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Alain Bonneville, Laboratoire de Géosciences Marines, Institut de Physique du Globe de Paris
« Le CO2 peut être stocké sous forme gazeuse, solubilisé dans l’eau, sous forme de composé ionique et sous forme de carbone.
Il peut être stocké dans des aquifères salins profonds (eau non potable) ainsi que dans les veines de charbon non exploitées, à ceci près qu’on connaît encore très peu les potentiels de ces zones de stockage.
Utiliser les anciens gisements d’hydrocarbures comme "réservoirs" offre plusieurs avantages :
ces gisements sont étanches
ils sont connus géologiquement
Injecter du CO2 dans les veines de charbon pourrait permettre par la même occasion de récupérer du méthane.
Enfin, pour les aquifères salins profonds, ils sont encore mal connus et leurs tailles souvent gigantesques s’avèrent pour l’instant encore trop compliquées à gérer.
Il existe déjà plusieurs usines de stockage un peu partout dans le monde. Le premier a vu le jour en 1996 à Sleipner en Norvège. Il stocke le CO2 dans un aquifère salin profond.
Celui de Weyburn au Canada qui a vu le jour en 2000, est surtout l’objet d’études approfondies sur le sujet.
Une usine de stockage s’est ouverte également à In Salah en Algérie. Il injecte entre 2000 et 3000 tonnes par jour de CO2.
Enfin le site "CO2 Sink" en Allemagne fait office de laboratoire grandeur nature. Ce site (qui à la différence des autres, n’est pas industriel) élabore un guide de bonnes pratiques de stockage du CO2.
Les scientifiques sur place observent parallèlement la "migration" du gaz carbonique, son comportement en profondeur. Ils cherchent aussi à conserver l’intégrité de la couverture et du réservoir. »
Au total, sur 9 sites existants, plusieurs millions de tonnes de CO2 ont déjà été injectés sous terre.
Mais il faudra encore 5 à 10 ans de recherches avant de passer à l’échelle industrielle.
Pour plus amples informations : http://www.canalacademie.com/Comment-capturer-le-CO2-emis-dans.html