ADENCA
Association de Défense de l'ENvironnement de Claye-Souilly et ses Alentours
"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le
mal,
mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir."
Albert Einstein
L’industriel Placoplatre souhaite exploiter une carrière de gypse sur l’ancien site du fort de Vaujours où le Commissariat à l’Energie Atomique a fait des essais permettant l’élaboration de la 1ère bombe atomique.
Afin de ne pas manipuler les terres de surface qui pourraient pour certaines être potentiellement radioactives ou chargées de pollution aux métaux lourds ou contenir d’anciennes munitions, ne serait-il pas plus sage d’exploiter cette carrière en souterrain ?
Mais ce n’est pas l’option que semble vouloir choisir Placoplatre et nous le regrettons.
Placoplatre
contrôlera-t-il
la radioactivité des matériaux à base de gypse
en sortie d’usine
avant de les commercialiser ?
En effet pour l’instant nous n’avons aucunes informations de la part de Placoplatre sur ce point précis qui préoccupe ses clients fidèles.
Extrait de l’historique du site présenté par la préfecture 77 :
« Le Centre d’Études de Vaujours (CEV) est créé le 3 juin 1955 sur le terrain militaire mis à disposition par le ministère de la Défense pour effectuer toutes les études sur les poudres et explosifs nécessaires à la réalisation d’armes nucléaires. Le centre est alors placé sous la direction du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) avec l’appui technique des services de la défense. Il participe à la conception, au développement et à la mise au point de nouveaux explosifs chimiques et d’édifices pyrotechniques. Le CEV a été un centre d’études majeur permettant l’élaboration de la première bombe atomique française (développement du détonateur de la bombe). Pour une partie de ses expériences, de l'uranium, naturel ou appauvri, a été employé dans des zones dédiées au sein du fort central.
De 1955 à 1997, sur les 45 hectares du site le CEA construit plus de 300 bâtiments à usage de bureaux ou de laboratoires autour du fort central ainsi que des casemates d’expérimentation de détonique à l’intérieur de celui-ci…… »
Paru sur le site ARIA :
Fuite de chlore dans une usine de gaz industriels
Home » Fuite de chlore dans une usine de gaz industriels
N° 54534 - 15/10/2019 - FRANCE - 77 - MITRY-MORY
G46.75 - Commerce de gros de produits chimiques
Vers 9h15, une fuite de chlore se produit en fin de remplissage d’un cylindre dans un atelier de conditionnement de chlore d’une usine de fabrication de gaz industriels. Le flexible de remplissage est accidentellement arraché lors de la manipulation du cylindre. L’opérateur a retiré le mauvais cylindre à l’aide de son chariot élévateur. Le personnel évacue la zone et les installations sont mises en sécurité. La tour de neutralisation est démarrée. Le personnel du site est confiné. Vers 9h25, l’exploitant déclenche le POI. L’information des riverains par l’automate d’alerte est décidée, mais son lancement rencontre des difficultés. Une équipe d’intervention du site ferme la vanne du cylindre et positionne un boa d’aspiration sur l’extrémité du flexible arraché. La situation est maîtrisée et non évolutive à 9h35. L’automate d’alerte n’ayant pas encore été déclenché, son lancement est stoppé. Le volume de gaz rejeté est estimé à 40 kg.
Selon l’exploitant, l’accident serait dû à l’inattention de l’opérateur. Il souligne également que l’angle de vision depuis le chariot élévateur ne permet pas de voir complètement la connexion du cylindre.
L’exploitant engage les actions suivantes :
https://www.aria.developpement-durable.gouv.fr/accident/54534/
Pas d’irrégularité mais un cadre réglementaire en deçà des risques de pollution. C’est en somme l’alerte lancée par France Nature Environnement concernant le stockage des déchets inertes liés au futur métro automatique. La fédération d’associations demande aux pouvoirs publics un audit exhaustif et une réforme des normes environnementales.
Le stockage inerte de la pyrite est polluant
Le Grand Paris Express est le volet transport de la transformation des administrations et infrastructures d’île De France. Il s’agit entre autre de la création de quatre nouvelles lignes de métro périphérique qui permettront aux banlieues de se déplacer sans repasser par le centre parisien.
Le chantier est colossal. Gérés par la Société du Grand Paris, les 200 kilomètres de ligne doivent relier 68 gares. Pour les Jeux Olympiques de 2024, il est prévu de finaliser le prolongement de la ligne 14 et la construction de la ligne 16.
Parmi les organismes surveillant les travaux, se trouve le Bureau de Recherches Géologiques et Minières(BRGM). Qui publie dans son rapport de novembre 2021 « Certains chantiers du Grand Paris Express sont actuellement confrontés à l’excavation de déblais provenant de formations géologiques riches en minéraux sulfurés ».
Problème, une fois excavés ces minéraux sont entreposés en surface et à l’air libre avant d’être utilisés pour le remblais des carrières. Une situation qui enclenche l’oxydation de certains minéraux tel que la pyrite qui au contact des eaux de pluie augmentent l’acidité des sols et des nappes phréatiques, pouvant engendrer des problèmes de santé et pour l’agriculture.
Claude Gautrat, administrateur de la FNE Seine Et Marne nous explique cette situation « Le stockage de déchets inertes est courant mais explose en raison des grands travaux actuels. Ces travaux de plus en plus profonds rencontrent des couches géologiques peu concernées auparavant, d’où cette nouvelle problématique mal cadrée par les maître d’oeuvre et non anticipée réglementairement par l’administration. » Monsieur Gautrat précise que le taux de sulfure et son risque d’acidification en présence de pyrite, ne fait pas partie des analyses imposées aux exploitants de site de stockage de déchets inertes.
Le contexte : Une faiblesse réglementaire
La Direction Générale de la Prévention des risques (DGPR) et France Nature Environnement, ne constatent pas de violation du cadre réglementaire mais s’inquiètent que les mesures « applicables aux déchets inertes ne soient pas toujours suffisantes à une bonne gestion des déblais de chantier contenant de la pyrite »
Loin du fantasme, les contaminations des sols et des eaux par les métaux lourds restent fréquentes. Le chantier du Grand Paris Express a d’ailleurs fait l’objet d’un ordre de retrait de 240.000 tonnes de déblais en 2021 par la préfecture des Yvelines. En cause la découverte de pyrite oxydée et d’eau colorée acide. Les remblais étaient stockés dans le hameau de Saint-Martin-la-Garenne. Même situation à Triel sur Seine pour 54.000 tonnes de remblais. Au moins quatre autres sites sont sous surveillance renforcée et concernent 200.000 tonnes de déchets.
Le risque porte sur l’accumulation de ces volumes qui seront de plus en plus difficiles à traiter avant la contamination des zones. Claude Gautrat cite l’utilisation d’un procédé expérimental à la chaux dans des sites dédiés situés en dehors de l’Île-de-France qui permettrait pourtant de neutraliser la pollution par la pyrite oxydée : « C’est actuellement la solution privilégiée car la moins coûteuse. »
La FNE regrette le manque d’anticipation du Grand Paris Express et de SNCF Réseau, qui avaient accès aux études géologiques soulignant la présence de minéraux oxydables. Un an après les premières pollutions environnementales, l’association demande au pouvoir public de se pencher sur « l’absence d’un cadre réglementaire ou législatif précis permettant d’orienter [les déblais] vers les différentes filières adaptées. » C’est à dire entre Installation de Stockage de Déchets Inertes (ISDI), Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND) et Installation de Stockage de Déchet Dangereux (ISDD).
Dans son communiqué l’organisme propose une feuille de route. Le recensement de toutes les installations ayant reçu ces terres polluées. L’analyse des mesures de réduction du risque et l’état des lieux des mesures de suivi et de contrôle. De manière à réformer l’arrêté ministériel du 12 décembre 2014 relatif aux conditions d’admission des déchets inertes dans les installations dédiées pour « y inclure le risque pyrite particulièrement présent dans les déblais des grandes infrastructures du bassin parisien. »
Sources et bibliographie :
– Carte géologique de la France : http://infoterre.brgm.fr/viewer/MainTileForward.do
– Projet du Grand Paris : https://www.vie-publique.fr/eclairage/19461-grand-paris-projet-de-developpement-dune-metropole-de-rang-mondial
– Site de la BRGM : https://www.brgm.fr/fr
– Article utilisant les réponses de la FNE Seine et Marne aux questions envoyées par la rédaction.
– Site de France Nature Environnement : https://fne.asso.fr/
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https://pragmamedia.fr/acidification-sol-eau-grand-paris-express-fne/
Dossier complet consultable à l'aide du lien suivant :
https://www.georisques.gouv.fr/risques/installations/donnees/details/0006501826
Paru sur le site ARIA :
Fuite de gaz naturel
Home » Fuite de gaz naturel
N° 54433 - 26/09/2019 - FRANCE - 77 - CLAYE-SOUILLY
D35.22 - Distribution de combustibles gazeux par conduites
Vers 19h30, les pompiers interviennent pour une odeur de gaz dans un bâtiment à usage d’habitation. Les relevés d’explosimétrie affichent 70 % de la LIE en sortie de gaine au rez-de-chaussée du bâtiment. L’odeur est également présente à la sortie d’une plaque d’égout et à la sortie de l’immeuble avec une LIE à 50 %. Les secours mettent en place un périmètre de sécurité et évacuent 20 résidents. La circulation est interrompue dans les 2 rues voisines. Après reconnaissance par les services techniques du gaz, la fuite se trouverait sur une canalisation enterrée inaccessible. Des terrassiers du gazier creusent pour accéder à l’équipement. Une malfaçon empêche la mise en place d’un système d’obturation. Les agents du gaz décident de couper les vannes gaz du réseau, au risque de priver de gaz 500 logements, 2 écoles, une maison de retraite et la salle des fêtes. Cependant ils ne parviennent pas à couper le réseau de gaz suite à des problèmes techniques au niveau des vannes de fermeture. Finalement la fuite est obturée après création d’une tranchée par les terrassiers. Aucun client n’est privé de gaz. Vers 2 h, l’ensemble des occupants réintègre leur logement et la circulation est rouverte.
https://www.aria.developpement-durable.gouv.fr/accident/54433/
C’est en octobre 2021 que des associations de riverains font un signalement à la DRIEAT 77 concernant les odeurs nauséabondes en provenance de l’usine.
Quelques jours plus tard la DRIEAT 77 fait une inspection, depuis la MPRO a fait réaliser une analyse olfactive de ses installations qui a mis en évidence un dépassement des valeurs limites des débits d’odeurs fixées par l’arrêté ministériel du 9 avril 2019.
La DRIEAT 77 a fait de nouveau une inspection le 30/9/2022.
Il ressort de cette inspection qu'afin de corriger ce dépassement la société MPRO doit engager des travaux pour rehausser la cheminée du sécheur de 4m, l’industriel devrait se mettre en conformité rapidement.
Nous remercions les ingénieurs de la DRIEAT 77 pour l’écoute et la réactivité de l’inspection après le signalement des associations. Un service de la préfecture du 77 toujours en sous effectif et nous le regrettons.
Dossier complet consultable à l'aide du lien suivant :
https://www.georisques.gouv.fr/risques/installations/donnees/details/0006501820