Un exemple à suivre en Seine et Marne…..
AISNE
extension d’une décharge
des maires soutiennent les associations
Paru sur le site du journal l’Union l’Ardennais :
L'extension de la décharge industrielle en jeu
Publié le dimanche 23 juin 2013 à 10H38 -
ALLEMANT (Aisne). L'extension de la décharge industrielle se joue maintenant. Et pour cause : le plan local d'urbanisme d'Allemant, soumis à enquête, neprévoit pas le classement des bois qui l'entourent.
L'ÉLABORATION du Plan local d'urbanisme de la commune d'Allemant traverse une nouvelle étape avec l'ouverture, jusqu'au 9 juillet, d'une enquête publique. C'est la règle : le PLU élaboré par le maire Marc Henneveux, son conseil, avec l'aide précieuse d'un bureau d'études doit, comme partout ailleurs, être mis à la disposition du public, et, éventuellement, commenté par ce dernier. La procédure, tout à fait classique, se poursuivra par la rédaction d'un rapport par le commissaire-enquêteur, par une analyse et éventuellement des amendements effectués par la commune. Elle doit permettre de définir, de manière concertée et irrévocable, le classement et l'affectation des terrains situés sur le territoire de la commune.
À Allemant, la démarche revêt une importance capitale puisqu'elle conditionne en partie l'avenir de la fameuse décharge industrielle située dans le périmètre de la commune, en retrait de la RN2.
Ouvert à tous
Évidemment, dans pareil contexte, il ne fallait pas compter sur le silence du collectif d'associations et d'élus mobilisés depuis des mois contre le projet d'extension de la décharge (lire ci-dessous). Hier donc, pendant que le commissaire enquêteur recevait citoyens, administrés ou curieux dans les locaux de la mairie, Alain Legros, le président de l'association Qualit'Aisne, Nicole Joubert, sa vis-à-vis de Vauxaillon nature et les maires de Pinon, Anizy et Vauxaillon (Patrick Vitu, Fabrice Langlet et Gilles Gastel) flanqués de quelques adjoints proposaient aux visiteurs de relayer leurs inquiétudes sur le registre d'enquête. « Bien entendu, le sujet est le Plan local d'urbanisme, on ne se trompe pas, souligne Alain Legros. Mais dans ce plan, il est préconisé le déclassement de 15 hectares de bois situés autour de la décharge. C'est un des points, et celui-là nous concerne directement. »
Ce « non-classement » en zone naturelle, donnerait au gestionnaire de la décharge, la possibilité, selon le collectif, de rogner l'espace nécessaire à son extension.
« Tout le monde est autorisé à consigner son avis », indique à ce propos Evangélia Ralli, la présidente du Râle des genêts (Ribemont). Le commissaire enquêteur confirme.
La décharge d'Allemant, dont certaines des nuisances ont été reconnues à demi-mot par le préfet (via ses mises en demeure), doit parvenir à saturation en 2015. Si l'extension est impossible, le site devra faire l'objet d'une surveillance pendant trente ans de la part de son gestionnaire. Un autre chantier pour ses actuels opposants.
Yves KLEIN
yklein@journal-lunion.fr
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/lextension-de-la-decharge-industrielle-en-jeu