ADENCA
Association de Défense de l'ENvironnement de Claye-Souilly et ses Alentours
"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le
mal,
mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir."
Albert Einstein
Extrait article paru sur le site La Dépêche.fr
Publié le 12/01/2010 08:52 | Arnaud Paul.
Lacq. Total piège le CO2 à 4 500 m sous terre
Environnement. Inauguration, hier, du site de captage et de stockage de CO2 à Lacq contesté par les opposants des coteaux de Jurançon.
Une double pression sur un gros bouton rouge déclenche une sonnerie stridente. Sur l'écran, une animation démarre : les premiers mètres cubes de CO2 viennent de se faire capturer sur le site de Lacq. Concentré, ce gaz, jugé parmi les principaux responsables du réchauffement climatique de la terre, est injecté à 4.500 m sous terre, dans le puits de Rousse, non loin de Jurançon, en Béarn. Sur scène, Valérie Létard, secrétaire d'état en charge des technologies vertes auprès du ministre de l'environnement, et Christophe de Margerie, directeur général du groupe Total, ne cachent pas leur satisfaction…..
La représentante du gouvernement n'a pas manqué de rappeler les enjeux de cette nouvelle technologie : « Environnementaux : cette technologie pourrait contribuer à réduire de 20 % les émissions de CO2 d'ici 2050. Enjeu économique également : le marché est potentiellement considérable : 600 milliards d'euros d'ici 2030 » avec des retombées en terme d'activité, d'emploi, de valeur ajoutée… à trois conditions : la technologie doit être économiquement viable, la sécurité parfaite et l'acceptabilité par les populations locales la plus large : « Cela ne se décrète pas, cela se gagne. »
à l'entrée. Salariés et opposants s'invitent à la fête.
« L'enfouissement, c'est pour les autruches »
« L'enfouissement, c'est pour les autruches… » Vêtus de gilets jaune fluo, la vingtaine de militants de Coteaux de Jurançon Envrionnement (CJE) tente de se faire entendre face à un cordon de gendarmes. CJE, qui regroupe des riverains du puits d'enfouissement de CO2 de Rousse, conteste le projet par la voix de Paulette Loustalet, sa présidente. « Nous ne voulons pas de ce projet. C'est mettre de la poussière sous le tapis. Nous proposons plutôt de développer les énergies renouvelables car là, il faudra bien s'y mettre », reprend Mme Loustalet. Pour CJE, « Total expérimente la capture du CO2 pour verdir son image ». Pour Paulette Loustalet, c'est d'abord un projet dangereux : « Le CO2 est un gaz lourd asphyxiant à plus de 5 % de volume dans l'air. à Jurançon, le puits d'injection est situé au milieu des habitations et du vignoble. La capture et le stockage de CO2 est énergivore et polluante en consommant de 10 à 40 % de la capacité d'une centrale électrique en produisant 40 % de CO2 supplémentaires. La CS est coûteuse et ne profite qu'aux pétroliers », pointe encore Paulette Loustalet, « par la vente des brevets. à Jurançon, Total se désengagera en 2013, laissant la charge de la surveillance, de la maintenance et des responsabilités à l'état sur fonds publics pour l'éternité ! » Autant d'arguments que CJE a déjà eu l'occasion d'exposer au sein de la commission locale d'information et de sécurité présidée par le Bigourdan Claude Miqueu. Appelé en tant qu'universitaire, Claude Miqueu a fait en sorte que chacun puisse échanger au sein de cette commission de concertation. Pour Christophe de Margerie, directeur général de Total, «faire l'unanimité sur un tel projet est impossible.» Ar. P.
Pour plus amples informations :
Article complet :
http://www.ladepeche.fr/article/2010/01/12/753043-Lacq-Total-piege-le-CO2-a-4-500-m-sous-terre.html
sur le site RTL :
http://www.rtl.fr/fiche/5931945228/polemique-autour-du-stockage-de-co2.html
sur le site sud_ouest.com :
http://www.sudouest.com/accueil/actualite/france/article/831518/mil.html
JURANÇON. Des habitants de La Chapelle-de-Rousse ne voient pas tous d'un bon oeil le stockage du gaz carbonique sous le plancher de leur maison. Ils craignent pour leur terroir
Un soleil d'hiver inonde les coteaux du jurançon, revêtus d'une légère couche de poudre blanche. Un paysage sublime, rehaussé au loin par la chaîne des Pyrénées et son fameux pic du Midi d'Ossau. C'est pour cette vue imprenable que Monique Gauthier s'est installée en 1962 avec son mari, pharmacien à Pau. Ils ont acheté un terrain et fait construire une jolie maison dont la terrasse donne sur le panorama. Puis, l'aventure du gaz à Lacq a débouché sur une plate-forme d'extraction, située pile en face de chez Monique Gauthier. « On était estomaqué mais on ne disait rien. Tout le monde travaillait dans le gaz ».
« J'aime ma terre »
L'extraction de gaz terminée, voilà, qu'en 2008, un autre projet se fait jour, celui de l'enfouissement dans la poche désormais vide, de dioxyde de carbone ou gaz carbonique (CO2). Le processus industriel pilote, porté par l'entreprise Total, inauguré aujourd'hui à Lacq par la secrétaire d'État aux technologies vertes, Valérie Létard, est un procédé novateur mais il dérange Monique et ses voisins qui ont décidé de rejoindre l'association Coteaux de Jurançon environnement. Ce n'est pas le petit bâtiment sorti de terre, qui - malgré son bardage en bois - reste une petite verrue dans le paysage qui gêne le plus la retraitée. « Ce sont les risques qui nous révoltent et puis le fait que Total crée une zone à risques en se désengageant trois ans plus tard. Qui prendra la suite en cas de problème ? ».
La Jurançonnaise redoute les secousses sismiques, fréquentes dans la région, qui pourraient occasionner « une fissure dans les tuyaux » et engendrer une « fuite de gaz » (1). Cette crainte est accompagnée d'un autre sentiment. « La colère. Elle est montée avec les mensonges. On nous dit qu'il n'y a pas de risques mais on n'en sait rien ».
Pas loin de chez elle, habite Isabelle Razavet, secrétaire de l'association Coteaux de Jurançon environnement qui a fait construire une maison en bois. Cette secrétaire bilingue travaille sur le bassin de Lacq. Elle est la fille du Clos Thou, un domaine viticole réputé sur les coteaux du jurançon. « Je suis née dans la maison de mes parents. J'aime ma terre. Ce projet est une atteinte au patrimoine . Je suis triste de voir que de telles choses peuvent se faire dans un tel cadre. Et puis, je crains pour l'image du site qui peut avoir des conséquences sur le vin. D'ailleurs, dans tous les prospectus de Total, vous verrez que le mot ' 'jurançon'' n'est jamais évoqué. On nous a dit que c'était fait exprès. C'est bien la preuve qu'il y a une atteinte ! »
« Le vin, c'est le sol à 25 % »
Jean-Bernard Larrieu, vigneron et propriétaire du Clos Lapeyre, fait également partie des opposants. « Dans le vin, trois éléments comptent : le sol, le climat, le cépage et les hommes. Le sol, il est donc au moins pour 25 % dans l'empreinte du vin ! » Le risque d'acidification à long terme des terrains est notamment redouté par le vigneron, converti à l'agriculture biologique. « Je me sens victime d'une '' Monsanto-isation''. On vit sur cette terre et on a l'impression qu'on nous pique ce qui se passe en dessous. Après moi, d'autres exploiteront. Mais si un jour, on se rend compte qu'il y a un problème, il sera trop tard. Nos enfants nous accuseront.
Enfin, plus globalement, on sait que tout ceci ne servira à rien. Les capacités enfouies sont ridicules. L'argent mis là-dedans pourrait servir à autre chose. »
Jean-Bernard Larrieu et Isabelle Razavet ont l'habitude de se réunir tous les dimanches matin chez Paulette Loustalet, la présidente de l'association, pour faire le point (2). C'était encore le cas hier à la veille de l'inauguration des installations. Paulette Loustalet est enseignante d'art plastique à la retraite, installée à La Chapelle-de-Rousse depuis 1979. « Je n'ai rien contre Total. Mon père a fait partie des premiers pétroliers de Lacq et j'ai deux frères géologues. Nous savons ce que nous devons au pétrole, je suis pleine de gratitude. Mais tout ceci c'était bien au XXe siècle. Aujourd'hui, nous reprochons à l'industriel de ne pas avoir préparé de reconversion. » Paulette ne peut pas s'empêcher de penser que Total a fait « d'énormes pressions » sur les riverains, les viticulteurs et même sur la mairie de Jurançon « qui a reçu 1,5 million d'euros en compensation du stockage de Rousse ».
« Au final, nous n'avons pas échoué du tout. Nous étions 150 au début, puis 80 mais aujourd'hui toutes les associations de défense de l'environnement sont à nos côtés (3). La première victoire, c'est que tout devait commencer en 2008 et je vous fais remarquer que sommes en 2010 ! » conclut Paulette Loustalet.
(1) Des risques impossibles selon Jacques Jacob, de l'Institut français du pétrole (lire Sud-Ouest du 2 janvier 2009). (2) L'association a déposé un recours devant le tribunal administratif de Pau contre l'arrêté d'autorisation de stockage du préfet. (3) La pétition mise en ligne a d0éjà recueilli 560 signatures.
Vendredi soir, neuf associations de défense de l'environnement ont envoyé une lettre ouverte à Jean-Louis Borloo. Elles rappellent leur opposition au projet « dangereux, coûteux et inutile ». Elles dénoncent également une série de dysfonctionnements : un exercice de sécurité qui a été « un fiasco total », des sondes sismiques « hors-service » et le compresseur situé à Lacq « en panne depuis fin décembre 2009 ».
Pour plus amples informations : http://www.sudouest.com/bearn/actualite/pau/article/831109/mil/5572048.html
[09.01.2010] [Général, Développement Durable, Eau, Energie, Forêt, Tourisme, Déchets & industrie, Lobbying & actions juridiques, Montagne]
TOTAL met en place le premier site de capture et d'enfouissement de CO2 à Lacq et Jurançon (Pyrénées Atlantiques 64). La SEPANSO Béarn, la SEPANSO et l’association Coteaux Jurançon Environnement s’opposent à cette expérimentation qui présente de nombreux dangers pour l’environnement (risques de fuites de CO2 dans les sols, les nappes d’eau souterraines, avec acidification de ces milieux) et la santé des riverains (fuites accidentelles qui peuvent être mortelles à certaines concentrations, comme dans le cas du lac Nyos, au Cameroun), notamment dans une zone sismique comme les Pyrénées (avis de la DIREN).
En outre, ce procédé présente des limites qui rendent cette technique absurde : le stockage souterrain de CO2 nécessite une consommation énergétique supplémentaire de 40%, ne peut être utilisé que pour les centrales électriques thermiques, et ne concernera donc qu’un pourcentage infime des émissions mondiales en 2050. Par ailleurs, les tonnes de CO2 enfouies donneront droit à des permis d’émissions supplémentaires, donc à des émissions atmosphériques équivalentes de CO2. Il s'agit donc d'une opération visant plutôt à "verdir" l'image de TOTAL, dont on connaît le passif environnemental. Les sommes phénoménales englouties dans ces recherches seraient plus utiles dans la recherche et le développement des énergies renouvelables.
Afin de soutenir les associations locales face à ce projet, nous vous invitons à signer la pétition (lien vers la pétition en ligne) et à la relayer auprès de vos contacts. Toutes les actus FNE
Pour plus amples informations :
Paru sur le blog de l’Association Coteaux de Jurançon Environnement le 9 janvier 2009
Lettre ouverte à Monsieur Jean-Louis Borloo, Ministre d'Etat
Monsieur le ministre d’Etat,
Total vous a invité à inaugurer le pilote de stockage souterrain de Jurançon le 11 janvier prochain. Les associations signataires de la présente vous demandent instamment de ne cautionner en aucune manière cette manifestation, que ce soit par votre présence ou celle de votre secrétaire d’Etat.
En effet, nos associations s’opposent depuis plus d’un an à la réalisation de ce projet dangereux, coûteux, inutile et qui engagera la responsabilité de l’Etat et les finances publiques sur le long terme.
Nos arguments contre ce projet n’ont pas varié depuis des mois, et nos démonstrations lors des réunions de la CLIS ont largement déstabilisé l’arrogance initiale de Total. Mais surtout, on constate depuis quelques mois que le vent tourne pour la technique même du CSC : le rapport parlementaire Bataille a demandé un rééquilibrage des politiques publiques de recherche sur cette technique. La presse, y compris scientifique, se fait écho des très grandes incertitudes, des risques et de l’inutilité publique de cette technique (voir article Sciences et Vie). L’INERIS (contrairement au BRGM qui est partie prenante et vend ses services sur le CSC) demande que l’on étudie de façon plus approfondie les risques de la technique avant toute mise en oeuvre.
Il apparaît donc nettement aujourd’hui que cette technique, comme le dénoncent depuis des mois les associations, ne constitue pas une solution aux enjeux climatiques, mais représente un simple greenwashing de l’image de quelques sociétés pétrolières qui tentent désespérément de faire oublier leur passif environnemental et social.
Le projet de Total apparaît comme la caricature de cette démarche.
Il constitue d’abord une nouvelle source de risques pour les riverains du projet : le CO2 est mortel à 5% de concentration dans l’air, et est absolument indétectable et inodore. Total n’a pas réussi à identifier des bio-indicateurs qui pourraient révéler une fuite de ce gaz stocké. L’exercice de sécurité organisé en novembre a été un fiasco total. En outre, les sondes sismiques de fond du puits sensées avertir en cas de mouvements de terrain sont aujourd’hui hors service, avant même le démarrage de l’injection. Et dernier avatar, le compresseur de l’usine de Lacq est en panne depuis la fin décembre 2009. Total essaie de le réparer, en urgence et avec les moyens du bord, sans l’aide du constructeur (autrichien), pour avoir quelque chose à vous montrer le 11 janvier (et en mettant peut-être votre propre sécurité en danger).
Or ce que Total ne vous montrera pas, le 11 janvier, c’est le site d’injection du CO2, qui ne se trouve pas à Lacq, mais à Jurançon, sous les fameux vignobles qui risquent, à long terme, une acidification des terrains liée à des remontées du CO2 par les micro-fissures des terrains. Ce que Total ne vous montrera pas, ce sont les riverains qui s’opposent à ce projet, qui ont multiplié les réunions publiques, qui ont participé à la CLIS pour se faire entendre, et qui ont déposé un recours devant le Tribunal administratif de Pau.
Nous vous demandons donc, monsieur le ministre, d’entendre nos arguments et de ne pas venir cautionner un projet absurde qu engage la responsabilité de l’Etat à long terme. En effet, vous n’ignorez pas que l’arrêté préfectoral transfère à l’Etat la responsabilité de la maintenance et de la sécurité du site et des puits au bout de 5 ans seulement. C’est alors sur fonds publics que la sécurité des riverains devra être assurée, alors que Total se désengagera du site industriel de Lacq dés 2013, en transférant ses installations à des sociétés ad hoc (SOBEGI, par exemple) qui n’ont absolument pas la capacité financière de faire face aux risques énormes générés.
Restant à votre disposition pour tout rendez-vous ou toute information complémentaire que vous pourriez souhaiter, les associations signataires vous souhaitent, monsieur le ministre d’Etat, une heureuse année 2010 qui soit marquée par une réorientation de l’économie française vers un développement réellement durable, partagé et socialement acceptable.
Liste des signataires :
ASE- Association Santé-Environnement Bassin de Lacq
CJE - Coteaux de Jurançon Environnement
SEPANSO-Béarn
Fédération SEPANSO
FNE -France Nature Environnement
Les Amis de la Terre
RAC - Réseau Action Climat
CLER – Comité de Liaison des Energies Renouvelables
Aquitaine Alternatives
Contact : Marie-Laure Lambert 06-78-83-63-74
Pour plus amples informations : http://asso-cje.over-blog.com/
Paru sur le site Coteaux Jurançon Environnement :
Mercredi 30 décembre 2009 3 30 /12 /2009 19:13
Pour «verdir» son image, TOTAL expérimente la technologie de la capture de CO2 à Lacq et de l’enfouissement de ce gaz à Jurançon (64110) :
Un collectif d’associations, nationales et internationales, dont CJE, s’oppose au CSC pour plusieurs raisons :
La CSC est dangereuse : les scientifiques ne peuvent pas garantir un stockage sûr et permanent du CO2, gaz lourd, «asphyxiant à plus de 5% de volume dans l’air» selon TOTAL et INODORE, donc indétectable.
A Jurançon, le puits d’injection est situé au milieu des habitations et du vignoble, dans une zone sismique, le CO2 étant transporté par un pipeline enterré à 1.50 mètre seulement, sur 27 km et sans clôture protectrice. De plus, les sondes sismiques du puits sont en panne avant que ne débute l’injection du gaz …
Pourtant, ce projet-pilote n’a prévu aucun plan de protection des populations.
La CSC est énergivore et polluante : elle consomme de 10 à 40% de la capacité d’une centrale électrique et produit 40% de CO2 supplémentaires.
La CSC est inutile : selon l’Agence Internationale de l’Energie, les réservoirs de stockage étant insuffisants sur la planète, c’est de l’ordre de 6 à 7% des émissions de CO2 que l’on pourrait éviter par la CSC.
La CSC est tardive : elle ne sera pas opérationnelle avant 2030, or, il faut réduire nos émissions de gaz à effet de serre dés 2015.
La CSC est fondée sur un mensonge : elle ne réduit pas les émissions de CO2, elle dissimule le gaz comme la poussière sous le tapis, d’où il fuira tôt ou tard.
La CSC est illégale : en l’absence actuelle de cadre juridique, aucune loi ne l’autorise.
A Jurançon, le projet s’appuie sur un simple arrêté préfectoral. Les politiques locaux ne veulent pas entendre les inquiétudes des riverains sur le sujet, certains maires ayant préféré signer des partenariats financiers avec TOTAL.
La CSC est coûteuse : elle peut doubler le coût de fonctionnement d’une centrale et donc augmenter le prix de l’électricité de 21 à 91 % (Greenpeace, mai 2008). Elle est subventionnée par des millions de fonds publics qui seraient plus utiles dans l’amélioration des énergies renouvelables non polluantes.
La CSC ne profite qu’aux pétroliers, qui, par la vente des brevets, continueront à fournir en combustibles fossiles polluants les pays qui ne feront pas l’effort de passer aux énergies renouvelables.
A Jurançon, TOTAL se désengagera en 2013, laissant la charge de la surveillance, de la maintenance et des responsabilités, à l’Etat, sur fonds publics, pour l’éternité !
Pour ne pas léguer aux générations futures des dettes et des pollutions,
REFUSONS LA CSC
Et utilisons, tout de suite, les énergies propres er renouvelables déjà disponibles.
Par Coteaux de Jurançon Environnement
Pour plus amples informations : http://asso-cje.over-blog.com/
Expérimentation stockage co2
dans les aquifères salins
à In Salah (Algérie)
Elévation de la surface du sol
de 5mm par an sur des kilomètres ?
CSC : Capture et Stockage du CO2. De quoi s'agit-il ?
Écrit par : rédaction dans technologie, Copenhague, comprendre le 13 décembre 2009
La capture et le stockage de CO2 (CSC) vise à enfouir le CO2 dans le sous-sol. Destinée principalement aux centrales électriques au charbon, encore expérimentale, cette technologie donne lieu au concept de charbon propre auquel s'opposent nombre d'associations pour l'environnement. [Illustration Bellona]
Les technologies de CSC consistent à séparer puis à capter le CO2 lors d'un processus industriel, avant, pendant, ou après la combustion de l'énergie fossile, puis à compresser ce CO2 et à l'enfouir sous terre. Les lieux de stockage sont des puits de pétrole ou de gaz vides, ou d'autres réservoirs géologiques naturels supposés étanches (les aquifères salins profonds, les veines de charbon non-exploitables), vers lesquels le CO2 séquestré et concentré est acheminé via des gazoducs.
…..
Est-ce que ça pourrait fuir ?
le Dr. Vasco du Lawrence Berkeley National Laboratory fait des recherches sur les déformations de la surface du sol suite à l'injection de CO2 à In Salah dans le sahara algérien. Un million de tonnes de gaz sont injectées par an à environ 2 km de profondeur. L'interférométrie radar a permis d'observer une élévation de la surface du sol de de 5mm par an sur des kilomètres…
Pour Jack Century, un géologue expert à la retraite avec 50 ans d'expérience dans l'industrie pétrolière, le stockage du carbone est "survendu comme la panacée". Interrogé par le quotidien canadien The Hill Times, le géologue dénonce les risques géologiques, l'équation économique terrifiante, et le gâchis d'argent public associé à la CSC : "quand vous injectez des liquides sous pression dans le sous-sol vous ne savez pas exactement ce que vous faites, la pression peut engendrer des micro-évenements sismiques, qui peuvent menacer l'intégrité du reservoir et mener à des fuites".
Pour Greenpeace la présence à long terme du CO2 dans les sites géologiques comporte un risque de fuite : "pour le moment, personne ne peut quantifier un tel risque avec précision, mais tout rejet de CO2 a des conséquences sur l'environnement : l’air, le sol et les eaux souterraines. Une fuite continue, même si elle ne dépasse pas 1%, pourrait réduire à néant les efforts d’atténuation des changements climatiques".
La grande majorité des associations environnementales ne croient pas à la pertinence du développement de la CSC, à l'exception notable de la WWF. La CSC est souvent présentée comme un mensonge dont les industriels tireront profit pour demander des quotas supplémentaires de CO2. Greenpeace appelle la CSC "un faux espoir", compte tenu du fait qu'il s'agit d'une technologie qui n'est pas éprouvée et peu sûre : nombreux risques, impossibilité de garantir un stockage sûr et permanent du CO2 ; menaces pour la santé publique, les écosystèmes et le climat ; remède pire que le mal. Les Amis de la Terre montrent du doigt le "soi disant charbon propre" promu comme solution pour les pays les plus pauvres.
France Nature Environement retient également que les économies d'énergie et les énergies renouvelables offrent une solution beaucoup plus sûres aux problèmes climatiques. L'association considère que la CSC est une solution peu fiable à long et très long terme, à cause des problèmes de sécurité que posent les forages et la gestion des puits, au-delà de 100 ans. Mais aussi en raison des exigences en matière de stabilité géologique et de séismicité. Elle suggère de réserver l’utilisation de la CSC à des cas précis et soumis à des conditions strictes, quand toutes les autres solutions ont été envisagées.
………
Les plus grands risques de la CSC
D'abord il faut bien comprendre que dans une installation avec CSC, le CO2 est bien émis, puis neutralisé. Donc du point de vue de la taxe carbone, ou du marché du carbone, la CSC doit être, tout au plus, neutre : elle évite de payer pour émettre du CO2. Dit autrement, elle s'achète son propre droit à polluer. En aucun cas donc, elle ne peut, en outre, générer des droits à polluer ailleurs. Mais cette position pourrait être discutée et aboutir à considérer qu'une centrale à charbon européenne puisse compenser ses émissions par une centrale à charbon chinoise avec CSC. D'où les oppositions croissantes de certaines associations de protection de l'environnement contre les mécanismes de compensation.
Ceci étant posé, l'économie de taxes ou de quotas de carbone permise par la CSC, qui peut être de l'ordre de centaines de millions d'euros par an pour un opérateur de centrales électriques, et la difficulté de toute vérification du bon enfouissement du CO2, qui peut se produire à des milliers de kilomètres de l'émetteur, dans des pays lointains via des gazoducs ou des navires méthaniers, peut très facilement donner lieu à un trafic incontrôlable, et très rémunérateur de blanchiment du charbon. D'autant plus facile, qu'après tout, le CO2 évaporé dans la nature ne tuerait personne. Curieusement ce sujet est rarement abordé, comme si nous vivions dans un monde parfait (voir ici l'index de corruption des états).
……
Article complet :
http://www.ddmagazine.com/1598-CSC-Capture-et-Stockage-du-CO2.-De-quoi-sagit-il.html
Liste des élus
qui soutiennent notre association
contre le projet de stockage CO2 Veolia
Claye-Souilly, Fresnes sur Marne, Charny :
Désolés nous n’avons le soutien d’aucuns élus
BARENDRECHT (Pays-Bas) - Bientôt vide, un champ gazier sous la ville de Barendrecht, près de Rotterdam, devrait servir dès 2012 à stocker du CO2 émis par la plus grande raffinerie d'Europe, un projet pionnier aux Pays-Bas décrié par les habitants et les autorités locales.
"Nous allons tout faire pour contrer ce projet", assure à l'AFP l'adjoint au maire de Barendrecht, Simon Zuurbier, qui dit craindre pour la sécurité des 50.000 habitants de sa commune.
"Nous demanderons son annulation en justice et ne délivrerons aucun des permis nécessaires", affirme-t-il.
Le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell a obtenu en novembre le feu vert du gouvernement néerlandais pour son projet de capture et de stockage d'une partie des 5 mégatonnes de CO2 émis chaque année par sa raffinerie de Pernis, à une quinzaine de kilomètres de Barendrecht.
Le projet, dont Shell refuse de communiquer le coût, doit débuter à petite échelle en 2012. Le CO2 sera acheminé par un gazoduc et injecté après compression, à raison de 300.000 tonnes par an, dans le grès d'un gisement de gaz de 800.000 tonnes, exploité depuis 1997 et presque épuisé, à 1.800 mètres de profondeur.
Le projet sera étendu dans quelques années, en cas d'évaluation positive des experts mandatés par le gouvernement, à un champ gazier voisin, beaucoup plus grand, d'une capacité de 9 mégatonnes, également situé pour partie sous le centre-ville de Barendrecht.
"Il est ridicule de mener une telle expérience dans une zone densément peuplée", s'insurge Simon Zuurbier.
"On nous donne l'illusion de sécurité alors que tous les risques ne sont pas connus", renchérit Klaas Brantjes, de l'association d'habitants "CO2isNEE". "Les risques de fuites de CO2 sont réels et d'autant plus dangereux que la ville se trouve dans une cuvette", explique-t-il.
…..
"Il est indispensable de capturer et stocker du CO2 pour atteindre nos objectifs de réduction de gaz à effet de serre" de 20% d'ici à 2020 par rapport au niveau de 1990, soutient Jan van Diepen.
"Si un cinquième de la production énergétique est d'origine renouvelable en 2020, comme le veut le gouvernement, explique-t-il, cela signifie que 80% de l'énergie sera encore fossile : le stockage de CO2 est donc incontournable en tant que technologie de transition pour limiter les dégâts climatiques".
Un argument balayé par l'organisation écologiste Greenpeace, qui regrette que les "subsides énormes" alloués pour l'enfouissement de gaz carbonique servent à "maintenir les industries polluantes" au détriment des énergies vertes.
L'opération de stockage a elle-même une incidence sur l'environnement, en libérant une quantité de CO2 équivalant à 5% de la quantité de gaz carbonique stockée, admet Shell.
Le projet du pétrolier a reçu une subvention de 30 millions d'euros du gouvernement néerlandais.
(©AFP / 04 janvier 2010 08h28)
Article complet : http://www.romandie.com/infos/news2/100104072834.c8p5sc0x.asp
LACQ (France / Pyrénées-Atlantiques) - Le groupe pétrolier Total est sur le point de lancer sur le site gazier de Lacq, près de Pau (sud-ouest), une expérience pilote de captage et de stockage de dioxyde de carbone (CO2), l'une des techniques discutées à Copenhague.
Cette initiative vise à limiter les rejets dans l'atmosphère de gaz à effet de serre.
"Les opérations de stockage de CO2 démarreront avant même la fin de cette année ou au tout début de 2010", déclare un enthousiaste Nicolas Aimard, chef de projet à la division Exploration et production de Total, rappelant qu'il s'agit d'une "première" sur le continent européen.
……
Au coeur du complexe gazier traditionnel et son écheveau de tubulures, surmonté de hautes cheminées qui crachent le feu --et le CO2-- dans l'atmosphère, de nouvelles unités rutilantes ont commencé à piéger le gaz carbonique par "oxycombustion" des fumées émises.
Le CO2 ainsi récupéré, concentré à plus de 90%, est compressé avant d'être transporté par pipeline à 27 km de là, vers le site de Rousse à Jurançon, tout proche de Pau, où il sera enfoui dans un ancien puits d'extraction de gaz de Lacq. Le pipeline utilisé est celui-là même qui a servi dans l'autre sens, pendant 30 ans, a acheminer le gaz extrait à Rousse vers l'usine de Lacq.
…..
Un résident de Jurançon, médecin à Pau, rencontré par l'AFP, indique avoir reçu "de nombreuses lettres de Total, visant à nous rassurer, mais qui ont fini plutôt par nous inquiéter en raison de leur insistance".
Après l'autorisation reçue par Total en mai 2009 pour le démarrage de l'opération, l'association France nature environnement a dénoncé un projet "énergivore" et "polluant", et demandé un moratoire, l'organisation de débats contradictoires ainsi qu'une "expertise réellement indépendantes des risques".
…..
TOTAL
(©AFP / 17 décembre 2009 08h41)
article complet :
http://www.romandie.com/infos/news2/091217074128.gyqlcslx.asp
LUCENAY-LES-AIX
Ils étaient soutenus par leurs élus
Le projet d’ouverture d’une mine de charbon
couplée à une centrale thermique
avec captage et stockage de CO2
est rejeté
Extrait article Journal du centre :
LUCENAY-LES-AIX
mercredi 16 décembre 2009 - 18:40
Après trois ans et demi d'instruction, le Ministre de l'Ecologie a décidé de rejeter les demandes d'exploitation du charbon du Sud-Nivernais.
......
Pour plus amples informations : http://www.lejdc.fr/editions_locales/decize/borloo_dit_non_au_charbon_nivernais_@CARGNjFdJSsHHx4DBBg-.html
Nous les avions rencontré le 16 octobre 2009
http://adenca.over-blog.com/article-projet-de-stockage-co2-nievre-lucenay-les-aix-37985189.html