Extraits du rapport d'inspection
Lien vers le rapport d’inspection complet :
https://www.georisques.gouv.fr/risques/installations/donnees/details/0006500982
ADENCA
Association de Défense de l'ENvironnement de Claye-Souilly et ses Alentours
"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le
mal,
mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir."
Albert Einstein
Extraits du rapport d'inspection
Lien vers le rapport d’inspection complet :
https://www.georisques.gouv.fr/risques/installations/donnees/details/0006500982
Éditorial de la Lettre d’info de Yonne Lautre : Soutenir le mouvement des agriculteurs, mais pour quelle agriculture ?
Le 17 avril, ce sera la journée internationale des luttes paysannes.
Il est vrai que la crise agricole occupe une partie de l’espace médiatique ces derniers temps. Mais de quelles luttes parlons nous ?
Il semblerait, d’après les sondages, que 9 français sur 10 soutiennent le mouvement des agriculteurs. Quoi de plus normal puisqu’à ce qu’il paraît, c’est eux “qui nous nourrissent”. Mais ne sommes nous pas victimes d’une sorte de naïveté quand nous accordons notre soutien sans faille à un mouvement qui n’en est peut-être pas "un", mais “des” mouvements divers qui cachent bien des réalités et des intérêts différents... voire divergents ?
Du coup, des précisions s’imposent et “définir” devient essentiel non seulement pour comprendre, mais aussi pour accorder notre soutien -ou pas- selon les revendications des uns et des autres.
Derrière ce mot “agriculteur”, on trouve le “paysan”, le “petit agriculteur”... celui et celle qui respecte la terre, les animaux, l’environnement qui garantit la pérennité de leur travail et de leur production. La terre n’est pas seulement une ressource mais aussi une alliée.
Mais on trouve aussi “l’exploitant agricole”... qui, comme son nom l’indique, "exploite" la terre, les animaux... Sa priorité est simple : produire, faire du chiffre, intensifier et produire encore.
Son budget est son guide et pour cela, les haies sont des obstacles, le bien-être animal un frein... insecticides, pesticides, herbicides... des outils essentiels... les méga-bassines une assurance de produire, coûte que coûte. “L’agri-business”, “l’agro-industrie” et les fermes usines se portent bien.
Enfin, entre les deux, il y a cet agriculteur qui n’y arrive pas. On lui a appris qu’il fallait investir, travailler avec les meilleurs outils, les tracteurs, moissonneuses-batteuses et tout le tralala. Pour cela, il a investi et doit son âme à sa banque... Il est endetté et, devant l’impossibilité de devenir celui qu’on lui a appris à être, il finit souvent par baisser les bras.
Bref... Si vous faites partie des 9 français sur dix qui soutiennent les agriculteurs, pensez à réfléchir et choisir lesquels vous soutenez réellement avant de répondre aux sondeurs...
Tom Roberts
27 mars, par Rédaction de Yonne Lautre
https://yonnelautre.fr/spip.php?auteur2751
C’est au pied de la décharge ISDI et de l’incinérateur d'ordures ménagères de Monthyon et en amont proche de l’étang de pêche que Lisaqua devrait s’implanter, sur un terrain de plusieurs hectares, propriété de Veolia/Rep.
Plutôt que d’utiliser l’énergie thermique de l’incinérateur pour chauffer les foyers de Monthyon les élus du Smitom 77 ont préféré, en partenariat avec Veolia, proposer cette énergie à d’éventuels porteurs de projets agricoles ou industriels au travers d’un appel à manifestation d’intérêt AMI.
C’est le projet de la « Start-up Deeptech »(1) Lisaqua de Nantes qui a été retenu, une entreprise qui n’a probablement pas trouvé dans la grande agglomération de Nantes un lieu d’implantation pour son projet.
Une entreprise, créée en 2018, présidée par Gabriel Boneu, ancien élève d’HEC, ancien dirigeant de Layris (Conseil pour les affaires) (2).
Pour en venir au projet :
Cette entreprise a implanté, avec le soutien de la Région Pays de Loire et de la Banque BPI, une ferme pilote, dans la banlieue de Nantes, à St Herblain (44) pour y élever des gambas tropicales en circuit court, mais elle voudrait « expérimenter » cette activité à grande échelle pour exploiter, semble-t-il, « la plus grande ferme de gambas d’Europe » (3) mais pour ce faire l’entreprise doit disposer de chaleur pour chauffer ses bassins puisque les gambas ont besoin d’eau chaude pour se développer, chaleur qui lui sera fourni par l’incinérateur d'ordures ménagères de Monthyon.
L’activité d’abattage des gambas se fera par électronarcose puis trempage en saumure glacée.
Extrait de l'arrêté préfectoral du 7/12/2023 (a)
Là où le bas blesse :
La consommation de la ressource en eau de cette entreprise est-elle soutenable alors que Monthyon et plusieurs communes environnantes sont alimentées par le seul forage d’eau situé à St Soupplets (4) et qu’il faudrait des investissements conséquents pour sécuriser la ressource en eau potable sur ce secteur ? (5)
Plutôt que de disposer de sa propre station d'épuration pour traiter ses eaux usées, Lisaqua souhaite les faire traiter par la STEP de Monthyon.
La petite station d’épuration de Monthyon, qui date de 1999 , est-elle en mesure de recevoir et traiter les eaux usées de cet abattoir ?
La législation française oblige les entreprises qui souhaitent reverser leurs eaux usées vers une station d'épuration communale de disposer d'une autorisation de reversement qui devra être délivrée ici par la Communauté d’Agglomération du Pays de Meaux.
Le Préfet ne permettra-t-il l'ouverture de cet abattoir qu'à la condition que Lisaqua ait obtenu cette autorisation ?
L’avenir nous le dira…..
Sources :
(a) lien vers l'arrêté préfectoral du 7/12/2023 https://www.seine-et-marne.gouv.fr/contenu/telechargement/60140/501135/file/AP%20n%C2%B02023%20DRIEAT%20UD77%20155%20du%207%20d%C3%A9cembre%202023%20PC.pdf
(1) Les Echos Start : qu'est-ce que la deeptech ? Selon Bpifrance, le terme “deeptech” est utilisé pour parler de projets portés par des entreprises ou des laboratoires de recherche ambitieux qui innovent en repoussant les frontières technologiques. Ces innovations de rupture, c’est-à-dire qui révolutionnent nos habitudes, peuvent concerner tous les domaines, du réchauffement climatique à la lutte contre le cancer, en passant par la réinvention de l’industrie. https://start.lesechos.fr/innovations-startups/tech-futur/comprendre-la-deeptech-en-4-questions-1175554
(2) https://www.pappers.fr/dirigeant/gabriel_boneu_1987-12
(3) https://www.lafermedigitale.fr/membre/lisaqua/
(4) https://eau.seine-et-marne.fr/fr/tout-sur-ma-commune?commune=MONTHYON
Alors que l’ETAT demande à la population de restreindre sa consommation d’eau, il semblerait qu’au Nord 77 certains agriculteurs ne se préoccupent pas beaucoup de la préservation de la ressource en eau, après Rouvres et Marchémoret c’est aujourd’hui un agriculteur de St Mesmes qui arrose la route en pleine période de sécheresse.
Cet agriculteur cultive du gazon, qu’il découpe ensuite en plaques pour le vendre. Pour faire pousser ce gazon en période de sécheresse il lui faut irriguer très régulièrement.
Certains agriculteurs prennent soin de placer leur arroseur de façon à ne pas arroser la route, mais cet exploitant de gazon de St Mesmes ne semble pas s'être préoccupé de ce problème ce samedi 7 octobre, puisqu'il semblerait d’ailleurs qu’une partie de l’eau prévue pour l’irrigation se déversait sur la rue de Charny depuis un petit moment car elle coulait le long des fossés.
Il est vrai que l’eau de forage ne coûte pas chère aux agriculteurs, alors pourquoi s’en priver ?
Paru sur le site Générations Futures :
Paru sur le site Générations Futures
Les champs couverts de céréales pour nourrir les méthaniseurs commencent à s’imposer au nord 77 au détriment des champs de blé qui nourrissent la population.
Il faut bien comprendre que Valérie Pécresse et Emmanuel Macron ont encouragé les agriculteurs à implanter ces usines à gaz (méthaniseur) notamment sur une grande partie du nord 77 en leur versant des subventions importantes, environ 800 000 € par méthaniseur.
Les agriculteurs ont même le droit d’utiliser une partie de leurs champs pour ne produire toute l’année que des céréales qui serviront à nourrir les méthaniseurs.
Va-t-on devoir choisir entre le blé pour se nourrir
ou le gaz pour se chauffer ?
Vu les cours du blé qui explosent certains agriculteurs qui ont investis dans un méthaniseur commencent à se poser la question de savoir si c’était vraiment un bon investissement et s’ils n’auraient pas dû continuer comme leurs ancêtres à concentrer leur activité sur les cultures nourricières pour la population.
Il est trop tard pour revenir en arrière, la France qui vendait du blé à l’étranger va-t-elle devenir maintenant dépendante de la Russie ou des Etats Unis… à cause du choix de nos élus qui ont trop encouragé la méthanisation.
L’avenir nous le dira……