Vaudoy-en Brie, village rural de 860 âmes, baigné par la Visandre, un affluent de l’Yerres.
On y trouve une dizaine d’anciennes fermes briardes (cour carrée, tuiles plates…)
Cette commune abritait au 19ème siècle le château de Courtavenel, aujourd’hui disparu, c’était un rendez-vous littéraire et musical fréquenté par Ivan Tourgueniev, Charles Gounod, Hector Berlioz, Gustave Flaubert …(1)
C’est dans ce village rural dans un hangar agricole, que SIADIS est venu depuis 2011 déverser ses déchets dangereux, en toute illégalité.
Depuis la découverte de cette décharge illégale de déchets dangereux l’affaire traîne en longueur, déjà plus de 6 mois que le préfet a sollicité de Mme Royal, Ministre de l’Ecologie, une intervention dans les meilleurs délais de l’ADEME.
C’est seulement ce mois-ci le 23 avril (1) que le préfet a pris un arrêté chargeant l’ADEME de procéder en urgence impérieuse à l’évacuation des déchets entreposés sur le site.
Il est sûr que si ces déchets dangereux avaient été déversés au pied de la tour Eiffel l’ETAT n’aurait pas attendu 6 mois pour les faire évacuer.
Le coût estimatif de l’opération d’évacuation de la totalité des déchets dangereux
présents sur le site de Vaudoy est de l’ordre de 4 500 000 €. (2)
Mais qui va payer ?
Si Siadis n’est pas solvable
c’est vous contribuable qui allez payer
en effet l’ADEME
est un organisme financé par vos impôts.
Comment en est-on arrivé là ?
- Dans ce pays les atteintes à l’environnement sont peu sanctionnées ou par des amendes dérisoires.
- Comme nous le signalons depuis des années la DRIEE 77 qui contrôle ces installations est en permanence en sous effectifs, alors qu’on aurait besoin d’effectifs renforcés.
L’ETAT trouve l’argent pour financer des projets privés comme les villages
« dits nature » près de Disneyland mais quand il s’agit de fournir les effectifs nécessaires aux contrôles des activités illégales, à la protection de notre environnement : c’est une autre histoire.
(1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Vaudoy-en-Brie
(2)http://www.seine-et-marne.gouv.fr/content/download/15782/111728/file/AP%20TRAVAUX%20D'OFFICE%20N%C2%B0%2015%20DCSE%20IC%20035%20du%2023%20avril%202015.pdf
(3)http://www.seine-et-marne.gouv.fr/content/download/15780/111712/file/AP%20CONSIGNATION%20N%C2%B0%2015%20DCSE%20IC%20034%20du%2022%20avril%202015.pdf
Article du journal Le Parisien :
Jacky Bonnemains, président de l'association Robin des bois
Le Parisien | 29 Déc. 2014, 07h00
« Il s'agit de récidivistes de l'arnaque au recyclage. » Jacky Bonnemains, le président de l'association de défense de l'environnement Robin des bois, s'est renseigné sur la Siadis. Pour lui, pas de doute, cette affaire est une escroquerie aux déchets. « Elle a dû rapporter entre 500 000 € et 1 M€, sachant que les producteurs de déchets ont payé une prestation d'élimination, dit-il.
Il y a eu négligence de la part de la mairie et du propriétaire du hangar qui n'ont pas donné l'alerte. » Il pointe également le manque de moyens en ressources humaines des services de contrôle de la gestion des déchets en région parisienne et sur l'ensemble du territoire. « Ce cas n'est pas isolé, avance-t-il. Les sanctions sont dérisoires et jusqu'alors se réduisent à de simples amendes. C'est l'Agence de l'environnement et les fonds publics qui vont dans un premier temps être mobilisés pour assurer le reconditionnement des déchets, le tri et le financement de leur élimination dans des filières réglementaires. Si les producteurs de déchets sont identifiés grâce à la comptabilité de la Siadis -- pour peu qu'elle existe encore --, leur responsabilité et leur participation financière pourraient être recherchées, si toutefois eux aussi existent encore et s'ils sont solvables. »
http://www.leparisien.fr/espace-premium/seine-et-marne-77/cette-escroquerie-a-du-rapporter-entre-500-000-eur-et-1-meur-29-12-2014-4405307.php