Dans le cadre du projet Terminal 4 ADP, la CNDP, dirigée par Chantal Jouanno demande une étude indépendante sur le bruit.
Il semblerait que ce soit suite à l'étude de Bruitparif sur le bruit cumulé des avions, des routes et des voies ferrées,dans laquelle il ressortait que l'espérance de vie en bonne santé des habitants de certaines communes pouvaient être réduite de plusieurs années comme Compans, Thieux, St Mard, Juilly......
ADENCA souhaite que la CNDP demande également une étude indépendante sur l'état du réseau d'assainissement d'ADP couplée avec une étude hydrogéologique, hydraulique et hydrologique de la plateforme ADP et de ses alentours.
Pour l’instant
les garants CNDP
n’ont pas donné suite
à la demande
d’Adenca.
Un peu d’explications :
Dans sa demande d'autorisation environnementale « loi sur l'eau » d'avril dernier ADP demandait à conserver, pour 10 ans, les mêmes normes que dans le précédent arrêté interpréfectoral.
A savoir :
- renvoyer des eaux plus polluées vers la Reneuse, via la Beuvronne (versant Marne) que vers le versant Seine, ru du Sausset
- renvoyer 1000 litres/seconde d’eau vers la Reneuse, via la Beuvronne (versant Marne) et seulement 150 litres/seconde d’eau vers le versant Seine, ru du Sausset.
Les préfets ont suivi la demande d’ADP et viennent de l’autoriser par arrêté interpréfectoral du 12/11/2018.(1)
Concernant les risques d’inondations de Claye-Souilly, Mitry-Mory :
On peut lire page 17 dans cet arrêté :
"Le débit de rejet dans la Reneuse autorisé est au maximum 1000 litres/seconde....
En cas de risque d'inondation... Aéroports de Paris diminuera le débit précédent.."
-Page 18 concernant le barrage de retenue d'eau des Renardières (classé B)
"Dans le cas de situation exceptionnelle présentant un risque pour la sécurité du barrage, le préfet coordinateur pourra accorder une dérogation temporaire pour le rejet des eaux dans la Reneuse..."
La dérogation prévue en page 18 de l'arrêté, pour éviter la rupture du barrage, ferait supporter au centre ville de Claye-Souilly des rejets d'eau supplémentaires qui risqueraient, en cas d’importantes inondations, de mettre en danger les populations, une situation qui nous inquiète.
C'est pour toutes ces raisons
que nous souhaitons
que les garants de la CNDP
donnent
une suite favorable à notre demande.
(1) http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/190204_mrae_avis_sur_projet_de_cinq_operations_dans_l_enceinte_de_l_aeroport_charles_de_gaulle_77_93_et_95_.pdf
Pour mémoire extrait du compte rendu de la réunion du 24/4/2001 Syndicat Basse Beuvronne SIAERBB :
« Monsieur Daragon souligne qu’avec le Bassin des Renardières, les communes ont « une épée de Damoclès » au dessus de la tête. Lors des inondations, une cellule de crise s’est tenue à la Préfecture. Pour faire face à la situation préoccupante (le niveau d’eau était à 40 cm du déversoir, il ne restait plus que 100 000 m3 de réserve) les rejets d’ADP ont été dirigés dans le Canal de l’Ourcq, par la mise en place d’une station de pompage (une autorisation exceptionnelle ayant été donnée sur une semaine) sachant que la Ville de Paris, qui gère le Canal de l’Ourcq, si elle pouvait recevoir les eaux, ne devait pas créer de désordres (au niveau des berges…)
Des dispositions sont à prendre, des moyens sont à mettre en œuvre pour protéger les Villes. En effet, même s’il ne pleut pas, un scénario catastrophe pourrait se produire, si la digue venait à céder.
Monsieur Albarello précise
« Que l’eau naturelle des Villes pouvait passer, ce qui n’était pas le cas des eaux d’ADP, soulignant qu’il a vu l’eau monter aussi vite qu’il l’a vu descendre…..
Le bassin des Renardières a montré ses limites. Ce qui s’est passé peut se reproduire…. »