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4 octobre 2015 7 04 /10 /octobre /2015 11:46
Paru dans le Journal de l’Environnement :
Agriculture: «défaire ce qui a été fait»

Le 30 septembre 2015 par Romain Loury

 

Pesticides, mécanisation, désertification rurale, mais aussi FNSEA, Inra, FAO… sous forme d’une lettre adressée à un agriculteur retraité, le journaliste Fabrice Nicolino s’en prend dans son nouvel ouvrage [1] au «vaste merdier qu’est devenue l’agriculture». Et pense qu’il n’est pas trop tard pour s’en détourner. Entretien avec le JDLE.

 

 

JDLE: Vous estimez que l’agriculture française telle que nous la connaissons est née des deux guerres mondiales. En quoi et comment ces conflits l’ont-ils transformée?

Fabrice Nicolino: Les deux guerres mondiales ont été un accélérateur. Pas tellement la première: malgré l’arrivée de quelques tracteurs Renault, cela n’a pas dépassé le stade préindustriel. En revanche, les Etats-Unis étaient déjà très en pointe sur la mécanisation, on ne s’en rendait alors pas bien compte en France. Le vrai changement c’est la deuxième guerre mondiale, dont le pays sort exsangue. C’est alors qu’une nouvelle génération d’agronomes et de zootechniciens rencontre de jeunes agriculteurs, tous ayant en commun la volonté de dynamiter la vieille agriculture. Et ce en accord avec les autorités politiques, dont Jean Monnet, commissaire au Plan de 1945 à 1952, épaulé par Jean Fourastié, inventeur du terme «Trente Glorieuses» et qui a introduit celui de «productivité».

Cette coalition informelle reçoit en cadeau le Plan Marshall, dont l’un des objectifs pour les Etats-Unis était de reconvertir l’industrie de guerre à des fins civiles: en échange de prêts très importants, les pays bénéficiaires devaient s’équiper de produits américains. Un véritable cheval de Troie, qui a permis l’arrivée en masse des tracteurs et des pesticides. De plus, de nombreux zootechniciens, agronomes et technocrates ont fait le voyage des Etats-Unis entre 1945 et 1955, où ils ont vu, en matière de nouvelles techniques, des choses qui leur paraissaient merveilleuses. Pourtant, ce processus d’industrialisation ne va pas encore jusqu’au bout. Pour cela, il faut attendre l’arrivée de De Gaulle, en 1958, et son envie de grandeur française et de centralisation, portée par des technocrates très actifs.

JDLE: Face à cette industrialisation qui s’accélère, de quand datent les premiers doutes, les premières remises en cause ?

Fabrice Nicolino: 1962 constitue une date-clé, avec la publication aux Etats-Unis du livre de Rachel Carson, «Printemps silencieux» [paru en France en 1963, l’ouvrage révèle les ravages du DDT, insecticide alors tout-puissant, sur l’environnement, notamment les oiseaux, ndlr]. Le livre va s’attirer beaucoup de critiques, notamment d’ingénieurs de l’Inra. C’est la fin de l’époque d’innocence: l’industrie est devenue tellement puissante qu’au lieu de reconnaître qu’elle fait fausse route, elle lance des campagnes de désinformation. On entre alors dans une période de mystification, qui dure toujours.

Outre la dégradation généralisée de l’environnement, cette agriculture va remplacer le monde «arriéré» des campagnes par des machines. Le tout au nom de l’idéologie du progrès: la disparition des paysans était perçue comme positive, c’était l’arriération qui disparaissait. Avec l’arrivée de De Gaulle, on a donc vidé les campagnes de leurs paysans pour remplir les banlieues, engendrant par la suite un chômage de masse qui n’a jamais disparu. Alors que le nombre d’agriculteurs est passé de 10 millions en 1945 à 450.000 de nos jours [2], on a rempli les banlieues d’ouvriers qui n’ont plus de boulot. C’est un mouvement qui a complètement changé la face de la France.

JDLE: Parmi les promoteurs de ce mouvement, vous citez la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA)…

Fabrice Nicolino: C’est un syndicat que je trouve détestable, il est incroyable de penser qu’il agisse de manière à ce que les personnes qu’ils représentent disparaissent à la vitesse du feu. Tous les ministres de l’agriculture, aussi bien de gauche comme de droite, ont cogéré les dossiers avec la FNSEA, l’agriculture actuelle est donc aussi son bilan. Son actuel président, Xavier Beulin, est le PDG d’une holding céréalière [le groupe Avril, ex-Sofiprotéol] qui pèse 7,5 milliards d’euros par an: il pousse le plus qu’il peut l’industrialisation agricole.

Citons aussi Luc Guyau, président de la FNSEA [de 1992 à 2001], qui est devenu en 2009 président du conseil de la FAO [l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture], grâce à ses liens étroits avec Nicolas Sarkozy. Ces gens font carrière, ce sont des bureaucrates qui ne défendent pas leur profession, qui ont décidé que l’agriculture devait aller jusqu’à la ferme des 1.000 vaches. Il n’y a pas de limite à cette folie, il faut aller toujours plus loin. On ne peut plus parler de paysans lorsqu’on évoque ces gens-là: pour ma part je soutiens les paysans, mais d’aucune manière ceux qu’on appelle les «exploitants agricoles».

JDLE: Autre motif de cette marche forcée, la domination des ingénieurs du génie rural, des eaux et des forêts (Igref), remplacés par les ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts (Ipef) en 2009. Vous les accusez d’avoir ruiné le paysage rural, sous couvert de productivité, au détriment de l’environnement.

Fabrice Nicolino: Dans le domaine agricole, ces personnes tiennent toutes les Draaf [directions régionales de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt], les structures publiques et parapubliques. Ils font montre d’une arrogance technique extravagante, et sont dans l’impunité la plus totale: au nom de la productivité, ils ont détruit des centaines de milliers de kilomètres de haies, ont recalibré des ruisseaux, des petites rivières. D’un point de vue écologique, ce remembrement des terres agricoles a été une immense folie.

Jean-Claude Le Feuvre, un grand connaisseur français des problèmes d’eau [professeur au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)], m’a raconté un jour qu’il avait procédé en 1970 à des prélèvements dans le bassin de la Vilaine. Il y avait trouvé un peu de nitrates, et avait alerté la direction régionale de l’agriculture de Bretagne, leur disant qu’on allait vers la catastrophe, que le problème allait grossir. Tous ont éclaté de rire, en lui disant que les ingénieurs s’en occuperaient, qu’il n’y avait pas à s’en faire. Désormais, la question des nitrates nécessite des milliards d’euros en matière de restauration des milieux aquatiques.

JDLE: Dans votre livre, vous affirmez que «ce qui a été fait peut être défait», et qu’«il n’est pas interdit d’imaginer une France de 2050 qui compterait un, deux ou trois millions de paysans en plus de ceux qui croupissent dans les hangars industriels ou les fermes concentrationnaires pour animaux-esclaves». La France urbaine a-t-elle vraiment envie de revenir travailler la terre?

Fabrice Nicolino: Il ne s’agit pas de recréer la campagne d’antan. C’était un monde difficile, pas idyllique. Mais les gens des campagnes n’ont aucune raison de se priver d’internet, ils pourraient être mieux reliés à la ville. On peut tout à fait imaginer que les villages et les petites villes revivent, plutôt que de voir des villages sinistrés, vidés de leurs habitants. Pour cela, il faudrait signer un pacte avec les paysans, susceptible d’entraîner les gens, de les accompagner. Des millions de Français souhaitent manger mieux: ce pacte devrait assurer aux paysans, en échange de produits de qualité, des débouchés, de la considération. Selon moi, il faut un plan de sortie de l’agriculture industrielle, au même titre qu’un plan de sortie du nucléaire, sur 20, 30 ou 40 ans. Il n’y a pas d’obstacles techniques à cela, et plein de gens feraient le saut. Il y a une urgence écologique et démocratique à se bouger.

JDLE: Si l’agriculture industrielle fait l’objet d’un tel consensus gauche-droite, d’où peut venir un tel mouvement?

Fabrice Nicolino: Il faut que ce soit la société qui se bouge. Je rêve que naisse en France un mouvement de défense des consommateurs qui se battrait sur le domaine de la santé et de l’écologie, au besoin en organisant des boycotts. Si on attend un mouvement politique, on est sûr qu’il ne se passera rien.

[1] «Lettre à un paysan sur le vaste merdier qu’est devenue l’agriculture», aux éditions « Les Echappés»

[2] Selon le ministère de l’agriculture, «il y a en France 604 000 chefs d’exploitations et co-exploitants agricoles», d’après un recensement effectué en 2010. «Un peu plus d’1 million de personnes participent régulièrement à l’activité des 514 800 exploitations agricoles françaises, DOM inclus. Entre 2000 et 2010, les exploitations se sont agrandies et leur nombre a diminué de 26%. Le nombre d’exploitants a diminué de 21%», ajoute le ministère.

 

 

http://www.journaldelenvironnement.net/article/agriculture-defaire-ce-qui-a-ete-fait,62430?xtor=EPR-9

 

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2 octobre 2015 5 02 /10 /octobre /2015 19:06
La Seine et Marne n’a pas besoin de 15 usines de méthanisation pour traiter ses propres déchets organiques, mais la capitale, l’ouest parisien et l’Oise ne veulent pas de ces usines polluantes chez eux alors si l’on venait déverser ces ordures en Seine et Marne :
Par exemple le crottin de chevaux de Chantilly, Rambouillet, Longchamp…., les boues de station d’épuration parisienne comme Achères, les déchets organiques de Paris ….

 

 

Quant à la station-service de Gaz naturel pour véhicules (GNV) à partir de biométhane au Val Bréon, nous conseillons à M. Barbaux, avant d’engager l'argent des contribuables du  département dans un projet coûteux, de s’informer de la viabilité de ce type de projet, en effet la station service biométhane Veolia Claye-Souilly, créée en 2009 n’a pas fourni de biométhane en 2013.

 

( Voir page 3

http://www.seine-et-marne.gouv.fr/content/download/15734/111414/file/CR%20R%C3%A9union%20du%20mardi%2016%20d%C3%A9cembre%202014.pdf )

Paru dans le Parisien 77 :
Biogaz : quinze usines en projet et trois en fonction dans le département

Sophie Bordier | 02 Oct. 2015, 17h00 | MAJ : 02 Oct. 2015, 17h00

Quinze projets de production de biogaz par méthanisation sont en coursdans le département. Trois d’entre eux pourraient entrer en fonction dès 2016, notamment à Lieusaint, à l’écopôle de Sénart. Cette technique consiste à produire du gaz alimentant le réseau GRDF à partir de la fermentation de produits organiques comme des produits végétaux -paille, légumes impropres à la consommation, etc.

- ou effluents d’élevage -fumiers bovins et équins. Lundi, la communauté d’agglomération Melun Val de Seine a décidé de lancer la construction d’un méthaniseur à double filière, accueillant intrants agricoles et industriels issus des boues des stations d’épuration (lire l’encadré).

Selon la Chambre d’agriculture de Seine-et-Marne, « si tous les coproduits issus de l’agriculture du département étaient méthanisés, ils pourraient assurer 39 % de la consommation de gaz du département qui représente autotal 791 kilotonnes équivalent pétrole ».

Trois des quatorze unités de méthanisation à injection directe de gaz dans le réseau déjà en exploitation en France se trouvent en Seine-et-Marne, à Chaumes-en-Brie, Ussy-sur-Marne et Sourdun, dans la ferme des frères Létang, Thibault et François-Xavier (notre photo).

 

Claye-Souilly, décembre 2009. Jean-Jacques Barbaux souhaite créer une station-service de gaz naturel pour véhicules (GNV) au Val-Bréon comme il en existe déjà une au centre d’enfouissement de déchets REP-Veolia. (LP/Christel Brigaudeau.)

Chacune produit l’équivalent de la consommation de gaz de 1 000 logements. « Nous avons l’immense fierté d’être leaders français dans la méthanisation ! », se réjouit Jean-Jacques Barbaux (LR), président du conseil départemental, qui souhaite créer au Val-Bréon une station-service de Gaz naturel pour véhicules (GNV) à partir de biométhane.

Melun Val de Seine va produire du gaz à partir de boues d’épuration

 

Un grand pas en avant en matière de développement durable. Lundi soir, les élus de la communauté d’agglomération Melun Val de Seine (CAMVS) ont voté la création de la société d’économie mixte locale Bi-Métha 77 qui porte le projet d’un méthaniseur à double filière, accueillant intrants agricoles, mais aussi industriels, issus des boues des stations d’épuration.

« Il s’agit d’une première en France ! On a la chance d’avoir un concours de circonstances très favorables », s’enthousiasme Pierre Yvroud (SE), maire de La Rochette et vice-président en charge de l’assainissement et des énergies renouvelables. « L’arrêté du 14 juin 2014 autorise l’injection de méthane issu des boues d’épuration dans le réseau GDF. Or, nous avons ici une unité d’élimination des boues à Dammarie-les-Lys, deux stations d’épuration (à Dammarie et Boissettes) ».

Dans ce projet estimé à 12,5 M€, la SEM Bi Metha 77 compte sept actionnaires dont la Sem Energie Posit’If (qui réunit la région Ile-de-France, la ville de Paris, la Seine-et-Marne, le Val-de-Marne, la Caisse d’Epargne et la Caisse des Dépôts, le syndicat départemental des énergies de Seine-et-Marne et d’autres syndicats). Des demandes de subventions sont faites du côté de l’Ademe, la région et l’Agence de l’eau. « On souhaite construire le méthaniseur en 2018. Et qu’il ait le label station GNV (gaz naturel pour véhicules) et alimente les bus et les véhicules qui voudraient ».

S.B.

Agriculteur et éleveur à Chaumes-en-Brie avec son frère, Mauritz Quaak en témoigne. « Nous avons été les premiers à nous lancer en France en 2013. C’est du boulot, 24 heures sur 24 ». Mais le biométhane produit permet de chauffer cinq villages via 7 km de réseaux de GRDF. « C’est une super voie de diversification ! Les 6 000 m2 du méthaniseur et les 3 000 m2 de stockage de matière ont permis de doubler le chiffre d’affaires de l’exploitation ».

Cerise sur le gâteau : les frères Quaak divisent aussi par dix les intrants chimiques en réutilisant comme engrais le digestat (NDLR : ce qui n’est pas transformé en gaz) ». Le conseil de Mauritz Quaak : « Avant de vous lancer, il faut identifier les produits que vous utiliserez et savoir vous entourer ».

http://www.leparisien.fr/le-mee-sur-seine-77350/biogaz-quinze-usines-en-projet-et-trois-en-fonction-dans-le-departement-02-10-2015-5148637.php

 

 

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2 octobre 2015 5 02 /10 /octobre /2015 10:06
Accumulation de sites polluants
dans le
Bassin versant Beuvronne
quels risques
pour les femmes enceintes et leurs futurs enfants ?

 

L’ETAT a implanté le plus gros aéroport de France Roissy près du bassin versant Beuvronne puis y a  accumulé depuis des décennies des décharges, carrières remblayées par des déchets, incinérateur de déchets, usines chimiques, usines de bitume…  sans se préoccuper des risques pour les riveraines femmes enceintes et leurs futurs enfants.
Aujourd’hui une étude épidémiologique est plus que nécessaire sur ce secteur pour connaître l'état de santé des populations, depuis plusieurs années ADENCA la demande ainsi que plusieurs élus, aujourd’hui il est temps que Mme Touraine trouve l’argent nécessaire pour effectuer cette étude dans les plus brefs délais.
Extrait de l’article paru sur le Monde Planète :
Des enfants qui naissent « prépollués »

LE MONDE | 01.10.2015 à 10h04 • Mis à jour le 01.10.2015 à 12h13 | Par Stéphane Foucart et Pascale Santi

Les substances chimiques auxquelles les populations sont quotidiennement exposées ont des effets sur la santé de plus en plus manifestes. C’est le sens de l’alerte publiée jeudi 1er octobre dans l’International Journal of Gynecology and Obstetrics par la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique (FIGO). Elle met en avant la responsabilité de certains polluants de l’environnement dans les troubles de la fertilité et souligne l’urgence d’agir pour réduire l’exposition aux pesticides, aux polluants atmosphériques, aux plastiques alimentaires (bisphénol A, phtalates…), aux solvants, etc.

 

 

C’est la première fois qu’une organisation regroupant des spécialistes de santé reproductive s’exprime sur les effets délétères de ces polluants, présents dans la chaîne alimentaire et dans l’environnement professionnel ou domestique. Un appel soutenu par des ONG dont Women in Europe for a Common Future (WECF) et Health & Environment Alliance (Heal).

La prise de position de la FIGO — qui regroupe 125 sociétés nationales de gynécologie et d’obstétrique — rejoint celle, publiée deux jours plus tôt, de l’Endocrine Society. Pour cette société savante, qui rassemble 18 000 chercheurs et cliniciens spécialisés dans l’étude du système hormonal, l’exposition aux polluants de l’environnement est aussi en cause dans plusieurs maladies émergentes : diabète de type 2, obésité, cancers hormonodépendants (sein, prostate, thyroïde) et troubles neuro-comportementaux (troubles de l’attention, hyperactivité, etc.).

Constat préoccupant

Après la publication, en 2012, du rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), ces deux nouvelles publications creusent un peu plus le fossé qui sépare l’état des connaissances et celui de la réglementation. Celle-ci ne reconnaît toujours pas l’existence de certaines substances – dites « perturbateurs endocriniens » – capables d’interférer avec le système hormonal et d’agir à des niveaux d’exposition très faibles, inférieurs aux seuils réglementaires. « Près de 800 substances chimiques environnementales sont connues ou suspectées d’interférer avec les récepteurs hormonaux, la synthèse ou la conversion des hormones », soulignait déjà, en 2012, le rapport de l’OMS et du PNUE.

« L’exposition à des produits chimiques toxiques au cours de la grossesse ou l’allaitement est ubiquitaire », note la FIGO, qui s’inquiète de ce qu’« aux Etats-Unis, une femme enceinte serait en moyenne contaminée par au moins 43 substances chimiques différentes ».

« On trouve la trace de polluants organiques persistants [POP]) chez des femmes enceintes et allaitantes dans le monde entier, ajoute la FIGO. L’Institut national américain du cancer se dit préoccupé par le fait que les bébés naissent en quelque sorte “prépollués”. »........


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/10/01/environnement-les-enfants-naissent-pre-pollues_4779381_3244.html#P9IbdkrQDxk2IDg4.99

 

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1 octobre 2015 4 01 /10 /octobre /2015 09:50
Les riverains des sites polluants ou dangereux
populations d’aucuns intérêts ?

 

C’est ce qui semble ressortir de toutes les autorisations délivrées par l’ETAT dans ce département où l’espérance de vie est la plus faible d’Ile de France.
Ici l’ETAT encaisse les taxes versées par les industriels et utilise cet argent ailleurs.
En effet nous ne trouvons pas trace de financement par l’ETAT d’étude épidémiologique  récente dans ce département pour connaître l’impact sur la santé des riverains de ces installations polluantes ou dangereuses.
Extrait article paru sur le site Reporterre
Gaz et pétrole de schiste : Royal et Macron accordent des autorisations... à deux mois de la COP 21 !

 

1er octobre 2015 / Isabelle Lévy

 

À quelques semaines du lancement de la COP 21, la ministre de l’Ecologie et celui de l’Economie ont autorisé de nouvelles concessions de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux en métropole.

Isabelle Levy est membre Collectif du Pays fertois, qui s’oppose à l’exploration du pétrole de schiste (Doue, Jouarre, Signy-Signets - Seine-et-Marne / Permis de Chateau-Thierry)

Le 29 septembre 2015, le Journal officiel publiait trois arrêtés ministériels signés par Ségolène Royal octroyant trois nouveaux permis exclusifs de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux.

Il s’agit des permis de Champfolie (Seine-et-Marne), d’Esthéria (Marne) et d’Herbsheim (Bas-Rhin). Les bénéficiaires de ces permis sont respectivement les entreprises Vermilion, Lundin et Bluebach.

Le permis de Champfolie avait été demandé par Vermilion en 2009, à une époque où la fracturation hydraulique n’était pas remise en question. Il est accordé aujourd’hui. La géologie a-t-elle changé entre temps ? Quel est l’intérêt d’un permis de recherche de 120 km2 pour une entreprise qui détient déjà 13 permis ? Pourquoi Vermilion dépose-t-il régulièrement de nouvelles demandes de permis (26 à ce jour) ? Comment expliquer la nouvelle autorisation faite à Vermilion par le préfet de Seine-et-Marne de procéder à 30 nouveaux forages sur une concession (Champotran) ne faisant que 90 km2 ? Comment expliquer la demande d’autorisation faite par Vermilion de 10 nouveaux forages sur la concession de Vert-le-Grand ? Comment expliquer l’autorisation de deux nouveaux forages sur le permis de Saint-Just-en-Brie malgré les oppositions exprimées des membres du conseil municipal sur les registres de l’enquête publique au printemps dernier ?

Vermilion, premier producteur d’hydrocarbures sur le sol français, a les moyens d’attendre que « les temps changent » en produisant quelques milliers de barils par jour ! Cela lui permet surtout de dire haut et fort qu’il respecte la loi (c’est bien le minimum qu’on puisse attendre d’une entreprise) mais que si la loi change… il suivra encore et toujours la loi, quelle qu’elle soit !

……

Rappelons que le Code minier actuel ne permet pas à un gouvernement de revenir sur un permis de recherche préalablement octroyé. Ce même code minier rend quasi-automatique la transformation d’un permis de recherche en une concession (exploitation). Obtenir un permis de recherche, pour une entreprise pétrolière, revient à« mettre le pied dans la porte ». Or, le Code minier ne fait pas la distinction entre hydrocarbures conventionnels (sans fracturation) et non conventionnels. Tout permis obtenu aujourd’hui sera valide encore dans quatre ou cinq ans. Le prix du pétrole, bas aujourd’hui, remontera un jour ; la fracturation hydraulique, interdite aujourd’hui…

 

Un gouvernement qui prétend refuser l’exploration et l’exploitation des ressources non conventionnelles ne devrait pas accepter que les gaz de couche soient exploités en Lorraine et dans le Nord-Pas-de-Calais en entretenant une confusion entre gaz de houille (le grisou) et gaz de couche (CBM) qui fait des ravages en Australie.

Vue la précipitation avec laquelle Ségolène Royal signe des prolongations et des octrois de permis, va-t-on voir dans les jours prochains de nouveaux arrêtés ministériels concernant les permis de Dicy, Gastins, et une dizaine d’autres dossiers propulsés dans les tuyaux il y a un an par la ministre ? Permis, rappelons-le, dont l’objectif initial était le pétrole de schiste ?

Enfin, une question plus générale, la seule action réelle d’un gouvernement qui prétend vouloir participer à la lutte contre le réchauffement climatique ne serait-elle pas de refuser systématiquement l’octroi de nouveaux permis de recherche d’hydrocarbures (une énergie du passé) ?

http://www.reporterre.net/Gaz-et-petrole-de-schiste-Royal-et-Macron-accordent-des-autorisations-a-deux

 

 

 

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1 octobre 2015 4 01 /10 /octobre /2015 09:02

 

Le Conseil Départemental 77 a décidé de ne plus verser de subvention en 2015 à Airparif, une association qui emploie environ 50 personnes et qui va être en difficulté si les collectivités ne la soutiennent plus.

 

C’est sous la présidence de M. Eblé que la décision de supprimer la subvention a été prise.

 

Trois associations (NE 77, UFAL Marne et Chantereine et ADENCA) viennent d’écrire à Jean-Jacques Barbaux pour attirer son attention sur ce dossier sensible et  lui demander de revenir sur la décision de son prédécesseur et d’octroyer une subvention à Airparif pour 2015.

 

Souhaitons que Jean-Jacques BARBAUX les entendra.

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30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 09:56
Paru sur la site du journal La Marne :
Claye-Souilly
Les gendarmes démantèlent un vaste trafic de ferraille orchestré par des employés de la Routière de l'est parisien (Veolia)

Trois employés de la Rep, centre de valorisation des déchets à Claye-Souilly appartenant à Veolia, ont été interpellés. Ils auraient volé plusieurs tonnes de ferraille.

 

17/09/2015 à 08:56 par Gurvan Abjean

 

Les gendarmes ont pris en flagrant délit un employé qui quittait le site de la Rep avec 206 kg de ferraille dans son véhicule.

Le préjudice pourrait s’élever à plusieurs centaines de milliers d’euros. En interne, il se murmure même qu’il se chiffrerait en millions.

En flagrant délit avec 206 kg de ferraille volés

Mercredi 2 septembre, les gendarmes d’Esbly ont interpellé un employé de la Routière de l’Est Parisien (Rep), site de valorisation des déchets appartenant à Veolia situé sur la D 404 à Claye-Souilly, en flagrant délit de vol de ferraille. Dans le véhicule de cet homme âgé de 34 ans et vivant à Veuilly-la-Poterie (Aisne), ils ont découvert 206 kg de cuivre et de laiton. En poursuivant leurs investigations, les militaires ont interpellé deux autres salariés de l’entreprise pour les mêmes faits. L’un est âgé de 57 ans et vit à Chezy-en-Orxois (Aisne), l’autre a 49 ans et vit à Vignely.

Un trafic juteux

Les gendarmes enquêtaient depuis plusieurs semaines sur cette affaire. Ils avaient mis en place un dispositif de surveillance depuis le 21 juillet, jour où le directeur de Veolia avait déposé une plainte pour vol. D’après leurs estimations, entre le 1er janvier et le 2 septembre, 15 tonnes de ferraille auraient été dérobées, par les individus interpellés mais peut-être aussi par d’autres employés impliqués. Sachant que la tonne vaut en moyenne 3000 euros à la revente, le préjudice s’élèverait à 45 000 euros sur cette période.

En garde à vue, les trois hommes ont reconnu les faits. Ils ont expliqué que leur petit trafic durait depuis plusieurs années. L’un d’eux a déclaré avoir empoché près de 6 000 euros sur les trois dernières années mais a avoué volé de la ferraille depuis 5 ans. Le second aurait reconnu avoir réalisé 3 ou 4 voyages avec environ 250 kg de ferraille dans le coffre de son véhicule de fonction. Le dernier aurait avoué un bénéfice de 7 000 euros en trois ans.

Le directeur mis à pied

La trafic durerait donc depuis au moins 5 ans et le préjudice serait par conséquent bien supérieur aux 45 000 euros évoqués sur les neuf derniers mois.

Les trois individus interpellés comparaîtront devant le tribunal de grande instance de Meaux le 3 décembre prochain. En interne, Veolia fait aussi le ménage. L’un des responsables du site aurait été mis à pied. La direction n’a pour l’instant pas répondu à nos sollicitations.

Gurvan Abjean

http://www.journallamarne.fr/2015/09/17/les-gendarmes-demantelent-un-vaste-trafic-de-ferraille-orchestre-par-des-employes-de-la-routiere-de-lest-parisien-veolia/

 

 

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30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 09:27

 

 

Une députée

qui se bat dans la vallée de l'Arve

pour la santé de sa population.

 

 

 

Un exemple à suivre …….

 

 

Paru sur le site le Dauphiné. com :

 

POLLUTION VALLÉE DE L'ARVE
Sophie Dion obtient un fonds « air pur » et une étude épidémiologique

 

La députée du Mont-Blanc, et présidente du groupe “Montagne” à l’Assemblée nationale, Sophie Dion, était reçue ce mercredi à l’Elysée afin d’évoquer le problème majeur de la qualité de l’air dans la vallée de l’Arve. A la sortie de son rendez-vous, elle a assuré «avoir obtenu des garanties de la Présidence de la République», obtenant ainsi «un accord de principe pour la mise en place d’un fond “Air pur” visant à mettre en place une aide exceptionnelle à l’acquisition d’équipements de transports propres dans la vallée de l’Arve, en complément de la prime pour l’achat d’une voiture propre qui entre en vigueur aujourd’hui au plan national». Autre satisfaction, l’Elysée s’est engagé auprès d’elle à lancer «une vaste étude épidémiologique pour mesurer scientifiquement l’impact de cette pollution sur la population de la vallée de l’Arve. Elle sera menée conjointement par l’Institut national de veille sanitaire et l’Agence régionale de santé Rhône-Alpes.» Des mesures dont la mise en place devrait être précisée prochainement par les ministères du Développement durable et de la Santé.

Publié le 01/04/2015 à 16:37

http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2015/04/01/sophie-dion-obtient-un-fonds-air-pur-et-une-etude-epidemiologique

 

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30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 09:24

Paru dans le Parisien 77 :

 

Saint-Cyr-sur-Morin : pique-nique contre le projet de casse automobile
Saint-Cyr-sur-Morin : pique-nique contre le projet de casse automobile

Illustration. Le collectif « Non à la casse » appelle à un grand pique-nique citoyen. (LP/O.A.)

 

 

 

Le collectif « Non à la casse ! » organise un rassemblement ce samedi à midi aux Grands Montgoins, à l’entrée de la zone d’activité, (jonction des D 204 et D 37), contre le projet de casse automobile qui pourrait s’installer prochainement à Saint-Cyr-sur-Morin.

Le collectif craint l’installation d’« un projet de casse automobile de 2 550 t., un centre de récupération de déchets métalliques de 8 500 t. et de produits dangereux pour 200 t., le tout sur une surface de 21 350 m2 dont deux bâtiments de 3 700 m2 sur 12 m de haut. » Les opposants appellent donc à un grand pique-nique contre « ce projet dommageable pour notre environnement champêtre ».

 

 

 

http://www.leparisien.fr/saint-cyr-sur-morin-77750/saint-cyr-sur-morin-pique-nique-contre-le-projet-de-casse-automobile-25-09-2015-5127093.php

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29 septembre 2015 2 29 /09 /septembre /2015 10:00

 

 

 

 

Wabco une entreprise dont la population se rappellera, en effet après avoir licencié d’année en année, l’entreprise va fermer laissant 178 salariés sur le pavé.
Mais pas seulement cette entreprise a pollué notre sol et notre nappe phréatique, voir site basol ci-dessous : http://basol.developpement-durable.gouv.fr/fiche.php?page=1&index_sp=77.0152
La commune de Claye-Souilly a même acquis à la Sté WABCO
30 hectares de marais à réhabiliter au prix de 223 300 €, marais
voisin de l’usine polluée sans, à notre connaissance, connaître exactement l’état complet de pollution de ce marais.
En effet une étude va être financée par vos deniers publics
dans le cadre du contrat Beuvronne pour « renaturer » ce site.
Paru dans le Parisien 77 :
Claye-Souilly : Wabco fermera dans deux ans et supprimera 178 emplois

Gilles Cordillot | 28 Sept. 2015, 19h48 | MAJ : 28 Sept. 2015, 19h48

 

Le choc, à Claye-Souilly ! Wabco France, le spécialiste des systèmes de freinage, d’assistance au freinage et à l’embrayage sur camions va fermer. Une fermeture progressive, certes, sur deux ans, mais qui entraînera la suppression de 178 postes, sur les 231 que compte actuellement l’entreprise.

Toute production va donc cesser à Wabco France, exclusivement basé à Claye-Souilly. La cinquantaine d’emplois maintenus seront réorientés vers la direction commerciale et le service après vente du groupe américain.

La nouvelle a été annoncée le 23 septembre, lors de la tenue d’un comité d’entreprise. « Nous arrêterons progressivement d’ici le 30 septembre 2017, confirme le directeur, Benjamin Roux. La raison est liée à l’évolution dumarché et des problèmes structurels et de compétitivité qui en découlent. »

Le directeur explique la mutation radicale qu’a subi le marché du camion depuis 2010. « Aujourd’hui, l’exigence, c’est encore plus de technologie et plus de qualité, pour des prix inférieurs de 40 à 45 %. Or, nos niveaux de commandes baissent plus vite que nos capacités d’adaptation. »

Wabco France aurait pourtant tout tenté pour éviter d’en arriver là. « Depuis 2010, nous avons engagé un plan qui nous a permis de baisser nos prix de 15 %. Nous sommes allés au bout de nos possibilités, mais la marge reste encore trop élevée. »

Pour Bruno Bazzi, secrétaire du CE et délégué syndical CFDT, la pilule est tout de même dure à avaler. « Nous savions que les choses allaient mal, mais après les plans sociaux de 2009 et de 2013 (NDLR : 86 et 19 postes avaient alors été supprimés), nous pensions que cette fois, on allait nous annoncer la suppression de quarante ou cinquante postes. Mais la fermeture pure et simple… Ici, la moyenne d’âge est de 48-49 ans. Il sera difficile de reclasser les gens. » Cette annonce sonne comme le dernier coup subi par une entreprise qui a déjà vu son effectif réduire drastiquement ces quinze dernières années. En 2001, Wabco France comptait 682 emplois à Claye-Souilly.

Yves Albarello (LR), député-maire de Claye-Souilly parle « d’un drame social et économique, qui illuste bien le fait que le tissu industriel est en train de s’en aller de France ». Il ajoute : « C’est la mondialisation : quand Mercedes vous met en concurrence avec les Chinois et les Polonais… »

« Notre priorité, c’est le reclassement des salariés, souligne Benjamin Roux. La solidité et la culture du groupe nous permettent une fermeture progressive sur deux ans, condition sinequanone de reclassement de nos salariés. » Quatre vagues de départ successives devraient désormais être planifiées. La première pourrait démarrer en juin 2016.

http://www.leparisien.fr/claye-souilly-77410/claye-souilly-wabco-fermera-dans-deux-ans-et-supprimera-178-emplois-28-09-2015-5135155.php

 

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28 septembre 2015 1 28 /09 /septembre /2015 18:39

Paru dans la revue Nature Actualités de Septembre  2015 

éditée par

la fédération d'associations environnementales 

Nature Environnement 77

Présidente Jane Buisson

http://www.environnement77.fr/

Etude de zone nord-ouest 77 : répondre aux inquiétudes des populations
Etude de zone nord-ouest 77 : répondre aux inquiétudes des populations
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