C’est la question que se posent les riverains après avoir appris que l’ANDRA recherche désespérément des sites pour stocker certains déchets radioactifs.
Un sujet d'autant plus brûlant à Claye-Souilly que cette décharge ne fait plus le plein de déchets ultimes, elle est autorisée à en stocker 1 100 000 tonnes par an mais en 2014 elle en a stocké moins de la moitié.
L’ETAT permet déjà à ces décharges d'ordures ménagères (déchets ultimes) de stocker des déchets à radioactivité naturelle renforcée.
Car ouvrir une nouvelle décharge de déchets radioactifs en France paraît bien difficile mais transformer les décharges existantes d’ordures ménagères en décharges de déchets radioactifs pourrait être moins difficile.
En effet l’article 49-3 peut permettre de faire passer en force le stockage des déchets radioactifs dont l'ETAT ne sait que faire dans les décharges d’ordures ménagères.
Rappelons que la Seine et Marne possède 5 décharges d’ordures ménagères Veolia Claye-Souilly, Monthyon et Fouju-Moisenay, Sita Soignolles, Capoulade Isles les Meldeuses toutes situées dans la moitié nord de ce département.
Gestion des risques | 11 février 2015 | Florence Roussel
Cet article a été publié dans Environment & Technique n°345
Alors que le groupe Areva envisage de céder plusieurs de ses filiales pour renflouer ses caisses, Veolia Environnement ne cache pas son intérêt pour la question du démantèlement. Le groupe est déjà présent sur ce marché depuis plusieurs années à travers sa filiale Sarp Industries, maison-mère de la société Asteralis créée avec le Commissariat à l'énergie atomique (CEA). Sarp assure pour le compte de l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra) la gestion du site de stockage de Morvilliers (08).
Interrogé sur cette question mardi 10 février, le PDG du groupe, Antoine Frérot plaide pour la création "d'une filière française de démantèlement" selon l'AFP, avec une collaboration d'acteurs nationaux comme Areva et le CEA. Le marché potentiel du secteur est estimé à 32 milliards d'euros en France et à 200 Mds€ dans le monde.
Quant à Areva, la cession de l'activité de démantèlement de sites nucléaires pourrait lui rapporter jusqu'à 500 millions d'euros.
Florence Roussel, journaliste
Rédactrice en Chef
http://www.actu-environnement.com/ae/news/veolia-demantelement-nucleaire-activite-23841.php4