ADENCA
Association de Défense de l'ENvironnement de Claye-Souilly et ses Alentours
"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le
mal,
mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir."
Albert Einstein
En début de matinée la D 34e près de Mauperthuis était inondée, il semblerait que ce soit dû au débordement du bassin de rétention.
Dans l'après-midi la Beuvronne continuait à monter et ce sont des habitants de la rue de Vilaine, du lotissement de la Source Bleue et de la résidence de la Beuvronne (près de la rue de l'Eglise) qui seront inondés.
Le parc Buffon était fermée et l'allée des soupirs voisine également inondée.
L’arrêté interpréfectoral d'ADP du 12/11/2018 indique :
Ces informations permettraient aux populations de contrôler les «lâchers d’eau » d’ADP mais ironie du sort le site en question semble en panne depuis plus d’un an.
Nous en avons informé à plusieurs reprises les services de la préfecture sans résultats à ce jour comme vous pourrez le constater vous-même en activant le lien suivant :
https://ev-labo.aeroportsdeparis.fr/environnement/eau-et-sols/suivi-temps-reels-eau
SACRIFIER CLAYE-SOUILLY
POUR EVITER
QUE LE BARRAGE DES RENARDIERES
NE LÂCHE ?
En effet dans l’arrêté du 12/11/2018 ADP est autorisé à rejeter, sous conditions, jusqu’à 1000l/seconde d’eaux pluviales dans la Reneuse, ADP doit réduire ses rejets en cas de risques d’inondation de Claye-Souilly sauf s’il y a un risque de rupture du barrage des Renardières, dans ce cas le préfet pourra autoriser ADP « à déroger à ses obligations » et par-delà à renvoyer plus d’eau vers la Reneuse, en direction de Claye-Souilly.
Le barrage des Renardières est le plus importante retenue d’eau d’ADP, c’est aussi le plus important barrage d’Ile de France, hauteur 11m70 et volume 1 150 000 m3, il est classé parmi les 600 barrages les plus dangereux de France, à cause de son importance et des zones urbanisées, fortement exposées à un risque de submersion en cas de rupture du barrage.
Depuis que Claye-Souilly a été inondé en juin 2018, des travaux ont été réalisés à Mauperthuis et à Grand Champ alors que les habitants du quartier des arzillières, voisins et vilaine attendent toujours que la mairie se penche sur les problèmes récurrents d'inondations du ru botteret et de le Beuvronne, mais rien ne vient.
Ils sont désespérés, 2 fois en 2 mois, cela fait beaucoup, ils se sentent abandonnés.
Comme vous le verrez sur les images de ce jour prises vers 19 heures le ru Botteret a encore débordé sans qu'aucuns services municipaux ne soient sur site pour interdire le passage des véhicules et réconforter les habitants.
Bassin versant BEUVRONNE
Reconnaissance de l'état de catastrophes naturelles inondations, coulées de boues en juin 2021 pour 13 communes
Des inondations qui se répètent pour 6 de ces communes qui en juin 2018 avaient déjà fait l'objet de cette même reconnaissance : Longperrier, Compans, Gressy, Messy, Claye-Souilly, Annet sur Marne
Depuis 2018 les préfets ont autorisé sur ce bassin versant :
- l'extension de la décharge ECT de Villeneuve sous Dammartin sur 56 hectares de terres agricoles
- l'artificialisation de surfaces supplémentaires sur l'aéroport de Roissy sur 48 hectares (1)
- l'artificialisation de surfaces supplémentaires sur Mitry-Mory pour le CDG Express
- l'artificialisation de surfaces supplémentaires pour mettre la RD 212 à 4 voies.
- l'artificialisation de surfaces supplémentaires pour faire le contournement est de Roissy
- l'implantation de surfaces de vente et sites logistiques sur la ZAC de St Mard
Depuis 2018 la mairie de Claye-Souilly a autorisé l'artificialisation de dizaines d'hectares d'espaces agricoles :
- construction intense dans la ZAC du Bois des Granges sur 25 hectares de terres agricoles, rue Gabrielle prolongée (ex Fecomme...)....
- zone commerciale "Shopping Promenade" sur plus de 20 hectares de terres agricoles
La question du jour :
l'ETAT et les élus vont-ils prennent enfin la mesure du dérèglement climatique et de la saturation de cette petite rivière qu'est la Beuvronne qui déborde à chaque fort orage ?
(1) autorisation environnementale n°3 mai 2019 page 43
Plutôt que de financer des travaux pour leur éviter les inondations à Thieux le Conseil Régional IDF et l’ETAT semblent avoir préféré distribuer l’argent de nos impôts à 3 agriculteurs pour « les aider » à implanter un projet privé de méthaniseur de déchets.
« Une paille », c’est une subvention de plus de 950 000 € qui leur a été attribuée.
Pour en revenir aux problèmes d’inondations de Thieux un court historique :
La Biberonne est le principal affluent de la Beuvronne, d’environ 8.6 km de longueur, elle prend sa source à Moussy le Neuf, traverse Villeneuve sous Dammartin, puis Thieux et se rejette dans la Beuvronne à Compans.
Son principal affluent est le ru de Thieux.
Le ru de Thieux prend sa source sur les hauteurs de Dammartin-en-Goële, il reçoit les eaux de ruissellements d’une partie de cette commune, puis sur sa gauche les eaux de ruissellements de la méga Zac de St Mard pour se rejeter enfin dans la Biberonne, aux alentours de la ferme de Stains de Villeneuve sous Dammartin.
Depuis 1988 les élus et l'ETAT savaient déjà.
En 1988 les élus du bassin versant Biberonne/Beuvronne avaient fait réaliser une étude par le cabinet BCEOM dénommée : « Schéma d’Aménagement de la Beuvronne », dans cette étude on apprend :
- que des débordements locaux sont probables entre Villeneuve sous Dammartin et Thieux
- qu’au bas de Thieux, l’inondation est fréquente de la rue Saules-Madame (évènement occurrence annuel) et que les débordements semblent dus au mauvais état des fossés qui drainaient autrefois ce secteur.
- que 2 bassins de retenue recueillent les eaux de ruissellements de la RN2, des bassins fermés sans exutoires.
Alors que la préfecture connaissait ces problèmes comment a-t-elle pu autoriser le reversement supplémentaire des eaux de ruissellements de la ZAC de St Mard vers le ru de Thieux ?
Alors que le préfet Thierry Coudert connaissait tous ces problèmes pourquoi a-t-il autorisé l’extension de la méga décharge de Villeneuve sous Dammartin, l’année dernière, sachant que les eaux de ruissellements se rejetaient dans la Biberonne vers Thieux ?
Depuis 1988 qu’à fait l’ETAT pour éviter que les exutoires fermés qui reçoivent les eaux de ruissellement de la RN2 ne débordent en période de forts orages ?
D’après la cartographie « remonter le temps » Géoportail c’est à partir de 2006 que de nombreuses constructions semblent avoir été construites rue Saules -Madame. Avant d’autoriser ces constructions les élus de Thieux ont-ils fait réaliser des travaux pour remettre en état les fossés qui drainaient autrefois ce secteur ?
La préfecture a engagé une pré étude aléa inondations par Cerema sur le bassin versant Beuvronne, depuis plus de 3 ans, où en est cette étude ?
A toutes ces questions nous n’avons pas de réponses.
Pour plus d’informations contactez les conseillers municipaux de Thieux :
Marcelle BLANC |
Murielle CUSSE |
Fabrice CUYPERS |
Veronique FIACCHETTI |
Julien JOSEPH-MONROSE |
Dominique LEGROS |
Marie-Christine LEGROS |
Vincent MARTIN |
Yassine MOUNIB |
Carmi Pacome NGAMA PESSY |
Sylvain PERROT |
Jean POMME |
Emeline POTVIN |
Emilie PROFFIT BAHIN |
Venga SOUNDARARADJOU |
Paru sur le site « La Marne » :
Pollution à la décharge de Claye-Souilly : les associations lancent l'alerte
Des mâchefers, résidus d'incinération d'ordures, sont entreposés à la décharge Veolia de Claye-Souilly. Ils polluent l'air et l'eau. Quel risque pour la santé des habitants ?
Des « mâchefers », résidus poussiéreux d’incinération d’ordures, sont stockés à l’air libre dans la décharge Veolia de Claye-Souilly. (©DR)
Par Louis Gohin Publié le 6 Juil 21 à 6:02
Sommes-nous pollués sans le savoir ? Les associations écologistes s’alarment des déchets « mâchefers« , après la diffusion d’un documentaire sur France 5 en avril 2021.
Le matériau « mâchefers » est entassé dans la décharge Veolia de Claye-Souilly. Il sert aussi à aménager des routes comme la RD212, récemment élargie.
Déchets : quels risques, quels contrôles à Claye-Souilly ?
Qu’est-ce qui pose problème ?
Les mâchefers, c’est ce qu’il reste comme résidus quand les ordures ménagères ont été brûlées dans un incinérateur. Ils sont toxiques.
Des centaines de tonnes de mâchefers sortent chaque année d’incinérateurs comme celui d’Ivry-sur-Seine. Certains sont entreposés à Claye-Souilly.
Le collectif 3R avertit : « Tant que chacun ne réduit pas ses déchets jetés au quotidien, ces milliers de tonnes de mâchefers continueront à s’accumuler. »
En attendant, comment sont gérés et contrôlés ces déchets ?
Pas de garantie pour la santé
Selon plusieurs associations, il n’y a pas de garantie pour la santé des habitants. À Claye-Souilly par exemple, ces déchets poussiéreux sont stockés à l’air libre.
Le collectif écologiste 3R et l’association seine-et-marnaise Adenca ont notamment alerté le préfet.
Ils veulent savoir si le stockage de mâchefers à l’air libre est dangereux pour les habitants et pour l’environnement.
Le conseiller municipal de Charny Edouard Proffit avait déjà signalé en 2018 des poussières et des odeurs provenant de ces déchets dans la décharge de Claye-Souilly.
Il avait demandé à Veolia quels étaient les risques pour les habitants. L’entreprise avait promis de faire une étude pour limiter les poussières toxiques.
Où en est cette étude ? Interrogée par La Marne, Veolia répond qu’elle a recouvert ses machines de bâches et de capots pour éviter la dispersion de poussières.
La décharge déclare aussi qu’elle pulvérise des gouttelettes d’eau sur les matériaux pour rabattre la poussière sur les tas de déchets.
Pas assez de contrôles par l’État ?
Il n’empêche : d’énormes tas de mâchefers sont toujours exposés à l’air libre.
Est-ce bien légal d’avoir des tas de déchets toxiques à l’air libre ? Interrogée par La Marne, la préfecture confirme que « l’entreposage des mâchefers à ciel ouvert » est autorisé à Claye-Souilly.
Mais cela ne satisfait pas les associations. Adenca a demandé aux services de l’État s’ils contrôlaient comment les mâchefers étaient stockés et utilisés dans la décharge Veolia de Claye-Souilly.
Interrogée à ce sujet, la préfecture répond qu’elle fait des inspections dans la décharge au moins tous les ans. Mais elle ne dit pas si elle contrôle spécifiquement les mâchefers.
Un danger pour l'eau potable
Une partie des mâchefers sont utilisés pour construire des routes. Or, l'eau de pluie entraîne des matières toxiques des mâchefers dans le sol.
Les associations rappellent que cela pollue les nappes phréatiques. Et donc, l'eau potable des habitants.
Et justement, le documentaire "Sur le front" de France 5 diffusé le 25 avril 2021 affirme que des mâchefers utilisés sur le chantier de la RD212 sont 5 fois plus toxiques que la limite autorisée.
Nos collègues journalistes sont allés sur le chantier d'élargissement de la RD212, sans nommer cette route. Ils ont fait analyser un échantillon de mâchefers utilisés pour les travaux.
Les résidus analysés sont cinq fois plus toxiques que la limite autorisée.
Interrogé à ce sujet, Veolia répond que la méthode de prélèvement utilisée par les journalistes ne correspondait pas à la réglementation.
L'entreprise ajoute qu'elle fait faire elle-même des analyses tous les mois. Elle affirme que ses mâchefers ne sont pas plus toxiques que ce qui est autorisé.
De son côté, le conseil départemental affirme que tout est conforme sur ses chantiers : "Toutes les analyses pour chaque lot de mâchefer réceptionné sont conformes à la réglementation", répond l'institution.
Le Département se justifie ainsi : "Les cahiers des charges du Département de Seine-et-Marne imposaient l'utilisation de ces matériaux sur la RD212." Mais le conseil départemental ne dit pas en quoi il était obligé d'utiliser des mâchefers.
Il affirme en revanche avoir fait faire des analyses "par principe de précaution" après la diffusion du documentaire, par les bureaux de contrôle Socor et Eurofilms et par le Cerema, un organisme public. Les résultats, selon le Département, sont conformes à la réglementation.
Ce n'est pas la première fois que la collectivité utilise les mâchefers pour faire des routes. Elle l'a aussi fait par exemple entre 2011 et 2012 pour aménager l'échangeur entre la N2 et la D404 à Saint-Mard.
Malheureusement, le risque pour l'environnement et pour la santé est bien réel. Le collectif écologiste 3R a demandé des comptes à Veolia et à la préfecture, sans obtenir de réponse.
Ce collectif déclare : "Des pays où les pluies sont très importantes interdisent l'utilisation des mâchefers dans les routes, car ils savent que cela rend toxique l'eau potable."
En France c'est autorisé, sauf si les mâchefers sont trop toxiques.
Espérons qu'il ne pleuve pas trop fort en Seine-et-Marne. Sinon les nappes phréatiques continueront à être polluées, tant qu'on utilisera des mâchefers dans les routes.