Plutôt que de chercher une méthode
pour réduire
ses émissions de CO2
Veolia
projette depuis plusieurs années d'enterrer
ses déchets de gaz carbonique CO2
sous vos pieds.
Une méthode à l'état d'essai
il faut bien que quelqu'un serve de cobaye,
pourquoi pas vous ?
Un peu plus, un peu moins
de sites polluants ou dangereux
au point
où vous en êtes ici !
Un projet européen, piloté par le BRGM, étudie les risques et l'acceptabilité sociale du stockage de CO2 après captage. Cette technologie, encore peu développée, est pourtant jugée essentielle pour respecter les objectifs climatiques internationaux.
Interview | Energie | | Sophie Fabrégat
Marie Gastine
Coordinatrice du projet Enos pour le BRGM
Actu-Environnement.com : En quoi consiste le projet européen Enos (Enabling onshore CO2 storage in Europe), que le BRGM pilote ?
Marie Gastine : Le projet Enos est financé par la Commission européenne, dans le but d'étudier, pendant quatre ans, sur plusieurs sites de stockage terrestre du CO2, les risques sanitaires, environnementaux et financiers mais aussi d'accroître l'acceptabilité sociale de ces projets. Nous travaillons sur des sites de stockage déjà existants. A Hontomin en Espagne, du CO2est injecté en petite quantité dans un réservoir rocheux peu perméable, à 1.500 m de profondeur. Il s'agit de tester différentes techniques d'injection et d'évaluer les risques de sismicité induite. En effet, l'injection crée de la microsismicité et donc, des événements peuvent être ressentis à la surface.
Nous allons également simuler des fuites sur deux sites en Italie et en Angleterre, un aquifère et une faille. Là, le CO2 est injecté à 200 mètres de profondeur afin d'analyser notre capacité à les détecter, à les contrôler et à prévoir leur comportement. Le principal risque est que le CO2 retourne dans l'atmosphère. Mais il peut également polluer l'eau en interagissant avec les...
https://www.actu-environnement.com/ae/news/stocker-co2-100-ans-marie-gastine-brgm-