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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 16:59
Extrait article paru sur le site GoodPlanet.info :
Stocker le CO2 sous terre: à Cancun, certains en rêvent, d'autres paniquent

 

08/12/2010 9:43 am

CANCUN (AFP) - Solution miracle au changement climatique pour les uns, cauchemar éveillé pour les autres: un possible coup de pouce en faveur du captage et stockage du CO2 (CCS) a réveillé les antagonismes pendant la conférence de l'ONU à Cancun.

Les négociations internationales sur le climat sont centrées sur la réduction, à la source, des émissions de CO2, grâce notamment aux énergies renouvelables, pour enrayer la hausse de la température du globe.

Mais l'idée de capter le principal gaz à effet de serre une fois émis par une raffinerie ou cimenterie, le transporter jusqu'à un champ gazier ou pétrolier épuisé, et l'enfouir à 2.000 mètres sous terre fait son chemin, y compris dans cette enceinte.

Aussi, un texte vient d'être posé sur la table des négociations: il prévoit que, sous certaines conditions, le CCS puisse devenir un projet financé dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP) prévu dans le cadre du Protocole de Kyoto.

Le MDP est destiné à inciter les pays industrialisés - ou des entreprises - à investir dans des projets de technologies "propres" dans les pays en développement, et obtenir ainsi des crédits carbone qui leur permettront d'atteindre leurs objectifs de réduction d'émissions de CO2.

Discutée depuis 2005, et poussée par de nombreux pays comme récemment par l'Arabie saoudite, cette option n'a jamais été aussi clairement formulée, s'inquiète Greenpeace qui y voit le moyen d'assurer "une subvention cachée aux industriels des énergies fossiles".

"C'est le contraire de l'esprit de ce mécanisme qui est un outil censé promouvoir la transition énergétique des pays en développement, respectueuse de l'environnement", s'indigne la porte-parole de la branche française de l'ONG, Karine Gavand.

Et "cette technologie n'est ni propre, ni durable", assure Martin Kaiser, autre membre de l'ONG.

Encore expérimentale, elle suscite de nombreuses questions: comment s'assurer que les cryptes où sera stocké le CO2 ne fuiront pas? Que se passe-t-il en cas de tremblement de terre? Quels sont les risques de contamination des sources souterraines d'eau potable? Et que dire des solvants dangereux nécessaires pour extraire le CO2? ...

Mais tout le monde n'est pas vent debout contre cette technologie, encore extrêmement coûteuse, testée en Europe, en Australie, aux Etats-Unis, au Canada...

Pour certaines, comme la Fondation Bellona, dont le siège est en Norvège, ce serait une folie de se passer de cette technique qui, selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE), pourrait contribuer à un cinquième des réductions d'émissions de CO2 dans le secteur de l'énergie.

"Je suis un guerrier climatique et le CCS est l'une des armes les plus puissantes", explique à l'AFP le Norvégien Paal Frisvold, président du comité d'administration de Bellona Europa….

Six à huit projets de démonstration à grande échelle sont attendus en Europe avant 2015. "Et il faut encore cinq ans pour vérifier leur bon fonctionnement, notamment au niveau du stockage", explique M. Frisvold….

Pour l'heure, toute décision en faveur de cette technologie à Cancun "est un signal très important pour l'industrie et les investisseurs", assure-t-il.

© AFP

 

Lien vers l’article :

http://www.goodplanet.info/Contenu/Depeche/Stocker-le-CO2-sous-terre-a-Cancun-certains-en-revent-d-autres-paniquent/(language)/fre-FR

 

 

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 13:32

 

 

 

Article paru sur le site « Le Cercle  Les Echos » :

 

 

05/05/2011 | Daniel3 | Énergies & Environnement | Lu 239 fois | aucun commentaire

Captage et stockage de CO2 : un appel à candidature lourd de conséquences

Pas moins de quatre ministres pour annoncer le lancement d’un appel à candidatures par l’ADEME ! Il s’agit de contribuer à sauver le climat de la planète en capturant, transportant, stockant en sous-sol, et valorisant un peu de CO2. En jeu une part de € 1,35 milliard des fonds du « grand emprunt » du Programme français d’Investissement d’Avenir.

Écrit par

Daniel3

Pas moins de quatre ministres (Environnement, Economie, Recherche, Industrie & Energie) et un Commissaire (à l’Investissement) pour annoncer le lancement d’un appel à candidatures par l’ADEME ! L’affaire est d’importance, puisqu’il s’agit de contribuer à sauver le climat de la planète en capturant, transportant, stockant en sous-sol, et valorisant, un peu de CO2. En jeu une part de € 1,35 milliard des fonds du « grand emprunt » du Programme français d’Investissement d’Avenir.

Capturer et stocker le carbone, (carbon capture and sequestration – CCS), en fait plus précisément le CO2, est un pan essentiel des politiques de maîtrise des émissions de CO2. La pertinence de telles politiques climatiques ne sera pas évoquée dans ce post qui se limite à l’évaluation du projet de développer le CCS. Ce dernier fait partie des initiatives de ‘géo-ingénierie’ imaginées pour prévenir un réchauffement climatique qui dépasserait la limite mythique de 2° C. Parmi les autres initiatives figurent rien de moins que la projection de soufre dans l’atmosphère, la fertilisation des océans à la limaille de fer, la réflexion des ardents rayons solaires via la mise sur orbite de gigantesques miroirs au-dessus de l’équateur. L’ensemble dégage une impression d’œuvre du Dr Folamour.

Le volet captage & stockage du CO2 (CCS) peut consister à favoriser la création de nouveaux ‘puits’ organiques (par exemple des micro-algues placées en sortie d’usine qui permettraient en plus de produire des bio-carburants), mais sa modalité qui concentre les attentions et les financements est le stockage ‘géologique’. Coûts élevés garantis, mais programme européen déjà en place (sur 10% des émissions de CO2 de l’Union Européenne).

Les risques créés par le stockage de CO2

Le stockage souterrain de CO2 n’est pas forcément un projet anodin : en effet, comme le CO2 à très haute dose peut être toxique et dangereux, son stockage nécessite une sécurité dans l’étanchéité entre la cavité de stockage et la surface terrestre. En cas de porosité, par exemple, les conséquences en surface peuvent être spectaculaires comme le montre le site du Horseshoe Lake près de Mammoth Mountain au sud-ouest de Long Valley Caldera en Californie, sous lequel existe, selon toute probabilité, une importante poche naturelle de CO2.

La concentration y est si élevée que les arbres meurent de l’excès de gaz, et des précautions doivent être prises pour y éviter la divagation des enfants et des chiens.

 

Les problèmes d’étanchéité à long terme du stockage de CO2 sont-ils résolus ? Ce n’est pas entièrement clair compte tenu de toutes les annonces qui se succèdent. Comme le rappelle Bridges (2011), une fuite de 0,5% l’an correspond à 64% de fuites cumulées sur 200 ans !

L’injection de CO2 dans le sous-sol est aussi une technique qui intéresse les pétroliers pour accroître le taux de récupération  des gisements. En janvier 2011, au Saskatchewan (Canada), la presse locale relaie les préoccupations d’un couple de fermiers : le CO2 injecté dans le champ pétrolier de Weyburn semble fuir depuis 2005, provoquant l’apparition d’algues et de mousses colorées dans une gravière au bord de laquelle de petits animaux sont retrouvés morts. Apparemment, le suivi environnemental du projet aurait cessé en 2005 : il est temps de le reprendre !

Abandons successifs de projets de capture et stockage de CO2

Il est aisé de suivre l’avancement des projets de CCS : un site web s’y consacre, CaptureReady.com. Ainsi, pour la seule Europe :

- Norvège : un projet important de stockage souterrain du CO2 issu d’une centrale électrique au gaz naturel a été suspendu le 30 avril 2010 pour quatre ans par le gouvernement. Lancé en 2006, situé à Mongstad, près de Bergen, ce projet se monte à € 1 milliard. L’origine de la décision de suspension réside dans la technologie employée qui inclut le rejet d’amines dans l’atmosphère, c'est-à-dire de composés organiques dérivés de l’ammoniac, qui peuvent être impliqués dans des réactions chimiques dans l’air et former de nouvelles substances : l’Institut de Santé Public norvégien a signalé en mai 2009 que ces substances pourraient être cancérigènes, et qu’il fallait examiner dans des études expérimentales les effets sur la santé des nitramines. Début octobre 2010, il apparaît que le gouvernement est à la recherche d’alternatives à la poursuite du projet en l’état. En mars 2011, le gouvernement prévient qu’il pourrait reporter l’investissement de 2014 à 2016.

- Finlande : Fin octobre 2010, les producteurs finlandais d’électricité Fortum et TVO annoncent l’abandon de leur projet Fincapp en raison de l’importance des investissements nécessaires.

- Pays-Bas : Royal Dutch Shell annonce le 5 novembre 2010 l’abandon de son projet de stockage de CO2, à 1500 mètres sous la ville de Barendrecht aux Pays-Bas : la Commission indépendante MER avait signalé en avril que les questions de sécurité n’étaient pas traitées suffisamment. En février 2011, le gouvernement écarte trois autres sites ; il abandonne tout plan de stockage souterrain dans le Nord du pays, et concentre ses travaux sur la réutilisation des gisements de gaz naturel épuisés du sous-sol maritime.

- Royaume-Uni : L’engagement public budgétaire est réduit en octobre 2010 par le gouvernement Cameron : £ 1 milliard au lieu de deux. Eon se retire des projets de CCS au Royaume-Uni. Début décembre, Powerfuel, société développant à Hatfield (Royaume-Uni) un projet de capture et séquestration de carbone jumelé à une centrale à charbon, a été placée sous administration judiciaire, faute de réunir les £ 635 millions nécessaires pour mener à bien le projet de construction de la 1ère centrale à charbon britannique propre. Début 2011, la roadmap britannique en matière de CCS est repoussée à l’automne

- Allemagne : Le sujet du CCS fait face à une opposition importante, y compris d’églises et d’ONG environnementales locales. Début 2011, le projet de loi allemand transposant la directive européenne est bloqué sur les compétences respectives de l’Etat fédéral et des Länder : ces derniers, notamment ceux du nord, veulent un droit de veto. Le projet de Vattenfall (€ 1,5 milliard) est suspendu dans l’attente d’un contexte juridique clarifié. Mi avril, les Länder obtiennent ce droit de veto.

Le coût énergétique élevé du captage de CO2

L’un des ‘petits’ inconvénients du CCS est d’affecter l’efficacité des centrales : selon le consultant McKinsey (2008), c’est rien moins qu’une baisse de 10% de l’efficacité de la conversion des hydrocarbures en électricité qui résulte du processus, soit pour une centrale au charbon dernier cri (efficacité de 50%) une baisse de 1/5, qui passe même à 30% pour la moyenne du parc américain (efficacité de conversion de 33% environ). Le déploiement du CCS pourrait ainsi accélérer l’épuisement des ressources d’hydrocarbures, sauf à rationner l’électricité (Owens et al. 2010). Et coûter des fortunes au consommateur, particulier ou entreprise, puisqu’il faudrait lui bien répercuter – via la hausse du prix du courant -  la baisse de l’efficacité de conversion.

En février 2011, une étude polonaise conclut qu’avec le CCS, le coût d’investissement va augmenter de 60% pour les centrales électriques à charbon.

Les financements publics disponibles et une formidable conjonction d’intérêts continue à pousser dans le sens du CCS

Le CCS n’intéresse pas uniquement les fans de la lutte contre le changement climatique, ou les bureaucrates européens qui entendent y consacrer 7 milliards (dont 4,3 milliards ouverts à concours en novembre 2011). Mais l’abondance de financements publics crée une demande solvable et permet des travaux sur le développement de technologies, la création de sites pilote, etc. Et personne ne demande aux consommateurs (particuliers comme entreprises), ni aux contribuables, s’ils sont d’accord pour dépenser des milliards sur le stockage souterrain de CO2. La voie est libre pour les intéressés au premier chef, les entreprises impliquées.

C’est que la capture et la séquestration de CO2 sont déjà devenus aujourd’hui un vrai business, avec des promesses de financements par milliards d’euros faites pour des tests et expérimentations grandeur nature par la plupart des autorités gouvernementales : USA, Union Européenne (€ 7 milliards de subventions annoncés en novembre 2010) et ses pays membres (Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, Pologne…), Norvège, Chine, Japon, Australie. On comprend que les pétroliers (ne serait-ce que pour ‘doper’ le taux de récupération dans les gisements actuels) et les industriels (Aker, Siemens, Statoil, Alstom ou Air Liquide par exemple) y tiennent : chaque projet à l’échelle opérationnelle représente € 1 milliard, et le marché global pourrait atteindre, selon l’Agence internationale de l’énergie, $ 6000 milliards sur 40 ans.

Bien sûr, le développement du CCS est obéré localement dès qu’on en passe aux choses concrètes, le choix d’un site, car les populations, leurs associations, y compris les branches locales des ONG environnementales, et aussi les élus locaux, s’y opposent souvent. OK sur le principe, mais pas chez moi ! Est-ce une répétition du film déjà connu sur le stockage de matières nucléaires ? ou sur l’exploitation du gaz de schiste ? Après tout, l’incertitude sur l’étanchéité, et les échelles de temps, ne sont-elles pas autant de points communs entre le stockage de CO2 et celui des déchets nucléaires ?

US_Geological_Survey.pdf

 

Lien vers l’article : http://lecercle.lesechos.fr/node/34935

 

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 23:11

 

Article paru sur le site 20 minutes.fr :

Selon le Giec, les énergies renouvelables fourniront l'essentiel de l'énergie d'ici à 2050

 

Créé le 07/05/2011 à 12h04 -- Mis à jour le 09/05/2011 à 09h16

 

Des éoliennes à Dabancheng, en Chine. ZHANG YANHUI/SIPA

ENERGIE - Eoliennes, photovoltaïque ou biomasse peuvent et doivent représenter la plus grande partie de l'offre énergétique selon les experts...

Les renouvelables peuvent et doivent représenter la plus grande partie de l'offre énergétique d'ici 2050, indique un projet de rapport du Groupe intergouvernemental d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (Giec) obtenu par l'AFP. Le «résumé à l'intention des décideurs», issu d'un rapport de 1.500 pages, doit être présenté sous sa forme définitive lundi lors d'une réunion du Giec à Abou Dhabi. «La version finale pourrait être quelque peu différente dans la formulation, mais pas vraiment sur le fond», a indiqué à l'AFP un représentant de l'industrie qui a participé à ce rapport.

Cette évaluation, de loin la plus complète de l'ONU sur le potentiel de ces énergies «propres», compare 164 scénarios. En 2008, six types de renouvelables représentaient 12,9% de l'offre énergétique globale: la biomasse (10,2%), l'hydraulique (2,3%), l'éolien (0,2%), le solaire (0,1%), la géothermie (0,1%) et l'énergie issue de l'océan (0,002%). Mais en laissant de côté les usages traditionnels, comme le feu de bois pour cuire la nourriture ou le chauffage, ce chiffre tombait à 7%. Le charbon, pétrole et gaz représentaient 85% et le nucléaire 2%.

Les renouvelables, plus probables que le nucléaire ou le captage du CO2

Stimulées par des mesures gouvernementales, des coûts technologiques de plus en plus faibles et le prix croissant des énergies fossiles, «le déploiement des énergies renouvelables a augmenté rapidement ces dernières années», indique le texte. Elles ont représenté près de la moitié des 300 gigawatts générés par les nouvelles installations électriques dans le monde en 2008 et 2009, le reste était très largement couvert par le charbon.

Rédigé avant la crise de Fukushima, le projet de rapport estime qu'il est plus probable d'assister d'ici à 2050 à une vraie montée en puissance des renouvelables qu'à un scénario qui privilégierait le nucléaire et la capture et stockage de CO2 (CCS), une autre façon de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre (GES). De manière générale, la majorité des scénarios montrent une «augmentation substantielle», de trois à vingt fois, «du déploiement des énergies renouvelables d'ici à 2030, 2050 et au-delà».

Jusqu’à 75% des besoins énergétiques

La part future de ces énergies varie énormément en fonction des scénarios, les plus ambitieux imaginant qu'elles pourraient couvrir les 3/4 des besoins. Ceci dit, de nombreux obstacles s'élèvent encore sur cette route, comme les subventions aux énergies fossiles ou l'absence de structures adéquates pour développer de nouvelles technologies. «Pour parvenir aux objectifs internationaux de réduction de GES, une réforme profonde de nos systèmes énergétiques va être nécessaire», est-il écrit. Et cela va demander beaucoup d'argent: 1,4 à 5,1 trillions de dollars pour la prochaine décennie, et de 1,5 à 7,2 trillions de dollars pour la période 2021-2030.

Le Giec, créé en 1988, est l'instance scientifique qui fait autorité en matière de réchauffement climatique. Ce rapport intermédiaire devrait contribuer à la rédaction du 5ème grand rapport, prévu en 2014.

© 2011 AFP

 

 

 

lien vers l’article : http://www.20minutes.fr/article/719681/selon-giec-energies-renouvelables-fourniront-essentiel-energie-2050

 

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 21:08
Extrait article paru sur le site Romandie News :
Allemagne: un projet de loi sur le stockage du CO2 après des mois de débat

BERLIN - Le gouvernement allemand a adopté mercredi un projet de loi encadrant le stockage du dioxyde de carbone émis par les centrales au charbon encore très répandues dans le pays, après des mois de discussions et en plein débat sur l'avenir de la politique énergétique.

Le ministère de l'Economie et celui de l'Environnement s'étaient mis d'accord en juillet 2010 sur les grandes lignes d'un projet, prévoyant dans un premier temps l'installation de sites test, et une évaluation en 2017.

Pour répondre aux inquiétudes exprimée par plusieurs Etats régionaux allemands, et après d'intenses discussions, une clause a été ajoutée qui leur permet de refuser d'abriter de telles installations sur tout ou partie de leur territoire.

La technologie CCS (carbon capture and storage) permet de liquéfier le CO2 émis par les centrales au charbon et de l'enfouir sous terre, afin de limiter ses effets sur le climat. Des caves qui servaient anciennement à stocker du gaz naturel sont le plus souvent utilisées à cette fin.

L'Union européenne avait adopté en 2008 une directive sur le stockage de CO2, dont la loi allemande est la transposition.

Mais en Allemagne, de nombreux groupes écologistes et associations de riverains craignent les effets sur la nature d'une technologie, qui selon eux n'a pas encore fait ses preuves.

........

Le projet de loi doit être approuvé par les deux chambres du Parlement, le Bundestag et le Bundesrat.

(©AFP / 13 avril 2011 12h10)

Lien vers l’article :

http://www.romandie.com/infos/news2/110413101019.bu2umzdl.asp

 

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 12:08

Paru sur le site Environnement :

Des microbes pour capturer et stocker le CO2 industriel

La PME belge Biomim-Greenloop a mis sur pied un projet européen de recherche visant à explorer la possibilité d’utiliser des réactions biologiques accélérées pour faciliter le captage et le stockage du carbone dans les industries à haute intensité énergétique.

Des milliards d’euros de fonds publics sont actuellement alloués à des projets de démonstration de captage et de stockage du carbone (CSC) dans toute l’Europe. Une solution biologique très peu énergivore permettant de concentrer le CO2 de façon à pouvoir le capturer et le stocker sous forme solide plutôt que sous forme de gaz volatil serait une innovation extrêmement utile.

Les plantes sont un exemple évident de mécanisme naturel de captage et de stockage du CO2. Mais elles ne sont pas les seuls ingénieurs que compte la nature. Certains animaux marins transforment le CO2 dissous dans l’eau en carbonates, dont ils se servent pour solidifier leur coquille. Les bactéries sont à l’origine de pas moins de 40 % des falaises calcaires du monde! Le projet innovant CO2SolStock étudie le procédé utilisé par les microbes pour produire des carbonates – en absorbant, ce faisant, le CO2 présent dans l’atmosphère – en vue de commercialiser cette découverte.

Ce projet, qui durera trois ans et bénéficie d’un financement de 3 millions d’euros au titre du septième programme-cadre européen (7e PC), a été lancé par l’entreprise bruxelloise Biomim-Greenloop en avril 2009. Cette jeune PME – fondée en 2006 – s’inspire de la nature pour aider ses clients à adopter des comportements plus durables.

Elle a créé le projet CO2SolStock en partenariat avec quatre universités, chacune d’entre elles étant spécialisée dans un domaine bien précis :

  • l’université d’Édimbourg – les habitats souterrains profonds;
  • l’université de Grenade – les bactéries calcifiantes en milieu salin;
  • l’université de Lausanne – les bactéries calcifiantes dans les sols tropicaux; et
  • l’université technologique de Delft – l’utilisation des microbes en ingénierie des procédés.

Le défi consiste à trouver des sources de calcium abondantes et peu onéreuses, ne provenant pas de la dissolution des carbonates, ne perturbant pas le bon fonctionnement des systèmes biologiques et capables de s’adapter aux besoins et au rythme de l’industrie : certains arbres africains et leurs bactéries sont capables de stocker jusqu’à 5 kg d’équivalent CO2 par an, tandis que d’autres bactéries du sol ont permis aux chercheurs de fixer 40 kg de CO2 en cinq heures.

Après avoir étudié les microbes dans leurs habitats naturels, les chercheurs tentent désormais de déterminer lesquels sont les plus efficaces en termes de séquestration de carbone, d’optimiser leurs capacités et de les utiliser dans deux projets pilotes industriels dans des secteurs tels que l’acier ou le papier. Les résultats finaux seront communiqués en mars 2012.

Les universités de Lausanne et de Neuchâtel (Suisse) avaient déjà mis en lumière la symbiose entre l’iroko – souvent appelé le «teck d’Afrique» – et certaines bactéries présentes dans un champignon, qui transforment le CO2 en calcaire et le séquestrent dans le sol, ce qui améliore sa fertilité. L’université de Grenade a sélectionné 20 bactéries calcifiantes présentes dans le milieu marin et étudie leur métabolisme.

Biomim-Greenloop affirme que, si le projet réussit, la législation européenne devra être adaptée de façon à inclure le calcium et les carbonates dans le bilan carbone des entreprises. Les sociétés dont les flux de déchets comprennent du carbone ou du calcium pourraient se retrouver dotées d’un nouveau produit très précieux. Ce projet pourrait également ouvrir des perspectives intéressantes dans le domaine des «biociments» – par exemple, des microbes capables de transformer le CO2 en carbonates pourraient être utilisés pour réparer les fissures dans la structure des bâtiments.

Pour de plus amples informations:

 

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 08:29
Extrait article paru sur le site Yonne Lautre :
Du CO2 stocké dans le sous-sol de l’Aube et de l’Yonne ?
  • Du CO2 stocké dans le sous-sol de l’Aube et de l’Yonne ? : la préfecture de l’Aube confirme

21 février 2011, par Yonne Lautre

Notre information exclusive a été finalement confirmée par la préfecture de l’Aube

Voici le texte de la réponse à nos questions par la préfecture de l’Aube :

"Il s’agit d’une étude lancée par la société "GéoCarbonne PICOREF" menée de 2005 à 2008. C’est une étude méthodologique réalisée par un groupement de partenaires (IPF, BRGM, ARMINES/ENSM-SE, GDF SUEZ, Géostock, INERIS et TOTAL financé par l’ANR (Agence Nationale de la Recherche).

GéoCarbone PICOREF est un projet de pure recherche qui visait deux objectifs :

- définir une méthodologie nationale pour savoir comment identifier des sites potentiellement favorables pour l’injection de CO2 et les contraintes à prendre en compte en fonction du type de site (aquifères profonds et gisements d’hydrocarbures) à travers la réalisation d’un modèle numérique.

- faire l’inventaire en vue d’un futur "dossier administratif" sur le stockage de Co2 des contraintes environnementales dont il faut tenir compte pour implanter une installation de stockage de Co2.

Le Bassin Parisien a été choisi comme support de travail car géologiquement il peut être favorable au stockage de Co2.

http://www.auxerretv.com/content/in...

  • Du CO2 stocké dans le sous-sol de l’Aube et de l’Yonne ? Enfouissons-le dans la terre … C’est la politique de Gribouille que certains proposent. Ainsi dans l’Yonne, Sens, Joigny, Toucy, Perreuse et Auxerre

18 février 2011, par Yonne Lautre

Où mettre le CO2 ?

La guerre au CO2 bien sûr, ce diable des temps modernes, mais aussi cet espoir de profits énormes sur le dos de la peur d’un lendemain qui pourtant n’appartient qu’au soleil , pas au nain CO2, et d’une finitude de l’humanité inscrite à sa naissance.

Que faire donc de ce CO2 que l’air ne saurait plus accepter ?

Enfouissons-le dans la terre … C’est la politique de Gribouille que certains proposent. Ainsi dans l’Yonne, Sens, Joigny, Toucy, Perreuse et Auxerre sont concernés par un vaste projet d’enfouissement de gaz carbonique comprimé profondément dans le sous-sol au niveau des roches calcaires, au niveau du jurassique.

http://jlhuss.blog.lemonde.fr/2011/...

  • Du CO2 stocké dans le sous-sol de l’Aube et de l’Yonne ?

17 février 2011, par Yonne Lautre

Vidéo accompagnée d’un article de Pierre-Jules GAYE intitulé Le sous-sol de l’Yonne va-t-il stocker du gaz carbonique comprimé ?. On voit des grillages, des corbeaux et des têtes de puits emballées dans du scotch.

Une purée d’idées qui mixe le nucléaire, le pétrole, le gaz de schistes et le stockage géologique pour suggèrer in fine que la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine pourrait tomber dans le trou où on injecte le CO2.

http://blog.captagestockageco2.eu/p...

http://www.dailymotion.com/video/xh...

 

Article complet : http://yonne.lautre.net/spip.php?article4697

 

 

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 18:31

CLAYE-SOUILLY

 

Plus de 11000 habitants,

 

748 habitants/ km2

Projet de 1er essai de stockage de CO2  de taille industrielle en France

par Veolia

dans les aquifères salins.

 

Est-ce sérieux dans une zone à si forte densité de population ?

 

Paru sur le bog « Captage et stockage du CO2 » :

« Transposition de la directive CCS

Densité au dessus des sites de stockage.

Tout le monde sera d'accord pour dire qu'il faut stocker en zone à faible densité, mais peut on définir précisément "faible densité".

En France, la densité est considérée comme "très faible" sous 5 habitants / km² et "faible" sous 30 habitants/km² (Décret no 2005-1435 du 21 novembre 2005 en application de la loi sur la revitalisation des zones rurales). D'après Claremont (2006), le seuil de "faible densité" de population en France oscille selon les auteurs et les rapports entre 10 and 36 habitants / km².

Qu'est-ce que ça donne si on adopte 20 habitants / km² ? En supposant que le stockage-type impacte une zone carrée de 10 km de côté nous aurons tout de même 2000 personnes dans l'emprise. Même si le risque est négligeable à l'échelle individuelle (1 micromort, c'est à dire 0.000 001 probabilité de décès par an), il devient 0.002 à l'échelle collective. Un temps de retour de 500 ans entre deux accidents fataux. Ce n'est pas à moi de dire si c'est acceptable.

Une approche pragmatique des réalités socio-politiques suggère que 20 hab/km² est un idéal de précaution qui sera rarement atteind, pour le stockage en milieu continental (en offshore c'est trop facile). L'étude des cas analogues révèle une acceptabilité sociale des gaz souterrains loin d'être nulle. Le gisement de gaz naturel sous Pau qui ne semble pas gêner outre mesure. Les phénomènes d'émanations de gaz volcanique n'ont pas empêché des villes comme Ciampino et Marino de s'établir à 20 km de Rome. Le GIEC cite même un stockage de gaz naturel sous Berlin (rapport spécial CCS du GIEC). Si on regarde ce qui se passe dans les projets pilotes, à Lacq et Barendrecht, la densité de population est bien supérieure à 20. C'est d'ailleurs une des raisons de l'échec de ce second projet en Hollande, mais on parle plus de 5000 habitants / km², genre la tête de puits entre une barre d'immeuble et l'autoroute. Acceptabilité oui, mais il ne faut pas trop pousser non plus !

Pour les grands projets de stockage, Gorgone et Sleipner sont offshore, In Salah est dans le désert, on doit alors s'intéresser à Weyburn. Et là je dois avouer que je n'ai pas été rassuré: le rapport de projet Weyburn phase I 2000-2004 ne mentionne simplement pas le concept de population humaine. L'analyse de risque ne concerne que la performance de stockage. Pourtant, comme le résumé du projet le rappelle, la ville de Weyburn (pop. 9500 habitants) n'est qu'à 16 km du champ pétrolier. C'est donc avec intérêt que nous allons suivre les développements de l'affaire des époux Jane et Cameron Kerr, qui disent avoir dû quitter leur maison près de Weyburn pour cause de fuite de CO2. Ils ont sorti l'été un rapport d'expert pour dire que d'après l'analyse isotopique des prélèvement, c'est du CO2 injecté...

 

Lien vers l'article :

http://blog.captagestockageco2.eu/post/2011/01/19/Densit%C3%A9-au-dessus-des-sites-de-stockage.

 

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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 11:55

Article publié sur le site Maxisciences :

Le stockage de carbone, risqué selon Greenpeace

Info rédaction, publiée le 17 novembre 2010

http://www.maxisciences.comotection de la planète (illustration)

Un rapport de Greenpeace met en exergue tous les problèmes que posent le captage et stockage du carbone (CSC) qui vise initialement à réduire l'impact de la combustion des énergies fossiles sur le climat.

Le CSC est un processus composé de trois phases : le captage, le transport et le stockage du carbone. Le captage produit un flux concentré de CO2 qui sera comprimé, transporté et entreposé. Le transport du CO2 s’effectue par gazoduc. Le stockage du carbone a lieu dans les sites géologiques continentaux ou sous les fonds marins.
D’après u
ne étude récente, réalisée par un professeur d l’université de Duke, les puits de stockage pourraient contaminer les réserves d’eau potable. Les prélèvements qui ont été effectués montrent que la concentration de certains polluants a dépassé les limites autorisées par l’Agence de protection de l’environnement américaine (EPA).

La fuite de CO2 survenue au lac Nyos au Cameroun en 1986 illustre les risques posés par le CSC. Suite à une éruption volcanique, le CO2 accumulé au fond du lac a été libéré, tuant ainsi 1.700 personnes et des milliers de bêtes sur plus de 25 kilomètres.
Par ailleurs, Greenpeace dénonce toutes les aberrations que le CSC entraî
ne. Il ne sera pas prêt suffisamment tôt pour éviter les impacts du changement climatique (pas avant 2030). Le CSC consomme énormément d’énergie (entre 10 et 40% de l’énergie produite par une centrale). Les risques inhérents au stockage sont énormes comme l’étude citée ci-dessus l’a démontré. Il en va de même des impacts sur la santé, l’écosystème et le climat. Le coût extrêmement important de cette technologie qui pourrait se répercuter sur les prix de l’électricité avec une augmentation de 21 à 91 % est également cité.

Greenpeace indique clairement que seules les énergies renouvelables ont un avenir. "L'efficacité énergétique associée au développement des énergies renouvelables constituent des solutions sûres, rentables, sans poser les risques liés au CSC, et sont d’ores et déjà disponibles". En revanche "le captage du carbone ne figure pas parmi les solutions applicables dès que possible à grande échelle".

Lien vers l’article :

http://www.maxisciences.com/%E9cologie/le-stockage-de-carbone-risque-selon-greenpeace_art10467.html

 

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 11:12

STOCKAGE DE CO2 :

 RISQUES POUR LES RIVERAINS

 

Article paru sur le site Enviro 2B :

CO2 – Les risques du stockage encore méconnus

Publié par Rédaction le 3/02/11 dans la catégorie Fil Info. Surveiller les réactions RSS 2.0.
© Enviro2B - Tous droits réservés

Si le stockage du CO2 mobilise de lourds investissements en France, considéré par beaucoup comme un technologie d’avenir, il présenterait des risques et encore « beaucoup d’inconnues relatives aux impuretés » prévient l’Ineris.

L’Institut national de l’environnement industriel et des risques vient de modéliser les risques inhérents au stockage de CO2 en aquifère salin. Pour l’Ineris, il reste encore « beaucoup d’inconnues relatives aux impuretés ». Le CO2 stocké contiendrait en effet des traces de métaux comme le mercure, le plomb ou le nickel, ou encore des traces de dérivés chlorés. Selon l'Ineris, en cas de fuite, ces substances pourraient alors contaminer l'air et l'eau avoisinante. Cela présenterait alors des risques d'inhalation ou d'ingestion de ces produits par les riverains.

L’établissement public considère qu’il est « nécessaire de poursuivre les recherches » sur les risques potentiels pour la santé et l'environnement du stockage en profondeur du CO2.

Destiné à conserver à très long terme, le gaz carbonique issu d'installations industrielles, le stockage de CO2 est actuellement expérimenté sur quelques sites dont celui de Lacq dans les Pyrénées-Atlantiques.

 

Lien vers l’article : http://www.enviro2b.com/2011/02/03/co2-les-risques-du-stockage-encore-meconnus/

 

 

Lien vers le rapport Ineris : http://www.ineris.fr/centredoc/drs-10-100887-12619a-eureka&evariste-v4.3def-rapport.pdf

 

 

 

 

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 20:11
 
  
Du CO2 mal séquestré ?

Le 12 janvier 2011 par Valéry Laramée de Tannenberg

 

L’information fait la une de la presse canadienne. Couple d’agriculteurs, les époux Kerr possèdent quelques arpents de terre à proximité du champ pétrolifère de Weyburn, dans la province de la Saskatchewan. Ces gisements sont bien connus des promoteurs de la séquestration géologique du CO 2.

 

Depuis une dizaine d’années, Cenovus y injecte chaque année 1,6 million de tonnes de dioxyde de carbone produit par une usine de liquéfaction de charbon, située à quelques centaines de kilomètres au sud, aux Etats-Unis. Le gaz est transporté en « carboduc » avant d’être injecté dans les puits de pétrole.

 

Tout allait bien jusqu’à ce que Cameron et Jane Kerr constatent de curieux phénomènes dans une mare située sur leur terrain : efflorescences d'algues, de mousse et d'écume, échappement de bulles de gaz, cadavres de petits animaux, détonations inexpliquées.

 

Paniqués, les Kerr quittent leur propriété, l’été dernier, et mandatent un consultant de Petro-Find Geochem pour déterminer la cause de ces phénomènes.

 

Dans son rapport, Paul Lafleur indique avoir trouvé de fortes concentration de CO 2 à proximité de la mare mystérieuse. Déterminée en laboratoire, la composition isotopique de ce dioxyde de carbone démontre que « la (...) source de ces concentrations élevées de CO 2 dans le sol de la propriété des Kerr est clairement le CO 2 anthropique injecté dans le réservoir de Weyburn », écrit-il dans son rapport.

 

Chez Cenovus, c’est la consternation. La compagnie de Calgary avoue avoir du mal à croire aux conclusions de Paul Lafleur, qui contredisent plusieurs études, et notamment celle de l’université de Regina, en 2004. Le pétrolier a néanmoins loué les services de plusieurs experts indépendants pour vérifier les données du consultant de Petro-Find Geochem.

 

Le trouble gagne aussi le gouvernement régional. « Nous allons examiner cette histoire avec beaucoup d'attention, confirme Bill Boyd, le ministre de l’énergie et des ressources de la Saskatchewan. Mais pour l'instant, nous croyons que la situation est gérée adéquatement. »

 

Lien vers l'article : http://www.journaldelenvironnement.net/article/du-co2-mal-sequestre,21072?token=40a711228fb793a059feda4cf10cd41e&xtor=EPR-9

 

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