ADENCA
Association de Défense de l'ENvironnement de Claye-Souilly et ses Alentours
"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le
mal,
mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir."
Albert Einstein
30.5.2016 les eaux en provenance d'aéroport de Paris se déversant dans la Reneuse affluent de la Beuvronne
A Claye-Souilly, les habitants du centre ville ont toujours en tête les inondations de mars 2001.
Certains quartiers avaient été particulièrement touchés : l’allée des soupirs, la résidence de la Beuvronne, des Jardins Anglais, la Résidence de la Source Bleue et la rue de Vilaine..., sans oublier le collège des Tourelles qui a dû être évacué.
On peut lire l’inquiétude des élus dans le compte rendu de la réunion du 24/4/2001 Syndicat Basse Beuvronne SIAERBB :
« Monsieur Daragon souligne qu’avec le Bassin des Renardières, les communes ont « une épée de Damoclès » au dessus de la tête. Lors des inondations, une cellule de crise s’est tenue à la Préfecture. Pour faire face à la situation préoccupante (le niveau d’eau était à 40 cm du déversoir, il ne restait plus que 100 000 m3 de réserve) les rejets d’ADP ont été dirigés dans le Canal de l’Ourcq, par la mise en place d’une station de pompage (une autorisation exceptionnelle ayant été donnée sur une semaine) sachant que la Ville de Paris, qui gère le Canal de l’Ourcq, si elle pouvait recevoir les eaux, ne devait pas créer de désordres (au niveau des berges…)
Des dispositions sont à prendre, des moyens sont à mettre en œuvre pour protéger les Villes. En effet, même s’il ne pleut pas, un scénario catastrophe pourrait se produire, si la digue venait à céder.
Monsieur Albarello précise
« Que l’eau naturelle des Villes pouvait passer, ce qui n’était pas le cas des eaux d’ADP, soulignant qu’il a vu l’eau monter aussi vite qu’il l’a vu descendre…..
Le bassin des Renardières a montré ses limites. Ce qui s’est passé peut se reproduire…. »
Depuis un arrêté interpréfectoral « Loi sur l’Eau » a été pris, arrêté censé éviter de telles situations mais qui ne satisfait pas les associations environnementales.
Qu’en est-il aujourd’hui
de l’état
du bassin des Renardières ?
Un contrôle devrait être effectué ce mois-ci par les services de l’ETAT.
Ce bassin est classé parmi les 600 premiers barrages français, compte-tenu de la sécurité publique
Au delà du remplissage à 50 % de ce bassin la situation devient inquiétante
or aujourd’hui le bassin est rempli à plus de 42 %.(1)
Paru dans le Parisien 77 :
Valentine Rousseau et Eric Hacquemand | 23 Mars 2001, 00h00
Les pompiers, en état d'alerte, interviennent afin de procéder à l'évacuation et pour éviter notamment tout risque de pollution. A 11 heures, les salariés n'avaient toujours pas réintégré l'entreprise, l'accès à la zone industrielle étant barré à la circulation.
8 HEURES La Direction départementale de l'équipement neutralise une voie de chaque côté de la N 3 à Claye-Souilly, au niveau de l'échangeur de Carrefour, jusqu'à 15 h 30. La route n'est pas coupée, mais réduite à la circulation. Les champs limitrophes dégorgent de gros débits. Toute cette nuit, les équipes de la DDE prévues sur les travaux d'entretien de la A 104 sont restées en alerte pour assurer la sécurité des usagers. 11 H 30 L'hélicoptère de la gendarmerie équipé d'un treuil pour secourir d'éventuelles victimes survole les secteurs inondés d'Esbly, Condé et Isles-lès-Villenoy. Dans la journée, trois habitations sont évacuées en canot pneumatique. Quatre-vingts maisons sont noyées sur ce secteur. La salle des fêtes d'Esbly est prête à accueillir les personnes sans toit. A Précy-sur-Marne, les pompiers et gendarmes répertorient entre 60 et 80 maisons inondées ou coupées d'accès.
MIDI Les pompiers pompent dans le gymnase Ostermeyer de Mitry-Mory, avenue des Martyrs-de-Châteaubriant, victime du débordement des champs. Environ dix centimètres d'eau s'étalent sur toute sa superficie. Le gymnase, utilisé par les écoles, le collège, le lycée et les associations sportives, est fermé jusqu'à nouvel ordre. Le CD 9 entre Mitry-Bourg et la Villette-aux-Aulnes est coupé.
13 HEURES La principale du collège des Tourelles de Claye-Souilly décide d'évacuer les élèves, qui n'ont pas cours non plus aujourd'hui. L'établissement de 490 élèves, planté tout près de la Beuveronne, voit l'eau monter à une trentaine de centimètres autour de ses bâtiments. Les sous-sols sont inondés, le chauffage et l'électricité sont coupés. Les pompiers interviennent tout au long de la journée auprès des habitants de Claye inondés. Une cinquantaine de maisons au moins sont touchées.
17 HEURES La DDE de Meaux coupe la première route de son secteur, la D 54a, entre Trilbardou et Charmentray.
18 HEURES Les secours se préparent à une garde particulièrement agitée. « L'hélicoptère est prêt à évacuer les personnes en cas de besoin. On visite chaque maison inondée », assurent les gendarmes. Aujourd'hui, ils seront accompagnés d'un médecin pour assister les personnes âgées.
Les associations environnementales avaient alertées la préfecture des désordres hydrologiques créés par l’implantation de cette décharge au bord d’un affluent de la Beuvronne, mais le préfet avait refusé leur recours et autorisé l’implantation de cette décharge en 2008
Ironie du sort 5 ans plus tard en 2013 la nouvelle préfète avait même autorisé l’extension de 98 hectares de cette décharge.
Aujourd’hui les eaux de ruissellements en provenance des champs stagnent sur la route, face au monstrueux tas d’ordures, faute de pouvoir s’écouler vers la Beuvronne, privant les populations d’un accès routier.
L’intérêt du lobby industriel
privilégié par l’Etat
plutôt que l’intérêt général ?
A vous de juger
Depuis plusieurs années Adenca demande à Rep Veolia de lui fournir le plan de son réseau d’assainissement, nous n’avons pu obtenir qu’un plan modèle A3, complètement illisible.
Les commissions de suivi de site devraient être un lieu de concertation permettant aux associations environnementales d’obtenir les informations qu’elles demandent, mais il semble que ce ne soit que des chambres d’enregistrement dans lesquelles nous devrions avaliser les présentations des industriels.
C’est ce que l’on appelle « la démocratie à la française ».
Adenca demande aujourd’hui aux services de l’ETAT de bien vouloir effectuer un contrôle de la décharge portant notamment sur l’assainissement, le respect du cahier des charges imposé par l’hydrogéologue lors de l’extension de la décharge, ainsi que le respect des hauteurs de terres autorisées en bordure de la RN3.
Quant à l'état de pollution des eaux déversées de la RN3 vers la Beuvronne, nous n'avons aucunes informations à ce sujet.
Pour plus d'informations contactez
Yves Albarello
président du syndicat de la Basse Beuvronne
Captage d’eau Annet sur Marne
qui se préoccupe de l’alimentation en eau
des 500 000 habitants
en cas d’importantes inondations ?
En effet des territoires à risques inondation ont été répertoriés par l’ETAT le long de la Marne et de la Seine mais ironie du sort le secteur d’Annet sur Marne n’a pas été pris en compte.
Pourtant cette commune possède la plus importante station de pompage d’eau de Seine et Marne située en bordure de Marne dans une zone inondable.
Mais à Meaux il en est autrement l’ETAT organise des réunions de concertation où on se préoccupe de l’alimentation en eau potable de cette agglomération en cas de fortes inondations, car tout comme à Annet la station de pompage d’eau de Nanteuil les Meaux se trouve en bordure de Marne dans une zone inondable
Préservation de la ressource en eau
du captage d'eau
d’Annet sur Marne
en cas de fortes inondations
L’ETAT
aux abonnés absents ?
Mais n’oubliez pas que vous êtes ici
chez le petit peuple
du Bassin Versant Beuvronne
Celui qui a le droit seulement de payer ses impôts
de subir et de se taire
Surtout se taire
En cas de crue du siècle
les 500 000 habitants
reliés à la station de pompage d’Annet sur Marne
seront-ils
privés d’eau potable ?
Ce sujet ne semble pas être l’une des préoccupations principales de la préfecture.
En effet la station de captage d’eau potable d’Annet sur Marne se trouve en zone inondable, Jean-Luc Marx, préfet du 77, le sait, mais ironie du sort :
- il n’organise pas d’exercices de gestion de crise « crue du siècle » autour du plus important captage d’eau de Seine et Marne
- il n’organise aucunes réunions de concertation risque inondation « crue du siècle » pour Annet sur Marne alors qu’il en organise depuis plus d’un an pour Meaux, bien que l’usine d’eau de Meaux fournisse bien moins d’habitants en eau potable.
Pour tous renseignements complémentaires
nous vous conseillons
de vous rapprocher
des services de la préfecture
ou
de votre mairie.
le 07 mars 2016 à 06h00
Pendant onze jours, la préfecture organise un exercice de gestion de crise simulant une inondation majeure en Ile-de-France. Objectif : tester la réactivité de la population et des pouvoirs publics.
Paris coule sous les flots. Paniqués, les Franciliens tentent de fuir vers des cieux plus cléments. Tandis que des arches de fortune se forment dans les rues inondées, les pouvoirs publics sont débordés face à ce puissant déluge...
Pour éviter un tel scénario, la préfecture de police organise à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 18 mars un exercice de gestion de crise simulant une crue majeure en Ile-de-France. "Le principal risque naturel susceptible d'affecter l'Ile-de-France est celui d'une crue. Il est assuré qu'un jour la Seine débordera de son lit, comme ce fut le cas en 1910", explique la préfecture.
Objectifs de cette simulation :
- Rassembler les partenaires et acteurs du territoire francilien autour d'un exercice de gestion de crise à ampleur européenne pour renforcer la coordination de leurs actions.
- Faire fonctionner le mécanisme européen de protection civile
- Focaliser l'attention des populations sur le phénomène de crue
"800 000 personnes se retrouveraient en zones inondables"
A Paris, Valenton (94), Saint-Denis (93), Limay, Beynes (78), Gennevilliers (92) et Port (92), différentes manœuvre surviendront dans le cadre de cet exercice : évacuations de maisons de retraites, opérations de dépollution, sauvetage de péniche, emmurage des stations de métro. Au total, 87 partenaires -communes, entreprises, services de l'Etat- sont mobilisés.
Difficilement prévisible, "une crue centennale de la Seine (un risque sur 100 de se produire chaque année, selon une récente étude de l'OCDE) causerait 30 milliards d'euros de dommages matériels et aurait un impact sur la vie quotidienne de l'ensemble des Franciliens. Dans le pire des scénarios, 800.000 personnes se retrouveraient en zones inondables, 1,5 million seraient privées de courant et 1,3 million d'eau potable".
VIDEO. En 2014, l'OCDE pointait la mauvaise préparation de Paris à une crue d'envergure
http://lci.tf1.fr/france/societe/paris-se-prepare-a-la-crue-du-siecle-8721174.html