Montry 77 Aqueduc de la Dhuis
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Bonnes Fêtes de fin d’année
Meilleurs vœux pour l’année 2012
ADENCA
Association de Défense de l'ENvironnement de Claye-Souilly et ses Alentours
"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le
mal,
mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir."
Albert Einstein
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Berlin - Le patron de Vattenfall Europe, filiale basée en Allemagne de la compagnie publique suédoise Vattenfall, a assuré mardi que la société ne renonçait pas définitivement au stockage du dioxyde de carbone, après l'abandon annoncé lundi de son projet pilote dans ce domaine.
La décision de ne pas construire l'installation-pilote de CCS ne signifie pas que nous faisons une croix sur cette technologie, a affirmé Tuomo Hatakka au quotidien Die Welt.
Nous n'avons pas perdu espoir, a-t-il ajouté, nous nous préparons à construire une centrale au charbon équipée de (la technologie) CCS vers 2025.
CCS (carbon capture and storage) est une technologie de liquéfaction et d'enfouissement dans le sol du CO2 émis par les centrales au charbon, afin de limiter leurs effets sur le climat. Des caves qui servaient anciennement à stocker du gaz naturel sont le plus souvent utilisées à cette fin.
L'Union européenne avait adopté en 2008 une directive sur le stockage de CO2, mais l'Allemagne a le plus grand mal à la transposer en droit national: la chambre haute du parlement, le Bundesrat, a rejeté le projet de loi, objet de longues tractations et plusieurs fois amendé, en septembre dernier.
Devant l'incertitude politique qui en résulte, Vattenfall Europe a annoncé lundi soir renoncer à un projet-pilote à Jänschwalde, dans l'est de l'Allemagne.
Nous constatons malheureusement que la volonté de transposer la directive européenne sur le CCS (...) n'est à l'heure actuelle pas assez forte sur la scènepolitique allemande, avait indiqué le groupe basé à Berlin, qui avait prévu d'investir 1,5 milliard d'euros dans cette installation.
Vattenfall Europe comptait ouvrir en 2015 ou 2016 sa nouvelle centrale équipée de CCS.
M. Hatakka reste persuadé que la technologie est porteuse car l'Allemagne, qui a décidé cette année de se passer de l'énergie nucléaire à l'horizon 2022, restera dépendante de ses centrales au charbon, et sera forcée de les rendre plus propres.
Quiconque pense qu'il pourra assurer un approvisionnement (en électricité) sûr avec les énergies renouvelables et quelques centrales au gaz, je ne peux que lui souhaiter bien du plaisir et 'good luck', a-t-il dit dans les colonnes de Die Welt.
(©AFP / 06 décembre 2011 11h43)
mardi 20 décembre 2011 par Yonne Lautre
Voir en ligne : La CRIIRAD demande l’abrogation de l’arrêté du 5 mai 2009
Article complet : http://yonne.lautre.net/spip.php?article3713
Paté Villeparisis 25/4/2011
Monsieur Le Préfet de Seine et Marne vient d’autoriser la SAS Paté à exploiter à Villeparisis entre autres une installation de traitement de déchets dangereux (tubes cathodiques de télévision).(1)
Rappelons que Villeparisis possède également l’une des plus importantes décharge de déchets dangereux de France Sita FD qui reçoit des déchets radioactifs (DRNR).
Pour mémoire les communes de Villeparisis, Courtry, Le Pin, Mitry-Mory ont émis un avis défavorable, Claye-Souilly a été la seule commune de Seine et Marne a donné un avis favorable pour l’implantation de cette activité polluante.
Les seine et marnais remercie les élus de Claye-Souilly
qui ont donné un avis favorable
pour l’implantation d’un énième entreprise polluante
dans le Nord-Ouest de la Seine et Marne.
EXTRAIT COMPTE RENDU DE LA REUNION
DU CONSEIL MUNICIPAL
DU 4 AVRIL 2011
AVIS SUR LA DEMANDE DE LA SOCIETE « PATE S.A.S.» DE REGULARISATION ADMINISTRATIVE DES ACTIVITES DE TRAITEMENT DES DECHETS DANGEREUX, D’AUTORISATION D’EXPLOITER UNE INSTALLATION DE TRAITEMENT DES DECHETS NON DANGEREUX ET DE MODIFICATION DES CONDITIONS D’EXPLOITATION DE SON ETABLISSEMENT
Monsieur le Maire expose :
Par arrêté préfectoral n°11/DCSE/IC/018 portant ouverture d’enquête publique sur la demande présentée par la Société PATE SAS, la Société PATE SAS sollicite :
· la régularisation administrative des activités de traitement de déchets dangereux de verre,
· l’autorisation d’exploiter une installation de traitement de déchets non dangereux de verre,
· l’autorisation de modifier les conditions d’exploitation de son établissement situé Chemin des Carrières aux Viormes, Route de Villevaudé - 77270 VILLEPARISIS.
La demande mentionnée plus haut, comprenant notamment une étude d’impact et un avis de l’autorité administrative de l’Etat compétente en matière d’environnement, est soumise à enquête publique du 28 mars 2011 au 30 avril 2011 inclus.
A cet effet, le dossier est déposé en mairie de VILLEPARISIS pour que les habitants puissent en prendre connaissance sur place aux heures d’ouverture de la mairie et formuler leurs observations sur un registre ouvert à cet effet.
Les conseils municipaux des communes de VILLEPARISIS, CLAYE-SOUILLY, COURTRY, LE PIN, MITRY-MORY, VILLEVAUDE et VAUJOURS (93) sont appelés à formuler leur avis sur la demande d’autorisation, dès l’ouverture de l’enquête.
L’ouverture de cette enquête a été portée par voie d’affiches, à la connaissance des habitants des communes de CLAYE-SOUILLY, COURTRY, LE PIN, MITRY-MORY, VILLEVAUDE et VAUJOURS (93), comprises dans un rayon de deux kilomètres.
Vu l’arrêté préfectoral n°11/DCSE/IC/018,
Vu le dossier de demande d’autorisation, son étude d’impact et son étude de dangers,
Vu l’avis de l’autorité environnementale,
Vu le rapport de l’inspection des installations classées,
Il est proposé au Conseil Municipal :
D’EMETTRE un avis favorable sur la demande présentée par la société PATE S.A.S.
APPROUVE A L’UNANIMITE (3 ABSTENTIONS) des membres présents et représentés du Conseil Municipal.
pour aller plus loin :
Décharge Veolia Claye-Souilly
Un cadeau pour les fêtes de fin d’année
Les déchets de Limeil-Brévannes en route vers
Claye-Souilly et Isles les Meldeuses
Les seine et marnais remercient
Madame Nathalie Kosciusko-Morizet
Par Emmanuelle Hunzinger/AFP
A Limeil-Brévannes dans le Val-de-Marne la montagne des déchets est en cours d'évacuation.
Les travaux d'évacuation des 150.000 m3 de déchets industriels entassés à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) ont commencé. L'objectif est d'évacuer 1000 m3 de déchets par jour. Le chantier de nettoyage devrait durer jusqu'en avril prochain.
Les premiers camions sont arrivés aujourd'hui pour transporter les déchets vers leurs centres de traitement, à Isles-les-Meldeuses et Claye-Souilly (Seine-et-Marne), Bouqueval (Val d'Oise) et Guitrancourt (Yvelines). 1000 m3 devaient être évacuer par jour.
C'est la fin d'un long calvaire pour les riverains. Ils regrettent néanmoins le temps perdu par les differents protagonistes de cette affaire. Ils se sont longtemps rejeté la balle.
Début septembre, la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet avait officiellement lancé les travaux d'évacuation de cette montagne de déchets de 25 m de haut sur 200 m de long, qui a valu à son ex-gérant d'être condamné à 18 mois de prison avec sursis.
L'évacuation des déchets n'est pas sans risque.
Pour les ouvriers qui travaillent sur le site. Après analyse d'une première tranche à la surface de la montagne de déchets, des petits morceaux d'amiante ont été détectés dans 2 échantillons sur 52. Une méthodologie d'enlèvement adaptée doit encore être décidée.
Pour la nappe phréatique. Des risques sanitaires peuvent se produire en cas de rejet dans la nappe, sous le site, des eaux utilisées pour circonscrire les départs de feu sur la montagne et qui seraient chargées de sulfure d'hydrogène, un gaz dangereux.
Il n'y a pas de dégradation à ce jour de la qualité des eaux souterraines, selon le bureau d'études chargé d'analyser l'air et l'eau sur le site.
Le coût des travaux est estimé à 15 millions d'euros, dont une partie est prise en charge par l'Ademe par des subventions du ministère de l'Environnement.
Un comité de suivi des travaux, qui doivent se terminer en avril, aura lieu fin janvier.
Lien vers l’article :
http://paris-ile-de-france.france3.fr/info/l-evacuation-des-dechets-a-commence-71742927.html
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Reportage sur les décharges illégales
LGD Limeil Brevannes
et Seine et Marne
entre Lizy sur Ourcq et Meaux
Entre 2008 et l'été 2011, LGD Développement a accumulé illégalement 150.000 tonnes de déchets sur un terrain de Limeil-Brévannes, à 15km de Paris.
Une montagne de déchets qui a commencé à se consumer sous l'effet de la fermentation, et a fini par brûler presque tous les jours de l'été 2011 jusqu'à alerter les autorités.
Le 5 septembre 2011, la ministre du développement durable vient annoncer que la montagne disparaîtra. Une opération financée par l'Etat à hauteur de 14 millions d'euros.
Où iront les déchets de Limeil Brevannes :
en Seine et Marne dans la décharge
Veolia de Claye-Souilly
Pour aller plus loin :
Le Conseil Général 77
approuve un programme d'aménagement de l'espace naturel sensible ENS "des Olivettes" à Trilbardou et Charmentray ouvert au public
Financé par les deniers publics gérés par le Conseil Général 77
à hauteur de 600 000 € (1)
alors qu'un projet de décharge déposé par la Sas Vitrans est à l'étude auprès des services de l’Etat à Trilbardou sur un terrain voisin du site des Olivettes au lieudit "Les sables sud" "Les Granges"
Avant d’engager 600 000 € de denier public, le Conseil Général 77 ne devrait-il pas attendre la décision de Monsieur le Préfet de Seine et Marne d’accorder ou non l’autorisation d’implantation d’une nouvelle décharge au nord ouest 77 sur la commune de Trilbardou ?
Les populations du nord-ouest 77 n’auront-ils plus le choix que de se promener :
- soit au bord d'une décharge comme à Annet sur Marne « lieudit les Gabots » ?
- soit sur une ancienne décharge comme à Claye-Souilly ?
- soit à Trilbardou à proximité d’une décharge, si le projet est accordé par Monsieur le Préfet ?
(1)Rapporteurs : Messieurs Arnaud de Bellenet et Jean-Jacques Marion
Source : CG77
La route que devrait emprunter les camions venant déverser les déchets dans la future décharge se trouve au bord du parking , poste d'observatoire secondaire, sur le plan, à droite.
(le nombre de camions empruntant cet itinéraire devrait être d'environ 200 par jour ( pour l'aller-retour ).
Le projet de décharge se situant sous une partie de la légende sur un espace agricole.
Angoisse à Compans 77
le Maire constate de plus en plus de pathologies graves sur sa commune
et demande une étude épidémiologique.
Biberonne à Compans
C’est à proximité du centre de ce village rural de 715 hectares et 530 habitants, baigné par la rivière Biberonne, affluent de la Beuvronne, qui possède un château style Louis XIII et deux anciens moulins, qu’est venue s’implanter en 1972 cette zone industrielle sur les communes de Mitry-Mory et Compans pour éloigner les entreprises dangereuses de la petite couronne parisienne, notamment les entreprises chimiques.
Aujourd’hui c’est la zoneindustrielle de Seine et Marne qui compte le plus de sites classés SEVESO
(7 sites : conditionnement de gaz spéciaux, dépôt pétrolier, incinérateur de déchets dangereux, fabrication de gaz industriels, stockage et conditionnement de gaz liquéfié, transformation matières plastiques, industrie du chlore).
Cette zone comptait en 2010 : 44 installations classées (exploitation industrielle ou agricole susceptible de créer des risques ou de provoquer des pollutions ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains).
3 sites classés Seveso Seuil Haut
- Gazechim Conditionnement et distributions de gaz spéciaux
- CCMP Dépôt pétrolier, stockage essence, gas-oil, fioul domestique pour la consommation de la région
- GEREP Incinérateur de déchets dangereux en provenance d’unegrande partie de la France
Les 4 autres sites classés Seveso étant :
- Air Liquide/ Alphagaz Fabrication de gaz industriels
- Messer Stockage et conditionnement de gaz léquifiés
- Elastogran Transformation Matières Plastiques (chimie et parachimie)
- Univar Industrie du Chlore
Mais on y trouve également des entreprises du secteur chimie et parachimie : Industrie Pharmaceutique (Cephalon), fabrication de savons, détergents et produits d’entretien (Prodene Klint)….
Mais aussi de galvanisation à chaud (Galvachaud), centrales d’enrobage de produits routiers (MPRO et CIFA), entrepôts stockage de produits dangereux (SCI Lazulite, Celogix), fabrication d’encres ( Sicpa), dépôt pétrole et produits dérivés (Tropil), traitement de déchets (Technos), Usinage de Métaux et Alliages (Defi Group), Récupération Métaux et Alliages non ferreux (Cronimet), Fabrication de conserves (Agrana) et divers entrepôts (Darty, Exacompta, Etam….)
N’oublions pas que la zone industrielle de Mitry-Compans se trouve à proximité de l’aéroport de Roissy, de deux des plus importantes décharges de France : Sita Villeparisis (déchets dangereux et radioactifs), Veolia Claye-Souilly (ordures ménagères et déchets industriels et de 6 décharges de gravats de bâtiment dans un bassin de population important de plus de 100 000 habitants : Mitry-Mory, Claye-Souilly, Villeparisis, Tremblay-en France, Villepinte, Roissy-en France…
Un Etat aurait-il le droit d’accumuler un grand nombre de sites polluants
(industries chimiques, stockage d’hydrocarbures, décharges, incinérateur ….)
sur un même secteur,
le droit en quelque sorte de programmer la dégradation prévisible
de la santé d’une partie de ces habitants
en compensant par des mesures financières?
Ne serait-ce pas immoral ?
Zone industrielle de Mitry-Compans, vu sur l'incinérateur de déchets dangereux Gerep
Article paru dans le Journal Parisien 77 le 8/12/2011
Pour aller plus loin :
- Gazechim : http://www.senat.fr/questions/base/1993/qSEQ930501135.html
- Gazechim, CCMP : http://www.mairiedecompans.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=19&Itemid=64
Après les ordures ménagères,
déchets industriels,
déchets dangereux,
déchets de bâtiment
et même déchets radioactifs
la Seine et Marne va-t-elle recevoir
les déchets de gaz carbonique CO2
d’autres départements ou peut-être même d’autres pays transportés par bateau ou pipeline ?
Paru sur le site Eur Activ.fr :
Emergence difficile de la filière de capture et stockage de CO2
Ces technologies font partie des instruments mis en avant par l'Agence internationale de l'énergie et l'Union européenne pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais la filière devra surmonter beaucoup d'obstacles avant d'exister. 09/12/2011 Air liquide, ALSTOM, EDF, GDF SUEZ, Total, capture et stockage de CO2, économie verte Partager Tweeter LinkedIn Imprimer Envoyer par email © Total Documents officiels Eur-Lex Directive du 23 avril 2009 modifiant la directive 2003/87/CE afin d’améliorer et d’étendre le système communautaire d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre Eur-Lex Directive du 23 avril 2009 relative au stockage géologique du dioxyde de carbone Recherches BRGM BRGM : captage et stockage géologique du CO2 INERIS L’INERIS modélise les risques du stockage de CO2 en aquifère salin : Beaucoup d’inconnues relatives aux impuretés encore à déterminer INERIS Etat des connaissances sur les risques liés au stockage géologique du CO2 Positions Autre Total - Projet pilote de captage/stockage de CO2 dans le bassin de Lacq - Engagements pour la concertation Revue de presse L'Usine Nouvelle Un projet de captage de CO2 lancé sur le site d'ArcelorMittal Florange Limiter à 2°C le réchauffement de la planète semble déjà hors de portée. Et le retard, sinon l'échec, des discussions internationales sur le climat pour trouver une suite au protocole de Kyoto ne vont pas arranger la situation. Avec le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, la capture et le stockage de carbone fait partie des outils prévus par la communauté internationale pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Mais pour que le CSC puisse se développer, la volonté des grands Etats comme la Chine ou les Etats-Unis de s'impliquer dans la réduction des émissions de CO2 au niveau mondial est primordiale. Diminuer de 20% les émissions mondiales Le procédé de CSC consiste à capturer jusqu'à 90% des émissions de CO2 issues des centrales thermiques ou des usines industrielles, puis à les transporter par pipeline ou bateau jusqu'à des formations géologiques spécifiques, selon la définition du BRGM. Principal gaz à effet de serre, le CO2 est alors stocké au lieu d'être émis dans l'atmosphère. Trois techniques de capture sont aujourd'hui à l'étude : avant, pendant et après la combustion. Selon l'Agence internationale de l'énergie, la capture et stockage de CO2 pourrait permettre de diminuer de 20% les émissions mondiales d'ici 2050. Mais la filière du CSC n'est aujourd'hui pas viable économiquement. "Il faut un signal d'investissement à long terme, le prix du carbone est une donnée essentielle", estime Patrick Fragman, vice-président capture et séquestration de CO2 chez Alstom. Or, selon une étude de McKinsey de 2008, entre 2020 et 2030, c'est-à-dire lors de la première période de commercialisation, le coût d'abattement d'une tonne de "CO2 évité" en Europe serait entre 35 et 50 euros. A titre indicatif, aujourd'hui le prix du carbone sur les marchés est de 18 euros. Il est donc plus rentable économiquement de relâcher le CO2 dans l'atmosphère… Expérimentations européennes L'Union européenne a décidé de miser sur le CSC et adopté deux directives en 2009. L'une d'entre elles définit le régime juridique applicable au stockage géologique de CO2, l'autre intègre cette technologie dans le système d'échange de quotas d'émissions à partir de 2013. En Europe, les pays comme la Pologne, où le charbon occupe une place importante, ont milité en faveur de cette technique pour atteindre les objectifs européens de lutte contre les émissions de CO2. La France, dont l'électricité est à 80% d'origine nucléaire, est moins concernée pour elle-même. Le Grenelle de l'environnement prévoit, conformément aux textes européens, l'obligation d'obtenir un permis exclusif de recherche de formations souterraines. Mais il ne comporte aucune disposition sur le régime d'exploitation du stockage géologique du CO2. Total fait actuellement des tests sur le site de Lacq (Béarn), et un projet sur l'aciérie d'Arcelor Mittal à Florange est à l'étude. Ce sont surtout les perspectives d'exportation, particulièrement en Chine, qui poussent les grandes entreprises françaises comme Alstom, Air liquide ou encore Total à développer la technologie du CSC. Reste que la filière en est aujourd'hui encore au stade de l'expérimentation. Sur 238 projets pilotes ou démonstrateurs programmés dans le monde, dont 80 de grandes tailles, 9 seulement sont déjà construits. Au-delà du coût trop élevé du carbone, le développement de la filière est aujourd'hui freiné par le prix des démonstrateurs. En temps de crise, la marge de manœuvre des pouvoirs publics pour amorcer la pompe est très faible. Un retour d'expérience insuffisant L'AIE estime à 433 milliards d'euros dans l'énergie et 438 milliards dans l'industrie, les investissements nécessaires entre 2010 et 2050 pour cette technologie pour diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre en comparaison avec 2005. Depuis plusieurs années, l'idée d'inclure le CSC dans les mécanismes de développement propres (MDP) instaurés par le protocole de Kyoto est sur la table. Le principe du MDP est simple : en échange du développement de technologies dans les pays en développent, les Etats développés obtiennent des crédits carbones. Mais rien n'a abouti pour le moment, et en cas d'échec de la conférence de Durban, l'existence même des MDP pourrait être remise en question. Reste enfin à convaincre que les risques du CSC sur l'environnement sont maîtrisés. A Lacq, l'Etat vient d'octroyer à Total un délai pour prolonger l'expérimentation de captage et d'injection de dioxyde de carbone. L'entreprise a rencontré quelques ratés lors de l'enfouissement. "Quelle est la fiabilité de ces gisements, du stockage? Cette technique est tout sauf rassurante", se lamente Daniel Delestre de France Nature Environnement. Selon une étude de l'Ineris en 2010 transport, le captage, le transport et le stockage de CO2 peuvent générer notamment des risques d'éruptions, des fuites massives ou diffuses de CO2…Le texte ajoute que l'évaluation des risques souffre "d'un cruel manque de retour d'expérience". Au début de l'année 2011, une autre étude a souligné la nécessité de poursuivre les recherches sur le stockage.
Clémentine Forissier Partager Tweeter LinkedIn Imprimer Lire aussi
Source : http://www.euractiv.fr/emergence-difficile-filiere-capture-stockage-co2-article
Copyright © EurActiv.fr
Paru sur le site Yonne Lautre, un article du site Bastamag :
http://yonne.lautre.net/spip.php?article5129
Recyclage
Par (6 décembre 2011)
Qu’ils soient éboueurs, égoutiers ou à la chaîne dans les usines de recyclage, ils restent en bas de l’échelle sociale. Alors, pour faire le « sale boulot » et tenir face à l’indifférence ou le mépris, ils déploient énergie et inventivité. Des stratégies collectives que le sociologue Stéphane Le Lay décrypte dans l’ouvrage « Les Travailleurs des déchets ». Interroger ces métiers, c’est aussi questionner notre propre rapport aux déchets.
Basta ! : Comment expliquez-vous que le regard porté sur les métiers liés au recyclage des déchets soit aussi négatif ?
StéphaneLe Lay [1] : La saleté manipulée par ces salariés rejaillit sur la perception que l’on a de ces emplois et de ceux qui les occupent. Le déchet a une forte dimension symbolique : il renvoie au désordre, à la destruction, à l’angoisse de la mort, à tout ce qui est effrayant pour le vivant. De la même manière qu’on a placé les cimetières en marge de nos villes, on ignore ces travailleurs. Même s’ils font un travail indispensable au bon fonctionnement de la société, ils restent en bas de l’échelle sociale. Rares sont ceux qui ont choisi ce métier par « vocation ». Mais ils savent pertinemment que le boulot qu’ils accomplissent est important. Ils savent aussi que leur métier est déconsidéré par la plupart des gens. Les travailleurs des déchets sont avant tout des personnes issues des milieux populaires. Avec les métiers à la Mairie de Paris, et plus généralement dans les collectivités, les éboueurs accèdent à un statut de fonctionnaire, ce qui n’est pas négligeable en termes de sécurité.
L’indifférence, voire le mépris, dans le regard des autres peut être source de souffrance. Comment donner, dans ce contexte, du sens à son travail ?
Quand la honte, la peur, le dégoût ou l’humiliation deviennent trop prégnants, il devient impossible de travailler. Les travailleurs des déchets mettent donc en place des stratégies de défense – certaines conscientes, d’autres non – pour éviter de ressentir ces affects négatifs, et pour éprouver du plaisir dans ce qu’ils font. Il y a bien sûr les pratiques ludiques, ces « ficelles » que l’on retrouve dans tous les métiers. C’est, par exemple, la recherche du « beau geste » dans le lancer de poubelle, la concurrence dans la productivité ou la prise de risque calculée. Ces stratégies s’apprennent et se modifient à la marge dans le collectif. Elles rendent le travail plus facile sur le moment, avec une forte probabilité que le corps se souvienne de ces risques quelques années après. C’est aussi beaucoup de rires et d’humour pour tenir dans le travail et mettre de la distance. Pour inverser le stigmate, on va également critiquer ceux qui jettent. En interne, quand on travaille dans un atelier d’éboueurs, on se rend compte que c’est très propre : le « mago », c’est-à-dire le magasinier, nettoie à fond chaque matin, et tient les lieux ordonnés. Veiller à ce que l’intérieur ne soit pas contaminé par l’extérieur est une façon de se protéger.
Les travailleurs tirent aussi beaucoup de fierté de la récupération…
Effectivement, la « biffe », c’est-à-dire le fait de récupérer des déchets réutilisables, est encore très pratiquée. Avec elle, en plus de remettre de l’ordre, du sens dans l’indétermination du détritus, on sauve de la destruction un objet qui a de l’importance, on passe du monde de l’élimination à celui du sauvetage, de la mort à la vie. La biffe permet aussi de se faire une image positive de quelqu’un qui est rusé. On repère la richesse quand les autres n’ont vu que du détritus. On bouge les frontières morales en se disant que les gens de peu, ce sont les autres, ceux qui jettent. Bien que la biffe soit interdite à Paris, certains équipements dans les ateliers d’éboueurs en sont directement issus.
Votre ouvrage retrace le cas des zabbâlin au Caire (Égypte) : le secteur traditionnel de la collecte et du recyclage y a été remis en cause en 2002 avec l’arrivée d’entreprises privées. L’interdiction des pratiques informelles de récupération est-elle uniquement liée à la privatisation du secteur ?
Il y a plusieurs justifications à la fin du recyclage. Au Caire, par exemple, des raisons politico-religieuses ont aussi joué un rôle dans la précarisation des chiffonniers. Mais l’industrialisation du processus de collecte des déchets et sa rationalisation sont des motifs évidents. Nous vivons dans des sociétés où tout est fondé sur l’immédiateté : il faut de l’ordre, que tout aille vite. Les raisons sont aussi économiques : le système capitaliste n’a pas forcément intérêt à la circulation des biens d’occasion. Il faut du neuf et vendre toujours plus. L’interdiction de la biffe est également liée à un durcissement hygiéniste. Voir des gars mettre les mains dans les ordures est considéré comme quelque chose de sale. Ces pratiques gênent, des risques sanitaires sont avancés. Les autorités cherchent à offrir un monde qui soit le plus aseptisé possible. Elles ne saisissent pas nécessairement le sens de ces pratiques.
Il n’est pas facile d’aimer un travail pénible, et pourtant votre ouvrage montre que c’est justement cette pénibilité qui constitue « le ciment de l’identité collective ».
Ces métiers des déchets, qui revêtent des formes particulières de pénibilité, sont basés sur la virilité. Celle-ci s’exprime dans le déploiement de la puissance corporelle. Pour les travailleurs, leur métier est d’abord un travail d’homme. Évidemment, l’arrivée des femmes dans ce secteur bouscule un peu la division sexuelle du travail. À Paris, le recrutement est ouvert aux femmes depuis les années 2000. Un principe de mixité sociale a été mis en place : on comptait 3 % de femmes éboueuses en 2007 et 10 % de candidates à l’embauche. L’irruption des femmes dans ce milieu déstabilise : elle réveille parfois des crispations identitaires, avec des comportements machistes, paternalistes, pour préserver la spécificité des hommes. Ceux-ci mettent en avant le besoin d’un caractère fort et affirmé, de « compétences masculines » pour faire le travail. Mais cette arrivée fait aussi bouger des lignes. Des formes d’accommodement à la présence de l’autre sexe se développent. Des femmes n’hésitent pas à parler de leurs difficultés, ce qui peut amener des hommes à parler des leurs.
Les conditions de travail dans les métiers de la collecte des ordures se sont-elles durcies ces dernières années ?
Les jeunes servent de plus en plus d’amortisseur et ils se cassent d’autant plus vite. En dépit du manque de données sur le sujet, on sait que l’espérance de vie à 60 ans dans ce métier est l’une des plus faibles, inférieure de près de quatre ans par rapport à la moyenne (seize ans contre vingt). Certes, les contraintes ont un peu reculé sur le plan de la pénibilité physique : les camions sont moins inconfortables qu’avant, les vêtements de travail sont plus pratiques, le remplacement des poubelles par des conteneurs a réduit les efforts. Mais les contraintes de temps se sont accentuées, la pression au rendement amène à négliger la sécurité. Et les chaînes de responsabilité se sont complexifiées : des « ordonnateurs » programment désormais à distance les feuilles de route des agents de terrain. Le développement de la sous-traitance et des délégations de service public ont renforcé la précarisation. De l’emploi public statutaire on passe au mieux à un CDI, au pire à un CDD ou à de l’intérim. Pour obtenir les contrats, les structures tirent les prix vers le bas, ce qui se traduit par l’exploitation de la main-d’œuvre. On collecte davantage de rues pour un salaire revu à la baisse.
Qu’en est-il des évolutions de carrière ?
Un rapport de l’inspection de la Mairie de Paris pointe les problèmes des dispositifs de reclassement en interne. Aucun débouché n’est prévu lorsque l’on devient inapte au port de charge à 15 kg, alors même que le roule-sac (le petit véhicule vert poussé par les éboueurs qui balaient les rues) pèse 17 kg. À Paris, en 2005 on comptait environ 5 000 éboueurs pour moins de 700 conducteurs. On sait que ce métier est usant pour le corps, mais aucune véritable réflexion n’est engagée en termes de trajectoires de carrière, en dehors de solutions individuelles pas toujours satisfaisantes. Des éboueurs ont, par exemple, été reclassés comme surveillants de musée, mais comme ils n’aiment pas travailler à l’intérieur, ils finissent par craquer. Il est urgent de considérer ces travailleurs comme des interlocuteurs pertinents sur la revalorisation des métiers des déchets. Et d’engager des discussions avec eux sur les compétences qu’ils peuvent mobiliser. On peut imaginer des évolutions dans la carrière vers la formation ou l’expertise sur les déchets. Après tout, ils travaillent toute l’année à leur contact et ils ont beaucoup de choses à nous apprendre. On sait aussi que beaucoup de ces travailleurs sont des artistes. Il y a là des pistes à creuser. La créativité peut s’exprimer comme contrepoids au travail avec les détritus.
Les éboueurs de Paris, inquiets pour l’avenir de leur métier, sont actuellement en conflit avec la Mairie. Sont-ils conscients du pouvoir de nuisance dont ils disposent en cas de grève ?
Oui, ils savent pertinemment que leurs grèves sont craintes. Les salaires sont une question récurrente. Le secteur des éboueurs est relativement syndiqué mais, bizarrement, dans l’atelier où j’ai bossé, il y avait une sorte de discours nostalgique qui regrettait l’âge d’or des luttes un peu plus fortes, d’une solidarité plus importante entre éboueurs. Il faut se rappeler que Jacques Chirac, alors maire de Paris, a fait intervenir l’armée dans les années 1970 pour organiser la collecte pendant les longues grèves. Lorsqu’il a lancé la privatisation du secteur, c’était, en pratique, pour affaiblir les bastions de la CGT et affaiblir le mouvement syndical. Il a plutôt bien réussi son coup. Le déchet a une dimension politique centrale. C’est une question ultra-sensible. Le pouvoir politique a la responsabilité de s’occuper de la salubrité, de l’organiser. Les options qui ont été choisies pour gérer la main-d’œuvre sont très paternalistes et autoritaires. Aujourd’hui, pour les éboueurs de Paris, le modèle, c’est Marseille ! Parfois, on les entend dire : « Voyez à Marseille, ils se font entendre, eux… Et quand ils y vont, ils nelâchent pas ! »
La revalorisation des métiers du déchet nepasse-t-elle pas aussi par un changement de comportement de l’usager ?
Certes, il nous faut lutter contre nos propres préjugés, mais c’est insuffisant : le système productif a un rôle majeur à jouer. Les entreprises doivent changer de matrice et modifier leur rapport à la matière. Si on utilisait différemment les ressources, on créerait moins de déchets. Et parmi les déchets restants, tout ne serait pas considéré comme détritus. Les travailleurs des déchets appartiennent aux classes populaires : elles font l’objet d’un certain mépris social qui traverse notamment les plus hautes strates de l’État. Tant que le regard général porté sur les classes laborieuses ne changera pas, il y a peu de chances que des changements positifs importants interviennent pour cette catégorie de travailleurs.
Propos recueillis par Sophie Chapelle
Delphine CORTEEL, Stephane LE LAY, Les travailleurs des déchets, Clinique du travail, 2011, 336 pages.
[1] Stéphane Le Lay est chercheur associé au CRTD-Cnam (Centre de recherches sur le travail et le développement-Conservatoire national des arts et métiers). Durant quelques mois, il a exercé le métier d’éboueur à la Ville de Paris.
http://www.bastamag.net/article1942.html