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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 14:52

Dans la revue

« Seine et Marne Magazine » n°94 de mai/juin 2014,

nous lisons page 18 :

Le Département utile au quotidien :

« Il s’occupe de la qualité de l’eau »

 

Si le département disparaissait :

La rivière Beuvronne serait-elle plus polluée ? 

 

Le Conseil Général 77 a la compétence obligatoire « entretien et aménagement des rivières »

Mais qu’a-t-il fait depuis des décennies pour réduire la pollution de la rivière Beuvronne ?

A notre connaissance il ne contrôle pas les métaux lourds dans cette rivière, pourquoi ?

 

 

Dans les réunions  commission Loi sur l’Eau Aéroport de Roissy, des membres de cette collectivité sont présents, posent-ils des questions quand à la pollution de cette rivière par ADP ?

Au regard des compte-rendus de réunions nous nous apercevons qu’ils n’interviennent que très rarement.

 

Dans les réunions de Commission de Suivie de Site des décharges Veolia Claye-Souilly et Sita Villeparisis, des membres de ces collectivités sont présents, mais au regard des compte-rendus de réunions nous nous apercevons qu’ils n’interviennent que très rarement sur les risques de pollution de la rivière Beuvronne par ces activités polluantes.


 

Un millefeuille administratif

pour protéger

 la Beuvronne ?

 

En effet nos deniers publics servent à rémunérer :

 

Des élus et des employés des collectivités qui s’occupent de protéger cette rivière :

- Communes

- Communauté de Communes

- Conseil Général 77

- Syndicat de la Haute Beuvronne

- Syndicat de la Basse Beuvronne

- Bassin Seine Normandie

 

Des employés des services de l’ETAT

- DDT (police de l’eau)

- ONEMA

- DIREN

- Préfecture

 

Un millefeuille administratif

pour

en arriver à quoi ?

 

Pour avoir

une rivière tellement polluée

que certains

l'appellent:

« L'égout à ciel ouvert »

 

 

 

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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 22:34

 

ADENCA

sera-t-elle invitée à la prochaine CLCS de Placoplatre ?

 

Nous n'en savons rien

 


près de 4 mois

après l'envoi de notre courrier

la sous préfecture de Torcy

n'a ni accusé réception, ni répondu à notre lettre

 

SOUS PR2FET CLCS

 

 

Nous regrettons que la sous préfecture de Torcy, organisme d’ETAT,

n’ait pas souhaité nous répondre.

Une autre association du nord-ouest 77 qui avait demandé à participer à

cette commission n'a également reçue aucune réponse de la sous préfecture.

 

 

Pour mémoire obligations des agents de l’ETAT

Obligations de l'administration dans ses échanges avec les usagers


Mise à jour le 24.01.2014 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

Principe
Loi prévoyant qu'un silence de 2 mois de l'administration vaut acceptation  - 23.01.2014

La loi relative à la simplification des relations entre l'administration et les citoyens prévoit que le silence gardé pendant 2 mois par l'autorité administrative sur une demande vaut décision d'acceptation et non plus de refus.

Ce texte ne s'appliquera qu'à partir du 13 novembre 2014 pour les actes relevant de l'État et du 13 novembre 2015 pour les actes des collectivités territoriales.

Les informations contenues dans cette page restent d'actualité.

Dans ses échanges avec les usagers, l'administration de l'État (préfectures, trésoreries, ministères...), des collectivités territoriales (communes, départements, régions), des organismes de Sécurité sociale ou de tous autres organismes chargés d'un service public administratif est tenue de respecter certaines règles relatives notamment à l'information sur la réception de la demande formulée et sur la suite donnée à cette demande.

·                                 Accusé de réception

·                                 Information si le dossier est incomplet

·                                 Redirection d'une demande

·                                 Coordonnées de la personne chargée de la demande

·                          Réponse dans le délai prévu

·                          Références

Accusé de réception
Obligation

Les administrations doivent accuser réception des demandes qu'elles reçoivent, quel que soit le support utilisé pour faire ces demandes (papier libre, imprimé, formulaire ou courrier électronique).

L'accusé de réception mentionne :

·                           la date de réception de la demande et la date à laquelle, à défaut de réponse écrite, celle-ci sera réputée acceptée ou rejetée,

·                           la désignation, l'adresse postale (et le cas échéant, électronique), le numéro de téléphone du service chargé du dossier.

Cet accusé doit indiquer également si la demande peut faire l'objet d'une décision implicite de rejet (la demande est refusée si l'administration garde le silence pendant un certain délai) ou d'une décision implicite d'acceptation (la demande est accordée dans les mêmes conditions de silence).

Il mentionne dans le premier cas les délais et voies de recours contre la décision de  rejet, et dans le second cas, la possibilité de se voir délivrer une attestation en cas d'acceptation.......

 

http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F2547.xhtml

 

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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 21:52

LONGUEVILLE 13.4.2013 1

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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 15:47
Paru sur le site Reporterre :
L’aéroport Paris-Charles de Gaulle pollue l’eau que boivent les Franciliens

JEAN-CLAUDE OLIVA (COORDINATION EAU ILE-DE-FRANCE)

jeudi 22 mai 2014

 

 

L’aéroport Paris-Charles de Gaulle entraîne, par l’utilisation de nombreuses substances chimiques, la pollution des eaux pluviales rejetées dans la Marne, juste en amont de la prise d’eau de l’usine d’Annet-sur-Marne. Celle-ci produit de l’eau potable pour cinq cent mille Franciliens. Les autorités publiques laissent faire.


L’aéroport Paris-Charles de Gaulle s’étend sur trois mille quatre cent hectares. Il est avec ses soixante millions de passagers le septième aéroport mondial et le second en Europe. L’activité aéroportuaire a un impact important autour de la plate-forme, en terme d’environnement, de nuisances sonores, de pollution de l’air, de circulation induite, routière ou ferroviaire.

Les surfaces imperméabilisées représentent un tiers de la superficie de l’aéroport soit plus de mille hectares qui doivent être déneigés et déverglacés en hiver. Il en est de même pour les ailes des avions qui sont traitées au moment du décollage.

Aéroports de Paris (ADP) utilise des produits à base de glycols, et notamment le propylène glycol (massivement utilisé) et l’éthylène glycol (sans qu’en soit connue l’importance réelle, la composition de certains produits n’est pas divulguée au titre du « secret de fabrication »).

Ces deux substances n’ont pas la même toxicité, l’éthylène glycol étant considéré comme le plus dangereux. Outre l’impact sur la santé humaine, les glycols requièrent des quantités importantes d’oxygène pour être dégradés dans l’eau. Par conséquent, leur concentration importante entraîne une augmentation du niveau de pollution de l’eau.

 

Des substances chimiques retrouvées dans les eaux utilisées pour l’usine de production d’eau potable

Ces substances chimiques se retrouvent dans les eaux pluviales qui sont à 90 % rejetées dans les rivières (Reneuse et Beuvronne) et enfin dans la Marne, juste en amont de la prise d’eau de l’usine d’Annet-sur-Marne qui produit de l’eau potable pour 500 000 Franciliens habitant la Seine-et-Marne, le Val d’Oise ou la Seine-Saint-Denis.

Ces rejets d’eaux pluviales dans la Marne ont considérablement augmenté, grâce à une dérogation préfectorale accordée en 2008 et renouvelée (et élargie) en 2012. La présence d’éthylène glycol dans les eaux brutes utilisées pour l’usine de production d’eau potable d’Annet-sur-Marne est attestée pour la première fois par le rapport annuel 2009 de la SFDE, filiale de Veolia qui exploite cette usine.

Dès 2010, une alerte est lancée par l’association Action Verte Roissy Val Maubuée (AVRVM) et plusieurs collectivités territoriales, et par une lettre de Nature Environnement 77 au Ministère de l’environnement.

Des informations difficiles d’accès

Cette situation alarmante conduit l’AVRVM, la Coordination EAU Île-de-France, les Eco-citoyens de Lagny et des environs, et plusieurs usagers, à demander aux principaux acteurs (Veolia Eau, ADP, Préfecture de Seine-et-Marne et l’Agence régionale de santé) de fournir tous les documents d’information à ce sujet.

Commence alors un ballet de procédures : lettres d’avocats, saisie de la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs), recours au tribunal administratif (TA) pour faire appliquer les décisions de la Commission d’accès aux documents administratifs.

La Convention d’Aarhus de 2004 prévoit certes que chaque Etat signataire – comme la France - « garantit les droits d’accès à l’information sur l’environnement ». Mais faire valoir ce droit ne va pas de soi ! Il serait plus simple et surtout plus rassurant que ces informations soient à la portée de tous les usagers-citoyens qui en font la demande.

Des graves lacunes

Les documents reçus font rapidement apparaître de graves lacunes dans la mise en œuvre des dérogations préfectorales et, surtout, que le problème de la présence de l’éthylène glycol n’est toujours pas résolu.

Cette situation a conduit les associations à déposer des recours en annulation des arrêtés préfectoraux de 2008 et de 2012. Leurs pressions répétées ont commencé à porter leurs fruits. Ainsi l’arrêté préfectoral de 2012 pose une nouvelle condition : ADP doit présenter un plan d’action pour résoudre le problème du rejet de ses eaux polluées au plus tard le 30 juin 2012. Ce plan d’action sera finalement publié en juin …2013 !

Le montant total des travaux est estimé à 50 millions d’euros. C’est dire l’enjeu du dossier. Une somme à relativiser cependant : les dividendes versées par ADP s’élevaient en 2012 à 174 millions d’euros et en 2013 à 205 millions d’euros…. Et pour l’instant, les travaux n’ont pas commencé.

Autre résultat de l’action, la signature le 2 juillet 2012 du protocole d’accord concernant les procédures d’alerte réciproques, entre ADP et la Veolia Eau qui exploite l’usine d’Annet sur Marne. Un projet de protocole avait été annexé dès juin 2007 dans le dossier pour obtenir la dérogation préfectorale en 2008, mais jamais mis en œuvre !

On s’étonne cependant du principe même du recours à un protocole d’accord, dont la préfète de Seine-et-Marne explique qu’il s’agit d’un pur contrat de droit privé, situé en dehors de son contrôle, alors qu’il s’agit d’une forme de délégation de la police de l’eau.


- U
ne des stations de pompage en Marne de l’usine d’Annet-sur-Marne -

Un tapis rouge déroulé par les pouvoirs publics à ADP et Veolia

En février 2013, un nouvel arrêté préfectoral autorise ADP à augmenter encore le flux de ses vidanges dans les affluents de la Marne. Et en mars 2013, un contrôle inopiné, réalisé par la société Egis Eau - conséquence d’un engagement de la préfète en réponse à la Coordination - révèle des concentrations d’éthylène glycol dans la Beuvronne près de dix fois supérieures à la mesure de 2009, à l’origine de l’alerte. Du coup, les associations demandent aussi l’annulation de l’arrêté de 2013.

A noter aussi dans le paysage local, la plus importante décharge de déchets ultimes de France qui est installée en amont du même captage (décharge Rep Veolia de Claye-Souilly) : bizarrement, certains contrôles de rejets polluants de cette décharge ne sont pas prévus par l’arrêté préfectoral qui autorise ce site !

Et une autre association, l’ADENCA, révèle qu’à de nombreuses reprises, tout au long de l’année 2013, une eau non conforme a été distribuée au robinet des habitants du nord-ouest de la Seine-et-Marne. Peut-on vraiment produire de l’eau potable à partir d’une eau brute aussi dégradée ? Veolia répond oui, sur la base de ses compétences technologiques, mais les analyses de l’eau produite montrent que non.

Le 7 mai, les recours des associations ont été examinés par le tribunal administratif de Melun. Le jugement est attendu dans les prochains jours. En cause, le tapis rouge déroulé jusqu’à présent par les pouvoirs publics devant les énormes machines économiques que sont ADP et Veolia, qui met en danger les écosystèmes d’un des principaux fleuves français et la santé des habitants. Le principe de précaution, l’intérêt général défendu par les associations, peuvent-ils l’emporter ?

http://www.reporterre.net/spip.php?article5898

 

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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 07:30

 

 

Madame Ségolène Royal
Ministre de l'Environnement
va-t-elle se pencher
sur le dossier des déchets
et sur certains vides juridiques qui permettent en France de déverser des déchets "dits inertes" sur des terres agricoles sans demander aucune autorisation ?

 

 

Le triangle de la mort en Italie

va-t-il faire prendre conscience à l’ETAT français

que ce dossier doit être traité en priorité afin de préserver la santé

des populations qui vivent au milieu des déchets ?

 

 

Paru sur le site « Les Echos » :

 

ENQUETE ENVIRONNEMENT

A Naples, le scandale des terres empoisonnées

Les Echos n° 21587 du 18 Décembre 2013 • page 13

En vingt-deux ans, près de 10 millions de tonnes de déchets industriels toxiques ont été enfouies illégalement dans la région de Naples, avec l'aide de la mafia locale, la Camorra. Erigé en urgence nationale, le scandale de la Terra dei fuochi est devenu un symbole dévastateur des blocages italiens.

   

Padre ! Padre ! » Un gamin en anorak se jette dans les bras de don Patriciello. Un sourire se peint sur le visage du curé anti-Camorra. Fier de cet élan spontané de reconnaissance. Il y a de quoi. Dans ce quartier populaire du Parco Verde, à Caivano, au coeur du « triangle des poisons », où la Camorra a enseveli pendant vingt-deux ans quelque 10 millions de tonnes de déchets toxiques, il faut une bonne dose de courage pour ne pas baisser les bras. Le curé de San Paolo Apostolo de Caivano, padre Maurizio Patriciello, n'en manque pas. En quelques mois, l'auteur du « Vangelo dalla Terra dei fuochi » (« L'Evangile de la terre des feux ») est devenu le symbole de la lutte contre l'« écomafia » et ses complices en tout genre. C'est en partie grâce à lui que le scandale du trafic des déchets, à l'ombre du Vésuve, a fini par éclater après vingt ans d'omerta.

« Oui, la situation est critique en Campanie, et spécialement dans la province de Caserte, depuis plusieurs années. L'assainissement des terrains est une priorité, mais Naples n'est pas une ville assiégée encerclée de feux, explique aux "Echos" le maire de Naples, Luigi De Magistris. Il n'y a plus d'incendies de déchets dans la ville... » Depuis la couverture de « L'Espresso » du 21 novembre, titrée « Bevi Napoli e poi muori » (« Bois l'eau de Naples et meurs »), cet ancien magistrat de quarante-six ans - élu il y a deux ans et demi sur les listes du mouvement Italie des valeurs du juge Di Pietro - s'insurge contre les risques d'amalgames. Il a même réclamé 1 milliard d'euros de dommages-intérêts au magazine du groupe De Benedetti pour son « titre diffamatoire ».Selon l'enquête de l'hebdomadaire, un rapport commandité par le commandement de l'US Navy en vue d'assurer la sécurité des troupes américaines et de leurs familles, basées autour de Naples, conclut à la présence de « risques inacceptables pour la santé ». Après plusieurs prélèvements réalisés entre 2009 et 2011 dans les provinces de Naples et de Caserte, le rapport n'exclut pas que les déchets toxiques enfouis illégalement depuis trente ans aient pu contaminer l'eau de Naples et de sa région. Transmis aux autorités italiennes il y a plusieurs mois, le rapport de l'US Navy a détecté la présence de niveaux de plomb, de nickel et de naphtalène inacceptables et même des traces de dioxine et d'uranium (sous le seuil de risque toutefois) dans un tiers des foyers contrôlés et dans les nappes phréatiques. « Faux : l'eau de Naples est pure et hypercontrôlée », tempête Luigi De Magistris. Mais il n'en reconnaît pas moins l'existence d'une menace réelle à l'échelle de la région. « Le problème du passé existe. Nous devons l'éliminer, autrement il restera toujours cette tache de la Terra dei fuochi qui ruinera notre image », reconnaît le maire de la cité, qui vient d'être rétrogradée au dernier rang (107e) des villes italiennes en termes de qualité de vie, juste derrière Tarente et Palerme, selon le classement du « Sole 24 Ore ».

« Nous avons été trompés pendant des années. Les entreprises du Nord nous ont envoyé leurs déchets industriels, qui ont été illégalement mélangés par la Camorra avec les détritus urbains », s'indigne don Patriciello. « C'est vrai : le problème est ancien. Mais, jusqu'ici, on ne pouvait pas parler. C'est la récente publication des déclarations des repentis qui change la donne », estime le prêtre anti-Camorra, qui a organisé une marche de 100.000 personnes dans le centre de Naples. Tout est parti de la levée du secret sur les confessions chocs du camorriste Carmine Schiavone (membre éminent du clan des Casalesi), obtenue sous la pression du mouvement Cinque Stelle (M5S) de Beppe Grillo, l'été dernier. Dans ses déclarations à la commission anti-mafia, publiées avec seize ans de retard, l'ancien boss des Casalesi raconte dans le détail comment les déchets industriels toxiques ont été enfouis pendant des années avec la complicité des maires de 106 communes, « de quelque couleur politique que ce soit », tout en pronostiquant que les habitants des communes concernées auront « peut-être vingt ans de vie ».

Confessions de repentis

Exagération d'un super-repenti ayant reconnu avoir commandité l'assassinat de quelque 500 personnes ? La question de la Terra dei fuochi (terme vulgarisé par Roberto Saviano dans son roman accusateur « Gomorra » paru en 2006 et faisant référence aux décharges à ciel ouvert, régulièrement incendiées par les camorristes) est en tout cas revenue au centre du jeu politique italien. La récente arrestation, le 10 décembre, de Cipriano Chianese, un avocat de soixante-deux ans affilié au clan des Casalesi, a fait l'effet d'une bombe à Casal di Principe, l'un des fiefs de la Camorra, au nord-ouest de Naples, où les forces de l'ordre ne s'aventurent qu'avec précaution. Même s'il n'en est pas à sa première arrestation, l'incarcération de celui qui est considéré comme le « cerveau » et l'inventeur du trafic de déchets industriels entre le nord du pays et la Campanie est un signal fort. C'est lui qui est tenu pour responsable de la gestion de la décharge Resit de Giugliano, véritable « bombe écologique » avec ses 341.000 tonnes de déchets toxiques provenant en partie de l'Acna di Cengio, entreprise chimique du Piémont. L'épicentre du désastre, aujourd'hui sous surveillance militaire, est l'immense décharge de Taverna del Re, à 25 kilomètres au nord de Naples, où les énormes pyramides d'« écoballes » (6 millions de « meules » de déchets initialement destinés aux incinérateurs) s'entassent jusqu'à 12 mètres de hauteur.

Selon un récent rapport de l'association environnementale Legambiente, au moins 443 entreprises, en majorité du centre et du nord de l'Italie, ont déversé près de 10 millions de déchets industriels (d'Acna di Cengio ou Enichem...) depuis 1991, au moyen de 411.000 poids lourds qui ont traversé la péninsule. La plus importante association écologique italienne dresse le bilan détaillé des 82 enquêtes pour trafic de déchets (aux noms exotiques : « Dirty Pack », « Ecoboss », « Black Hole »...), qui se sont traduites par 1.800 plaintes et 915 ordonnances de détention préventive. « Les responsabilités sont énormes et découlent des rapports entretenus entre l'industrie du Nord, la Camorra et la politique depuis la fin des années 1980 », conclut Rossella Muroni, directrice générale de Legambiente.

Les conséquences de ce système « écomafieux » sont lourdes. La corrélation directe entre le trafic des déchets et l'augmentation des tumeurs (poumon, sein, foie...) dans la région de Naples reste difficile à prouver. Mais, pour l'oncologue Antonio Marfella (Istituto Pascale di Napoli), elle ne fait pas de doute. Officiellement, si le ministère de la Santé reconnaît que le taux de mortalité pour cause de cancer est supérieur en Campanie à la moyenne nationale (299 pour 100.000 habitants) (1), il estime qu'il n'y a pas de lien direct « avec la situation des déchets ». Mais, selon les enquêtes locales, certaines pathologies (cancer du côlon ou du foie...) seraient en hausse de 80 % à 300 % depuis 2008 dans les localités les plus exposées, telles que Frattaminore, Acerra ou Giugliano.

En guise de riposte d'urgence, le gouvernement d'Enrico Letta a adopté, le 3 décembre, un nouveau décret-loi Terra dei fuochi visant à mettre fin à trente ans d'inertie et d'omerta. Pour la première fois, un nouveau « délit de combustion illicite des déchets »vient d'être créé, autorisant les préfets à mobiliser des forces militaires pour mieux contrôler le territoire. Le dispositif prévoit de repérer les terrains contaminés dans un délai de cent cinquante jours, le ministre de l'Environnement ayant évoqué le déblocage de 600 millions d'euros en vue de leur assainissement. « Pour la première fois, les institutions nationales affrontent l'urgence de la Terre des feux », se félicite Enrico Letta.« La création d'un délit autonome est positive, mais le décret reste lacunaire sur les sanctions et les ressources », regrette toutefois le maire de Naples. « C'est un premier pas significatif, mais il faudra dégager les ressources financières nécessaires pour la surveillance et la prévention », renchérit Venanzio Carpentieri, le maire démocrate de Melito di Napoli. Sur sa commune, cet élu envisage d'expérimenter l'utilisation de minidrones en vue de surveiller les décharges et les chantiers abusifs.

Première décharge d'Europe

Faute de signal fort, l'effet Terre des feux menace aussi d'avoir un impact désastreux sur l'industrie agroalimentaire régionale (5 milliards d'euros de revenus par an et 65.000 salariés). « L'eau de Naples n'est sûrement pas pire qu'ailleurs, mais on ne peut pas en dire autant pour la mozzarella "di bufala" de Caserte », estime, par exemple, le restaurateur napolitain Luca Ferrari. Il préfère désormais s'approvisionner à Battipaglia, près de Salerne, là où les producteurs locaux bercent leurs bufflonnes avec de la musique classique. De fait, après la découverte d'injections de doses massives de vaccins pour masquer la présence de brucellose dans certains troupeaux, les éleveurs de Caserte, qui représentent 75 % de la production nationale de mozarella, ont vu leurs ventes chuter de 35 % à 40 %. Et certains Napolitains de souche ne cachent pas désormais leur préférence pour les pommes du nord de l'Italie.

Avant même son élection à la tête du Parti démocrate, le 8 décembre, le nouveau champion de la gauche italienne, Matteo Renzi, avait promis de réserver sa première tournée sur le territoire à ce que certains commencent à appeler le « Fukushima italien ». Il s'y rendra vendredi pour mesurer l'étendue des dégâts. Il y va de sa crédibilité sur le terrain de la lutte contre le crime organisé. La question de la Terra dei fuochi devient un enjeu national. « La région de Naples est devenue la première décharge industrielle illégale d'Europe. Nous sommes devenus le réceptacle des déchets toxiques d'entreprises italiennes, mais aussi allemandes et suisses », s'insurge le professeur Antonio Marfella, qui reste sceptique sur l'impact concret du décret Letta. « Le vrai problème n'est pas la gestion des déchets urbains, mais surtout la lutte contre l'évasion fiscale, qui a favorisé l'extension des décharges sauvages. » D'autres, comme l'avocat napolitain Lorenzo Mazzeo, n'excluent pas que la Camorra réussisse encore à s'infiltrer dans les appels d'offres pour l'assainissement des terrains. « Même la tombe de Scipion l'Africain, à Lago Patria, a été recouverte de détritus », se désole le restaurateur Luca Ferrari. « Ingrate patrie, tu n'auras pas mes os », disait l'épitaphe du général romain. Aujourd'hui, ses lointains descendants ont l'occasion de lui prouver le contraire.

 

 

Les points à retenir

La révélation récente d'un rapport pointant la pollution et la toxicité des terres dans la région de Naples a provoqué un électrochoc en Italie.

L'enquête en question n'exclut pas que les déchets toxiques enfouis illégalement par la mafia depuis trente ans aient pu contaminer les nappes phréatiques des environs.

Sans qu'une corrélation directe ait pu être établie, des études montrent l'explosion de certaines pathologies dans les localités les plus exposées.

Le gouvernement italien a réagi début décembre en adoptant un nouveau décret-loi autorisant les préfets à recourir à la force pour mieux contrôler les territoires concernés.



Envoyé spécial à Naples Pierre de Gasquet

(1) http://www.registri-tumori.it/PDF/AIOM2012/I_numeri_del_cancro_2012.pdf

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21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 20:18

 

 

Dernière minute 

 

L’Agence de Sureté Nucléaire nous indique dans un mail reçu ce jour que :

 

« Lors d’une réunion tenue ce lundi avec les différents services de l’Etat ainsi que Placoplatre, il a été indiqué par Placoplatre que les gravats de démolition étaient stockés sur le site. »

 

Nous ne savons toujours pas où iront les gravats de démolition et si un organisme est chargé du contrôle de leur  radioactivité et de leur nocivité ou s'ils seront utilisés sans contrôle de la radioactivité pour remblayer les carrières de Placoplatre situées à proximité de Vaujours et à Villeparisis. 

 

Rappelons qu’à notre connaissance les arrêtés préfectoraux des carrières de Placoplatre remblayées  par des déchets « dits inertes » à proximité de Vaujours et à Villeparisis n’imposent pas la mise en place de portique de contrôle de la radioactivité.

 

Dans le Val d’Oise à Montmorency il en est autrement, en effet, un portique de contrôle de la radioactivité des déchets « dits inertes » avant déversement dans la carrière a été mis en place par Placoplatre, mais c’est dans le Val d’Oise sous la forêt de Montmorency.(1)

 

Si ces gravats sont envoyés vers les décharges de déchets « dits inertes »du nord-ouest Seine et Marne, rappelons qu’à notre connaissance aucun arrêté préfectoral n’impose la mise en place de portique de contrôle de la radioactivité dans ce type de décharge (Montgé en Goële, Annet sur Marne, Fresnes sur Marne, Villeneuve sous Dammartin…).


Mais c'est au nord-ouest 77, là où l'on impose à la population de vivre

au milieu des décharges et où aucun organisme d'ETAT, ni collectivités

territoriales n'a accepté de financer une étude sanitaire pour connaître

les risques de ces installations sur la santé des habitants.

 

 

(1)file:///C:/Documents%20and%20Settings/Station/Mes%20documents/Downloads/DP%20Montmorency.pdf

 

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21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 10:36

 

Au vu du site du Ministère de la Santé nous constatons 6 non conformité à la référence de qualité  de l'eau fournie par  l’usine d’eau potable de Nanteuil les Meaux en moins de 3 mois entre le 23/12/2013 et le 17/3/2014.

http://www.sante.gouv.fr/resultats-du-controle-sanitaire-de-la-qualite-de-l-eau-potable.html

 

 

Parmi ces non conformité, il a été constaté par 3 fois un dépassement des normes concernant l’aluminium total (23/12/2013, 10/3/2014, 17/3/2014)

 

Pour mémoire cette usine fournit environ 75 000 habitants en eau potable.

http://ville-meaux.fr/IMG/pdf/Piece_10-1_Annexe_Notice_eau.pdf

 

Paru sur le site « Tout faire pour mieux guérir du cancer et le prévenir » :

 

Aluminium
Le 08/07/2009
Mot-clés : aluminium, eau
 

 

L’aluminium présent dans l’eau peut être isssu du ruissellement des sols, ou des sels d’aluminium qui sont utilisés dans les procédés de traitement de l’eau potable pour éliminer les particules organiques en suspension dans l’eau. Par ses propriétés chimiques, l’aluminium permet l’agglomération des particules organiques, qui se déposent sous l’effet de la gravité et qui seront ensuite filtrées. La grande majorité des sels de métaux utilisés se retrouve dans les boues en sortie de station d’épuration mais il peut il y avoir des traces dans l’eau du robinet. 

 

 

Les eaux en bouteille, quant à elles, contiennent très peu d’aluminium. La plus riche en aluminium serait la Vivhy Celestin avec 0, 032 mg/L.

L’aluminium est aussi ingéré par l’alimentation, soit car il est présent naturellement, soit par ajout d’additifs alimentaires, soit suite à u
ne migration du contenant (emballages ou ustensiles de cuisine) vers le contenu).

U
ne étude de Leblanc et al. en 2004 a montré qu’en France l’apport moyen d’aluminium par l’alimentation, eau comprise, serait de 1,62 mg/j pour les adultes( 15 ans et plus) et 1,26 mg/jour pour les enfants de 3 à 14 ans. L’apport journalier d’aluminium par l’alimentation peut être estimé proche de 6 mg/jour pour les asultes forts consommatuers d’aliments contenant de l’aluminium ou de grands utilisatieurs d’emballages ou d’ustensiles en aluminium.

Les apports d’aluminium liés à un traitement par des anti-acides à base d’aluminium n’est pas pris en compte.


 

Impact sur la santé

L’aluminium est toxique pour les cellules
neveuses et des études sont en cours pour connaitre le rôle que pourrait jouer l’aluminium dans la maladie d’Alzheimer. 

U
ne étude a montré que le risque de développer cette maladie est 70 fois plus important si on consomme une eau contenant plus de 0,1 mg/L que si on consomme une eau avec une concentration en aluminium inférieure à ce seuil. Cependant le lien causal n’est pas démontré entre l’aluminium et cette maladie. 

Aussi, la présence d’aluminium à des concentrations résiduelles élevées (supérieures à 0,2 mg/L) peut entrai
ner le dépôt de « substances gélatineuses » contenant de l’aluminium dans le réseau de distribution. Ces substanbces peuvent favoriser la prolifération de microorganismes pathogènes. Le dépassement de la référence de qualité peut donc être associée à la présence de microorganisme potentiellement pathogènes dans l’eau distribuée.


 

Norme concernant l’aluminium dans l’eau de boisson

La référence donnée est de 200 µg/L soit 0,2 mg/L d’aluminium total dans les eaux destinées à la consommation humai
ne. 

Selon l’OMS, la dose journalière tolérable d’aluminium est de 60 mg/jour pour un adulte.

 

http://www.guerir.org/dossiers/eau-potable-et-cancer/aluminium.htm

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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 13:50

 

  PLAN LOCAL D'URBANISME

CLAYE-SOUILLY

 

Dans le rapport de présentation provisoire page 162 le site pollué Wabco a été oublié, nous en informerons les élus pour que cet oubli soit rectifié.

 

Concernant ce site pollué :

-  la commune a organisé deux réunions avec les riverains du lotissement « Les Jardins Anglais »

- dans son rapport du 16/1/2012 la DRIEE 77 a informé M. Le Préfet que ce site fera l’objet d’une inscription à l’inventaire des sites pollués Basol (1)

- un arrêté préfectoral de prescriptions complémentaires a été pris en date du 11/4/2012 (consultable en mairie de Claye-Souilly)

 

 

Sites et sols pollués : Loi ALUR

 

Afin de garder la mémoire des sites pollués pour éviter comme autrefois de construire des écoles, crèches... sur certains sites pollués la loi ALUR introduit la notion de « secteurs d’information sur les sols » les terrains où la connaissance de la pollution des sols justifie la réalisation d’études de sols et de mesures de gestion de la pollution pour préserver la sécurité, la santé ou la salubrité publiques et l’environnement devront figurer dans les documents graphiques annexés aux plans locaux d’urbanisme (article L. 125-6 du code de l’environnement).

(1) http://basol.developpement-durable.gouv.fr/

pour aller plus loin :

http://adenca.over-blog.com/article-ste-wabco-france-claye-souilly-un-site-pollue-en-bordure-de-la-beuvronne-115825625.html

http://adenca.over-blog.com/article-ste-wabco-france-claye-souilly-un-site-pollue-en-bordure-de-la-beuvronne-115825625.html

http://adenca.over-blog.com/article-achat-du-marais-de-claye-un-cadeau-empoissonne-pour-les-habitants-de-claye-souilly-115826501.html

http://adenca.over-blog.com/article-environnement-claye-souilly-inquietude-aux-jardins-anglais-118222046.html

 

 

http://adenca.over-blog.com/article-loi-alur-construire-des-logements-sur-d-anciens-sites-pollues-quels-risques-pour-les-populations-123106044.html

http://www.franceinfo.fr/environnement/vie-quotidienne/article/sept-ecoles-construites-sur-des-sites-pollues-obligees-de-faire-des-travaux-244361

 

 

 

 

 

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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 11:25

CLAYE-SOUILLY

 

Plan local d’urbanisme en cours de révision 

Réunion publique

 Mardi 20 mai à 19h
Salle Planète Oxygène 

 

Une occasion pour vous exprimer

 

 

Afin de protéger le cadre de vie de la population notamment  des lotissements de Mauperthuis, Grandchamp et du nouveau lotissement du bois des Granges, Adenca demande que le futur Plan Local d’Urbanisme interdise les carrières à ciel ouvert sur toute la surface de la commune.


 


 carrières CS définitive

 

  Projet de carrières de la Sté Placoplatre (en rouge sur le plan)

 


Voir ailleurs comment les élus protègent leur commune : 

 

Exemple : comme dans la 2ème circonscription de Seineet Marne

 

PLU de la ville de Fontainebleau 77 

 

ZONE UA 

ARTICLE UA 1 – LES OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL INTERDITES

Sont interdits,

- les carrières…

 

Lien vers  PLU Fontainebleau zone UA

http://www.fontainebleau.fr/IMG/pdf/reglement_PLU_approuve_le_24_novembre_2010_zone_UA_mode_eco.pdf

 

ZoneUX

ARTICLE UX 1 – LES OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL INTERDITES

Sont interdits,

- les carrières,….

 

Lien vers  PLU Fontainebleau zone UX

http://www.fontainebleau.fr/IMG/pdf/reglement_Zone_UX.pdf

 

 

Un autre exemple : comme dans les Yvelines

PLU de  St Rémy les Chevreuse 

ZONE UA

La zone UA comprend un sous secteur : UAa qui bénéficie de dispositions particulières à l'article 10

SECTION 1 – NATURE DE L'OCCUPATION DU SOL

ARTICLE UA 1 OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL INTERDITES

Sont interdits :

· les carrières et décharges

…..

http://www.ville-st-remy-chevreuse.fr/fileadmin/media/images/cadre_de_vie/Reglement_07_04_2010.pdf

 

ZONE A

SECTION 1 – NATURE DE L'OCCUPATION DU SOL

 

ARTICLE A 1 OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL INTERDITES

Sont interdits :

 

· l'ouverture et l'exploitation de carrières

 

http://www.ville-st-remy-chevreuse.fr/fileadmin/media/images/cadre_de_vie/Reglement_07_04_2010.pdf

 

 

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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 09:50

 

Dans un article paru sur notre blog le 16 mai 2014 intitulé :

 


« Pourquoi la DRIEE 77 n’indique pas dans quelle décharge sont  transférés  les déchets  de démolition des bâtiments du CEA de Vaujours ? (1) »


Nous indiquions :

Par e.mail en date du 17 avril 2014 notre association a demandé à la DRIEE 77 où étaient transférés les déchets de démolition des bâtiments  du CEA de Vaujours.


Nous venons de recevoir la réponse suivante à notre message :

Par e.mail en date du 19 mai 2014, le responsable de la DRIEE 77

nous répond :

« Concernant les déchets de démolition, la société Placoplatre m'a indiqué pour information que des déchets de démolition sont restés sur place. »

 

Quel service de l’ETAT

surveille

 l’évacuation des déchets de démolition de l’ancien site

du CEA Courtry/Vaujours.

 

Il semblerait vu la réponse de la DRIEE 77 que ce ne soit pas ce service qui en soit chargé.

 

Qui alors ?

Quel service des préfectures du 93 ou 77 ?

Quel service de la préfecture de région ?

L’ASN ?

L’IRSN ?

L’ANDRA ? 

…..

Notre association se perd dans ce millefeuille administratif et ne sait plus où s’adresser pour avoir une réponse à cette question.

 

Pas de réponse, pas de problèmes pour l’ETAT ? 

 

A VOUS DE JUGER

 

 

 

 

 

(1) http://adenca.over-blog.com/article-pourquoi-la-driee-77-n-indique-pas-dans-quelle-decharge-sont-transferes-les-dechets-de-demolition-123615748.html

 

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