Dernière minute
Nature Environnement 77 a demandé que soient invités, à la CSS du 23/6/2016, en qualité de membres qualifiés, Damien Girard, maire de Pontfaverger-Moronvilliers et René Petitprêtre, président de l'association de défense de l'environnement de Pontfaverger-Moronvilliers et sa région.
Moronvilliers est le site jumeau du CEA de Vaujours sur lequel ont été réalisés des essais similaires à celui de Vaujours.
Damien Girard et René Petitprêtre travaillent depuis de nombreuses années sur le dossier de Moronvilliers, l’échange de vue entre les élus et associations de 2 sites, n'aurait pu être que constructif mais certains en ont décidé autrement.
Qui sont les 5 membres du bureau
qui ont refusé
que ces 2 personnes soient invités ?
Nous n’en savons rien
le sous préfet n’ayant pas donné leurs noms.
Dans un souci de transparence Nature Environnement 77 demande à Gérard Branly, sous préfet de Torcy, d’indiquer ces noms.
A l’heure où les maires de Coubron et Courtry ont déjà claqué la porte de cette commission, ce refus n’est pas fait pour apaiser les esprits et la commission du 23/6/2016 risque de débuter dans un climat tendu.
Rappelons que le bureau de cette commission de suivi de site a déjà refusé d’ouvrir cette CSS au public alors que Nature Environnement 77 le demandait, l’ETAT se rangeant du côté de l’industriel qui ne le souhaitait pas.
Rappelons que les associations environnementales demandent la mise en place d’un règlement intérieur, sans être entendus par l’ETAT.
Actuellement c’est l’arrêté du préfet de création de la CSS qui impose les règles à cette commission, sans concertation aucune avec les participants.
C’est la « dite concertation à la française »
un système à bout de souffle
qu’il faut changer
Paru sur le site FR3 Champagne-Ardennes-Marne :
De l'uranium aux portes de Reims
Notre reportage exclusif vous montre pour la première fois des documents et des images inédites qui prouvent que le site du CEA de Moronvilliers (Marne) est en partie contaminé à l'uranium.
· Charles-Henry Boudet
· Publié le 06/02/2016 | 11:38, mis à jour le 07/02/2016 | 09:11
58 ans après, face aux preuves, les langues se délient et le commissariat à l'énergie atomique reconnait la présence d'uranium à Moronvilliers.
La fermeture du site de Monronvilliers avait été annoncée en 2013. Depuis la fin des années 1950, le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique) était installé dans lesMonts de Champagne afin de procéder à des tests de détonique sur la bombe nucléaire. Depuis 2014, le site est partiellement en déconstruction afin d'être rendu pour moitié aux collectivités locales. Pourtant, un problème important persiste, celui de la contamination à l'uranium.
A l'occasion de ce reportage, se sont des images amateurs incroyables que nous nous sommes procurés. Elles ont été tournées l'été dernier sur le site du CEA de Moronvilliers (51). Le vidéaste a pénétré dans l'enceinte militaire sans être inquiété. Pour la première fois, ce document prouve le stockage de déchets contaminés, à la portée de tous. Des dizaines de futs sont entreposés et sont clairement étiquetés «radioactif ». Ces images tendent à prouver que de l'uranium a été utilisé durant plusieurs années sur ce site d'expérimentation. Selon l'inventaire national des déchets radioactifs, ces futs contiennent de la terre et des métaux classés TFA : déchets de très faible activité. En 2013, il y en avait officiellement l'équivalent de plus de 16.000 camions benne. Le Commissariat à l'Energie Atomique reconnait aujourd'hui l'existence de ces futs.
De l'Uranium à Moronvilliers
Pour savoir comment de l'uranium est arrivé à Moronvilliers, il faut remonter aux années 60. En pleine guerre froide, la course à l'armement gagne les nations. La France doit s'équiper de l'arme nucléaire. Durant des dizaines d'années, Moronvilliers sera spécialisé dans la mise au point du détonateur de la bombe. Pour parfaire les tests, de l'uranium est utilisé (sous forme naturel et appauvri).
La loi du silence a régné
58 ans après se pose la question de l'étendue de la pollution du site. Il s'agit d'une zone militaire. Durant des dizaines d'années, le secret a été précieusement gardé. Mais des déchets contaminés à l'uranium, a moins de 6 km des habitations, en pleine nature, posent problème au nouveau maire de Pontfaverger (Marne). Avant d'être élu, il était à la tête d'une association de défense de l'environnement. Aujourd'hui, il s'inquiète d'un éventuel danger pour la population. Ces déchets de très faible activité représenteraient un réel danger, comme nous l'explique la CRIIRAD, une association qui défend le droit à l'information sur la radioactivité. Face à ce constat, le Commissariat à l'Energie Atomique s'engage clairement à une dépollution complète du site. Il est aujourd'hui classé « Zone Contrôlée » de niveau 2 sur une échelle qui en compte 5.
Durant notre tournage, nous avons appris qu'un comité de suivi de site sera mise en place d'ici le mois d'avril. Le terrain, d'une superficie de plus de 2.000 hectares, restera à jamais une zone militaire. Le site sera classé contaminé, sans date de fin.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/champagne-ardenne/marne/de-l-uranium-aux-portes-de-reims-922395.html