ADENCA
Association de Défense de l'ENvironnement de Claye-Souilly et ses Alentours
"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le
mal,
mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir."
Albert Einstein
Paru sur le site ARIA :
Fuite de gaz naturel
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N° 54433 - 26/09/2019 - FRANCE - 77 - CLAYE-SOUILLY
D35.22 - Distribution de combustibles gazeux par conduites
Vers 19h30, les pompiers interviennent pour une odeur de gaz dans un bâtiment à usage d’habitation. Les relevés d’explosimétrie affichent 70 % de la LIE en sortie de gaine au rez-de-chaussée du bâtiment. L’odeur est également présente à la sortie d’une plaque d’égout et à la sortie de l’immeuble avec une LIE à 50 %. Les secours mettent en place un périmètre de sécurité et évacuent 20 résidents. La circulation est interrompue dans les 2 rues voisines. Après reconnaissance par les services techniques du gaz, la fuite se trouverait sur une canalisation enterrée inaccessible. Des terrassiers du gazier creusent pour accéder à l’équipement. Une malfaçon empêche la mise en place d’un système d’obturation. Les agents du gaz décident de couper les vannes gaz du réseau, au risque de priver de gaz 500 logements, 2 écoles, une maison de retraite et la salle des fêtes. Cependant ils ne parviennent pas à couper le réseau de gaz suite à des problèmes techniques au niveau des vannes de fermeture. Finalement la fuite est obturée après création d’une tranchée par les terrassiers. Aucun client n’est privé de gaz. Vers 2 h, l’ensemble des occupants réintègre leur logement et la circulation est rouverte.
https://www.aria.developpement-durable.gouv.fr/accident/54433/
C’est en octobre 2021 que des associations de riverains font un signalement à la DRIEAT 77 concernant les odeurs nauséabondes en provenance de l’usine.
Quelques jours plus tard la DRIEAT 77 fait une inspection, depuis la MPRO a fait réaliser une analyse olfactive de ses installations qui a mis en évidence un dépassement des valeurs limites des débits d’odeurs fixées par l’arrêté ministériel du 9 avril 2019.
La DRIEAT 77 a fait de nouveau une inspection le 30/9/2022.
Il ressort de cette inspection qu'afin de corriger ce dépassement la société MPRO doit engager des travaux pour rehausser la cheminée du sécheur de 4m, l’industriel devrait se mettre en conformité rapidement.
Nous remercions les ingénieurs de la DRIEAT 77 pour l’écoute et la réactivité de l’inspection après le signalement des associations. Un service de la préfecture du 77 toujours en sous effectif et nous le regrettons.
Dossier complet consultable à l'aide du lien suivant :
https://www.georisques.gouv.fr/risques/installations/donnees/details/0006501820
Nous avons appris que des déchets du Grand Paris pouvant potentiellement contenir de la pyrite ont été déversés dans les décharges :
Nous sommes d’autant plus inquiets que le Préfet des Yvelines a fait retirer en urgence ce type de déchets de 2 carrières Lafarge à St Martin la Garenne et à Triel pour protéger des captages d’eau dans les Yvelines.
C’est suite aux conclusions d’un rapport commandé à un hydrogéologue agréé par l’Agence Régionale de Santé.
Pour la Seine et Marne il n’apparaît pas nécessaire à cette même Agence Régionale de Santé de demander un rapport similaire à un hydrogéologue agréé pour connaître les risques de stockage de déchets pouvant potentiellement contenir de la pyrite près des captages d’eau d’Annet su Marne et de Villeneuve sous Dammartin, c’est la réponse qui vient d’être adressée à Adenca.
Le Préfet de Seine et Marne Lionel Beffre a décidé lui de laisser ces déchets sur place dans les décharges d’Annet sur Marne et de Villeneuve sous Dammartin en prenant seulement un arrêté de prescriptions complémentaires qui consiste, entre autres, à faire surveiller la qualité des déchets du Grand Paris, pouvant potentiellement contenir de la pyrite, afin de s’informer sur leur évolution chimique et minéralogique dans le temps.
Lors de son inspection du 18 mai dernier la DRIEAT a relevé des non conformités
La carrière Thibaut doit régulariser sa situation
pour extrait :
Dossier complet consultable à l'aide du lien suivant :
https://www.georisques.gouv.fr/risques/installations/donnees/details/0006502564
PARU SUR BFM NORMANDIE :
SEINE-MARITIME: MOBILISATION CONTRE LE STOCKAGE DES DÉCHETS DES CHANTIERS DU GRAND PARIS
Célia Ngatsongo avec Florian Bouhot
Le 15/11/2022 à 19:49
Ce n'est, en principe, plus qu'une question de temps avant le début de la valse des camions. L'ancienne carrière de Marnes, qui jouxte les communes de Mauny et Bardouville (Seine-Maritime), accueillera dans les prochains mois des déchets "inertes" issus des chantiers d'un mégaprojet: celui du Grand Paris.
En tout, ce sont près de 400.000 mètres cubes de terres excavées par les tunneliers qui vont être stockées en Normandie. À moins que l'association "Les pieds dans l'eau - Bardouville en danger" ne mette un terme à ce projet.
Dès le départ peu favorable au stockage des déchets sur le terrain de la carrière, le collectif l'est encore moins depuis qu'il a sollicité l'appui d'un laboratoire pour analyser la qualité des terres d'ores et déjà amassées dans les communes voisines d'Yville-sur-Seine et d'Anneville-Ambourville.
Nickel, chrome, etc...
Les résultats semblent sans appel. Des taux d'arsenic 85 fois supérieurs aux normes autorisées ont été relevés, ainsi que du chrome, du nickel, du plomb ou encore du baryum.
Or "il y a un fort potentiel pour que cette terre qui arrive ici soit exactement la même qui arrive dans la carrière de Mauny, géographiquement située sur la commune de Bardouville", pointe Nathalie Haubert, présidente de l'association "Les pieds dans l'eau - Bardouville en danger".
"Parce que les terres qui viennent du BTP francilien partent toutes de deux endroits, que nous, association, on a identifiés, étaye-t-elle au micro de BFM Normandie. Donc, qu'on ne vienne pas me dire aujourd'hui: 'Mais non, ce n'est pas vrai, elles viennent d'ailleurs'. Toutes les terres sont mises ensemble, elles sont mélangées et sont stockées de côté parce qu'ils n'ont plus de place sur la région parisienne pour stocker ces terres. Donc, ce qui vient ici aujourd'hui viendra chez nous à Bardouville."
"Un danger pour Bardouville"
Comme d'autres habitants de Bardouville, Nathalie Haubert craint les possibles conséquences sanitaires et environnementales qui pourraient découler d'une pollution des cours d'eau et de la nappe phréatique.
"Ça représente un danger pour Bardouville, surtout pour les agriculteurs, pour les enfants aussi", soutient également Sofiane Tejmount. Interrogé par BFM Normandie, ce dernier estime que les déchets sont susceptibles de "ramener des maladies".
La situation n'a pas échappé à l'attention des différents élus locaux, au premier rang desquels on trouve Dominique Rousseau. Le maire de la commune est connu pour être une pourfendeur du projet, notamment en raison de l'afflux de camions qu'il engendrerait.
Le député Gérard Leseul (Nupes), pour sa part, affirme à Paris Normandie avoir d'ores et déjà sollicité le président de la Métropole de Rouen. Il compte en outre mettre le ministre la Transition écologique en lien avec les membres de l'association. Stéphane Martot, conseiller départemental écologiste, affiche également son soutien aux militants et peste contre les "défaillances du dossier".
La bataille se poursuivra au tribunal
Le ton est tout autre du côté de la préfecture de Seine-Maritime. On juge les résultats des analyses effectuées par l'association peu crédibles, arguant qu'ils n'auraient pas été obtenus à partir d'un procédé de lixiviation, une méthode nécessaire dans les études des sols.
De plus, répondent les autorités à France Bleu, "la teneur en métaux des terres apportées est une chose, mais le risque que l'on cherche à éviter est que les pluies successives emportent des métaux lourds contenus dans les terres apportées vers le sol sous-jacent".
Ce à quoi Nathalie Haubert rétorque: "On a respecté la loi de lixiviation. Cela nous fait gentiment sourire, on nous dit que ces métaux lourds ne sont pas solubles, mais on a la preuve que le baryum l'est". Aujourd'hui, elle demande davantange de traçabilité et de la transparence dans les contrôles.
Nouvelle preuve que le projet de stockage des déchets ne fait pas l'unanimité, un recours a déjà été déposé devant le tribunal administratif, de même que plusieurs plaintes. D'autres procédures pourraient suivre.
Célia Ngatsongo avec Florian Bouhot
Lors de son inspection du 18 juillet dernier la DRIEAT a relevé plusieurs non conformités
BASF à entre 1 et 9 mois pour régulariser sa situation
pour extrait :
Dossier complet consultable à l'aide du lien suivant :
https://www.georisques.gouv.fr/risques/installations/donnees/details/0006501602
Les exploitants du méthaniseur Messy Biogaz demande une extension d’exploitation. Pour ce faire ils ont dû déposer un dossier auprès des services de l’ETAT qui est en consultation sur le site de la préfecture.
C’est comme cela que nous avons appris que l’un des associés avait décidé de faire creuser un forage d’eau sur le site Messy Biogaz entre août et septembre 2019 mais il semblerait qu’aucune autorisation n’ait été sollicitée à ce moment là auprès des services de l’ETAT. L'agriculteur a-t-il demandé et obtenu la "régularisation" de sa situation auprès des services de l'ETAT depuis, nous n'en savons rien, car ce document n'est pas joint au dossier.
Serait-ce une habitude chez certains agriculteurs propriétaires de méthaniseurs de faire des forages d’eau sans autorisation et de demander une régularisation ensuite ?
Voir notre article du 24/8/2021
24 août 2021
Mettre l’ETAT devant le fait accompli c’est ce qu’a choisi un agriculteur de St Soupplets.
En effet l’EARL Benoît MAURICE a fait creuser un forage entre le 5/10 et le 22/10/2020 par l’entreprise Le Potier Forage de Nangis, une entreprise qui ne semble pas s’être souciée de savoir si l’agriculteur disposait d’une autorisation préfectorale.
Comme semble l’expliquer l’agriculteur puisque le forage est déjà creusé et puis le débit est faible seulement 6000 m3 (la consommation annuelle d'environ 40 ménages), l’ETAT n’a plus le choix que d’accorder la régularisation.
Car vous êtes ici dans la brie profonde, là où les agriculteurs se considèrent, semble-t-il, depuis des siècles comme les seigneurs du territoire.
Un mélange des genres, en effet le forage a été implanté sur la même parcelle que le méthaniseur Bioenergies SAS, qui a la même adresse de siège social que l’EARL Benoît MAURICE, Monsieur Benoît Maurice étant également directeur général de Bioénergies SAS.
Dans leur présentation aux habitants de Marchémoret, en juillet 2019, les futurs exploitants du méthaniseur indiquaient que le 1er forage se trouvait à plus de 500 m du site et qu’il n’y aurait pas d’utilisation d’eau potable, on se demandait bien comment les agriculteurs allaient nettoyer le site, mais c’était avant.
sources :
http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/f01121p0123.pdf
http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/drieat-scdd-2021-063.pdf
Une enquête publique se tient du 14/11 au 23/12/2022 concernant le projet d’exploitation Placoplatre d’une carrière de gypse sur l’ancien fort de Vaujours et dans la fosse d’Aiguisy.
A la lecture de la notice géologie région de Lagny du BRGM nous apprenons que des matériaux de découverte (marnes bleues d’Argenteuil) situés au-dessus de la 1ère masse de gypse seraient susceptibles de contenir de la pyrite.
Extrait géologie région de Lagny par BRGM
page 7
http://ficheinfoterre.brgm.fr/Notices/0184N.pdf
« Marnes bleues d'Argenteuil.
Beaucoup plus argileuses (illite et smectites) que les Marnes blanches de Pantin, elles prennent à l'affleurement une teinte gris bleuté à la partie supérieure, vert ocre à grise à la partie inférieure. La structure est souvent feuilletée. Cette formation argileuse est fréquemment interrompue par des niveaux calcaires et dolomitiques (5 à 10 cm), à cassure conchoïdale, et par des feuillets sableux, ligniteux et pyriteux, surtout dans la zone bleutée ; à la base s'intercalent parfois des lits de gypse saccharoïde impurs, les « Bancs de Chiens », carrière Lambert à Villeparisis (x = 619,700 - y = 136,500)… »
Pour mémoire l’oxydation de la pyrite à l’air libre peut présenter des risques de transfert de certains éléments relargués dans la ressource en eau.
Afin d’éliminer tous risques de pollution des eaux souterraines et de surface, il serait souhaitable que le préfet demande à Placoplatre de réaliser une caractérisation géologique des sols jusqu’à la 1ère couche de gypse avec sondages et recherche de la pyrite dans les marnes bleues d’Argenteuil, sur l'intégralité du site faisant l'objet du projet d'exploitation de la carrière de gypse à ciel ouvert sur l'ancien fort de Vaujours/fosse d’Aiguisy.