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22 août 2008 5 22 /08 /août /2008 22:02

                         Extrait de l'article paru sur le site  :
                          Yonne Lautre
                     (Associations Solidaires de l'Yonne 89) 
                                  le 18/8/2008

Piégeage et stockage du carbone : une mauvaise solution " par le Dr. Mae-Wan Ho

Traduction et compléments de Jacques Hallard

 

 

Il est trop tard pour leur mise en service, ils sont beaucoup trop coûteux, inefficaces et dangereux, selon le Dr. Mae-Wan Ho

Communiqué de presse d’ISIS en date du 09/07/08

……… 

 De gigantesques projets de piégeage et de stockage du carbone qui tournent mal

……..

Aux Etats-Unis, l’administration Bush a été la première à s’engager, sur une grande échelle, pour que les centrales électriques au charbon soient équipées de techniques de piégeage et de stockage du carbone, considérant qu’elles sont conçues comme un projet phare pour le monde entier.

Mais le 30 Janvier 2008, le Ministère de l’énergie des Etats-Unis, l’ US Department of Energy (DOE,) a retiré son appui au projet, en invoquant la montée en flèche des coûts et les avancées en matière de technologie de la production électrique au cours des dernières années.

…..

FutureGen n’a pas été pas le seul projet à être abandonné. À la fin de 2007, au moins 11 projets de piégeage et de stockage du carbone ont été mis au rebut au Royaume-Uni, au Canada et en Norvège.

Les plans pour de nouveaux projets ont stagné et le rythme de développement pour les projets existants ont été considérablement ralentis.

En Mai 2008, Rio Tinto et BP, le producteurs de pétrole et dérivés au Royaume-Uni, ont renoncé (à travers une filiale Hydrogen Energy) [voir in fine sous Centrale thermique à hydrogène] à construire, en Australie, la centrale électrique au charbon Kwinana avec piégeage et stockage du carbone, en admettant l’absence de garantie que les formations rocheuses choisies pour l’emplacement du stockage du carbone, seraient bien hermétiquement fermées, bien étanches [4]. Le projet aurait coûté entre 1,5 et 2 milliards de dollars australiens et il aurait pu piéger environ 4 millions de tonnes de CO2 par an.

….

Stockage ou séquestration du CO2

Des sites de stockage dans des formations géologiques, aussi bien océaniques que terrestres, ont été proposées ; ces sites supposent un suivi de contrôle et de vérification pour s’assurer que les formations se maintiennent intactes et que le CO2 ne puissent pas s’échapper.

Stockage du CO2 dans les océans : il consiste à injecter du CO2 à grande profondeur, de préférence en dessous de 3.000 m, où la pression est suffisante pour comprimer le CO2 sous forme d’un liquide dense, pour former des lacs de CO2 à partir des puits dans la mer.

Cette option est tellement considérée comme un procédé à risque, qu’elle est maintenant généralement discréditée. Il ne s’agit pas d’une réserve permanente car le CO2 finira par se dissoudre et se disperser dans l’eau de mer qui se trouve au-dessus ; le résultat sera une acidification des océans, avec des conséquences dramatiques sur la vie marine.

……De plus, ces sites de stockage sont impossibles à contrôler ou surveiller et ils sont effectivement interdits par la législation internationale actuelle.

 

Stockage géologique terrestre du CO2 : il consiste à injecter du CO2 dans des formations rocheuses permanentes, scellées par des couches rocheuses denses et imperméables, à plus de 800 m au-dessous du sol. Quatre options ont reçu la plus grande attention : les aquifères salins profonds, les réservoirs de gaz et de pétrole épuisés, la récupération assistée du pétrole et les couches profondes de charbon.

·        Les aquifères salins profonds sont des roches poreuses contenant de l’eau très salée et qui peuvent fournir une capacité de stockage estimée à 1 000 Gt de CO2, mais la sécurité et la protection de l’environnement n’ont pas encore été démontrées.

…….

De faux espoirs

……..

Le piégeage et le stockage du carbone gaspillent de l’énergie car ils utilisent entre 10 et 40 pour cent de l’énergie produite par une centrale électrique, effaçant ainsi les gains d’efficacité des 50 dernières années et augmentant d’un tiers la consommation des ressources énergétiques. Non seulement les centrales équipées pour le piégeage et le stockage du carbone ont besoin de plus d’énergie, mais elles auront besoin d’un supplément de 90 pour cent d’eau douce, par rapport à celles qui n’en sont pas équipées.

…….

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) décrit une installation « prête au piégeage" comme une usine "qui peut être modifiée avec le piégeage du CO2 lorsque le cadre réglementaire et économique nécessaire sera en place", formule qui est si vague que toute installation est théoriquement prête pour le piégeage.

….

Une mauvaise solution

Le piégeage et le stockage du carbone ne sont certainement pas une solution pour atténuer le changement climatique. Ils prolongent notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles et il accélère la production de CO2 ; d’énormes quantités de CO2 sont "stockées" à nos risques et périls en raison de la menace constante d’une fuite et de d’évasion du gaz (voir ci-dessous).

Avant tout, le piégeage et le stockage du carbone gaspillent à jamais las ressources [financières et humaines disponibles], actuellement en diminution, qui devraient plutôt être investies dans les énergies renouvelables, comme les énergies solaire et éolienne, ainsi que le biogaz qui peut être produit par la digestion anaérobie des déchets organiques : ce sont des voies et des options à développer, beaucoup plus prometteuses, sûres et rentables. (Which Energy ?, ISIS Publication).

Une étude récente, commandée par le gouvernement fédéral allemand, confirme que par rapport aux sources d’énergie renouvelables comme le vent et l’énergie solaire, le piégeage et le stockage du carbone augmentent les émissions de CO2 de 10 à 40 fois et élève le coût de l’électricité autour de 100 pour cent (Renewable versus Carbon Capture and Storage, SiS 39)

……

Risque de fuites de carbone ou d’évasion sur les sites de stockage

Dans la mesure où le CO2 est stocké dans des sites géologiques, il y a un risque de fuite lente ou d’évasion à grande échelle, qui peuvent avoir un impact sur l’environnement et réduire à néant l’effet d’atténuation du changement climatique.

……

En 2006, une expérience pilote a été conduite par les autorités américaines, l’ US Geological Survey, pour tester le stockage géologique profond de dioxyde de carbone CO2 dans une formation de roches sédimentaires salines à Frio, au Texas. Les chercheurs ont découvert que le CO2 enfoui avait dissous de grandes quantités de minéraux dans les roches qui étaient responsables du confinement du gaz qu’elles contenaient .

Le CO2 dissout dans l’eau salée a eu pour effet de l’acidifier. La saumure acidifiée avait dissout d’autres minéraux, y compris des métaux comme le fer et le manganèse, des matières organiques et de grosses quantités de carbonates qui assurent naturellement la fermeture des pores et des fractures dans les sites géologiques. Le carbonate se trouve également dans les ciments utilisés pour sceller les puits de pétrole et de gaz abandonnés.

La dissolution du carbonate de ces poches pourrait libérer du CO2 dans l’atmosphère. La saumure contaminée pourrait encore être transportée et contaminer les aquifères des eaux potables et celles servant à d’irrigation. Le chef scientifique du champ d’expérience de Yousif Kharaka a adressé une note

selon laquelle les résultats constituent "une mise en garde" qui appelle à « des études détaillées et prudentes sur les sites d’injection" et pour "un programme de surveillance bien élaboré pour détecter au plus tôt les fuites de CO2 dans les nappes d’eau potable peu profondes ou dans l’atmosphère."

Les risques écologiques de stockage géologique du CO2 sont notamment:

* Des fuites lentes sur les sites de stockage, par exemple, par le biais de failles géologiques

* L’évasion du CO2 et des substances associées vers les eaux souterraines

* Le déplacement et la mobilisation de substances toxiques, métalliques et organiques vers le haut, pouvant contaminer l’eau potable, au-dessus de sédiments, dans les sols et dans l’eau de mer

* l’évasion d’autres gaz de combustion piégés et dangereux.

L’évasion locale de CO2 constitue une menace d’asphyxie pour les êtres humains et les animaux. Le CO2 est plus dense que l’air et il a tendance à s’accumuler dans les zones de faible élévation, mal ventilées et il devient un danger pour la santé à des niveaux supérieurs à 3 pour cent dans l’air, comme cela a été montré dans l’accident du lac Nyos au Cameroun.

L’augmentation de CO2 dans la partie peu profonde du sous-sol peut avoir des effets létaux sur les plantes et sur les animaux, ainsi que la contamination des eaux souterraines. L’acidification des sols et le blocage de la respiration racinaire [chez les végétaux] ont été signalées dans les zones volcaniques et d’activité sismique.

Sur le site naturel de Mammoth Mountain, en Californie, la libération de CO2, à la suite de plusieurs petits tremblements de terre, a été suffisante pour tuer une centaine d’acres d’arbres. Le migration du CO2 peut acidifier l’eau et mobiliser des métaux lourds toxiques. Son injection souterraine peut produire des surpressions, déplacer des saumures et provoquer des activités sismiques. L’augmentation de l’extraction des formes d’énergies fossiles, associée au piégeage et au stockage du carbone, signifie davantage d’utilisation des combustibles et des carburants fossiles : cela constitue également une plus grande dégradation de l’environnement .

Les industriels ne veulent pas prendre de risques sur le piégeage et le stockage du carbone

Le piégeage et le stockage du carbone sont tellement risqués, sur une grande échelle, que les industriels concernés ne sont pas disposés à investir pleinement sans un cadre qui la protège d’un passif sur le long terme.

Certains services publics ne sont pas disposés à faire du stockage de CO2 disponible, à moins qu’ils ne soient libérés au moment du transfert du CO2 en dehors de la propriété de la centrale énergétique. Les opérateurs potentiels veillent à ce qu’ils ne conservent la responsabilité du carbone stocké que pendant dix ans.

Non seulement l’organisation FutureGen a bénéficié de fonds publics sans précédent, à hauteur de 1,3 milliards de $ US, mais elle est également protégée contre des responsabilités financières et juridiques en cas de libération imprévues de CO2, et ses polices d’assurance sont payées dans ce sens.

…….

 
  Pour plus amples informations consultez l’intégralité de l’article sur :

 

 http://yonne.lautre.net/article.php3?id_article=2933

 

 

 

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14 août 2008 4 14 /08 /août /2008 10:59

COMMUNIQUE DE FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT

 

Le projet de CSC de Total dans les Pyrénées-Atlantiques

Le projet de Total dans les Pyrénées-Atlantiques consiste à capturer du CO2 émis sur le

complexe gazier et chimique de Lacq, à le transporter par pipe-line sur 30 km et à l'injecter

à -4000 mètres dans une poche de gaz en fin d'exploitation, sur les coteaux de Jurançon.

L'association des riverains "Coteaux de Jurançon Environnement" a été créée en janvier

2008, pour lutter contre les risques liés à ce projet. Elle rassemble aujourd'hui 140

adhérents. Une première réunion de la CLIS mise en place par le préfet a eu lieu le 3 juin.

C'est la première fois que l'Etat décide de réunir une CLIS avant que le projet ne se réalise.

Lors de cette réunion, Total a présenté son projet et le BRGM son rapport sur l'expertise de

sûreté du projet.

La SEPANSO et FNE soutiennent cette association pour plusieurs raisons.

Les risques liés au projet

La zone de Rousse est peuplée et très fréquentée le week-end, et un risque létal existe bien

(évalué sur une zone de 15 à 20 m autour du puits et du pipe). Personne n'exclut la

possibilité de fuites, massives ou chroniques. Le rapport du BRGM indique bien : "en l'état

actuel des connaissances, impossible de proposer une évaluation quantitative des débits de

fuites". Le BRGM reproche d'ailleurs à Total de n'avoir pas étudié "le scénario de fuite par

puits abandonné" et de n'avoir pas prévu un "plan de protection des populations et de

l'environnement".

La zone est sismique, le puits est de type "éruptif". Le rapport du BRGM demande des

études complémentaires sur "la réactivation des failles", la présence "d'aquifères susjacents",

la "diffusion de l'eau acidifiée".

L'absence d'utilité collective du projet

La technique du CSC ne sera pas opérationnelle assez tôt pour permettre des réductions

significatives d'émissions (selon Greenpeace, les 11 projets qui pourraient être mis en

oeuvre en 2015-2020 permettraient d'éviter seulement 0,06 % des émissions mondiales de

CO2).

Comme d'habitude, les populations locales subissent les risques, à très long terme, et les

nuisances (bruit, atteinte économique à l'image du vignoble de Jurançon, risques pour les

nappes d'eau qui pourraient être utiles dans l'avenir), alors que Total engrangera les

bénéfices supplémentaires (additionnels aux 15 milliards d'euros dégagés chaque année par

le n° 1 du CAC 40) liés à la vente du brevet, des permis d'émission ainsi obtenus, et au

"verdissement" de son image.

Surtout, la technique juridique basée sur le Code minier prévoit que c'est l'Etat qui, sur

fonds publics, prendra en charge la surveillance, la maintenance et les interventions en cas

de problème sur le puits, lorsque les injections auront cessé.


La technique de passage en force

Certes, l'Etat a semblé jouer dans un premier temps la carte de la transparence avec la

CLIS. Mais le fonctionnement de cette CLIS s'est avéré caricatural : aucun temps n'était

prévu pour les questions, on était sommé d'écouter gentiment Total, le BRGM et la CCI !

L'Etat français souhaite aller vite pour faire le jeu de Total, en évitant un débat public

national, en organisant une enquête publique en juillet (pendant les vacances !), et en

court-circuitant l'Union européenne qui prépare une directive sur la CSC.

Les associations estiment au contraire que rien ne presse, que des études réellement

indépendantes doivent être menées (le BRGM "vend" ses services sur la CSC, avec Total, par

le biais de la société Géogreen) et qu'il faut débattre au niveau national de l'utilité réelle,

des risques à long et très long terme de la technique, et surtout du cadre juridique et

financier qui consiste, comme d'habitude, à privatiser les profits dans la poche d'un géant

financier, et à faire peser les risques et les coûts sur la collectivité.

 

Marie-Laure Lambert

SEPANSO

FNE

 

Pour plus amples informations consultez le site de France Nature Environnement :

http://www.fne.asso.fr/_includes/mods/kb_upload/File/Energie%20CSC/projet%20pilote%20MLL.pdf

 

http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=125

 

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1 août 2008 5 01 /08 /août /2008 15:16

Communiqué de Presse du 5 Juin 2008 :
 SEPANSO Béarn Nature

 Opposition à la capture et séquestration du CO2 à Jurançon

Un faux remède pour le climat, un vrai profit pour les pétroliers

Au lendemain de la première réunion de la CLIS (Commission Locale d'Information et de Suivi) du projet de stockage de CO2 de Total à Jurançon, dans les Pyrénées Atlantiques, qui s’est tenue à la Préfecture de Pau mardi 3 juin 2008, les associations locales Coteaux de Jurançon Environnement et SEPANSO-Béarn, et la Fédération Aquitaine SEPANSO tiennent à préciser qu’elles s’opposent à ce projet inutile, coûteux, et à risques pour les riverains.

L’ordre du jour de cette réunion n’ayant pas prévu de temps pour les questions, elles n’ont pu s’y exprimer. C’est pourquoi elles demandent l’organisation, sous l’égide de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), d’un véritable Débat National sur le principe même de l’injection souterraine du CO2, en vue de l’abandon du projet de Total, inacceptable dans une zone peuplée et soumise à un risque sismique avéré.

Elles considèrent que ce projet n’a de véritable intérêt que pour la compagnie pétrolière, qui prolongerait ainsi sa rente pétrolière en encaissant de nouveaux bénéfices par le biais du dépôt de brevets et de la récupération de permis d’émission, alors même que cette technologie ne pourra de toute façon, à l’horizon 2020, permettre d’éviter que 0,06% des émissions mondiales de CO2.

Le stockage souterrain ne présente pas d’avantages. Il détourne des financements considérables de la recherche sur les énergies renouvelables. Le stockage oblige à une consommation supplémentaire de 40% d’énergie, il renchérit donc énormément le coût des centrales, induit une électricité plus chère - ce qui profite aux compagnies productrices mais pas aux consommateurs - alors que des sources d'énergies renouvelables seraient au final
moins chères.

Dans le cas de Jurançon, il crée des risques pour les riverains, alors même que l’étude de sécurité fournie par Total comporte de nombreuses lacunes et points faibles sur des sujets importants et qu’elle ne prévoit aucun plan de protection des populations
La recherche publique sur le CSC ne vise aujourd’hui que « l’acceptabilité sociale » de l’inacceptable, au lieu d’étudier, de façon indépendante, les risques et le bilan global (énergétique, sécuritaire, foncier) de cette technologie.
Les associations rejettent en outre le modèle juridique prévu, dans lequel l'Etat prendra en charge, sur fonds publics, la surveillance, la maintenance et la responsabilité à long terme des stockages.
…/…
La transition énergétique doit commencer aujourd'hui. La recherche et les financements privés et publics doivent être massivement orientés vers l’amélioration de la performance énergétique et des énergies renouvelables. Aujourd’hui, c’est en Inde que se développent les prototypes de panneaux solaires tout-en-un : thermique et photovoltaïque. La France continue à prendre du retard sur ces technologies d’avenir, en restant soumise au lobby d’une unique compagnie pétrolière.

Les associations refusent les fausses solutions qui contribuent à « verdir » l’image des énergies fossiles, vestiges du passé et considèrent qu’il faut se tourner très rapidement et massivement vers des énergies de substitution, qui sont aujourd’hui techniquement disponibles.

Contact presse : Marie-Laure LAMBERT - 06.78.83.63.74

Pour plus amples renseignements :

http://www.sepansobearn.org/risques_industriels/risques_industriels_03.html

 

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26 juillet 2008 6 26 /07 /juillet /2008 09:09

L’enquête publique concernant le projet de captage, stockage et transport du CO2 dans la région de Lacq (64) vient de débuter et se terminera le 21/9/2008.            

     
Extrait de l’article d’Odile Faure,  journal Pau et Agglomération Juillet 2007

 Le feu aux poudres

Cette expérience met le feu aux poudres à Jurançon. Si l’exploitation du gaz naturel ne semblait pas poser de problèmes aux riverains de la Chapelle de Rousse, celle du dioxyde de carbone (CO2) fait blocage. «  Ils sont concernés par le côté immédiat de l’injection de CO2, inodore mais toxique. A 7% de concentration, il est mortel » affirme Hervé Pépin, expert de l’association Coteaux de Jurançon environnement, chercheur de l’Institut national de recherche scientifique de Montréal … Ils craignent des fuites et sont également sensibles pour le futur. Ils ne veulent pas laisser en héritage un produit empoisonné sachant que si Total se désengage c’est l’état qui doit gérer.

Enfin Henri Pépin démonte la façon dont se sont déroulées les choses « Au niveau administratif c’est un désastre. Total a mené son projet avec l’aide du Bureau de Recherches géologiques et minières (BRGM). Quand on a demandé une contre-expertise, c’est à nouveau le BRGM qui est intervenu. Il y a un conflit d’intérêt manifeste.

Total se conduit comme un seigneur sur ses terres.

Henri Pépin souhaite porter le débat du stockage de CO2 sur le plan national et ne veut pas réduire la lutte des Jurançonnais à la défense de leur « jardin »....


Peur d’un séisme
.

De nombreux membres de l’association évoquent la peur d’une explosion ou d’une séisme qui pourrait faire sortir le gaz, à l’image d’Isabelle Razavet, trésorière, Joëlle Cestac, elle veut se battre « pour les coteaux » et conteste la constitution de la CLIS (1). Sur 27 membres « nous n’avons qu’une voix dans la commission alors que Total en a six »....

Jean-Bernard Larrieu, viticulteur   n’est pas     du   tout   convaincu   par  les explications de la

CLIS (1) « On a l’impression que c’est la politique du rouleau compresseur quand on sait que  le projet doit se finaliser à la fin de l’année ! On travaille depuis des années sur l’image de la Route des vins, les 2/3 sont en agriculture biologique.

Eux ils arrivent en terrain conquis »….........

  (1) Commission Locale d'Information et de Surveillance

   

               
 TOUS ENSEMBLE DEMANDONS UN DEBAT

              SUR LE STOCKAGE DE CO2 AU PLAN NATIONAL

                    SOUTENONS LA PETITION DE

                 L’Association Coteaux de Jurançon Environnement
                             
Avenue de l'Amiral Landrin 64110 Jurançon

                           
http://www.lapetition.com/sign1.cfm?numero=1864

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8 juillet 2008 2 08 /07 /juillet /2008 09:08

Réactions des riverains dans le projet de stockage de co2 dans la région de Lacq Pyrénées Atlantiques


COTEAUX DE JURANCON ENVIRONNEMENT

Association loi 1901 créée le 16 janvier 2008 suite à un projet pilote d'enfouissement de CO2 dans le puits de ROUSSE 1 situé sur les coteaux de Jurançon. Ce blog a pour but d'informer les riverains et les populations environnantes sur les risques du projet et de les tenir au courant des différentes rencontres.

 


Extrait assemblée générale du 14-5-2008

·         le bien-fondé du refus d'une expérimentation industrielle, en zone urbanisée, viticole, agricole, ... et sismique. La mise en oeuvre d'un projet pilote pour tester une nouvelle technologie non totalement maîtrisée a de quoi inquiéter les riverains.

·         Le risque de fuite avéré aussi bien à court terme qu'à long terme et dénoncé par de multiples experts internationaux (article des Echos du 11/10/07) représente une menace pour les humains et l'environnement. Il n'existe aucune méthode fiable pour évaluer la probabilité ou la gravité de tels risques. Il est impossible de garantir un stockage techniquement sûr et permanent du CO2.

·         …….

·         Le bien fondé du refus de léguer aux générations futures un cadre de vie dégradé situé sur un site industriel d'enfouissement de déchet.

·         ……

·         La nébuleuse autant technique que juridique qui entoure le projet, laissant dubitatifs de nombreux élus contactés, ...

·         La totale méconnaissance de l'avenir : aucun engagement formel et formalisé après 2 années d'expérience pilote!!! Total s'accroche à un cadre juridique qui l'exonère de toute responsabilité à long terme. Le transfert envisagé de propriété au gouvernement fait en sorte que les contribuables devront assumer et payer pour les dommages qui pourraient en découler.

·         Enfin dernier point qui n'est pas le moins important, la prise de conscience que cette nouvelle technologie, loin d'être une solution miracle pour lutter contre le réchauffement climatique comme veut le présenter Total montre, selon les études les plus récentes, toutes ses limites en terme de fiabilité économique et de perspective réelle pour contribuer à réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre. Les inconvénients globaux sont supérieurs aux bénéfices.

……
Greenpeace, qui considérait, jusqu'à présent, l'enfouissement souterrain du CO2 comme un moyen d'éviter l'effet de serre, est maintenant contre : "La capture et la séquestration du CO2 ne sauveront pas le climat" "C'est un faux-espoir". Il est souligné aussi devant l'assemblée que l'association CJE a l'appui de France Nature Environnement et de la Sépanso.

Il est dénoncé l'erreur commise par Total qui a négligé le test initial d'acceptabilité sociale
auprès des populations directement concernées, en voulant plutôt passer en force selon les vieilles méthodes "robustes" des industries pétrolières pour arriver à leurs fins.

Il est également expliqué la notion de conflits d'intérêts qui ne semble pas bien comprise par les autorités françaises. Il importe que les personnes chargées d'évaluer la faisabilité scientifique et les risques de l'expérience pilote ainsi que son acceptabilité sociale dans le cadre de Chapelle de Rousse soient totalement indépendantes de Total et le garantissent par écrit. Il semble, de manière surprenante, que le Préfet des Pyrénées-Atlantiques ait choisi le BRGM pour effectuer une contre-expertise. Or, le Direteur du BRGM siège au conseil scientifique du projet pilote de Total ; ce qui rend son institution inéligible à une contre-expertise. Par ailleurs, le BRGM a des liens étroits avec Total et est partie prenante dans une entraprise de prestation de service d'ingénierie dans le stockage de CO2, Geogreen.

……….

L’intégralité de l’assemblée générale est à consulter sur le site :

http://blog.ifrance.com/coteauxdejuranconenvironnement

 

 

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22 juin 2008 7 22 /06 /juin /2008 18:34

Extrait article site internet METRO

Le CO2, sous terre et pas dans l'atmosphère

Des risques environnementaux et sanitaires
Pierre Toulhouat, directeur scientifique de l’Ineris (Institut national de l'environnement industriel et des risques), confirme le manque de connaissance dans le domaine du stockage de CO2. « Le risque le plus étudié est la possibilité que le gaz carbonique ressorte des failles, ce qui pourrait un dommage pour la planète car le CO2 finirait dans l’atmosphère, mais aussi éventuellement pour l’homme si un accident devait survenir pendant le transport ou par une rupture de pipeline : 4% de CO2 dans l’air peut avoir des conséquences sanitaires importantes », souligne le scientifique. Plus à long terme, les propriétés chimiques du CO2 posent problème car des réaction chimiques peuvent entraîner une dissolution accélérée des métaux contenus dans le roches des gisements remplis de CO2. Des éléments polluants comme le plomb et l’aluminium pourraient ainsi se retrouver dans les eaux souterraines. Selon le scientifique, la recherche dans ce domaine resterait balbutiante.

 Mis à jour 12-06-2008 16:13 Nadia Loddo

Article complet sur le site de METRO :
http://www.metrofrance.com/x/metro/2008/06/12/OEBR6vPtjnop2/index.xml

 

 

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15 juin 2008 7 15 /06 /juin /2008 10:31

Extrait de la  note de position du RESEAU ACTION CLIMAT France

RESEAU D’ASSOCIATIONS DE LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES sur le Captage et le Stockage du CO2 (CSC)
Janvier 2007

 Risques environnementaux :

Le CSC inclut un large éventail de risques environnementaux qui ne sont que faiblement maîtrisés, eu égard à l’application de la technologie de captage et aux risques non quantifiés associés au stockage (risques pour la biodiversité et les cours d’eau). Le relargage soudain de CO2 dans l’atmosphère pourrait avoir de sérieuses conséquences pour les êtres humains, les animaux et les plantes…….

Cadre réglementaire :

A l’heure actuelle, il n’existe pas de cadre réglementaire portant sur la technologie du CSC au sein de l’Union européenne. Ni de régime de responsabilité ou de critères pour la surveillance et la vérification des projets. Avant que tout projet ne soit développé, il est nécessaire de mettre en place un cadre réglementaire adéquat qui reposera sur des standards environnementaux élevés, ainsi que sur un système de responsabilité juridiquement contraignant……

Concertation publique :

Le CSC devra également faire face aux barrières d’acceptation du public et nécessitera donc l’organisation d’un débat informé. L’inclusion des ONG et du public dans les discussions sur les technologies destinées à lutter contre le changement climatique est absolument nécessaire, notamment parce que ces discussions débouchent ensuite sur des projets concrets et des politiques. Le débat devra porter sur la sélection des sites et des réservoirs de stockage mais également sur les autres impacts environnementaux liés à l’extraction et à l’utilisation des combustibles fossiles.

Il n’est pas raisonnable d’imposer les risques du CSC aux générations futures sans la communication de toutes les informations et la participation du public pendant le processus d’évaluation.

 Recherche :

Des recherches sont nécessaires pour combler les manques de connaissances, en particulier en ce qui concerne le stockage, et elles doivent inclure l’évaluation des impacts environnementaux liés à cette technologie….

Voir l'article complet sur le site de Réseau Action Climat :
 
http://www.rac-f.org/article.php3?id_article=1224

 

 

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7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 21:34
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