Il serait peut-être temps que les élus membres du syndicat de la basse Beuvronne SIAERBB (1) se préoccupent de l'état du ru des Grues dans lequel se déverse les eaux de ruissellements de RTR Environnement Villeparisis.
En effet à notre connaissance aucuns contrôles des métaux lourds dans les eaux et les sédiments de cette rivière ne sont réalisés.
Ce ru est un affluent de la Beuvronne, rivière qui se rejette dans la Marne en amont proche du captage stratégique de Seine et Marne qui fournit en eau potable 500 000 habitants.
(1) Communes d'Annet sur Marne, Claye-Souilly, Fresnes sur Marne, Mitry-Mory, Villeparisis
Président de ce syndicat M. Yves Albarello, député-maire de Claye-Souilly.
Pour tous renseignements complémentaires nous vous demandons de vous rapprocher des élus de ces communes.
Paru sur le site Libération :
AFP6 mars 2014 à 15:57
Digne de la mafia, un réseau d'enfouissement illégal de déchets, parfois dangereux, a été démantelé en région parisienne (Photo Philippe Huguen. AFP)
Digne de la mafia, un réseau d’enfouissement illégal de déchets, parfois dangereux, a été démantelé en région parisienne, impliquant la famille Hornec, considérée par la police comme l’un des piliers de la pègre dans la capitale.
Entre des dépôts sauvages dans les champs de la plaine de France, à 20 km au nord-est de Paris, des nuits dans des palaces, et des agriculteurs étranglés par les dettes, la police judiciaire de Seine-Saint-Denis a déniché un dénominateur commun, bien connu des fichiers de police: la famille Hornec.
«S’inspirant des méthodes de la mafia italienne», le clan, dont des membres ont déjà été condamnés pour du trafic de cocaïne, avait monté une société véreuse, qui s’adressait à des entreprises, de BTP par exemple, obligées par la loi de faire recycler leurs déchets, a relaté à l’AFP une source proche de l’enquête.
A prix cassé, les malfaiteurs leur proposaient de s’en charger. Mais au lieu de les traiter pour en faire du remblai, leur société RTR Environnement enfouissait ces résidus, parfois contaminés par de l’amiante, en toute illégalité, a-t-elle ajouté.
Au passage, des agriculteurs étaient menacés, ou piégés par des prêts à des taux très élevés, forcés en contrepartie d’abandonner leurs terres pour laisser les suspects y enfouir les déchets non-recyclables.
Cinq personnes, dont Jean-Claude Hornec et son fils Loune, devaient être mises en examen jeudi par un juge d’instruction de Bobigny (Seine-Saint-Denis), pour extorsion de fonds en bande organisée, association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et dépôts illégaux de déchets. Ils encourent jusqu’à 30 ans de prison.
- Jet privé en Corse -
Signe de l’ampleur de l’activité de la société véreuse, les enquêteurs ont saisi environ 900.000 euros de matériel, dont un porte-char, une énorme remorque pour transporter les poids lourds, et des bulldozers.
A Villeparisis (Seine-et-Marne), un agriculteur, qui devait lui aussi être mis en examen, a livré à la société plusieurs hectares de terres situées en zone inondable.
Depuis plusieurs mois, ce terrain, coincé entre deux autoroutes, était dans le viseur d’une association écologiste locale, l’Adenca, qui s’inquiétait du ballet des camions. Pendant des mois, ils ont déversé des déchets, dont probablement des terres sulfatées qui ne doivent être abandonnées que dans des décharges.
Jeudi, on pouvait encore voir, derrière un panneau «RTR Environnement» et au milieu d’une terre gorgée d’eau, des talus de près de deux mètres de haut, et un engin de chantier à l’arrêt. L’association appelle désormais à «des contrôles des services de l’Etat sur ce qui a été déversé», pour éviter la pollution d’un cours d’eau tout proche, a déclaré sa présidente Mireille Lopez à l’AFP.
Au-delà de la fraude environnementale, l’enquête, menée par la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, a pu mettre au jour des abus de biens sociaux, et faire suspecter une participation à une fraude complexe, un «carrousel de TVA» aux frais du Trésor Public.
Des proches de la famille Hornec étaient embauchés, et payés sans contrepartie. Les Hornec conduisaient des voitures de sport, parfois louées par la société, dont des coupés Mercedes AMG, parmi les modèles les plus luxueux du constructeur haut de gamme allemand.
Les suspects profitaient aussi de «très nombreuses nuitées» dans des palaces et réglaient des notes dans des cercles de jeu, selon l’enquête. Plusieurs mis en cause ont passé des vacances en jet privé en Corse, aux frais de la principale société cliente de RTR Environnement.
Les neuf mois d’enquête, lancés par un renseignement obtenu au sein du milieu du banditisme, ont aussi permis de saisir deux armes de poing, dont un pistolet colt 45.