Jusqu’au milieu de 20ème siècle les femmes de Souilly venaient y laver leur linge dans le lavoir situé au bout de la rue Legoix.
Mais aujourd’hui qu’en est-il ?
Ru des Grues à Souilly
Le ru des Grues reçoit les eaux de ruissellement de l’ancienne décharge illégale de Claye-Souilly « Les Remblais Paysagers » qui, à notre connaissance, ne font l’objet d’aucuns contrôles par la commune de Claye-Souilly, propriétaire des lieux, qui a transformé cette décharge en « Parc de la Prée ».
Le ru des Grues reçoit les eaux du centre d’épuration commun à Villeparisis, Mitry-Mory et Claye-Souilly qui depuis des années n’est plus en mesure d’épurer correctement toutes les eaux usées qu’il reçoit sans que les 3 communes concernées n’aient pris les mesures nécessaires pour sa remise en état, bien contentes de transférer en 2014 le poids de ce dossier à la communauté de communes Plaines et Monts de France.
Une communauté de communes qui a dû faire face cette même année à la mise en demeure de la préfecture imposant la mise en conformité de ce centre d’épuration.
Où en est-on ?
Nous n’en savons rien
Ce que nous savons c’est que le dossier est aujourd’hui entre les mains de la nouvelle communauté d’agglomération Roissy Pays de France.
Ce que nous savons c’est que Jean-Luc Servières, adjoint au maire de Claye-Souilly a été nommé vice président chargé de l’assainissement de cette nouvelle communauté d’agglomération.
La Commission européenne a adressé, ce jeudi 28 avril, un avis motivé à la France afin qu'elle lui fournisse des informations complémentaires sur la mise en œuvre de la directive du 12 août 2013relative aux substances prioritaires dans le domaine de l'eau.
Les Etats membres devaient transposer cette directive dans leur droit national avant le 14 septembre 2015. Ce que Paris a fait à travers un arrêté publié le 29 septembre dernier. Mais la France ne s'étant pas conformée au délai initial fixé, l'exécutif européen lui avait adressé une lettre de mise en demeure en novembre. Jugeant aujourd'hui que la transposition reste incomplète, Bruxelles lui adresse cet avis motivé. En l'absence de réaction de la France dans un délai de deux mois, la Commission pourra saisir la Cour de justice de l'UE.
"Les substances prioritaires sont des produits chimiques qui présentent un risque significatif pour ou via l'environnement aquatique au niveau de l'Union. La directive vise à réduire à la source ce type de pollution des eaux en fixant des niveaux de concentration ne présentant de dangers ni pour l'environnement aquatique, ni pour la santé humaine", rappelle la Commission. Cette directive a ajouté douze produits chimiques à la liste des 33 substances prioritaires dans le domaine de l'eau. Des normes de qualité environnementale (NQE) devront être respectées pour ces substances à compter de 2018, en vue de parvenir à un bon état chimique des eaux en 2027.
La rivière Launette, d’une longueur de 21 kms, prend sa source à Marchemoret, cette commune est située pour partie dans la forêt régionale de Montgé en Goële.
La Launette reçoit ensuite de nombreux petits affluents en Seine et Marne près de Dammartin en Goële et à Othis, puis elle se dirige vers l’Oise à Ver sur Launette puis à Ermenonvilleoù elle traverse le parc du château et le parc Jean Jacques Rousseau, puis borde l’Abbaye de Chaalis, elle traverse ensuite Montlognon, c’est là qu’elle donne ses eaux à la Nonette.
La Nonette est la rivière qui alimente le parc du château de Chantilly puis se dirige vers Gouvieux pour se jeter dans l’Oise.
Mais bientôt le réseau hydrographique de la forêt régionale de Montgé en Goële risque d’être très perturbé si le Conseil Régional IDF autorise l’industriel allemand Knauf à détruire cette forêt pour y exploiter une carrière de gypse à ciel ouvert.
Madame Pécresse
semble bien muette sur ce dossier
Pourquoi
ne répond-t-elle
pas à notre courrier ?
Le Conseil Régional IDF
favorisera-t-il
les intérêts de l’industriel
ou préservera-t-il
le patrimoine forestier et eau
des citoyens du nord-ouest 77 ?
L’AVENIR NOUS LE DIRA…….
Bassin versant Nonette : affluents Launette et Aunette
En date du 17 mars dernier nous avions demandé à Mme Blandiot-Faride, maire de Mitry- Mory, concernant la zone industrielle Mitry-Compans :
- combien d’entreprises situées sur cette zone bénéficient d’une autorisation de rejets des eaux usées industrielles via la station d’épuration de Mitry- Bourg ?
- combien d’entreprises situées sur cette zone reversent leurs eaux industrielles usées vers la station d’épuration de Mitry-Bourg en infraction avec la législation en vigueur ?
Ironie du sort Mme Blandiot-Faride n’est pas en mesure de répondre à nos demandes, elle renvoie la balle à la CC Plaines et Monts de France qui n’est plus compétente depuis janvier 2016, puisque la compétence eau assainissement a été reprise provisoirement par la nouvelle Communauté d’Agglomération Roissy Pays de France (1) dont Mme Blandiot Faride vient d’être élue vice présidente.
Ironie de sort aussi parce que l’adjointe au maire de Mitry-Mory Laure Greuzat est présidente du syndicat intercommunal de la zone industrielle de Mitry-Compans qui a pour compétence : Création, aménagement, entretien et gestion de cette zone et qui devrait à minima posséder ces informations.
Pour résumer la situation, depuis plus de 20 ans l’assainissement de la plus importante zone industrielle de l’Ile de France Mitry-Compans est en très mauvais état et l’opacité la plus complète pèse sur ce dossier.
Une situation intolérable,
les populations demandent de la transparence !
En effet les eaux de cette zone industrielle se rejettent dans la Beuvronne, rivière qui se déverse dans la Marne, en amont proche du captage d’Annet sur Marne qui fournit en eau potable près de 500 000 habitants.
(1)
Dès le 1er janvier 2016, une nouvelle communauté d’agglomération a vu le jour. Créée par arrêté inter-préfectoral du 9 novembre 2015, elle regroupe 42 communes et 345 988 habitants.
Pendant l’intérim, c’est Patrick RENAUD, qui assurera la présidence de la nouvelle communauté d’agglomération, la gestion courante et la continuité des services.
Extrait statuts proposés par l’arrêté préfectoral du 9/1/2015 :
"A compter du 1er janvier 2016, à titre transitoire, pour assurer la continuité du service public jusqu'à ce que les 42 communes intéressées aient adopté de nouveaux statuts, la communauté d'agglomération "Roissy Pays de France" exerce pour le compte des dix-sept communes de Seine-Marne :
Le rapport d’information de la mission parlementaire sur les nuisances aéroportuaires vient d’être présenté par MM Jacques Alain Bénisti et Christophe Bouillon. Les deux députés avaient auditionnés le 9 juin 2015, Jean-Claude Oliva, Joël Josso et René Durand pour la Coordination Eau Île-de-France et Mireille Lopez pour l’ADENCA.
Le rapport présente largement le point de vue des associations (pp 43 à 46) sur la pollution des eaux par les produits de dégivrage des avions, en particulier l’éthylène glycol, en provenance de l’aéroport Charles de Gaulle et les inquiétudes pour l’eau potable produite par l’usine d’Annet-sur-Marne ainsi que sur les risques d’inondations.
Les effets de la pollution par le glycol sont traités (pp 58 et 59). Les associations soulignent l’absence de normes pour cette substance émergente. L’avis de l’institut de veille sanitaire, saisi par l’agence régionale de la santé (ARS), est rappelé. Les députés soulignent que « la proximité de cet aéroport avec l’usine, et les volumes de glycols utilisés chaque saison hivernale, appellent une vigilance particulière ». La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) rappelle l’obligation des exploitants de récupérer toute substance dangereuse utilisée en application de la loi sur l’eau.
Le rapport montre enfin (pp 176 à 178) les solutions mises en œuvre à Orly et à l’étranger ainsi que de premières avancées pour l’aéroport Charles de Gaulle.
En effet, le comité de suivi loi sur l’eau du 29 octobre 2015, auquel ont participé les associations, indique un contrôle in situ des produits utilisés pour le dégivrage, en janvier 2015. Il annonce la réalisation d’une première phase de travaux pour un montant de plus de 37 millions d’euros, créant un système d’évacuation des eaux les plus polluées vers le réseau d’assainissement ; la fin des travaux est prévue pour 2017.
Une deuxième phase, optionnelle, pour un montant de 23 millions d’euros, consiste à créer une canalisation de rejet pour les eaux les moins polluées, directement dans la Marne, en aval de l’usine d’Annet-sur-Marne.
Ces premiers résultats sont à mettre au compte de l’action des associations mobilisées depuis plusieurs années maintenant.
Point noir, l’arrêté préfectoral autorisant la situation actuelle, à savoir le rejet des eaux les plus polluées vers la Marne via la Beuvronne, a été prolongé une nouvelle fois jusqu’en juin 2018. C’est dire que la vigilance des habitants et des associations est nécessaire pour que les premières mesures aboutissent. Il en va de la santé de la population et de la reconquête d’un environnement sain !
Un « gérant » et « des salariés » qui « n’ont aucune connaissance en chimie». Un stockage des produits chimiques « anarchique ». Des fûts qui fuient ou encore « une forte odeur de produits chimiques dans les locaux ».
Les services de la préfecture qui ont inspecté la société Difachimie ce 10 décembre n’y sont pas allés de main morte dans leur rapport (*). Il faut dire que dans cette entreprise basée dans la zone industrielle de Mitry-Compans et qui manipule des produits chimiques parfois très dangereux, les règles de sécurité étaient loin d’être respectées.
Tout commence le 23 octobre. Une entreprise remplace une canalisation d’écoulement des eaux de pluie aux abords des locaux de Difachimie. Les salariés ont non seulement constaté que « la canalisation en béton était complètement corrodée » mais en plus ils ont été « incommodés par les émanations » provenant de ce gros tuyau.
La direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (Driee) a décidé de mener une inspection quelques jours plus tard, le 10 décembre, donc, dans cette société soumise à déclaration.
Le rapport de la Driee est accablant. (LP/Infographie)
litres par jour. Elle réalise un chiffre d’affaires de 4 M€ pour 300 000 € de bénéfices. litres de ces nouveaux produits, soit 2 000 à 3 000 Cette entreprise qui compte une vingtaine de salariés dont quatre sur le site de Mitry-Compans achète, stocke, opère des mélanges pour obtenir de nouveaux produits, des détergents industriels, qu’elle revend ensuite. Elle « formule » 12 000 à 15 000
La Beuvronne polluée ?
Parmi les produits manipulés, la Driee a relevé la présence de « l’acide fluorhydrique » qui est « mortel par inhalation ». Et ces mélanges sont faits par des personnes qui ne sont pas formées et qui ont « des équipements de protection individuelle […] insuffisants ».
Du côté des associations de protection de l’environnement, comme Mireille Lopez, présidente d’Adenca, on s’inquiète surtout pour les eaux usées de Difachimie qui ont pu être rejetées dans le cours d’eau local, la Beuvronne. « Elle se jette dans la Marne, explique Mireille Lopez, juste en amont de la station de pompage d’eau potable. On boit cette eau. Des produits chimiques sont peut-être présents et ne sont pas détectés. » Du côté de la Driee, qui partage cette inquiétude, on explique que « des inspections sont en cours. Des teneurs importantes de certaines substances dans les terres au niveau d’une canalisation ont été trouvées. Mais il faut enquêter davantage. »
Pour chaque anomalie relevée, la Driee a fixé des délais pour que Difachimie se mette en règle. Des délais allant de vingt-quatre heures à dix jours. Une nouvelle inspection, début 2016, sera menée.
Paul Gangemi, co-gérant de Difachimie, ne nie pas qu’il y ait pu y avoir des rejets d’eaux souillées par le passé. « Ça a dû arriver sûrement un peu. J’ai eu des problèmes avec un employé qui a été licencié depuis. » Mais selon lui, depuis lors, tout a été réglé et les eaux usées sont recyclées. Pour le reste, il minimise les éventuels dangers de son entreprise. « On n’a pas fait d’études de chimie mais on connaît un minimum. On ne fabrique pas des bombes. On mélange des poudres avec de l’eau ou de l’alcool. Ça ne demande pas un niveau d’études exceptionnel. »
Quoi qu’il en soit, la Driee a transmis son rapport au parquet de Meaux « pour information ». On ignore si des poursuites seront engagées.
Vingt inspecteurs pour plus de 2 500 sites dangereux dans le 77
À la direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (Driee), ils sont trois mais bientôt quatre. Oui, quatre inspecteurs pour surveiller les sept sites Seveso (trois seuil haut, quatre seuil bas) mais aussi la trentaine d’entreprises soumises à autorisation et les quatre-vingt-dix autres soumises à déclaration que compte la zone industrielle de Mitry-Compans. Ce n’est clairement pas assez. Sur l’ensemble de la Seine-et-Marne, ce n’est guère mieux. Une vingtaine d’inspecteurs de cette même Driee ont à suivre les 38 sites Seveso auxquels s’ajoutent les plus de 500 entreprises soumises à autorisation et les plus de 2 000 soumises elles à déclaration. Commentaire de Guillaume Bailly, chef de l’unité territoriale de la Driee 77 : « On ne peut pas visiter tous les sites car nous ne sommes pas assez nombreux. Nous priorisons les visites sur les sites à enjeux pour l’environnement. »
Quand il s’agit de refuser une étude épidémiologique
L’Agence Régional de Santé
sait dire non
mais quant il s’agit de donner des informations
sur la protection de notre ressource en eau
c’est silence radio.
Captage d’Annet sur Marne
Sur le papier tout est parfait la préfecture a pris en 2009 un arrêté préfectoral de déclaration d’utilité publique imposant des contraintes pour la protection de ce captage.
Mais sur le terrain 7 ans après où en est-on ?
Nous n’en savons rien
Ce que nous savons c’est que depuis près de 5 ans une décharge illégale est implantée dans le périmètre de protection rapproché de ce captage.
ADENCA a demandé le 9 février dernier à l’ARS qu’une inspection soit faite avec les services de l’ETAT : DRIEE, DDT.
Mais l’Agence Régionale de Santé
ne répond pas
à notre demande.
Pourquoi ?
Pour le savoir nous vous conseillons
de contacter
Laurent Legendart
Responsable ARS 77
ou
le maire de votre commune
Annet sur Marne : décharge illégale dans le périmètre de protection rapproché du captage d'eau
Pour mémoire l’eau potable distribuée à Claye-Souilly provient de l’usine d’Annet sur Marne, qui fournit en eau potable près de 500 000 habitants, c’est le plus important captage de Seine et Marne.
Ce captage se trouve au pied de 2 décharges :
- la décharge ISDI ECT d’Annet sur Marne
Le préfet n’impose à l’exploitant de cette décharge aucuns contrôles de l’eau de ruissellement qui se dirige vers le périmètre rapproché du captage d’eau d’Annet sur Marne et pas même de contrôles des eaux souterraines.
Le préfet aurait pu prescrire ces contrôles mais ne l’a pas fait.
-la décharge ISDND Rep VEOLIA de Claye-Souilly, la plus importante décharge d’Europe.
Ironie du sort, le Préfet impose à l’exploitant de la décharge moins de contrôles de polluants dans les eaux de ruissellement de cette décharge qui se dirigent vers le périmètre rapproché du captage d’eau d’Annet sur Marne et moins de contrôles des polluants dans les eaux souterraines que dans certaines autres décharges ISDND du 77 qui reçoivent un tonnage bien inférieur d’ordures et qui ne reçoivent pas de mâchefers….
Le préfet aurait pu prescrire des contrôles supplémentaires, mais il ne l’a pas fait.
Paru sur le site du Sénat :
La qualité de l'eau et l'assainissement en France (rapport)
C. LA QUALITE PHYSIQUE ET CHIMIQUE DE L'EAU
1. La turbidité
L'augmentation lente mais régulière de la turbidité des eaux brutes est une source de préoccupation des gestionnaires de l'eau.
Une eau turbide est une eau trouble. Cette caractéristique vient de la teneur de l'eau en particules en suspension, associées au transport de l'eau, notamment après la pluie. Au cours de ce parcours, l'eau se charge de quantités énormes de particules, qui troublent l'eau. Les matières, mêlées à l'eau, sont de natures très diverses : matières d'origine minérale (argile, limon, sable...), micro particules, micro organismes...
La turbidité se mesure par la réflexion d'un rayon lumineux dans l'eau. La turbidité est mesurée par un test optique qui détermine la capacité de réflexion de la lumière (l'unité de mesure est le « NFU » - unités néphélométriques). La turbidité maximale fixée par la réglementation française est de 0,5 ou 2 NFU selon les lieux de mesure.
La turbidité joue un rôle très important dans les traitements d'eau.
- Elle indique une probabilité plus grande de présence d'éléments pathogènes. Le ruissellement agricole remet en circulation des germes pathogènes et il existe un lien direct entre pluies et gastroentérites. Il existe deux pics de gastroentérites, à l'automne, après les premières grosses pluies qui succèdent à l'été, et en janvier.
- La turbidité perturbe la désinfection. Le traitement par ultraviolets est inefficace et le traitement par le chlore perd son efficacité.
- La matière organique associée à la turbidité favorise la formation de biofilms dans le réseau et par conséquent, le développement de bactéries insensibles au chlore notamment.
- La turbidité révèle une évolution préoccupante de l'état des sols, sur laquelle il faudra être très vigilant.
Pourquoi, parfois, l'eau du robinet n'est-elle pas potable après la pluie ?
La turbidité de certaines eaux souterraines influencées par des eaux de surface est brutalement aggravée à l'occasion des pluies. Ce phénomène est à l'origine de nombreuses difficultés
- la turbidité entraîne des difficultés de fonctionnement des unités de distribution. Très peu sont équipées de systèmes de traitement de la turbidité. La plupart des petites stations rurales notamment sont seulement équipées de traitement de désinfection, inopérants en l'espèce.
- la turbidité apporte des pollutions supplémentaires. Il existe une corrélation directe entre turbidité et hydrocarbures, entre turbidité et pesticides, et surtout entre turbidité et contaminations fécales. Les particules en suspension ont un pouvoir d'adsorption et constituent des supports aux bactéries. Cette contamination bactérienne ou parasitaire, peut être à l'origine de crises de gastroentérite. Ce lien a été mis en évidence par l'expérience (une surveillance épidémiologique des pharmaciens du Havre avait noté un doublement des gastroentérites après les crues de février 1995) et par l'analyse : la teneur en cryptosporidium (parasite à l'origine d'une partie des gastroentérites dues à l'eau) est directement corrélée à la turbidité. Le nombre d'unités de cryptosporidium est multiplié par cent en quelques jours après l'augmentation de la turbidité.
- la turbidité est un masque qui rend les tests de contamination microbiologiques aveugles et inopérants. Ces tests fonctionnent à partir de germes isolés de l'eau par filtration et mis au contact avec un milieu de culture. Leur développement est un indicateur de pollution. Mais avec la turbidité, les germes sont protégés et ne se développent pas.
- la turbidité réduit l'efficacité des désinfectants. Elle accroît la consommation de chlore (principal désinfectant utilisé) tout en diminuant son efficacité.
Pour toutes ces raisons, la consommation d'eau du robinet peut être déconseillée, voire interdite.
Le risque est cependant variable selon les unités de traitement. L'effet taille est très important. Les grandes unités sont mieux équipées et plus capables d'assurer des préventions. La SAGEP, société anonyme de gestion des eaux de Paris, cesse de prélever l'eau de source lorsque la turbidité dépasse 2 NTU, même s'il est possible de mélanger les eaux avec des eaux claires pour faire baisser la turbidité. Les petites unités offrent moins de garanties. Il est même arrivé que l'eau distribuée dépasse cent fois la norme...
Glissé dans la loi Biodiversité, le préjudice écologique risque d’être sabordé par un amendement gouvernemental, qui prévoit rien de moins que la mort du principe pollueur-payeur. Car s’il était adopté, aucune activité autorisée par un titre administratif, au sens large, ne pourrait donner lieu à réparation par son titulaire en cas de préjudice environnemental.
Un forage pétrolier qui pollue une nappe phréatique. Le défrichement d’une forêt qui provoque une coulée de boue toxique. Une usine qui émet des fumées délétères pour l’environnement. Autant d’exemples, bien réels, de pollutions causées par l’activité humaine, qui pourraient être réparées par le jeu du préjudice écologique. Ce principe juridique, maintes fois reconnu par les tribunaux, est en voie d’adoption dans le cadre du projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, de retour devant l’Assemblée nationale en deuxième lecture. Sauf qu’une petite phrase est en passe de dynamiter l’édifice: le gouvernement a déposé mardi 1er mars, dans la plus grande discrétion, un amendement qui vide cette conquête environnementale de toute
portée.
PERMIS DE POLLUER
«N’est pas réparable, sur le fondement [du préjudice écologique], le préjudice résultant d’une atteinte autorisée par les lois, règlements et engagements internationaux de la France ou par un titre délivré pour leur application», prescrit l’alinéa 2 du futur article 1386-19 du Code civil. En clair, le titulaire d’un titre, légal ou non, mais aussi d’une autorisation qui découlerait de l’interprétation de lois, règlements ou engagements internationaux de la France, ne serait désormais plus redevable d’une quelconque réparation en cas d’atteinte à l’environnement. Toute autorisation délivrée au titre de la loi sur l’eau, toute prescription obtenue pour le fonctionnement d’une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), tout titre minier ou autorisation de travaux, deviendraient donc des sauf-conduits pour polluer sans être inquiété. Cet amendement reviendrait à créer un ‘permis de polluer’ parallèle à l’autorisation administrative, et viderait de sa substance le principe du pollueur-payeur.
ADMINISTRATION PARTOUT
C’est que l’administration est à tous les carrefours de la vie courante et de l’activité des entreprises. Du permis de construire un pavillon à l’autorisation de forer au large des côtes guyanaises, on croise toujours un titre administratif. «La plupart des préjudices écologiques sont générés par des activités qui ont été autorisées par une autorité administrative, explique Arnaud Gossement, avocat en droit de l’environnement. Avec cet amendement, on ne pourrait en ordonner la réparation que si l’activité n’a donné lieu à aucun titre ou ne découle d’aucune atteinte autorisée par aucune norme.» Peu plausible dans les faits.
CONTRE-PRODUCTIF
Vers qui se retourner, en cas d’atteinte à l’environnement? Vers l’Etat. «Je peux comprendre que le préjudice écologique soit anxiogène pour des chefs d’entreprise, mais je trouve cet amendement contre-productif, estime Arnaud Gossement. Car demain, l’administration sera infiniment plus réticente à délivrer une autorisation qui pourrait l’impliquer, ou alors au prix d’énormément de prescriptions.» Car c’est vers l’Etat –au sens large- que se retourneraient des victimes de dommages environnementaux. «Par analogie, c’est comme si, la maison du voisin s’écroulant sur la vôtre, vous alliez demander réparation au maire, puisque c’est lui qui a délivré le permis de construire», illustre l’avocat.
Cet amendement a des airs de baptême du feu pour Barbara Pompili. Sur Twitter, la nouvelle secrétaire d’Etat à la biodiversité a assuré qu’elle «[n’accepterait] jamais un amendement qui supprimerait le principe pollueur-payeur. On travaille avec les députés». L’amendement sera discuté ce mardi 1er mars en Commission du développement durable dans le cadre du projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, avant discussion en séance publique dès le 2 mars.
Depuis plusieurs mois Adenca tente d'obtenir des informations sur l'état de l'assainissement de la zone industrielle, sans aucuns résultats à ce jour.
Le sous préfecture de Meaux refuse même de mettre ce sujet à l'ordre du jour de la prochaine commission de suivi de site du 16 mars prochain, les raisons :
"Le sujet sur l'état des lieux de l'assainissement ne relève pas de la compétence de cette commission"
Ironie du sort en 1995 le sujet avait été traité lors d'une commission qui se prénommait alors CLIS, mais il faut bien comprendre que depuis la commission a changé de nom (CSS) et elle n'est plus compétente pour nous informer.
L'assainissement de la zone industrielle de Mitry-Compans est un problème de santé publique car les eaux de cette zone industrielle se rejettent dans la Beuvronne, puis dans la Marne, en amont proche du captage d'Annet sur Marne.
Les 500 000 habitants
qui boivent l'eau potable
issue
de ce captage
on le droit de savoir.
Paru sur le site La Marne :
Mitry-Mory
Entre les pompiers et Mitry, la chimie se fait bien
La zone industrielle de Mitry-Compans concentre de nombreux sites à risques chimiques. Les pompiers de Seine-et-Marne viennent donc régulièrement s’y former.
29/02/2016 à 18:32 par pierre.serizay
Les pompiers de Mitry sont formés à l'utilisation de l'Umic, véhicule adapté aux opérations sur risques chimiques.
Dans le garage de la caserne, plusieurs camions sont stationnés. Il y a la grande échelle, naturellement. Mais juste à côté, un engin sort de l’ordinaire : l’Unité mobile d’intervention chimique (Umic). De l’extérieur, il ressemble à un camion traditionnel, tandis que l’intérieur regorge de ressources bien spécifiques. Des bidons étanches, par exemple, ou encore des ordinateurs pour mesurer le taux de pollution chimique lors d’une opération. Autant d’outils dont les pompiers de Mitry ne se servent qu’exceptionnellement, mais qu’ils doivent entretenir pour être sûr de leur bon fonctionnement le moment venu.
En 2015, les soldats du feu sont intervenus sur 20 opérations de reconnaissance sur les risques chimiques. Le capitaine Pierre Cluzel précise qu’ils ne sont sortis que 3 fois à Mitry-Mory. Mais ils sont appelés à agir dans tout le Nord de la Seine-et- Marne.
Bien identifier la pollution
Le chef de centre confirme pourtant l’importance de la ZI Mitry-Compans, devenue une « référence » en matière de risque chimique, avec ses 7 sites classés Sévéso. Il se rappelle notamment d’un événement survenu en 2015. Lors d’un mouvement social, des employés de Mitrychem avaient quitté le site, classé Sévéso, laissant là des produits chimiques qui présentaient des risques s’ils n’étaient pas surveillés correctement. Les pompiers ont donc dû intervenir rapidement.
À bord de l’Umic, ils disposent de tout ce qui permet, dans un premier temps, d’identifier exactement le produit. « S’agit-il de gaz ou bien de liquide ? Le produit risque-t-il de s’évaporer, de s’infiltrer ? Connaître la pollution permet après de colmater correctement la fuite, si besoin, de mettre à l’abri les gens », explique Pierre Cluzel.
De même, une station météo est embarquée à bord du camion, pour être sûr des risques pour les populations autour du site pollué. En effet, « les fumées d’incendies peuvent être toxiques, rappelle le capitaine. Le vent les emporte plus ou moins loin et elles retombent sous forme de pluie. Il faut alors penser à confiner les personnes. »
Les sites Sévéso, pas les plus inquiétants
Lors des manoeuvres, et des interventions, les pompiers sont bien protégés. Photo : Sdis 77/Franck Desprez
Pourtant, les sites Sévéso ne sont pas ceux qui l’inquiètent le plus. « Ils sont extrêmement surveillés et doivent installer des protections très importantes. » Aux yeux du capitaine Pierre Cluzel, il faut aussi se concentrer sur les industries qui peuvent manipuler des quantités parfois importantes de produits chimiques sans être classées à risque.
Il se félicite aussi de la coopération avec les entreprises de la zone Mitry- Compans. En effet, considérées comme dangereuses ou non, de nombreuses sociétés offrent leurs sites pour y réaliser des manoeuvres et se former. En octobre dernier, plusieurs pompiers avaient participé à une telle opération. « Quand on est affecté à Mitry, on est obligé de se former », explique Pierre Cluzel. Et de détailler les différents niveaux de formation, de l’équipier au conseiller technique, chaque formation nécessitant des compétences spécifiques. En octobre dernier, sept entreprises avaient répondu à l’appel du Sdis et avaient permis aux stagiaires de découvrir sept sites différents, présentant des risques diversifiés.