant l'urgence et la réalité, en arguant qu'à l'horizon 2030, les énergies fossiles resteront prépondérantes dans le mix énergétique mondial. À hauteur de 75 % environ.

Du côté de l'Ademe, on souligne plutôt que la lutte contre le réchauffement passe par une panoplie complète de moyens. « Le captage-stockage n'est pas la solution miracle. On se dit qu'on peut en avoir besoin si le réchauffement s'accentue. Et pour cela, il faut obligatoirement en tester la faisabilité », conclut François Moisan.

Auteur : jean-denis renard
jd.renard@sudouest.com

Pour plus amples informations :

http://www.sudouest.com/accueil/actualite/economie/article/643524/mil/4803919.html

 

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