Une sénatrice de Seine et Marne nommée Ministre de l’Ecologie
Est-ce un message fort envoyé à ce département
considéré
comme la poubelle de l’Ile de France ?
Mme Bricq va-t-elle travailler en priorité sur le dossier du
rééquilibrage national des décharges
afin que jamais plus on ne fasse subir à d’autres
ce que les populations du nord-ouest Seine et Marne
subissent depuis tant de décennies ?
Attendons………
Paru dans le Parisien 77 :
On attendait cette spécialiste de la fiscalité au Budget, voire à l’Economie. La parlementaire a hérité de l’Ecologie, un domaine qui ne lui est pas inconnu. A commencer par le dossier du pétrole de schiste.
faustine Léo | Publié le 17.05.2012, 07h09
Son nom circulait depuis plusieurs mois pour occuper un ministère. C’est presque sans surprise que Nicole Bricq, sénatrice (PS) de Seine-et-Marne, a fait hier soir son entrée au gouvernement. Mais à l’Ecologie, au Développement durable et à l’Energie, et non au Bugdet comme cela était attendu, elle qui est une spécialiste des finances publiques.
« Je suis un peu étonnée, avoue celle qui a rendu un rapport sur la fiscalité environnementale en 1998, lorsqu’elle était députée, juste après avoir battu Jean-François Copé. Mais je suis un soldat. »
Et surtout pas une tête brûlée qui court derrière les honneurs, puisqu’elle a demandé cinq minutes de réflexion et des précisions avant d’accepter. Il y a quelques jours, elle redoutait « que les postes importants soient trustés par les hommes ». Elle a désormais sous sa responsabilité le ministre délégué aux Transports.
Nicole Bricq était jusqu’à maintenant rapporteur général du budget au Sénat. Un poste clé, où jamais une femme n’avait été désignée avant elle. Si le fait qu’elle soit une femme a pu influencer un président de la République en quête de parité, ses compétences sont reconnues, à gauche comme à droite. Elle a d’ailleurs été élue meilleure sénatrice de l’année 2011. Proche de François Hollande depuis 2009, bien avant qu’il soit sous les projecteurs de la présidentielle, femme de poigne, sèche mais bosseuse et intègre, elle a mené le combat contre le dernier projet de budget de Nicolas Sarkozy. Le contre-budget qu’elle a fait adopter au Sénat déroule le programme de François Hollande.
Née en Charente de parents bouchers, mariée au maire (PS) de Chelles, Jean-Paul Planchou, Nicole Bricq a été conseillère régionale dans les années 1980, puis directrice du Syndicat d’agglomération nouvelle du Val Maubuée, à Marne-la-Vallée. Elle reprend la politique en devenant la première femme députée du département en juin 1997, face à Jean-François Copé, à la faveur de la dissolution de l’Assemblée nationale. En 2004, elle accède au Sénat.
Inscrite au pôle écologique lors du dernier congrès socialiste, Nicole Bricq est devenue une ardente opposante aux compagnies pétrolières prêtes à tout pour extraire du pétrole de schiste dans le département. Elle a déposé une proposition de loi (non adoptée) demandant l’abrogation des permis et interdisant l’exploitation du pétrole de schiste. Les anti-pétrole de schiste pourraient trouver avec la ministre un relais à leur combat. « C’est dans mon portefeuille, concédait hier soir Nicole Bricq. Je dois aussi m’occuper du développement durable, du nucléaire, etc. » Elle ira ce matin « récupérer les clés du ministère ». « Comme NKM avait démissionné, j’espère qu’il y aura quelqu’un », s’amuse la sexagénaire, qui a aussi le sens de l’humour.
Le Parisien