Précision :COMMUNE (CENTRE)Adresse :la Grande Ronde
Responsable(s) actuel(s) du site :EXPLOITANT (si ICPE ancienne dont l'exploitant existe encore ou ICPE en activité)
Nom : ROUTIERE DE L'EST PARISIEN (REP) il s'agit DU DERNIER EXPLOITANT
Description dusite : Carrière de calcaire remblayée avec des ordures ménagères comportant notamment des cendres de la société Affimet. (La commune de Moisenay est également concernée).
Description qualitative à la date du 26/04/2005 : Des dépôts de déchets ont été réalisés au contact de la nappe phréatique des calcaires de Brie. Cette nappe, non utilisée pour l'alimentation en eau potable, présente des traces de pollution à l'aval hydrologique du site.
Pour maintenir la pollution au niveau de la décharge, une paroi étanche d'isolation a été imposée par arrêté préfectoral du 16 septembre 1999. Cette paroi a été créée sur toute la périphérie du site (longueur 3,5 km) afin de confiner la pollution à l'intérieur de celle-ci et ainsi de protéger la nappe circulant autour de la décharge. Les travaux ont débuté en novembre 2000 et se sont achevés fin 2001. La réalisation de la paroi a fait l'objet de nombreux contrôles de qualité visant à s'assurer de son étanchéité. En outre le site dispose d'un réseau de surveillance de la qualité des eaux souterraines. Les analyses sont effectuées trimestriellement.
Les résultats d'analyses des eaux de la nappe effectuées en 2004 à l'aide du réseau de surveillance indiquent que la paroi étanche d'isolation hydraulique semble remplir efficacement son rôle, il est constaté en effet une diminution des paramètres significatifs de la pollution par rapport aux résultats obtenus avant mise en place de la paroi étanche. Les eaux polluées confinées à l'intérieur de la paroi font l'objet de pompages pour traitement extérieur.
notamment au travers de son soutien à l’association de Défense deSainte Escobille dans l’Essonnequi se bat contre l’implantation d’une décharge sur sa commune.
Mais dans sa circonscription se trouve la plus importante décharge de France de déchets ultimes Rep Veolia Claye-Souilly, Fresnes sur Marne, Charny, nous souhaiterions l’entretenir des problèmes environnementaux liés à cette méga décharge : pollution de l’air, de la nappe phréatique, bruit, risque sur la santé humaine, or il n’a pas toujours pas accepté de nous recevoir, c’est pourquoi nous réitérons ce jour notre demande de rendez-vous.
Affaire à suivre....
Pour plus amples informations concernant le projet de décharge à
Sainte Escobille
Pour extrait :
« Le soutien des Élus !
Cette page rassemble les noms des différents élus et communes ayant publiquement manifesté leur soutien à l'ADSE, depuis sa création en octobre 2002. Les noms de ces élus ont pu occasionnellement changer par le jeu continuel des élections, mais nous tenons ici à les maintenir dans l'ordre historique, en hommage pour leur engagement comme pour celles et ceux qu'ils ont représenté ou continuent toujours à représenter.
Actualité 2009 (mise à jour 2 juin 2009).
Nous sommes heureux de vous annoncer que les personnalités élues, listées ci-dessous par ordre alphabétique, nous ont communiqué ou renouvellé leur soutien, et nous les en remercions chaleureusement ici. »
M. Laurent BETEILLE, Sénateur d'Essonne 91, Président de l'Union des Maires de l'Essonne, et Maire de Brunoy, M. Joël BILLARD, Sénateur d'Eure et Loir 28 et Maire de Bonneval, Mme. Bernadette BOURZAI, Ancienne Député Européenne et Sénatrice de Corrèze 19, M. Pierre CARDO, Député des Yvelines 78 et Maire de Chanteloup-les-Vignes, Mme. Claire-Lise CAMPION, Sénatrice d'Essonne 91, Vice-Présidente du Conseil Général de l'Essonne, M. Jean-François COPE, Député de Seine et Marne 77 et Maire de Meaux, M. Harlem DESIR, Député Européen, M. Jérôme LAMBERT, Député de Charente 16, Mme Marine LE PEN, Députée Européenne, M. Frank MARLIN, Député d'Essonne 91 et Maire d'Etampes, M. Gérard ONESTA, Vice-Président du Parlement Européen, Mme Claire ROBILLARD, Conseillère Régionale de Ile de France et Vice-Présidente du Conseil Général de l'Essonne, M. Georges SARRE, Ancien Secrétaire d'Etat, Ancien Député Européen, Ancien Député National, M. Manuel VALLS, Député-Maire d'Evry 91, M. Philippe VIGIER, Député d'Eure et Loir 28
Alors qu’en 2008 le tonnage de déchets autorisé avait été dépassé de
22 618 tonnes à la suite de l’arrêt d’un four de l’incinérateur d’ Ivry et
du retard de la mise en service de l’Installation d’Issy les Moulineaux,
où vont aller les 730 000 tonnes de déchets
pendant l’arrêt de l’incinérateur d’Ivry ?
Combien de tonnes de déchets viendront à la décharge
Rep Veolia
Claye-Souilly, Charny, Fresnes sur Marne ???
Pour connaître la réponse nous demandons l'organisation d'une
réunion publique
à Claye-Souilly ou ses alentours proches
dans le cadre du débat public organisé par :
La Commission nationale du débat public (CNDP),
autorité administrative indépendante.
« Le centre de valorisation énergétique des déchets ménagers d'Ivry/Paris XIII (capacité :
730 000 tonnes par an) a été construit il y a 40 ans et arrivera en fin de vie à l'horizon 2010.
Le syndicat de traitement des déchets ménagers de l'agglomération parisienne (Syctom) a engagé des études et participé à une concertation locale pour son remplacement par un centre de valorisation énergétique et biologique d'une capacité globale de 600 000 tonnes par an
(350 000 tonnes maximum incinérées pour la production de chaleur, 100 000 tonnes minimum méthanisées pour la production de compost et de biogaz). »
Claye-Souilly et ses environs au nord Seine et Marne,
Misy-sur-Yonne et ses environs, au Sud Seine et Marne
semble avoir été choisie pour recevoir des décharges.
Le 28/11/2007 Monsieur le Préfet de Seine et Marne a autorisé l’exploitation d’une décharge de dépôts inertes (gravats de bâtiment et déchets d’amiante lié à des matériaux inertes) sur les communes de Barbey, Marolles, Misy s/yonne pour une durée de 10 ans soit au total
4 000 000 m3 de déchets.
Aujourd’hui c’est le maire de la commune de Misy-sur-Yonne qui accorde un permis de construire pour un centre de compostage des boues urbaines provenant de la communauté de communes des deux fleuves et de Nemours.
Extrait de l’article du Parisien de Seine et Marne du 13/4/2009
Ils refusent d’accueillir les boues du secteur
Plus de 80 habitants de Misy-sur-Yonne ont manifesté samedi contre le projet de création d’une usine de traitement des boues, utile à une partie du sud du département.
«Misy ne sentira pas le caca ! »« Non aux boues, aux odeurs, à la pollution »… Samedi à 11 heures, à Misy-sur-Yonne, village de 800 âmes, plus de quatre-vingts personnes étaient rassemblées face à la mairie pour exprimer leur colère à Monique Jacquier, maire sans étiquette du village. Le message est clair : ils refusent l’implantation de la future usine de traitement des boues des stations d’épuration du secteur et des déchets verts de l’usine JMC.
Prévue à un kilomètre du village à vol d’oiseau, cette plate-forme de 12 000 m 2 , créée par la Saur, produirait 3 600 t de compost par an. Président de l’association Mieux vivre à Misy, Guy Lachas n’a pas mâché ses mots. « Votre présence à tous est bien la preuve que les Misyciens ne veulent pas que leur village devienne la poubelle du Sud-Seine-et-Marne en traitant par fermentation les boues urbaines provenant de la communauté de communes des Deux Fleuves et de Nemours. On subit déjà les mélanges parfois hasardeux de JMC Vert et surtout les enfouissements massifs d’amiante par la société Glem (NDLR : cet enfouissement autorisé par le préfet sur Misy, Barbey et Marolles prévoit un stockage maximum de 300 000 m 3 de déchets d’amiante liés à des materiaux inertes en dix ans). »
et de Monsieur le Maire de Château-Landon (2ème à droite)
Nous avons été conviés dimanche 26 avril 2009 a une petite fête organisée par l’association « AIDe Section locale de Château-Landon » à la suite du retrait du projet de décharge par l’exploitant la Société COVED.
En effet après une lutte de plusieurs années des riverains de cette future décharge (voir article du 20 avril 2009) et un avis défavorable du Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires, la Société COVED a retiré son projet de 3ème décharge.
Après une courte allocation de la présidente remerciant Monsieur le Maire de Château-Landon, la fédération d’associations Seine et marne Nature Environnement 77 et notre association pour leur soutien, nous fûmes conviés à un buffet préparé par tous les membres de l’association.
Cela a permis de conforter les liens entre les associations du nord Seine et Marne et celles du sud pour un même combat :
« Pas tous les déchets dans notre jardin,
la Seine et Marne n’est pas un dépotoir »
Les participants ont promis de nous aider dans nos combats, nous avons distribué un CD intitulé les décharges autour de Claye-Souilly, présentant des photos des différentes décharges.
Les riverains de Château-Landon
restent toutefois très vigilants :
« un projet de décharge abandonné
peut en cacher un autre ».
La présidente d'AIDe en compagnie de la présidente de NE 77 ( à gauche)
Il est certain qu’à Claye-Souilly notre situation est beaucoup plus difficile, Monsieur le Député Maire, Yves Albarello, n’a toujours pas accepté de nous recevoir, le Grenelle de l’Environnement devait permettre aux associations de se faire entendre mais dans notre commune il en est autrement.
Site de la mairie de Château-Landon :
Fin du projet de décharge (CET n°3)
le 03-04-2009 à 15:30
FIN DU PROJET DE DECHARGE Par lettre du Préfet de Seine-et-Marne reçue le 27 mars dernier, nous avons l’immense plaisir de vous informer que la Société COVED a retiré son projet d’extension du C.E.T. 3, suite à l’avis défavorable du Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires. Après toutes ces années de lutte, de démarches et d’interventions, de participations à l’enquête publique, que chacun et chacune d’entre vous soit remercié sincèrement pour sa contribution. Le Maire, Antoine DEFOIX
La petite ville de Château-Landon ( 3500 habitants dans le sud Seine-et-Marnais ), vient d’échapper à un monstrueux projet COVED :
Enfouissement de 100.000 tonnes de déchets par an pendant plus de 8 années, soit une colline d’ordures, haute de22 mètreset étalée sur 5 terrains de foot.
Mais, pour en arriver là…. 3 années d’efforts pour faire valoir ce qui paraît être un droit élémentaire : pouvoir respirer chez soi, à l’école, au gymnase, dans les rues… de l’air « normal », sans odeurs de viandes décomposéesou d’œufs pourris !
En novembre 2005, alors que depuis 1998 la population subit bon gré, mal gré, les désagréments du centre d’enfouissement technique n°2 (CET), où COVED enfouit 70.000 T de déchets par an, le bruit circule qu’une 3ème décharge, 2 fois plus grosse, est sur le point d’ouvrir, au même endroit.
C’est la poubelle de trop : voici des décennies que les anciennes carrières se remplissent, d’abord avec les ordures des locaux, puis, depuis le CET n°1, avec les poubelles du SICTRM ( syndicat des ordures ménagères des 33 communes environnantes ).
Il apparaît très vite que cette information, peu ou pas donnée aux conseillers municipaux, était détenue par Madame le Maire, qui encourageait même ce projet en tant que présidente du SICTRM.
Début 2006 :
organisation d’une réunion publique avec près de 200 participants
création d’une association locale, rattachée à AID France, avec 150 adhérents
pétitions contre ce projet avec plus de 1600 signataires
démission de madame le Maire et de 4 autres élus.
Nous croyons pouvoir dire, avec du recul, que le refus cette 3ème décharge a été aidé par une levée de bouclier contre la façon dont Madame le Maire partageait les informations au sein de la municipalité.
Tout au long de 2006, de nombreuses actions ont montré la motivation de la population (Opération escargot à la déchèterie, manifestations dans les rues de Château-Landon, à la sous-préfecture et lors des différents meeting politiques… )
Les lettres envoyées aux politiques n’ont pas toutes été vaines : Jean Dey, vice-président du conseil général s’est déplacé personnellement sur le site et, par la suite, le conseil général a voté une motion contre les déchets issus des autres départements.
La nouvelle municipalité a organisé un referendum, en juin 2006, où 88% des votants se sont exprimés contre ce projet.
Le sous-préfet de Fontainebleau, Monsieur Chopin, areçu des représentants de l’association ce même mois.
Bilan provisoire : COVED, qui était sur le point d’ouvrir le 3ème CET « en douce » en 2006, voit ses projets contrariés et demande une rallonge à la préfecture pour continuer avec le CET n°2.
A noter :LaDRIRE ( Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Equipement ) et la préfecture acceptent complaisamment toutes les demandes de COVED car, à cette époque, il n’existe pas d’autre solution pour gérer les déchets du sud 77, même si la construction d’un incinérateur à Pithiviers est décidée.
Ce qui donne 550.000 T de déchets dans un site prévu pour 360.000 T initialement, sans aucun procès verbal adressé à l’exploitant !
Début 2007 : Clash àla CLIS ( Commission Locale d’Information et de Surveillance du site n°2).
Dans cette commission, paradoxalement, il ne siégeait aucun riverain du CET, aucun habitant pourtant placé aux premières loges….
Seule Madame le Maire, avec le parti pris qu’on lui connaît, en tant que présidente du SICTRM, pouvait s’exprimer au nom de la population.
La plupart des autres membres avaient grand intérêt à cette décharge où leurs déchets aboutissaient à moindre coût, loin de leurs prés carrés….
En janvier 2007, 2 riverains viennent siéger à la CLIS, au nom de l’ASMSN ( association Seine et Marnaise de Sauvegarde dela Nature, maintenant dénommée « Nature Environnement 77 » ) mais le sous-préfet, Monsieur Chopin, se méprend en pensant que ces 2 personnes sont là pour représenter l’association locale AID, à qui il avait refusé la présence aux CLIS.
Monsieur Chopin annonce alors qu’il ne commencera la séance que lorsque les « intrus » seront partis.
Les représentants de l’ASMSN, sûrs de leur bon droit, refusent de quitter la salle et, Monsieur le sous-préfet, n’ayant qu’une parole, rentre à Fontainebleau sans quela CLISne puisse se tenir.
Cette anecdote est loin d’être banale : Elle montre un virage, une nette détermination des habitants à ne plus vouloir subir sans se défendre.
Dès lors, COVED et les services de l’Etat comprennent que les riverains iront jusqu’au bout pour faire appliquer leurs droits, quitte à attaquer les arrêtés préfectoraux au Tribunal Administratif.
En février 2007, la CLIS se tient normalement, avec les 2 représentants de l’ASMSN, riverains de la décharge et reconnus, cette fois-ci, comme ayant droit de citer.
Les actions se poursuivent, les contacts politiques se multiplient, le dépôt du dossier par COVED est régulièrement repoussé…
En 2008 :
Election municipale d’une nouvelle équipe clairement opposée au projet COVED.
Nouveau sous-préfet à Fontainebleau. Monsieur Fétrot reçoit AIDe ( association désormais indépendante d’AID France dissoute) et accepte sa présence à la prochaine CLIS de septembre 2008.
Lors de cette CLIS, le ton est nettement différent, grâce, entre autre, à la présence de 6 habitants de notre commune, au travers de 2 associations ( AIDe et NE77 ) et de la nouvelle municipalité.
Monsieur le sous-préfet propose un vote, même s’il n’a aucune valeur décisionnelle, sur le projet présenté par COVED : seules 2 personnes ( le personnel COVED ) votent pour !
Tous les maires environnants ont compris que la coupe était pleine chez nous !
ouverture de l’incinérateur de Pithiviers en octobre 2008
Enquête publique en novembre.
Elle a constitué, sans aucun doute, le point d’orgue de ces 3 années… mais il est certain que sans tout ce qui précède, cette enquête publique ne se serait pas si bien déroulée :
Plus de 1000 dépositions, 7 registres pleins à craquer, des lettres issues de particuliers mais aussi d’institutions, de syndicats des ordures ménagères (BGV, SICTRM… ), de la municipalité, d’établissements publics, de politiques, de mairies, 80 pages de rapport envoyées par l’avocat d’AIDe, de spécialistes des sols et polluants, d’hydrologue…. expliquant l’inutilité d’un nouveau CET et sa dangerosité pour l’environnement.
Au final, le commissaire enquêteur, pourtant convaincu ouvertement du bien-fondé de ce projet au début de son enquête, donne un avis défavorable.
En février 2009, le CODERST ( Conseil Départemental de l'Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques ) se réunit :
Chacun de ses membres a reçu, quelques jours avant, une information en provenance d’AIDe mais aussi de la mairie de Château-Landon.
Il faut savoir que le rapporteur ( DRIRE ou DDASS ) présente ses dossiers avec un avis tranché, et que les membres du CODERST suivent, en général, cette opinion.
En ce qui nous concerne, le rapporteur de la DRIRE a présenté ce dossier comme étant un mauvais projet (alors que 3 mois auparavant, avant l’enquête publique, la DRIRE n’y voyait pas grand chose à redire !!!)
Le vote du CODERST a donc été NON.
Quoi qu’il en soit, le dernier à décider, et ce, quels que soient les avis précédents ( Enquête publique, CODERST… ), c’est le préfet.
Pour notre histoire, le préfet devait donner sa réponse fin mars et, en toute logique, son intention était de dire NON au projet de COVED.
Dans une (dernière ?) pirouette, la COVED vient de retirer sa demande, afin d’éviter un refus cuisant.
Faut-il y voir une raison de se méfier ?
COVED possède-t-elle encore quelques atouts ?
Voilà peut-être une remarque qui peut en dire long :
Lors du CODERST, un représentant de la DRIRE a courageusement ( ou inconsciemment ? ) reconnu, peut-être pour soulager sa conscience, que COVED pouvait pratiquement tout se permettre, sachant qu’il n’existait pas d’autre solution pour la gestion des ordures.
Depuis l’ouverture de l’incinérateur de Pithiviers, la donne a changé, expliquant sûrement le revirement de la DRIRE, et la joie de son représentant lors du vote du CODERST…
Pour conclure, nous souhaiterions élargir le débat :
Enfouissement ou incinération, l’essentiel est ailleurs.
Nous devons absolument comprendre que nous, occidentaux, nous vivons comme si nous possédions 5 planètes.
En bref, nous consommons à crédit, sur le dos des autres populations, mais aussi sur celui des générations à venir.
Il devient indispensable de recycler, afin de limiter ces montagnes honteuses d’immondices et de faire face aux pénuries de plus en plus nombreuses.
Mais cette attitude doit aller de paire avec une nouvelle façon de consommer, le gaspillage doit cesser, malgré le discours politique qui nous pousse à toujours plus, au nom de la sacro-sainte croissance…
Le département de Seine-et-Marne ou la décharge d'Île-de-France
Le Cniid a eu le « plaisir » de visiter début avril l'une des sept décharges de classe 2 de Seine-et-Marne, celle de Claye-Souilly. Cette décharge, exploitée par la REP, filiale de Veolia, est laplus grosse décharge de France et l'une des plus grosses d'Europe avec plus d'un million detonnes de déchets enfouis annuellement. Les responsables de cette installation se sont targués d'avoir un des centres de stockage les plus performants et innovants grâce à leur centre de tri de déchets industriels banals (DIB). Pourtant, près de la moitié des déchets enfouis dans la décharge sont des DIB, véritable manne financière pour l'exploitant qui accueille les déchets des départements voisins. Mais quid de la pollution générée par cette décharge vieille de 40 ans et étendue sur près de 400 Ha ? De récentes mesures ont révélé la présence d'arsenic dans la nappe, provenant des casiers de stockage (joliment appelés « alvéoles de biodégradation des déchets » par l'exploitant).
La centrale de cogénération flambant neuve fait la fierté de l'exploitant ... mais encore au détriment de l'environnement. Devant l'impossibilité de respecter les normes de rejet, l'arrêté préfectoral modifié en février 2009 autorise désormais à dépasser les valeurs limites d'émissions initiales en SO 2 (valeur limite d'émission initialement à 100 augmentée à 650 mg/Nm 3 ).
Invité par l'association locale Adenca (membre de la Coordination), qui lutte pour limiter la prolifération des décharges et en particulier des dépôts de déchets inertes sur le canton (voir carte), le Cniid intervenait le soir même lors d'une soirée thématique sur les risques sanitaires et environnementaux du stockage. Bonne nouvelle lors de cette soirée puisqu'une élue du Conseil Général de Seine-et-Marne a annoncé la volonté de celui-ci de soutenir le mouvement associatif pour réduire le recours au stockage.
CET2 Claye-Soully REP-VEOLIA ouverte en 1972 / fermeture prévisionnelle en 2008
CET2 Château Landon COVED ouverte en 1998 / fermeture prévisionnelle en 2007 repoussée après le retrait d'un dossier d'autorisation pour une autre décharge sous l'action de Nature Environnement 77 et de l'Association Information Défense de l'environnement.
CET2 Isles-les-Meldeuses SABLIERE CAPOULADE ouverte en 1951
CET2 Fouju REP/VEOLIA ouverte en 1995
CET2 Moisenay REP/VEOLIA ouverte en 1995 / fermeture prévisionnelle en 2007
CET2 Monthyon REP/VEOLIA ouverte en 1980 / fermeture prévisionnelle en 2007
CET2 Soignolles-en-Brie 2 (Buttes Bellot) SITA ouverte en 2005
Carte : installations de traitement des déchets autour de Claye-Souilly, source : Adenca.
Extrait de l’article du Parisien de Seine et Marne 24/3/2009 :
C’est la fin d’un feuilleton vieux de dix ans. Les riverains de Chaillouët, un lotissement de 58 pavillons, vont enfin toucher des indemnités allant de 11 855 € à 61 200 €.
Tout le quartier avait été évacué en juin 1999 à la suite d’émanations massives de biogaz, explosif et inflammable, de l’ancienne décharge. L’exploitantAubine-Onyx, racheté depuisparVeolia, vient d’être condamné par la cour administrative d’appel à verser
800 000 €. La commune de Crégy-lès-Meaux et la communauté d’agglomération du
PLAN REGIONAL D’ELIMINATION DES DECHETS D’ILE DE FRANCE
L’enquête Publique est annoncée
pour Juin et Juillet 2009
Alors qu’à notre connaissance aucune réunion d’information n’a eu lieu et n’est prévue dans nord seine et marne, la région la plus impactée par les décharges en Ile de France.
Il semblerait que l’avis des riverains des deux plus importantes décharges de France n’intéresse personne.
Les Seine et Marnais doivent être vigilants
et répondre en masse à cette enquête publique.
Nous ne pouvons accepter que la Seine et Marne continue à être « la terre d’accueil »
des déchets de l’Ile de France et même d’une partie de la France sans un engagement des collectivités d’une vrai politique en faveur de la réduction des déchets et de tri recyclable, créateur d’emplois et de la réduction
des trajets de transports afin d'éviter les gaz à effet de serre conformément au Grenelle de l'Environnement.
Si l’on y rajoute les décharges de déchets inertes :
-Remblais Paysagers de Claye-Souilly(derrière Carrefour),
- Terralia à Villevaudé,
-ECT d’Annet sur Marne (2 décharges),
- ECT Villeneuve sous Dammartin,
- ECT Moussy-le Neuf,
- ECT Moissy-Cramoyel,
- ECT Combs la Ville,
- ECT Brie Comte Robert etc…..
Combien d’hectares au total de terres de Brie ont été
sacrifiées pour y implanter des décharges ???
§§§§§§
Extrait de l’article de ce jour du Web de la Terre par Gérard Le Puill :
Halte au massacre des terres agricoles
Trois colloques se sont tenus au mois de novembre dernier sur la dégradation des terres agricoles et sur la perte de potentiel agronomique qui en résulte. 115 millions d’hectares, soit 12 % de la superficie totale des terres en Europe subissent l’érosion par les coulées de boue et 42 millions d’hectares par le vent. Dans les deux cas, une partie de la couche fertile des terres arables disparaît chaque année. En l’absence de couverts végétaux, les pluies du milieu de l’automne au début du printemps accentuent le mouvement naturel de la terre des sols en pente vers les vallées. Dans certaines zones agricoles, le vent combiné à la sécheresse prélève et transporte au loin de fines particules de poussière. En témoignent les pluies colorées dont nous voyons les traces sur nos voitures. Selon une étude de l’Institut national de recherche agronomique (Inra) d’Orléans, 18 % de la surface du territoire français sont concernés par un risque élevé d’érosion. En France, la quantité moyenne de terre agricole enlevée par l’érosion s’élève à une tonne par hectare et par an. Mais certaines terres arables perdent entre 10 et 20 tonnes par an à l’hectare. Nous savons aussi que les arasements abusifs de talus effectués depuis 50 ans sont pour beaucoup dans l’accélération de ce phénomène négatif. De même, la tendance au développement de la monoculture de maïs et de céréales à paille, le défrichement de 600 000 hectares de prairies en France entre 1993 et 2003 contribuent à l’accélération du phénomène d’érosion des sols.
……….
Le gâchis des sols ne s’arrête pas là. En France, 0,2 % des terres arables sont définitivement perdues chaque année pour l’agriculture et servent à construire des zones d’activités, des zones pavillonnaires, des routes et des autoroutes.
A ce rythme là, l’agriculture française
perd la superficie moyenne
d’un département rural tous les dix ans !
Les autres pays européens font de même. L’agglomération madrilène a augmenté sa surface bâtie et bétonnée de 50 % en dix ans alors que la population n’a augmenté que de 5 %. En France le même phénomène se développe autour de Paris depuis 40 ans.