ST THIBAULT DES VIGNES 77
Un triste record national :
Suivant une étude d’Airparif de juin 2008 (surveillance des métaux dans l’air ambiant) http://www.airparif.asso.fr/airparif/pdf/Rapmontereau_biblio.pdf, l’incinérateur de Saint Thibault des Vignes est à l’échelle national le plus gros émetteur de cadmium avec 669 kg en 2005 ( p23)
Dans la rubrique : « effets sur la santé » (p28) il est indiqué pour extrait :
« Le caractère cancérigène du cadmium est déterminé par l’UE au titre de « substances devant être assimilées à des substances cancérigènes » (catégorie 2)….
Toxicité aiguë : Par inhalation ; dans le cas d’intoxication aiguë sévère par les fumées de cadmium, la mortalité est estimée de 15 à 20% de ceux qui développe une pneumonie chimique.
Toxicité chronique : L’exposition chronique au cadmium porte atteinte à l’appareil digestif et aux poumons, mais aussi et surtout aux reins. »
Après l’incinérateur d’ordures ménagères, aujourd’hui est-ce qu’un second incinérateur pour l’incinération des boues de station d’épuration va être mis
en service à St Thibault des Vignes ?
Un projet d’arrêté préfectoral autorisant l’exploitation d’une installation d’incinération Syndicat Intercommunal d’Assainissement de Marne la Vallée (SIAM) http://www.siarl.fr/
va être étudié au Conseil Départemental de l'Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CoDERST) le 1er avril 2010 :
http://nature.environnement.77.over-blog.com/article-prochain-coderst-le-1er-avril-2010-46930150.html
Position du Conseil municipal de Pomponne :
Extrait procès-verbal du C.M. du 25.09.2009 de la commune de Pompon<둄ӈ>ne</둄ӈ>
http://www.pomponne.org/cr/cr-2009-09-25.pdf
2.2. - ENQUETE PUBLIQUE SIAM – RAPPORTEUR : M. HARLE
Le Rapporteur expose :
Le SIAM (Syndicat Intercommunal d’Assainissement de Marne-la-Vallée) a présenté une
demande d'autorisation de mise en service et d'exploitation d'une unité d'incinération de boues de
stations d’épuration urbaines et industrielles à SAINT THIBAULT DES VIGNES.
Production de 20 000 tonnes de boues/an.
Le SIAM mène une politique de valorisation.
Une enquête publique est prévue du 21.09. au 21.10.2009.
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Le dossier d’enquête publique présenté n’est pas complet, ni approfondi et les études d’impact ne
sont pas mentionnées. Pomponne est fortement impactée et le rapport du SIAM est clair sur les
impacts.
VOTE : DONNE, à l’unanimité, un avis DEFAVORABLE à la demande du SIAM.
Avis motivé :
La commune de Pomponne n’est pas favorable à la mise en service de l'incinérateur du SIAM.
Certes, nous devons nous préoccuper de l'élimination de nos déchets et la volonté de pérenniser la
filière d'élimination des boues est louable. Mais cela ne doit pas se faire à n'importe quel prix
humain et environnemental.
Dans le dossier d'étude, il est fait référence au Plan Départemental d'Elimination des Déchets
Ménagers et Assimilés (PDEDMA) pour justifier le projet. Or précisément, ce plan stipule que "le
plan révisé privilégie le retour au sol (agricole ou non agricole) des boues et incite les collectivités à se donner les moyens nécessaires pour pérenniser cette filière en la rendant irréprochable". La filière d'incinération ne devant être proposée que comme une alternative pour les boues impropres à la valorisation agronomique et à condition de les valoriser énergétiquement.
L'ADEME va également dans ce sens:
L'incinération, voire le dépôt en centre de stockage, sont des alternatives pour des boues de
mauvaise qualité ne pouvant être épandues, ou s’imposent dans certaines situations aux contraintes urbaines, naturelles ou agricoles particulières.
Outre son intérêt environnemental, les études économiques montrent que l'épandage est souvent le
mode d'utilisation des boues le plus avantageux.
Ce choix diminue le coût pour l'usager qui finance l'élimination des boues à travers la part «
assainissement » de sa facture d'eau (http://www.ademe.fr/partenaires/boues/).
Choisir d'emblée la filière incinération aujourd'hui, alors que le problème actuel du SIAM ne
concerne que 0 à 4% de ses boues, c'est se priver de probables évolutions technologiques. En raison de l'enjeu économique et environnemental, la recherche est très active dans ce domaine.
Rappelons que le SIAM a constamment investi avec succès depuis près de 20 ans dans la filière de valorisation agronomique. Le fait qu'un four, construit en 1991 et qui n'a jamais obtenu
l'autorisation de mise en service, existe sur le site ne parait pas suffisant pour justifier l'opération,
même si cela doit représenter une économie (non prouvée) en terme d'infrastructure. Les temps ont changé et les préoccupations environnementales ne sont plus les mêmes. Nous savons aujourd'huique nos décisions doivent s'inscrire dans une perspective de développement durable.
La vocation du SIAM est de fournir aux habitants de son périmètre des solutions de qualité pour
épurer leurs eaux usées, et non de se positionner comme prestataire de service commercial pour
incinérer les déchets industriels et urbains de toute la région.
La réalisation de ce projet ne semble justifiée ni techniquement, ni économiquement, ni
humainement.
Vous pouvez consulter également le site ATMO :
http://www.atmo-france.org/fr/index.php/Les-industries/Respire-t-on-des-metaux-a-proximite-des-sites-industriels-/id-menu-121.html