Contribution d'ADENCA adressé ce jour à Madame CorinneRUFET
Le rééquilibrage territorial des capacités de stockage de déchets inertes sur le territoire francilien
Afin que ce plan protège la ressource en eau des populations de Seineet Marnenous vous demandons qu’aucunes nouvelles décharges ISDI ou extensions de décharges ou carrières remblayées par des déchets « dits inertes »nepuissent être autorisées à unedistance de 20 kms minimale de toutes autres décharges ISDI, ISDD ou ISDND en cours d’exploitation ou fermée ou de carrières ou anciennes carrières remblayées par des déchets « dits inertes ».
Pour la protection de la ressource en eau des populations du Nord-Ouest 77
et notamment du plus important captage d’Annet sur Marnequi fournit près de 500 000 habitants en eau potable, nous vous demandons d’interdire dans le PREDEC toutes nouvelles installations polluantes de traitements de déchets, implantation ou extension de décharges ou remblaiement de carrières par des déchets « dits inertes » sur les cantons de Claye-Souilly, Mitry-Mory et Dammartin en Goële.
Liste des conseillers régionaux de Seineet Marnequi vont voter ce plan :
Carte des incinérateurs, décharges, projets de décharges et carrières remblayées
par des déchets "dits inertes"
PREDEC
Plan Régional d’ Elimination des déchets de chantier
demain le Conseil Régional Ile de France
va présenter son projet à la commission consultative
afin qu’elle donneson avis.
Le Conseil Régional d’Ile de France prépare ce plan qui décidera en quelque sorte de notre sort mais sans nous.
Ce plan autorisera-t-il l'implantation
de nouvelles décharges au nord-ouest 77 ?
C'est probable mais attendons.
Comme d’habitude nous devons
SUBIR ET NOUS TAIRE
Mais pas seulement, nous devons aussi
PAYER ET NOUS TAIRE
Pourquoi payons-nous
notre eau potable si chère ?
Le prix dépend de plusieurs critères :
le plus important est la qualité de la ressource en eau disponible.
Chacun comprendra qu’uneeau pompée dans unerivière (la Marne) située à proximité de décharges et recevant uneeau polluée de l’un de ces affluents (la Beuvronne) n’est pas de très bonnequalité.
Chacun comprendra que plus l’eau est polluée, plus elle subit de traitements et plus elle coûte chère.
Citons le prix du m3 pour 2011 de quelques communes où sont implantés des décharges :
Claye-Souilly 5.55 € le m3(1)
Villeparisis 4.58 € le m3 (1)
Annet sur Marne 4.47 € le m3 (1)
Et comparons à Paris 2.94 € le m3(2)
Paris la ville qui nous envoie ses déchets mais qui n’utilise pas l’eau située au nord-ouest 77 mais celle du sud de la Seineet Marne, là où il n’y a pas de décharges.
(1)Calculé sur la base de 120 m3 consommés annuellement voir détail ci-dessous :
Plan Régional d’ Elimination des déchets de chantier
jeudi 11 juillet 2013
Comme d’habitude Adenca n’est pas invitée à cette réunion, ni même à notre connaissances aucunes associations du nord-ouest 77.
Vous habitants du Nord-Ouest 77 qui vivez au milieu des ordures des autres et à qui le Conseil Régional Ile de France ne donne pas la parole, sachez qu’Adenca est toujours à vos côtés et vient d’envoyer une contribution écrite pour vous soutenir.
Le PREDECnedoit pas être seulement un plan qui recherche à stocker les déchets pour les années à venir mais doit également tenir compte des conséquences de ses orientations sur les risques de pollution des ressources en eau, de l’environnement et des répercussions négatives sur la qualité de vie des populations du Nord-Ouest 77.
En effet le plus important captage de Seineet Marnequi fournit 500 000 habitants en eau potable se trouve sur la communed’Annet sur Marne, communequi compte 2 décharges, communesituée au milieu du plus grand nombre de décharges d’Ile de France, secteur sur lequel on a autorisé également le remblaiement de carrières avec des déchets « dits inertes ".
C’est pourquoi le futur PREDEC doit interdire toutes nouvelles installations polluantes de traitements de déchets, implantations ou extensions de décharges ou remblaiements de carrières par des déchets « dits inertes » sur les cantons de Claye-Souilly, Mitry-Mory etDammartin en Goële.
Liste des conseillers régionaux de Seineet Marnequi vont voter ce plan :
de Claye-Souilly, Mitry-Mory et Dammartin-en-Goële
Sur moins de
0.029%
de la surface de l’Ile de France
Sur seulement
352 km2 de territoire
Ils ont osé laisser s’implanter
20 installations
de stockage ou d’éliminations de déchets
à savoir :
- 13 décharges dont uneSeveso à Hauts risques
(ordures ménagères, déchets dangereux,
déchets bâtiment et même décharges illégales)
- 2 incinérateurs dont un Seveso à Hauts risques
- 5 carrières remblayées par des déchets
Mais cela ne leur suffit pas
- 2 projets de décharge sont en cours d'instruction
- un projet de carrière à ciel ouvert remblayée
par des déchets inertes
par Placoplatre à Villevaudé
devrait être déposé dans les mois à venir
Le désastre s’arrêtera t-il là ?
Pas sûr ?
PREDEC
Plan Régional d’élimination des DEchets de Chantier
Que nous préparent les services
du Conseil Régional ?
dirigés
par Madame CorinneRUFET (EELV)
Elue de Paris
Vice présidente chargée de l’environnement
Le Conseil Régional Ile de France va-t-il interdire de nouvelles décharges de déchets « dits inertes » et des remblaiements de carrières par ce type de déchets sur ces trois cantons martyres ?
Tous nos regards sont tournés vers « les décideurs » d’Ile de France, vers ceux qui n’ont même pas organisés une seule réunion de concertation avec les populations de ces trois cantons martyres qui se sentent complètement méprisés
Alors que le projet du PREDMA prévoyait un rééquilibrage des décharges en Ile de France : pas d’implantation de décharges et d’extension de tonnage dans le 77 et le 95 jusqu’en 2019, nous avons appris peu de temps avant le vote qu’un amendement trèsdéfavorable à la Seineet Marnedevait être déposé par le groupe des élus Vertsd’Ile de France, en effet cet amendement visait àneplus créer de décharges en Ile de France, obligeant dans un avenir proche à augmenter les capacités de tonnage d’ordures là où les décharges existaient en particulier en Seineet Marne.
Nous avons contacté tous les élus du conseil régional du 77 et bon nombre d’autres élus du nord 77, seules deux élues de proximité ont répondu à notre appel :
Madame Michèle Pélabère, conseillère générale du Canton de Claye-Souilly et Madame Geneviève Wortham, conseillère régionale (Coupvray), rejointes ensuite par unetroisième élue du conseil régional (Coulommiers).
Ces femmes étaient bien seules pour soutenir la Seineet Marnemaisle compromis qui a pu être trouvé grâce à leur intervention est un peu moins défavorable à notre département :
Le PREDMA refuse l’implantation de 3 décharges en 78, 91 et 95.
Le temps de trouver d’autres sites d’accueil pour les décharges dans ces départements les ordures qui devaient y être enfouies devront l'être dans d'autres départements et c’est la Seineet Marnequi risque de recevoir encore des tonnages supplémentaires d’ordures.
En effet, en cas de force majeure Monsieur le Préfet de Seineet Marnepeut prendre un arrêté autorisant l’accueil de tonnages d’ordures supplémentaires dans les décharges existantes et même autoriser l’ouverture de nouvelles décharges dans notre département (Plan d’intérêt général).
Force est de constater que le secteur des déchets en Seineet Marneest unemannepour les collectivés locales et territoriales : mairies, conseil général et conseil régional et nous comprenons mieux aujourd’hui les causes d’implantation à répétition de décharges dans notre secteur.
Quels sont les élus de Seine et Marne qui défendent ces minorités invisibles qui souffrent : « les riverains des décharges » ?
Nous vous laissons le soin répondre.
Nous tenons ici à rendre hommage aux élus du 91 et 78 qui soutiennent leur population, compte tenu de leur ténacité il est peu probable que des décharges puissent voir le jour dans ces départements.
Si les élus du 77 en avaient fait de même nous n’en serions pas arrivés à cette situation désastreuse qui va transformer notre région en un monstrueux dépôt d’ordures.
Au Nord 77
nousnepourrons pas
laisser à nos enfants qu’uneterre polluée par les ordures :
à qui la faute ?
****
Soutien des élus contre la décharge de Ste Escobille (91)
Monsieur Jean-François Copé, élu du 77 soutient l’association de Ste Escobille
alors qu’il n’a jamais accepté de recevoir notre association :
17 mar 04
Jean-François COPE(Candidat Région Ile-de-France)
Voirlettredu 15 mars adressé à la mairie de Saint-Escobille
(extrait) "...Pour ce qui concernela création d'un Centre d'Enfouissement Technique à Saint-Escobille, je suis immédiatement intervenu auprès de Madame RoselyneBACHELOT, Ministre de l'Ecologie et du Développement Durable, en la priant de bien vouloir étudier ce projet et ses conséquences sur l'environnement, avec la plus grande attention."
Monsieur Jean-Paul Huchon, Président du Conseil Régional défend
l’association de Ste Escobille :
15 mar 04
Jean-Paul HUCHON(Candidat Région Ile-de-France)
Voirlettredu 15 mars adressé à la mairie de Saint-Escobille
(extrait) "...Pour ce qui concerneles menaces qui pèsent sur votre communeet sur les communes limitrophes, j'appuie la position défendue par Joël CHARDINE et Brigitte ZINS, en m'opposant fermement à la création d'un Centre d'Enfouissement Technique à Saint-Escobille. Si je suis réélu Président de la Région Ile-de-France, vous pourrez compter sur ma solidarité totale avec votre Conseil Municipal."
les projets de plan régionaux d’élimination des déchets
vous avez jusqu'au :
- samedi 18 juillet pour le PLAN REGIONAL D’ELIMINATION DES DECHETS MENAGERS ET ASSIMILIES
- vendredi 31 juillet pour le PLAN REGIONAL D’ELIMINATION DES DECHETS DANGEREUX et PLAN REGIONAL D’ELIMINATION DES DECHETS D’ACTIVITE
DE SOINS A RISQUES INFECTIEUX
(pour plus d’informations voir article qui précède)
En quelques mots le plan d’élimination des déchets ménagers et assimilés a des objectifs très modestes quant à la réduction des déchets en Ile de France
Par habitant et par an :
2005 : 490 kgs, 2014 : 465 kgs, 2019 : 440 kgs
soit réduction de 10 % en 10 ans
Nous tenons également à vous informer de notre grande inquiétude quant :
- Au risque de prolongation de la durée d’exploitation de la décharge de déchets dangereux deVilleparisisau-delà de 2020, cette décharge fonctionnant déjà depuis plus de 30 ans.
- Au risque de prolongation de la durée d’exploitation de la décharge de déchets ultimes d’Isles les Meldeuses en particulier mais également de toutes autres décharges de Seine et Marne. - Aux autorisations de dépassement des tonnages dans les décharges de Seine et Marne qui pourront être données par Monsieur le Préfet de Seine et Marne
Il est plus facile d’agrandir ou de prolonger la durée d’exploitation d’une décharge existante que d’en créer une nouvelle.
Pour rappel :
- La fermeture de l’incinérateur d’Ivry pour travaux : où iront les 730 000 tonnes de déchets ?
- Le projet du Grand Paris doit faire augmenter considérablement la population en Région Parisienne, où iront les déchets ?
Nul n’a le droit de sacrifier le droit fondamental de chaque être humain de vivre dans un environnement propre à assurer sa santé et son bien-être.
La Seine et Marne ne pourra pas continuer à servir de
dépotoir à l’Ile de France
chaque département devra se donner les moyens de réduire ses déchets à la source de façon significative afin d’éviter de faire monter la tension entre les populations qui créent les déchets et les seine et marnais qui les reçoivent sur leur territoire.
venez nombreux déposer vos observations sur les registres d'enquête publique
PLAN REGIONAL D’ELIMINATION DES DECHETS
D’ILE DE FRANCE
Donnez-votre avis!
Du 2 juin au 31 juillet, donnez votre avis sur les trois plans de gestion des déchets. Retrouvez ici toutes les informations pratiques.
Les élus régionaux ont validé les trois projets de plans de gestion des déchets, le 6 mai 2009. Ils souhaitent, maintenant, recueillir vos avis, vos remarques.
► du 2 juin au 18 juillet lors de l’enquête publique duPLAN REGIONAL D’ELIMINATION DES DECHETS MENAGERS ET ASSIMILIES
► du 2 juin au 31 juillet lors de la consultation du public sur lePLAN REGIONAL D’ELIMINATION DES DECHETS DANGEREUXet
PLAN REGIONAL D’ELIMINATION DES DECHETS D’ACTIVITE
DE SOINS A RISQUES INFECTIEUX
Pourquoi donner votre avis ?
L’élaboration des plans a permis d’associer l’ensemble des acteurs de la gestion des déchets concernés. Dans le cadre du Predma, les franciliens ont également été consultés lors d’une conférence de citoyens et de focus group (télécharger ci-dessous « la parole aux franciliens »).
Ces plans donnent les orientations pour la gestion des déchets pour les 10 ans à venir (jusqu’en 2019). Il est donc important que chacun, en tant que consommateur, gestionnaire ou riverain d’installations de traitement, institutionnel ou associatif,… puisse se mobiliser et donner son avis sur ces projets qui deviendront opposables après leur approbation finale.
Paru sur le blog de la fédération environnementale de Seine et Marne
Nature Environnement 77
le 10 juillet 2009
Vous avez encore jusqu'au samedi 18 juillet pour donner votre avis sur le projet de plan régional élimination des déchets ménagers et assimilésarrêté par les élus régionaux le 6 mai 2009.
Voici les observations envoyées au président de la commission d'enquête
par NE 77 :
1. Larépartition régionale des équipements et le cas de la Seine-et-Marne
Notre département concentre les équipements d’éliminations et de stockage de déchets
les plus importants d’Ile de France, à savoir :
- 5 incinérateurs :
4 d’ordures ménagères : Monthyon, St Thibault-des-Vignes, Vaux-le-Pénil, Montereau.
1 de déchets dangereux : Gerep Mitry-Mory.
- 5 décharges de déchets ultimes(ordures ménagères, déchets industriels) :
Rep Veolia Claye-Souilly-Fresnes sur Marne-Charny (la plus importante de France), Monthyon, Isles- les-Meldeuses, Soignolles-en-Brie, Fouju.
- 1 décharge de déchets dangereux:
Sita FD Villeparisis (la plus importante de France).
- 11 décharges de déchets inertes(gravats de bâtiments pour lesquels la composition est contrôlée uniquement « de visu » par l’exploitant)
Alors que le projet de PREDMA (p157) indique « aucun projet d’extension ou de création de capacité ne devra être prévu dans les départements du Val d’Oise et de Seine et Marne jusqu’à 2019 », lors d’une commission régionale du 19 décembre 2008, une disposition a été ajoutée « Cette disposition sera réexaminée lors d’un point d’étape au plus tard en 2013, en tenant compte de projections actualisées, afin de ne pas compromettre l’adéquation au niveau régional des besoins et des capacités d’enfouissement », cette disposition risque de remettre en cause la précédente disposition qui semblait plus favorable à notre département.
Par ailleurs, comme le signalait le Conseil Général de Seine-et-Marne dans son rapport PREDMA présenté lors de sa séance du 27 mars 2009, notre département recevait en 2006 près de 70 % de déchets en provenance d’autres départements (Ile-de-France mais aussi de l’Yonne, l’Oise, l’Aube, l’Aisne…), situation qui a tendance à s’amplifier à la suite des arrêtés préfectoraux accordés depuis 2006, à savoir :
- l’extension de la décharge Rep Veolia de Claye-Souilly,
- 11 autorisations d’exploitation de décharges de déchets inertes,
- l’extension de capacité de l’incinérateur de Montereau (nouvelle construction qui prévoit un « vide de four » basé sur des prévisions de tonnages liés à l’augmentation de la population et contestables),
- une demande d’extension en cours du Centre d’Enfouissement Technique de Soignolles
- une demande d’exploitation d’une décharge de déchets inertes à Moissy-Cramayel.
Nature Environnement 77demande, car elles en sont absentes actuellement, que soient rajoutées dans le PREDMA des prescriptions claires concernant :
- l’instruction des nouvelles capacités d’enfouissement (les pétitionnaires devant préciser dans leur demande les pourcentages de déchets ménagers et de déchets industriels ainsi que leur provenance),
- les seuils maxima de capacité,
- la durée d’exploitation.
Nature Environnement 77souhaite que le PREDMA valorise les communes dont le tonnage de déchets par habitant est le plus faible ainsi que celles qui pratiquent le ramassage spécifique des déchets d’activités économiques.
Nature Environnement 77souhaite que Le PREDMA incite les départements non ou peu impactés par les Centres d’Enfouissement Technique, incinérateurs et autres dispositifs de traitement de déchets, à montrer concrètement leur solidarité en étant exemplaires en matière de réduction à la source et de tri sélectif.
2. Les déchets et leurs traitements
- Déchets d'activités économiques
Situation 2014-2019 :
Alors qu’il est prévu que les déchets d’activités économiques continueront à représenter près des ¾ des déchets enfouis dans les Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux, à savoir (p 156) :
77 % en 2014 (contre 23% déchets ménagers et assimilés)
74 % en 2019 (contre 26% déchets ménagers et assimilés)
Les prévisions font apparaître une valorisation de ces mêmes déchets d’activités économiques que dans une proportion de moins d’1/3, à savoir (p 128) :
28 % en 2014
31 % en 2019.
Les préconisations du PREDMA ne comportent pas d’objectif d’augmentation du pourcentage des déchets d’activités économiques valorisés et recyclés alors que ces déchets sont peu valorisés et en grande partie enfouis dans notre département, notamment concernant les gravats de bâtiments, il n’y a pas d’objectif affirmé d’encourager le recyclage. (p 102)
Nature Environnement 77demande que le PREDMA impose une réduction à la source des déchets d’activités économiques et propose un objectif chiffré ambitieux pour leur valorisation, en commençant par des tris sélectifs sérieux. Et enfin, qu’il prévoie la création de centres de recyclage au plus près des sites importants de production.
- Déchets ménagers et assimilés
Les objectifs de réduction des déchets par habitant sont plus que modestes, les moyens financiers et techniques pour les réaliser ne sont pas évoqués. On annonce 490 kg/habitant en 2005 et 440 kg/habitant en 2019 soit seulement 10,2 % de réduction en 14 ans (p 90). Pourtant, l’exemple de la communauté de communes de la porte d’Alsace pourrait être repris pour réduire de façon significative les déchets résiduels.
Recycleries, ressourceries
Il existe 3 recycleries recensées en Ile de France, le projet pour 2019 est de 30 recycleries sans obligation d’implantation à proximité des sites de production de déchets (pas de projet recensé dans les départements 92, 78, 94, 95 (p 139).
Déchetteries
Il en existait 158 en 2006, le projet pour 2019 est de 300, sans obligation d’implantation de déchetteries fixes ou mobiles à proximité des sites les plus importants de production de déchets.
Le déchet le mieux valorisé étant celui que l’on n’a pas produit,
Nature Environnement 77demande que le PREDMA hiérarchise par valeur décroissante la prévention, la réutilisation, le recyclage, les autres opérations de valorisation et propose pour chaque opération des objectifs chiffrés beaucoup plus ambitieux : ne pas enfouir ni incinérer tout ce qui peut être recyclé ou compostéà l’exemple de la communauté de communes de la porte d’Alsace.
Nature Environnement 77demande que le PREDMA affiche davantage la volontéde favoriser la réutilisation et le recyclage par l’installation de ressourceries, recycleries et déchetteries réparties dans l’espace régional au plus près des sites de production de déchets, de favoriser davantage le compostage individuel dans les zones rurales et, dans les zones d’habitat plus dense, de généraliser le ramassage des déchets verts et humides en vue de leur compostage collectif.
3. Evaluation des impacts environnementaux
. Transports
Le principe de proximité est évoqué sans être défini.
Les transports de déchets sont effectués essentiellement par la route, par camions, sur de longues distances et sont fortement émetteurs de nuisances (bruit, émissions de CO2, CO, NOx, et particules).
L’objectif de réduction des émissions de CO2 imposé par le Grenelle de l’environnement n’est pas pris en compte.
Les transports alternatifs :
- voie ferrée, il est dit p 72 « en 2008, le transport ferroviaire de déchets n’existe plus en Ile-de-France…..De plus l’ouverture du marché ferroviaire est encore récente et demande une certaine maturité. Il faut laisser le temps aux opérateurs pour se positionner et créer desconditions de rentabilité de leurs activités ».
- voie d’eau : aucun porteur de projet identifié.
Nature Environnement 77demande que le PREDMA affiche un objectif ambitieux et chiffré de mise en place et d’utilisation des transports alternatifs incluant les déchets ménagers mais également les déchets d’activités économiques. La taxation des transports routiers intégrant le coût de l’entretien du réseau routier permettrait de rendre visible la volonté de favoriser l’utilisation des autres modes de transport. La priorité clairement affichée et imposée aux industriels doit être la réduction des émissions de CO2 et des polluants induits par les transports et non la rentabilité économique du moyen de transport.L’exemple du Syndicat Mixte de la Vallée de l’Oise qui achemine 56 % de ses déchets par train pourrait être repris.
. Impact sur la santé et la qualité de la vie des riverains des décharges et incinérateurs
La « solidarité intrarégionale » ne semble aller que dans un sens : permettre aux départements d’Ile- de-France et départements limitrophes de l’Ile-de-France d’amener leurs déchets en Seine-et-Marne.
Alors qu’une récente étude indique que les seine-et-marnais (source indicateurs transversaux URSAM Ile-de-France) ont l’espérance de vie la plus courte de l’Ile-de-France, l’impact sur la santé humaine des riverains de ces décharges et incinérateurs est évoqué sans que ne soit prévue d’étude sanitaire.
L’impact sur l’environnement et la qualité de la vie est peu évoqué : odeurs, atteinte aux paysages, bruit, pollution de l’eau et de l’air dus aux installations, mais aussi aux transports routiers.
Nature Environnement 77demande que le PREDMA prévoie systématiquement, en amont de tout projet d’incinérateur ou de décharge, un large travail avec les populations et associations locales concernées ainsi qu’avec les associations départementales, que des études sérieuses sur les impacts en termes de qualité de la vie des riverains (odeurs, atteinte aux paysages, bruit, pollution de l’eau et de l’air) soient réalisées et que, pour les communes, des compensations autres que financières soient recherchées et mises en place.
NE 77 DEMANDE qu’une fois les installations réalisées, des mesures de contrôle de ces différentes nuisances par un organisme indépendant soient financées par la collectivité.
Nous demandons :
- la mise en place par AirParif de stations de contrôle de la qualité de l’air, sur la RN3
entre les deux plus importantes décharges de France Sita FD Villeparisis et Rep Veolia Claye-Souilly, ainsi que sous les vents dominants des différents incinérateurs.
- la mise en place par BruitParif d’une station de contrôle du bruit sur la RN3 entre les deux plus importantes décharges de France Sita FD Villeparisis et Rep Veolia Claye-Souilly.
- la tenue de registres statistiques de surveillance de la santé des seine-et-marnais : registre de cancers (comme dans le val de Marne).
. Disparition des terres cultivables
La Seine-et Marnereprésente en surface environ la moitié de l’Ile de France, les terres de Brie ont été considérées de tous temps comme une partie du grenier de la France. Il n’est fait état à aucun moment de la nécessité de préserver ces terres pour permettre aux générations futures de se nourrir dans le projet de Plan régional d’élimination des déchets.
La disparition de terres cultivables de grande valeur économique (Brie) engendrée par leur reconversion en CET devrait être évoquée dans le PREDMA.
4. Commission consultative du PREDMA
Cette commission qui s’intéresse au suivi annuel de la gestion des déchets ménagers et assimilés est composée de collectivités, services de l’état et acteurs privés, aucune association environnementale ne semble y être intégrée.
Nature Environnement 77demande la nomination au sein de la commission consultative du PREDMA d’un représentant associatif par département impacté par des décharges ou des incinérateurs.
Pour terminer,
Nature Environnement 77estime qu’il serait nécessaire de ne pas considérer la seule rentabilité économique : la priorité doit être la réduction des déchets à la source.
La rentabilité environnementale à très long terme est (et sera de plus en plus) à prendre en compte elle aussi, afin de protéger le droit de chacun, pour les générations présentes et futures, de vivre dans un environnement propre à assurer sa santé et son bien-être.
Suggestion à transmettre à nos députés : Pour les installations industrielles, les normes de rejets de polluants dans l’air et dans l’eau sont de plus en plus strictes. Nature Environnement 77 suggère que pour les activités économiques soient instituées des normes sur les masses des différents déchets produits, avec des objectifs de réduction progressive des quantités.
Coordination Ile de France Dans le cadre de leur campagne "Modes de production et de consommation durables", les Amis de la Terre ont choisi de s’impliquer dans l’élaboration du PREDMA.
En Ile de France le Contrat Terres Vives a servi à la mise aux normes des incinérateurs et la mise en conformité des décharges, ce qui est une bonne chose. Par contre les subventions de la Région ont conduit à une augmentation des capacités des usines d’incinération, bridant ainsi les tentatives d’une gestion plus écologique des déchets.
En 2004 et 2005, les Amis de la Terre du Val d’Oise ont mandaté 10 bénévoles pour participer à l’élaboration du plan départemental des déchets. Ils ont participé aux groupes de travail et au CLIS, ont organisé des réunions publiques. Leur action a permis d’éviter qu’un 4ème incinérateur soit construit dans le Val d’Oise, mais ils ont échoué sur la nécessaire limitation des quantités, ainsi que sur l’exigence d’un meilleur rendement énergétique des incinérateurs, et une qualité irréprochable des composts (un compost fabriqué dans le Val d’Oise, reconnu juridiquement toxique en 2006 a continué pendant des mois d’être épandu dans le Vexin français et va maintenant… en décharge).
Ce qu’attendent les Amis de la Terre : Des objectifs précis de la part des élus régionaux, basés sur les évaluations déjà réalisées. Donc des objectifs chiffrés pour la réduction de production des déchets (par type, par secteur, moins d’emballages) ? Idem pour la performance à exiger des installations de traitement : l’efficacité énergétique des incinérateurs supérieure à 60% ; les taux de rebuts des centres de tri, inférieurs à 15% ; des taux de compostage, des performances de recyclage précises pour les déchetteries et ressourceries… et un plan de passage à la redevance incitative pour tout le territoire.
Le livre blanc prévu, sera-t-il mis à la disposition des associations après cette consultation ? Une analyse des déséquilibres du territoire en ce qui concerne le nombre des installations de traitement de déchets et leurs nuisances : Seine et Marne et Vald’Oisesont très pourvus endécharges. Sur ce dernier point, la solidarité régionale a de quoi inquiéter les populations. Qui va collecter les arrêtés préfectoraux pour faire des bilans et harmoniser leur application ? L’application des directives européennes sans attendre leur ratification car le plan doit anticiper cette étape, sinon les finances locales devront payer des amendes européennes. …./…
Malgré notre demande, et la promesse de nous apporter une réponse, nous ne savons pas dans quelle mesure le PREDMA fera autorité et comment il se superposera au SDRIF. Nous craignons qu’un schéma bien connu ne se reproduise : que le plan voté au Conseil régional soit soumis aux collectivités. Les plus influentes réussiront à échapper à touteinstallation susceptible de générer des nuisances, et les autres hériteront d’installations aurabais au nom de la "solidarité régionale" avec quelques compensations financières.Prétextant « l’acceptabilité » on les convaincra que la transformation de leur village en centre d’enfouissement de milliers de tonnes de déchets n’est pas un si gros inconvénient que cela. Par ailleurs peu sera fait pour que des collectivités restées passives jusqu’ici, assument enfin la responsabilité des déchets générés par leurs habitants ou les entreprises dont ils perçoivent les taxes professionnelles. Cette absence de perspective nous laisse perplexes face à un plan qui multiplierait les installations nuisibles, continuerait de tolérer des composts toxiques, un faible rendement énergétique des unités d’incinération. Un plan qui se contenterait de soutenir quelques opérations exemplaires sans volonté de doter des moyens adéquats les collectivités souhaitant "s’y mettre", tout en continuant à apporter des subventions-chèque-en-blanc à d’autres. Les Amis de la Terre s’associent aux projets le plus en amont possible afin de peser sur les choix. Au Nord comme au Sud ils oeuvrent pour des sociétés soutenables, dont les décideurs ne reportent pas à plus tard ou sur d’autres la responsabilité, d’agir pour une consommation rationnelle et la réduction des déchets en quantité et en toxicité.
Anne Gellé Membre du Conseil Fédéral et Présidente Les Amis de la Terre Val d’Oise