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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 09:43
Paru dans le journal de l’environnement :
Les pesticides, un fardeau économique

Le 21 mars 2016 par Romain Loury

 

Les pesticides pourraient nous coûter bien plus cher qu’ils nous rapportent, et peut-être depuis quelques décennies: c’est ce qu’ont découvert deux chercheurs français de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), en analysant le coût des «externalités négatives» de ces produits.

 

Voilà qui ne devrait pas plaire aux tenants de l’agriculture conventionnelle, qui, même quand ils admettent les dégâts causés par les pesticides à la santé et à l’environnement, estiment que ces coûts ne dépassent pas les bénéfices. En réalité, ils pourraient largement les surpasser, comme le suggèrent Denis Bourguet et Thomas Guillemaud, respectivement chercheurs Inra à Montpellier et Nice.

Publiée dans la revue Sustainable Agriculture Reviewsleur étude, d’une longueur de 87 pages, se penche sur 61 publications de la littérature scientifique. Les chercheurs ont analysé quatre types de coûts, réglementaires (décontamination, surveillance, etc.), sanitaires, environnementaux et d’évitement. Par ces derniers, on désigne par exemple le surcoût lié à l’achat d’aliments bio ou de bouteilles d’eau minérale, ou encore les équipements de protection pour agriculteurs.

 

DES COÛTS SOUS-ESTIMÉS

Premier constat, il est fort probable que chacun de ces coûts ait été largement sous-estimé. Notamment pour les dégâts sanitaires: selon les chercheurs, la prise en compte des effets de l’exposition chronique pourrait ainsi faire grimper les coûts, en 2005 aux Etats-Unis, de 1,5 à 15 milliards de dollars, soit une multiplication par 10.

De nombreux coûts environnementaux, aussi bien sur la faune, sur la flore que sur la communauté microbienne sur sol, n’ont jamais été évalués. Une étude fait état d’un coût de 8 milliards de dollars au Etats-Unis en 1992, chiffre probablement très en-deçà de la réalité.

Les coûts réglementaires atteignaient 4 milliards de dollars aux Etats-Unis dans les années 2000. Si l’ensemble des procédures réglementaires avaient été respectées, ils auraient dû atteindre 22 milliards de dollars. Quant aux coûts d’évitement des pesticides, les auteurs évoquent le chiffre de 6,4 milliards de dollars au niveau mondial en 2012, uniquement pour le surcoût lié à l’achat d’aliments bio.

 

UN TAUX BÉNÉFICE-COÛT DE 0,7

Selon les chercheurs, le coût total des pesticides pourrait avoir atteint 39,5 milliards de dollars en 1992, pour un taux bénéfice-coût de 0,7. Ce qui signifie que les avantages financiers qu’il y a à utiliser les pesticides, en termes de productivité agricole, sont 30% inférieurs aux «externalités négatives». En l’absence de données plus récentes, nul ne sait ce qu’il en est de nos jours, mais il est peu probable que la situation se soit améliorée.

Cette étude est publiée alors qu’a commencé dimanche 20 mars la 11ème semaine pour les alternatives aux pesticides, qui se tient jusqu’au mercredi 30 mars. Pour le porte-parole de l’association Génération futures, François Veillerette, cette étude «montre que le discours sur la prétendue rationalité économique d’une agriculture dépendant de l’utilisation massive des pesticides est largement basée sur des études incomplètes qui ne prennent pas en compte la réalité des coûts sanitaires et environnementaux».

Suite à l’adoption du projet de loi biodiversité, Stéphane Le Foll a annoncé vendredi 18 mars qu’il saisissait l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) pour évaluer des solutions de substitution. «Sur la base de cet avis, la France saisira la Commission européenne afin que les restrictions éventuelles puissent s’appliquer dans l’ensemble de l’UE», indique le ministre.

Après l’échec cuisant du plan Ecophyto 1, bien loin de réduire de 50% l’usage de pesticides en 10 ans, le ministère de l’agriculture alancé début mars Ecophyto 2, qui repousse cet objectif à 2025. Pour marquer le coup, le ministre Stéphane Le Foll a envoyé quelques jours plus tard un courrier aux députés, les conjurant de ne pas interdire les néonicotinoïdes, lors de l’examen en deuxième lecture du projet de loi biodiversité.

Peine perdue: l’Assemblée a finalement décidé de les interdire dès septembre 2018 –une mesure qui a peu de chances de survivre au Sénat, au lieu de janvier 2017 comme l’avait d’abord fixé la commission du développement durable. Ce qui aurait été une«interdiction brutale», selon Stéphane Le Foll, qui a «salué» ce délai dans un communiqué diffusé vendredi 18 mars.

 

http://www.journaldelenvironnement.net/article/les-pesticides-un-fardeau-economique,68493?xtor=EPR-9

 

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17 mars 2016 4 17 /03 /mars /2016 15:02

 

Maladies cardio vasculaires cérébrales

espérance de vie la plus faible

d’Ile de France

pour les femmes

de

Seine et Marne

entre 2008 et 2010

 

Etude 2013 Observatoire régional de Santé IDF

Etude 2013 Observatoire régional de Santé IDF

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16 mars 2016 3 16 /03 /mars /2016 11:49

 

 

 

Morts par cancers

en IDF

déjà

entre 1997 et 2001

la situation était inquiétante

pour les populations de Seine et Marne

 

 

 

 

Etude 2006 Observatoire régional de Santé IDF

Etude 2006 Observatoire régional de Santé IDF

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15 mars 2016 2 15 /03 /mars /2016 18:33

 

Nord-Ouest 77

Pour éviter

des décès prématurés

si les élus et l'ETAT

se penchaient sérieusement

 sur l'état des réseaux sanitaires 

 

 

 

Paru sur le site  Le Temps :

 

AFP
Publié mardi 15 mars 2016 à 06:00.

23% des décès provoqués par des causes liées à l'environnement

 

 

L'Organisation mondiale de la santé a publié un rapport, mardi 15 mars, indiquant que 12,6 millions de décès découlent d'une cause liée à l'environnement

Près d'un quart des décès dans le monde découlent d'une cause liée à l'environnement au sens large, qui va de la pollution, en passant par le suicide ou les accidents de la route, selon l'OMS.

La pollution de l'air meurtrière

 

Un rapport de l'Organisation mondiale de la santé, publié mardi, estime qu'en 2012, quelque 12,6 millions de décès étaient à mettre notamment sur le compte de la «pollution de l'air, de l'eau et des sols, l'exposition à des substances chimiques, le changement climatique, et les rayons UV», qui provoquent une centaine de maladies ou de traumatismes chez les humains.

L'OMS, qui avait dressé un premier tableau de l'impact de l'environnement au sens large en 2002, liste les 10 premières pathologies liées à l'environnement

L'organisation relève que 8,2 millions de décès suite à des maladies non-transmissibles sont attribuables à la pollution de l'air.

Il s'agit notamment des AVC, des maladies cardiaques, des cancers et des maladies respiratoires……

L'OMS considère aussi que les diarrhées, qui occupent la 6ème place dans la liste des 10 maladies recensées par l'OMS, sont souvent induites par un mauvais réseau sanitaire, ce qui cause 846.000 décès par an…..

.

Sauver des vies en protégeant l'environnement

Pour l'organisation internationale, «une meilleure gestion de l'environnement permettrait de sauver chaque année» 1,7 million d'enfants de moins de 5 ans et 4,9 millions de personnes âgées.

«En 2002, nous avions à peu près 25% des décès dans le monde dûs à l'environnement, aujourd'hui c'est 23%, c'est un peu moins, mais comme la population a augmenté en 10 ans, le chiffre final reste élevé», a commenté le Dr Maria Neira, directrice du département santé publique.

C'est en Asie du Sud-Est, qu'il y a le plus de décès provoqués par l'environnement, avec un total de 3,8 millions. En deuxième position, figure la région Pacifique (3,5 millions), suivie par la région Afrique (2,2 millions), l'Europe (1,4 million), le Moyen-Orient (854.000) et l'Amérique (847.000).

Afin de remédier à cette situation, l'OMS propose des recettes simples: réduire les émissions de carbone, développer les transports collectifs, améliorer le réseau sanitaire, changer les modes de consommation pour utiliser moins de produits chimiques, se protéger du soleil, et imposer des interdictions de fumer.

 

http://www.letemps.ch/sciences/2016/03/15/23-deces-provoques-causes-liees-environnement?utm_medium=social&utm_source=Twitter&utm_campaign=ech&utm_term=Autofeed#link_time=1458021977

 

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15 mars 2016 2 15 /03 /mars /2016 10:25

Paru sur le site Réseau Santé Environnement :

LA PROTECTION DES CERVEAUX DES GÉNÉRATIONS FUTURES N’EST PAS UNE QUESTION SECONDAIRE !

 

 

Le Réseau Environnement Santé a organisé à l’Assemblée Nationale jeudi 18 juin, à l’invitation du député Jean-Louis Roumegas et en partenariat avec le Collectif Autisme, la Fondation Autisme, les associations NAMD (Non au Mercure Dentaire), HHORAGES (Halte aux Hormones pendant la Grossesse), AFVS (Association des Familles Victimes du Saturnisme et ATC (Association Toxicologie Chimie), un colloque sur le thème « Maladies neuro-développementales et Environnement ». Consultez le dossier de présentation.

Bien que se focalisant sur la toxicologie, les thèmes de ce colloque complètent de manière cohérences les connaissances scientifiques actuelles en matière d’immunologie et d’infectiologie. Les causes environnementales responsables de l’explosion des troubles neurodéveloppementaux relèvent en effet de ces trois disciplines : toxicologie, infectiologie et immunologie.

 

Une forte progression, l’environnement en cause

Les conférences introductives des professeures Barbara Demeneix du Museum d’Histoire Naturelle et Ana Soto de la chaire Blaise Pascal à l’Ecole Normale Supérieure ont mis en évidence de façon indiscutable la forte progression des pathologies liées à des troubles du développement du cerveau.

En particulier, concernant les troubles du spectre autistique, on a assisté à une véritable explosion, avec une multiplication de la prévalence par plus de 6 en 30 ans[1]. Les Troubles de l’Attention et de l’Hyperactivité (TDAH) peuvent atteindre selon les études jusqu’à 10 % des enfants[2].

L’amélioration du diagnostic ne peut à elle seule expliquer une telle progression. Des facteurs environnementaux entrent aussi en ligne de compte. Une étude récente estime le coût économique de ces pathologies lié aux perturbateurs endocriniens à 130 milliards d’euros par an en Europe[3], ce qui montre l’ampleur du problème.

 

Face à une situation ingérable, un plan d’urgence

Les témoignages apportés par les familles des enfants atteints, ainsi que par les représentants du monde de l’éducation présents à ce colloque montrent que la situation engendrée par le développement de ces pathologies devient de plus en plus difficilement gérable, si rien n’est fait pour arrêter le problème à la source.

La conclusion qui s’impose est que, aujourd’hui nous en savons assez pour commencer à réduire la prévalence de ces pathologies. La prise en compte par la Haute Autorité de Santé du TDAH (Trouble Déficit d’Attention et Hyperactivité) via le rapport présenté par le Dr Jean Chambry représente un progrès. Toutefois, l’effort de recherche sur les causes environnementales reste très insuffisant, comme le montre l’absence actuel de moyens du PNRPE (Programme de Recherche sur les Perturbateurs Endocriniens).

 

Il est donc maintenant indispensable de disposer d’une meilleure appréciation de la réalité épidémiologique en France et d’établir un plan d’urgence pour réduire voire éliminer les substances identifiées comme les plus dangereuses. C’est la protection des cerveaux des générations présentes et à venir qui est menacée. Il est grand temps de s’en préoccuper.

 

 

Voir les actes du colloque

Voir les présentations des intervenants disponibles

[1]. Autism and Developmental Disabilities Monitoring Network Surveillance Year 2008 Principal Investigators; Centers for Disease Control and Prevention. Prevalence of autism spectrum disorders-Autism and Developmental Disabilities Monitoring Network, 14 sites, United States, 2008. MMWR Surveill Summ. 2012 Mar 30;61(3):1-19.

[2]. Boyle CA, Boulet S, Schieve LA, Cohen RA, Blumberg SJ, Yeargin-Allsopp M, Visser S, Kogan MD. Trends in the prevalence of developmental disabilities in US children, 1997-2008. Pediatrics. 2011 Jun;127(6):1034-42.

[3]. Trasande L1, Zoeller RT, Hass U, Kortenkamp A, Grandjean P, Myers JP, DiGangi J, Bellanger M, Hauser R, Legler J, Skakkebaek NE, Heindel JJ. Estimating burden and disease costs of exposure to endocrine-disrupting chemicals in the European union. J Clin Endocrinol Metab. 2015 Apr;100(4):1245-55.

http://www.reseau-environnement-sante.fr/retour-sur-le-colloque-pathologies-neurodeveloppementales-et-environnement/?loggedout=true

 

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15 mars 2016 2 15 /03 /mars /2016 10:22
Paru dans le Parisien  :
La fracassante démission d'un haut cadre du ministère de la Santé

 

Daniel Rosenweg | 20 Févr. 2016, 21h35 | MAJ : 22 Févr. 2016, 15h55

 « Permettez-moi, Monsieur le directeur général, l’ultime honneur de ne pas vous saluer » ! Ce propos peu commun conclut une lettre de démission pour le moins explosive, datée de vendredi et signée « Thomas Dietrich, ex-responsable du secrétariat général de la Conférence nationale de santé, de mars 2015 à février 2016 ».


Adressée au Directeur général de la Santé, Benoît Vallet, son supérieur hiérarchique, cette courte missive s’accompagne surtout d’une « contribution » destinée à l’Inspection générale des affaires sociales, dans laquelle ce diplômé de Sciences Po et romancier* n’y va pas de main morte. Ce document de 28 pages que nous avons pu consulter est un véritable brûlot contre le ministère de la Santé. Ce dernier ne porterait en fait que très peu d’intérêt à ce que pense le public sur des grands sujets de santé comme la vaccination, la fin de vie ou encore l’e-santé. Selon Thomas Dietrich, « la démocratie dans le domaine de la santé n’est qu’une vaste mascarade montée par les politiques».

 

Des pressions sur des sujets sensibles

Il sait de quoi il parle puisque durant un an, il a dirigé le secrétariat général de la Conférence nationale de santé (CNS). Créé par une loi de 2004, cet organisme (à ne pas confondre avec la Grande conférence de santé qui s’est tenue jeudi dernier), est constitué de 120 membres, représentants l’ensemble du paysage de la santé : usagers, professionnels du soin, élus, chercheurs, assureurs, laboratoires… Sa mission est simple : rendre des avis indépendants pour éclairer, notamment les parlementaires et le ministère.

Cette instance est assujettie à la Direction générale de la Santé, elle-même dépendant de la ministre, Marisol Touraine. Or, selon Dietrich, le ministère ne supporterait pas certaines prises de positions. Son avis sur la « Loi fin de vie », qui n’allait pas assez loin, fut le début de l’entrée en disgrâce de la CNS. Le coup de grâce vint lorsque sa présidente, Bernadette Devictor, afficha sa volonté de piloter un débat national sur la vaccination.

Des pressions commencèrent alors à s’exercer. Lors d’une réunion avec Benoit Vallet, rapporte Thomas Dietrich, « il fut exigé que je fasse relire les avis ou contributions de la CNS par le cabinet de la ministre ». Une première. Plus tard, le fonctionnaire fut convoqué par sa hiérarchie qui s’opposait à la diffusion d’une lettre d’information de la CNS. « La volonté affichée d’organiser un grand débat sur la vaccination avait effrayé », écrit le démissionnaire.

Finalement, la ministre demandera un rapport sur la vaccination à une député socialiste, Sandrine Hurel, et lancé un débat national dont l’organisation a été confiée au Pr Alain Fisher, « membre éminent du comité de campagne de Martine Aubry, lors des primaires de 2011 », rappelle encore l’auteur.

Une importante baisse de budget 

Pendant ce temps, la source financière de la CNA s’est tarie. La part servant à indemniser ses membres bénévoles est tombée de 80 000€ en 2012 à 59 600€ en 2015. La part servant à organiser les débats publics est tombée de 141 000€ à 96 000€. De même, les promesses du Directeur général de la Santé de renforcer les rares effectifs n’ont finalement pas été tenues.

Une évolution qui n’a rien d’économique, si l’on en croit Thomas Dietrich, car le ministère a pu trouver 400 000€ pour financer une nouvelle structure, « l’institut pour la démocratie en Santé », dont la secrétaire générale était jusque-là conseillère de Marisol Touraine. « Il lui fallait s’assurer que la démocratie en santé serait à sa botte ».

Interrogé samedi, Thomas Dietrich « assume » sa lettre. « Je démissionne parce que je n’ai rien à perdre, je suis libre. Je sais que je risque des sanctions en tant que fonctionnaire, mais je ne pouvais pas continuer comme ça ».

 

*Thomas Dietrich vient de publier chez Albin-Michel « Les enfants de Toumaï ».

 

 

http://www.leparisien.fr/societe/la-fracassante-demission-d-un-haut-cadre-de-la-sante-publique-20-02-2016-5564049.php

 

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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 10:48

 

 

 

Cancers

espérance de vie la plus faible d’Ile de France

pour les hommes

de  Seine St Denis et Seine et Marne

et

pour les femmes

du Val d’Oise et de Seine et Marne

entre 2008 et 2010

 

 

 

Etude 2013 Observatoire régional de Santé IDF

Etude 2013 Observatoire régional de Santé IDF

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9 mars 2016 3 09 /03 /mars /2016 10:18

 

 

 

Comme

à

Lacq

au

nord-ouest 77

 

«la prétendue culture du risque industriel dont se vantent industriels, politiques et leurs communicants est inexistante…. »

 

 

 

 

 

 

Paru dans le journal de l’environnement :

 

 

Air

Lacq: un risque sanitaire ignoré?

Le 07 mars 2016 par Romain Loury

 

 Un site fermé en 2013

Dans les Pyrénées-Atlantiques, une association, la Sepanso, dénonce la lenteur des pouvoirs publics face à d’éventuels risques sanitaires encourus par les riverains du bassin industriel de Lacq. Rendant publique une étude épidémiologique de 2002, non publiée à ce jour, elle demande de nouveaux travaux à ce sujet.

Découvert en 1951, le gisement de gaz de Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques, a été exploité de 1965 à 2013. Au plus haut de son activité, dans les années 1960 à 1970, ce sont des milliers de tonnes de dioxyde de soufre et de dioxyde de soufre qui étaient dégagés chaque jour dans l’atmosphère.

En 2002, une étude épidémiologique avait été menée par l’Institut de santé publique, d’épidémiologie et de développement (Isped, université Bordeaux 2) afin d’évaluer les retombées sanitaires pour les 22.000 personnes exposées à cette pollution. Une étude que, selon la Sepanso[i]«l’ARS a cherché à étouffer, cacher, dénigrer» de manière «particulièrement choquante».

 

 

SURMORTALITÉ DE 14%

Force est d’admettre que ses résultats sont plutôt inquiétants: sur la période 1968-1998, elle révèle une surmortalité, toutes causes confondues (hors celles de nature accidentelle), de 14% chez les moins de 65 ans par rapport à la zone témoin la plus éloignée, soit 136 décès supplémentaires pour les 1.124 décès recensés en 31 ans.

Pour les cancers, la surmortalité était supérieure de 15% chez les moins de 65 ans. Chez les plus de 65 ans, une même tendance apparaît pour la décennie 1990, avec un risque accru entre 33% et 39% selon la zone témoin utilisée. Pour les cancers de type respiratoire, l’Isped observe une hausse de 34% du risque chez les moins de 65 ans par rapport à la zone témoin la plus lointaine, mais jusqu’à 56% dans la décennie 1990.

Comme le pointait l’Isped, «ces résultats ne permettent pas de conclure en termes de causalité par rapport aux émissions de polluants», mais «ils évoquent l’hypothèse d’un possible impact de l’activité industrielle développé dans la zone de Lacq sur la population résidant à proximité du site». Raison pour laquelle, selon l’Isped, des études complémentaires seraient nécessaires.

 

 

PAS D’AUTRES ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES

A la place, les autorités, qui n’ont jamais rendu cette étude publique, ont lancé en 2004 une étude de risque sanitaire (ERS) de zone menée sur cinq polluants (dioxyde de soufre, dioxyde de fluor, dichlorométhane, acétaldéhyde, oxyde d’éthylène), donnant lieu à des plans d’action et de gestion pour ces substances.

Elles ont en revanche écarté l’idée d’une nouvelle étude épidémiologique, comme l’avait recommandé l’Isped. Lors d’une audition par le Haut conseil de la santé publique (HCSP), un représentant de la direction départementale des affaires sociales et sanitaires (Ddass) des Pyrénées-Atlantiques[ii] en donnait une raison étonnante: «dans le cas de Lacq, la demande sociale vis-à-vis de l’environnement ou de problèmes de santé repérés n’est pas très importante. Le lancement d’une étude fait courir le risque, dès lors, de briser la paix sociale, la population étant amenée à penser que les investigations en cours sont motivées par la suspicion de problèmes».

 

 

UN «OUBLI» REMARQUÉ PAR LA COUR DES COMPTES

Fin janvier 2015, la Cour des comptes revenait sur la question, dans un référé sur la gestion publique de la mutation industrielle du bassin de Lacq: elle y observait aussi que la recommandation de l’Isped, appuyée par l’Institut de veille sanitaire (InVS), de mener d’autres travaux épidémiologiques, n’avait pas été suivie.

Dans sa réponse à la Cour des comptes, le ministère de l’écologie se montrait favorable à une étude épidémiologique, tandis que celui de la santé penchait plutôt pour une actualisation de l’étude de risque sanitaire (ERS) de zone, élargie à l’ensemble des pollutions passées.

Pour la Sepanso, «les études de risques sanitaires de zone (ERSz) ont leur utilité mais ne remplacent pas l’observation des études épidémiologiques. Les études ERSz sont des modélisations à partir de polluants identifiés pour une population donnée. Comme nous le disons et comme le souligne la Cour des comptes, elles ne prennent pas en compte la pollution globale et l’effet cocktail».

Appuyée par plusieurs élus locaux, l’association estime que «la prétendue ‘culture du risque industriel’ dont se vantent industriels, politiques et leurs communicants est inexistante à Lacq. Les risques sont passés sous silence. Tout a été fait et continue à être fait depuis 2002 pour occulter l’étude de l’Isped: il y a bien une surmortalité à Lacq».

 


[i] Société pour l'Étude, la Protection et l'Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest

 

[ii] Les Ddass ont depuis été absorbées par les agences régionales de santé (ARS).

 

http://www.journaldelenvironnement.net/article/lacq-un-risque-sanitaire-ignore,67971?xtor=EPR-9

 

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8 mars 2016 2 08 /03 /mars /2016 11:41

 

 

Cancer de l’utérus

Espérance de vie  la plus faible d’Ile de France

Pour les femmes de seine et Marne et de l’Essonne

                                        Entre 2008 et 2010

 

 

 

 

Etude 2013 Observatoire régional de Santé IDF

Etude 2013 Observatoire régional de Santé IDF

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4 mars 2016 5 04 /03 /mars /2016 18:14

Cancers du sein

Espérance de vie 

la plus faible d’Ile de France

Pour les femmes

du Val d’Oise et de Seine et Marne

Entre 2008 et 2010

Etude 2013 Observatoire régional de Santé IDF

Etude 2013 Observatoire régional de Santé IDF

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