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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 13:35

 

 

L’ETAT français
protège-t-il les riches au mépris des pauvres ?
A vous de juger

 

 

Extrait article du 7/10/2014, paru dans le journal le Monde 
Ségolène Royal refuse les forages dans le parc du Luberon

 « Du point de vue de l'intérêt général, poursuit Mme Royal, les risques de dégradation d'un espace naturel remarquable sont incompatibles avec les forages envisagés et détruiraient beaucoup plus d'emplois qu'ils n'en créeraient, notamment dans le domaine touristique, artisanal et agricole. »(1)

 

 

Ici on n’est pas dans le Lubéron mais à 2 pas de Disneyland au bord de la magnifique forêt régionale de Ferrières,  mais là on n’entend pas Mme Royal nous parler d’espace naturel remarquable et de protection d’un site touristique, d’ailleurs on ne l’entend pas du tout évoquer le dossier.

 

C’est au bord de cette magnifique forêt que la Sté URANO projette d’implanter une décharge pendant 10 ans pour y déverser des déchets qui pourraient venir de la France entière et peut-être même de l’étranger, ce sera suivant les chantiers traités par la Sté URANO. 

Hormis les gravats de bâtiment on pourra y déverser des déchets de verre.

800 000 tonnes de déchets seront déversés sur la commune de Villeneuve Saint Denis et 1 220 000 tonnes sur la commune de Jossigny.

 

Les élus de Seine et Marne ne cesse d’alerter Mme la Ministre de l’Ecologie sur le problème d’implantation d’un nombre de plus en plus important de décharges mais il semble que le Lubéron préoccupe plus Mme Royal que la Seine et Marne.

 

 

http://www.seine-et-marne.gouv.fr/content/download/13712/98006/file/AVI+AFFICHAGE+ISDI+JOSSIGNY+et+VILLENEUVE+ST+D+URANO.pdf

 

(1) http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/10/07/segolene-royal-refuse-les-forages-dans-le-parc-du-luberon_4502135_3244.html

 

 

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9 octobre 2014 4 09 /10 /octobre /2014 08:53

 

Bientôt une nouvelle décharge

à 

Fresnes sur Marne 77

au lieudit le Parc de Fresnes ?

 

 


DECHARGES ANNET Les Gabots 10.10.2007 046

 

 

La commune de Fresnes sur Marne

va-t-elle une  fois encore

donner

 un avis favorable

pour l’implantation d’une nouvelle décharge

décharge

qui serait exploitée par l’entreprise :

SYNEOS

18 b promenade  Marx Dormoy

93460 GOURNAY SUR MARNE

 

 

La charmante commune de Fresnes sur Marne connaît  bien les décharges pour avoir sur sa commune la plus importante décharge de déchets ultimes de France REP VEOLIA(ordures ménagères et déchets industriels) ainsi qu’une décharge de déchets « dits inertes » exploitée également par REP VEOLIA près de son école maternelle.

 

Pour savoir si les élus vont donner un avis favorable pour cette nouvelle décharge

contactez- les :

 

- M. Jean Lefort, maire

- M. Gérard Beche

- M. Denis Bonhomme

- Mme Souad Bouraoui-Ancelot

- M. Guillaume Charitat

- M. Franck David

 -M. Christian Dubois

- Mme Carole Dupont

- M. Michel Lefebvre

- M. Nicolas Marier

- Mme Céline Orgiazzi

- Mme Christiane Pageot

- Mme Monique Rocque Veuve Leneez

- Mme Carole Sica

- M. Frédéric Voitrin

 

 

 

 

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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 11:46

rep-01.2008.jpg

 

Décharge Veolia Claye-Souilly

la commission de suivi de site  CSS ne sera pas ouverte au public en 2014

 

 Les services de l’ETAT n’ont jamais réuni le bureau de la CSS depuis sa création le 18/12/2013.

 

La représentante de Nature Environnement 77:

- vient de demander  une réunion de ce bureau mais il semble que les services de l’ETAT ne souhaitent pas la programmer avant la prochaine CSS de novembre 2014.

- vient de demander  l’ouverture de cette CSS au public.  Bien que ce soit les membres du bureau de la CSS qui doivent en décider, M. HUMBERT Jean-Noël, sous préfet de Meaux, président de cette commission, propose que cette question soit discutée lors  de la CSS de Novembre et que le bureau décide ensuite.

 

 

Dans un souci de transparence

ADENCA souhaite

que cette commission soit ouverte au public.

 

Nous vous indiquons ci-dessous la liste des membres du bureau qui en décideront  :

M. Jean-Noël HUMBERT, sous préfet de Meaux, représentant le Préfet du 77

- M. Alain VALLET, directeur régional de la DRIEE IDF ou son représentant

- M. Jean LEFORT, maire de Fresnes sur Marne

- Mme Mireille LOPEZ, administratrice Nature Environnement 77

- M. Daniel RUGET, directeur d’agence régionale  Stockage, carrières et chantiers REP VEOLIA

- Mme Emmanuelle LADA collège salarié Sté REP VEOLIA

 

Nous vous tiendrons au courant des résultats du vote……

 

 

 

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 14:13

 

 

Bientôt une nouvelle décharge en Seine et Marne

en guise d’écran visuel entre l’usine Borealis (ex GPN)

et le hameau de Bagneaux ?

 

Pourquoi pas ?

 

Une solution pour évacuer

les déchets

 du Grand Paris

et puis en Seine et Marne ils sont habitués

n’est-ce pas

le dépotoir de l’Ile de France ?

 

DECHARGES ANNET Les Gabots 10.10.2007 046 

 

 

M. Jean-Luc Marx, préfet du 77

organise

 une réunion publique

 le mercredi 8 octobre

salle des fêtes d’Aubepierre à 20 heures

pour présenter à la population  divers projets dont celui

 d’une décharge

      de déchets « dits inertes »

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 09:13

 

 

Paru sur le site  Sénart Citoyens:

Le réveil citoyen, façon ECT
Depuis le samedi 13 septembre, les riverains du quartier de Jatteau à Moissy-Cramayel ont eu le plaisir de découvrir l'ouverture de leur soit disant ISDI ou "Installations de stockage de déchets inertes"  : le samedi !
(le parcours devant  forcement passer sous leurs fenêtres) 
Un grand merci à ECT, Madame Line Magne, Maire de Moissy-Cramayel, M. Guy Geoffroy, Maire de Combs-la-Ville (Président des Eco Maire de France) car le site est multi-communes (mais les nuisances sont 100% sur Moissy  de part l'accès au site) et à notre nouveau Préfet; Jean-Luc Marx pour ce réveil matinal validé par dérogation et/ou modification du contrat d'exploitation. (nous le pensons, ou ECT fait vraiment ce qu'il veut ??)
En tout cas, les clients ECT ,eux, ont étés bien informés.
Les riverains, beaucoup moins...
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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 14:14

 

Le canton de Claye-Souilly

ou

l’enfer des déchets 


 1.2.2009--REMBLAIS-PAYSAGERS-ET-COMMUNES-CS-087.jpg

           Décharge illégale les "Remblais paysagers" Claye-Souilly (photo 2009)

 

 

 

 

 

Et ce n’est pas fini 

 

L’industriel Placoplatre

 projette d’implanter

 encore 2 carrières sur ce canton

qu’il remblaierait

  avec des déchets « dits inertes »

à Courtry

sur l’ancien site du CEA

et à Villevaudé

au bord de la promenade de la Dhuis


 

7 BMR 4.9.2011

 

                Décharge illégale BMR Villeparisis (photo 2011)

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 11:43

 Pourquoi

la décharge SITA Soignolles

ne verse pas

sa TGAP à AIRPARIF ?

 


Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP)

La taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) est due par les entreprises dont l'activité ou les produits sont considérés comme polluants : déchets, émissions polluantes, huiles et préparations lubrifiantes, lessives, solvants, matériaux d'extraction, pesticides, produits chimiques... Son montant et le taux applicable varient selon les catégories d'activité et de produit.(1)

 

 En effet nous apprenons que l’industriel SITA qui exploite la décharge de Soignolles verse toujours sa TGAP à l’ETAT.

 

SITA pourtant pourrait verser une partie de cette taxe à AIRPARIF, ce qui permettrait à cette association de faire plus d’études de la qualité de l’air, d’implanter plus de points de contrôles de la qualité de l’air  et d’embaucher du personnel.

 

Mais ce n’est pas le choix qu’à fait l’industriel SITA et les associations de défense de l’environnement le regrettent.

 

Rappelons qu’aucuns points de contrôles fixes de la qualité de l’air ne sont implantés par AIRPARIF autour des décharges de Soignolles, Fouju-Moisenay, Claye-Souilly, Monthyon, Isles les Meldeuses ni même des incinérateurs de Monthyon, St Thibault des Vignes, Compans, Vaux le Pénil ou Montereau…

 

Pour mémoire la décharge de Soignolles « dite décharge d’ordures ménagères » ne reçoit pratiquement plus d’ordures ménagères (2,4%  en 2013).

 

Ce sont majoritairement des déchets industriels en provenance de l’Ile de France qui sont enterrés dans le sol seine et marnais.

 

74 % des déchets ne proviennent pas de la Seine et Marne,  Soignolles reçoit même des déchets en provenance des Yvelines, depuis la fermeture de la décharge de Brueil en Vexin (78), déchets qui traversent par camions toute l’Ile de France.

 

En effet on ferme des décharges dans l’Ouest Parisien et on vient enterrer les ordures en Seine et Marne.

 

(1) http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F23497.xhtml

 

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27 juillet 2014 7 27 /07 /juillet /2014 18:33

 

 

Le nord-ouest 77

un territoire laissé par l’ETAT aux mains des industriels :

exploitants de décharges et carriers ? 

 

A vous de juger 

 

Mme Ségolène Royal se rend au chevet de la Corse inquiète d’un risque de pollution suite au passage près de ses côtes de l'épave du Concordia, mais que fait-elle pour le nord-ouest 77 ?

 

 Mme Ségolène Royal ne vient pas au chevet des populations inquiètes du nord-ouest 77 par le projet d’exploitation d’une carrière de gypse à ciel ouvert sur l’ancien site du CEA de Courtry-Vaujours.

 

Mme Ségolène Royal  ne vient pas au chevet des populations inquiètes du nord-ouest 77 par l’implantation de monstrueuses décharges encore et encore.

 

Il semblerait même qu’elle projette d’assouplir les mesures imposées aux exploitants de décharges de déchets « dits inertes ».

 

Il semblerait même qu’elle ne souhaite pas imposer de mesures contraignantes aux professionnels des BTP pour la réduction de

leurs déchets.

 

Les populations martyres du nord-ouest Seine et Marne

ont du souci à se faire 

Pendant combien de temps encore dans ces conditions

 auront-elles

de l’eau potable à boire

et un air encore respirable ?

 

 

 

Paru sur le site du CG 77 :

 

Déchets de chantiers :

 le Département dit STOP !

·                                 23-07-2014

 

·                                 ENVIRONNEMENT

Face au nouveau projet de décharge "Fontaine de Brie" à Moussy-le-Neuf, des élus du Département se mobilisent pour dire STOP aux déchets.

 

Vincent Eblé, Sénateur et Président du Département de Seine-et-Marne, et Jean Dey, 1er Vice-président du Département chargé de l'environnement et du développement durable se sont mobilisés ce vendredi 25 juillet 2014, pour exprimer leur mécontentement face au nouveau projet de décharge "Fontaine de Brie" à Moussy-le-Neuf. 

 Les services de l’Etat continuent en effet d’approuver de nouvelles décharges en Seine-et-Marne pour des durées de plus en plus longues et des capacités toujours plus exorbitantes. Et ce alors même que le vote du Plan régional d’élimination des déchets de chantiers (PREDEC) d’Ile-de-France acte la volonté politique d’un rééquilibrage territorial des déchets en Ile-de-France.   

Dernière demande en date auprès de la Préfecture de la Seine-et-Marne : le projet d’installation de stockage de déchets inertes (ISDI) «Fontaine de Brie» à Moussy-le-Neuf, déposé par la société ECT, qui prévoit un stockage maximal de 6 425 800 tonnes de déchets de chantier sur une période de 7 ans ! 

Face à cette multiplication de demandes visant à prendre de court la mise en œuvre du PREDEC (programmée pour le 1er semestre 2015), le Département de Seine-et-Marne demande de toute urgence au Préfet de Région un moratoire pour toutes nouvelles autorisations de création ou d’extension de capacités de stockage des déchets inertes en Seine-et-Marne.

 

Pour le Sénateur et Président du Département de Seine-et-Marne, Vincent Eblé, cette nouvelle demande de la société ECT n’est pas acceptable : « ce projet démesuré ne respecte pas les principes du projet de PREDEC adopté par la Région et le Département. Il ne répond à aucun besoin identifié en termes de capacité seine-et-marnaise et ne fait qu’accentuer le déséquilibre déjà immense avec les autres départements de la Grand-Couronne

Pour Jean Dey, Vice-président du Département en charge de l’environnement et du développement durable, la mise en service de cette nouvelle décharge serait « une vraie provocation pour ce territoire déjà surchargé par les déchets » : « outre le fait que cette nouvelle décharge se situerait à 3 km de L’ISDI monstre de Villeneuve-sous- Dammartin qui accueillera une capacité maximale de stockage de 24,5 millions de tonnes sur une durée de 13 ans, elle se situerait à quelques mètres seulement de deux autres ISDI encore en activité à Moussy-le-Neuf qui dépassent à elles seules les 4 millions de tonnes de déchets ! Les habitants du Nord-est de la Seine-et-Marne et du Val-D’oise en ont ras-le-bol et n’ont plus à être les victimes permanentes des égoïsmes locaux ».

Pour rappel

la Seine-et-Marne accueille plus de 80% des déchets d’Ile-de-France. On y dénombre 21 installations de stockage de déchets inertes (ISDI) issus des activités du secteur des Bâtiments et Travaux Publics (BTP), auxquelles il faut ajouter 9 projets de décharges ISDI en cours d’étude par les services de l’Etat dont 7 au nordouest 77. 1

 

http://www.seine-et-marne.fr/actualites-environnement/dechets-de-chantiers-le-departement-dit-stop

 

 

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17 juillet 2014 4 17 /07 /juillet /2014 14:50

Claye-Souilly :

une commune pauvre

qui accepte toute activité, malgré les nuisances ?

 

A vous de juger

 

« Comme souvent, les opérateurs privés vont dans les endroits les plus pauvres et où il y a le moins d’activité économique, parce que ces communes sont prêtes à accepter toute activité qui demande à venir, malgré les nuisances », complète Corinne Rufet, »

(extrait article qui suit http://www.bastamag.net/Dechets)

 

extrait article PARU SUR LE SITE  Basta ! :

DÉCHARGES

Pourquoi l’Île-de-France n’arrive pas à trier et recycler ses montagnes de déchets

PAR FLORENT LACAILLE-ALBIGES 17 JUILLET 2014

Des montagnes de déchets totalisant 40 millions de tonnes chaque année. Un quasi monopole de Veolia et de Suez sur leur traitement. Des incinérateurs qui posent davantage de problèmes qu’ils n’en résolvent. Bienvenue dans les poubelles de l’agglomération parisienne. Où les ordures se mélangent et s’agglutinent, se brûlent puis se stockent, sans pour l’instant que soient imaginées d’autres alternatives. A quand une vraie filière de tri et de compostage ? La région Île-de-France osera-t-elle se lancer dans le mouvement « zéro déchet » ? Enquête.

Les environs de Claye-Souilly, au nord de la Seine-et-Marne, par un beau matin de printemps. Des effluves bien particulières. Pas celles de fromages de Brie fermentant au soleil, mais des décharges, nombreuses, qui entourent la ville. Elles accueillent chaque jour une noria de camions venus de toute l’Île-de-France pour déposer gravats, métaux ou déchets ménagers. La plupart des décharges de la région – poliment nommées installations de stockage – n’accueillent que des déchets dits inertes, c’est à dire des terres, des bétons ou des briques, issus des chantiers franciliens.

Ces déchets sont utilisés pour remblayer d’anciennes carrières ou forment des petites collines dans le paysage des plaines de la Brie. Claye-Souilly a également la chance de partager avec deux villes voisines la plus grande décharge francilienne de déchets ménagers – « installation de stockage de déchets non-dangereux » en langage technique (ISDND). Le monstre, propriété de Veolia Propreté, s’étale sur 289 hectares, soit la taille du 10ème arrondissement de la capitale. Et peut accueillir annuellement 1,1 million de tonnes de déchets.

481 kg de déchets par habitant

Plus d’un million de tonnes de déchets dans une seule décharge ! Le chiffre a de quoi donner le tournis. En fait, parler des déchets en Île-de-France, c’est toujours parler de chiffres astronomiques. Un million de tonnes, correspond plus ou moins au poids des déchets ménagers collectés en un an à Paris intramuros. L’ensemble des Franciliens rejettent annuellement 5,7 millions de tonnes d’ordures ménagères, soit 481 kg par habitant. Aux poubelles des habitants s’ajoutent des déchets d’activité économique, parmi lesquels on distingue les déchets de chantier et les déchets de l’industrie, des services et du commerce.

Les premiers représentent l’immense poids de 30 millions de tonnes, constitué à 88 % de déchets inertes et très largement mis en décharge. La seconde catégorie ne représente « que » 5 à 6 millions de tonnes, mais produit tout de même l’essentiel des déchets dangereux d’Île-de-France. Cependant, on observe d’immenses disparités entre les différentes activités : un employé de boucherie génère ainsi en moyenne 65 kg de détritus par semaine, alors qu’un employé de boulangerie n’en jette que neuf. Au total, l’Île-de-France produit donc annuellement un peu plus de 40 millions de tonnes de déchets ! L’équivalent de ce que produit la France en blé !

Les ordures : des emplois dans les zones délaissées

Ce matin-là, le soleil des premiers beaux jours illumine les montagnes de déchets de Claye-Souilly. Une odeur de poubelle se diffuse sur les champs avoisinants. Cette balade dans les plaines de la Brie oblige à se poser une question : pourquoi ce petit bout d’Île-de-France, coincé entre la Marne et l’aéroport Charles-de-Gaulle accueille-t-il autant de décharges – sans compter les installations de traitement de déchets dangereux présentes dans les villes voisines de Mitry-Mory et Villeparisis ? « D’après les entreprises du secteur, le nord de la Seine-et-Marne cumule plusieurs avantages : la proximité avec Paris, peu de protections territoriales (parc régionaux par exemple), la présence d’axes de transport fluvial et des élus locaux favorables », répond Helder de Oliveira, directeur de l’Observatoire régional des déchets d’Île-de-France (ORDIF). Corinne Rufet, vice-présidente du Conseil régional à l’environnement, l’agriculture et l’énergie, ajoute : « C’est un endroit où il y a des terres vastes, assez peu d’activité économique et où les agriculteurs ont accepté de vendre leurs terres. »

À Claye-Souilly, les militants de l’Association pour la défense de l’environnement (Adenca) confirment ce diagnostic. Ils croient savoir que les exploitants de décharges offrent plus que les promoteurs immobiliers pour le rachat de terrains. Nombreux sont les agriculteurs en reconversion qui ont vendu leurs terres. « Comme souvent, les opérateurs privés vont dans les endroits les plus pauvres et où il y a le moins d’activité économique, parce que ces communes sont prêtes à accepter toute activité qui demande à venir, malgré les nuisances », complète Corinne Rufet, tristement réaliste. Dans ses plans d’élimination des déchets, la région Île-de-France invite justement à un meilleur équilibrage territorial des installations de traitement. Mais cet équilibrage peine à être mis en œuvre. D’ailleurs les communes qui vivent grâce à cette activité ne sont pas forcément enthousiastes à l’idée de voir partir des emplois, pénibles et déconsidérés……

Quand l’incinération alimente les décharges

Cette réglementation reste toujours insuffisante pour le Centre national d’information indépendante sur les déchets (CNIID) qui relève que plus de 2000 molécules sortent des cheminées des incinérateurs alors que l’arrêté ne porte que sur une vingtaine de produits. « Les effets de certaines de ces molécules restent encore inconnues, d’autant plus que les effets sur la santé et l’environnement peuvent être potentiellement décuplés par l’effet "cocktail", lorsque des substances agissent en interaction avec d’autres », prévient l’association.

 

L’Ademe et le CNIID sont au moins d’accord sur un point : les fumées ne représentent qu’une très faible portion des sorties d’incinérateurs. Après quelques heures de combustion, l’essentiel des déchets quitte l’usine sous forme de résidus d’incinération représentant environ 30 % du poids de départ, sous forme de poussières et de cendres extrêmement concentrées en dioxines et en métaux lourds. Ces poussières rejoignent immédiatement des installations de stockages spécialisées dans les déchets dangereux. Quant aux résidus, ou mâchefers, ils représentent encore une masse importante. Une partie est réutilisée (notamment dans les sous-couches routières), mais une fraction importante échoue dans les décharges de déchets non-dangereux, aux cotés des ordures ménagères non-incinérées.

Des incinérateurs trop chers et trop gourmands

La boucle est ainsi bouclée et nos déchets, même réduits par l’incinération, rejoignent quand même d’autres montagnes de déchets. À Claye-Souilly, ce sont ainsi presque 140 000 tonnes de mâchefers qui sont entrées sur la décharge en 2011, dont plus de 60 % venant de l’incinérateur d’Issy-les-Moulineaux. Loin de représenter une alternative au « stockage », l’incinération nécessite donc la présence de décharges.

L’autre gros désavantage de l’incinération c’est son manque de souplesse : un incinérateur qui ne fonctionne pas au maximum de ses capacités coûte très cher. C’est pourquoi, selon la dernière synthèse de l’ORDIF, un peu plus de 3,6 millions de tonnes de déchets ont été incinérés en 2011, pour une capacité d’environ 4 millions de tonnes (soit une utilisation de 91 % des capacités). En comparaison – avec 2,6 millions de tonnes de déchets non-dangereux stockés – les capacités des décharges sont utilisées à 81 %. Quant aux centres de tri, ils ne sont utilisés qu’à 43 % de leurs capacités ! Mais comment croire qu’une filière de recyclage ambitieuse se mettra en place, alors qu’il faut alimenter les 19 incinérateurs franciliens, dont les trois principaux (tous héritiers des quatre premiers de 1900, à l’exception de celui de Romainville qui a fermé) totalisent une capacité de 1,7 millions de tonnes. Ailleurs en Europe, certains pays, confrontés à ce problème, avaient même choisi d’importer des déchets.

Empêcher toute alternative

Sans oublier que les critères économiques ne sont pas à l’avantage du recyclage.« Fiscalement, la TVA est la même pour l’incinération, le stockage ou le recyclage, alors que le processus de recyclage est plus cher. Il est donc moins coûteux de mettre en décharge ou d’incinérer. Les centres de tri souffrent aussi de l’instabilité de leurs revenus, liés aux cours boursiers des différents matériaux, alors que les revenus de l’incinération, sous forme de vente de chaleur et d’électricité, sont très réguliers », explique Helder de Oliveira.

L’Île-de-France oublie ainsi très largement les alternatives au stockage et à l’incinération dans le traitement de ses déchets, toujours sous l’œil bienveillant de quelques multinationales, spécialisées dans la délégation de service public. Au quasi-monopole de Veolia sur le stockage des déchets non-dangereux, Suez répond par l’exploitation, via sa filiale Novergie, du plus gros incinérateur francilien à Ivry-sur-Seine. Suez détient également une participation à l’incinérateur d’Issy-les-Moulineaux en partenariat avec la société TIRU (pour traitement industriel des résidus urbains), opérateur historique des usines d’incinération limitrophes de Paris et détenue à 51 % par EDF....

Florent Lacaille-Albiges

 

http://www.bastamag.net/Dechets

 

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 12:11

 

 

Lorsqu’une population ne peut plus supporter

 les nuisances d’une industrie polluante 

certains industriels trouvent des solutions lucratives :

implanter une décharge

de déchets « dits inertes : ISDI

à titre de mesure compensatoire.  

 

Qu’est-ce qu’une mesure compensatoire ?

c’est une compensation écologique  qui vise à compenser ou contrebalancer les effets négatifs pour l'environnement, ou créateurs de nuisances pour l'homme d'un projet.  

 

 

Une décharge

c’est rajouter de la pollution à la pollution,

des nuisances aux nuisances !


 DECHARGES ANNET Les Gabots 10.10.2007 046

 


Comment les préfets de Seine et Marne

peuvent-il accepter de telles mesures compensatoires ?

 

 

Reprenons le cas de la décharge de déchets « dits inertes » ISDI de Fresnes sur Marne implantée  avec l’avis favorable des élus de cette commune à proximité de leur école maternelle. 


Cette décharge de Fresnes sur Marne a été implantée par Veolia à titre de mesure compensatoire  à vocation acoustique et paysagère vis-à-vis des secteurs urbanisés de cette commune pour compenser  les nuisances occasionnées par l'extension de la méga décharge Veolia Claye-Souilly.

 

Les déchets admis dans cette décharge  :

- Déchets de construction et de démolition : bétons, - briques - tuiles et céramiques

 - mélange de béton, briques, tuiles et céramiques - verres - mélanges bitumineux (en l’absence de goudrons)

- terres et pierres y compris déblais, mais à l'exclusion de la terre

végétale et de la tourbe ;

- Déchets municipaux : terres et pierres provenant uniquement de déchets de jardins et de parcs, à l'exclusion de la terre végétale et de la tourbe.

 

L’exploitation est autorisée pour une durée de 7 ans.

Le volume de déchets stockés est de 1 750 000 m3.

 

Cette décharge peut recevoir des déchets provenant de sites contaminés respectant les critères définis en annexe II de l’arrêté du 15 mars 2006.

 

Que dit l’annexe II de l’arrêté du 15 mars 2006, cette annexe précise les conditions d’admission des déchets contaminés à l’arsenic, au mercure, nickel, sélénium, plomb, hydrocarbures, benzène……

 

 

Nous vous laissons juger le caractère des nuisances et pollutions supplémentaires imposées pendant 7 ans aux habitants de Fresnes sur Marne notamment bruit, pollution de l’air par le balai de camions déversant

les déchets et les matériels de travaux publics qui manipulent ces déchets.

 

Et qu’en est-il de la préservation de la ressource en eau, cette décharge  se trouvant en amont proche du captage d’eau d’Annet sur Marne qui fournit en eau potable près de 500 000 habitants ?

 

 

Aujourd’hui c’est l’industriel Borealis (Ex GPN) de Grandpuits

dont l’usine est classée SEVESO à hauts risques

qui préconise

d’implanter une décharge de « déchets dits inertes » ISDI

en guise d’écran visuel paysager

entre son usine et le hameau de Bagneaux.

 

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