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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 22:27
Encore en Seine et Marne 
   GPN Grandpuits
Article paru dans le Parisien 77 :

Dans un arrêté publié hier, le préfet exige du fabricant d’engrais GPN des mesures d’urgence, après qu’un nuage de dioxyde d’azote s’est échappé de l’usine de Grandpuits.

MARINE LEGRAND | Publié le 07.07.2011, 07h00

 Grandpuits, octobre 2010. L’usine GPN, classée Seveso II, fabrique des engrais azotés. Or, le rejet du dioxyde d’azote peut s’avérer très dangereux pour les populations locales.
Grandpuits, octobre 2010. L’usine GPN, classée Seveso II, fabrique des engrais azotés. Or, le rejet du dioxyde d’azote peut s’avérer très dangereux pour les populations locales. | (LP/J.V.)
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Un nuage rouge et brun de dioxyde d’azote. Voilà ce qui s’est échappé de l’usine GPN de Grandpuits, site qui produit 800000 t d’ammoniac et d’acide nitrique par an en plein milieu de la campagne briarde. Un incident qui inquiète les pouvoirs publics. Dans un arrêté rendu public hier, le préfet exige que le fabricant d’engrais prenne des mesures d’urgence.
Les services de l’Etat redoutent les conséquences de ce rejet « notable », le dioxyde d’azote étant « une substance classée très toxique pour l’homme ».

Lundi 27 juin, à 21h45, après un week-end de canicule, l’orage gronde au-dessus de la Seine-et-Marne. Il fait disjoncter pendant une heure le réseau électrique de 63000 volts qui alimente l’usine. Les unités de production de cette filiale de Total se mettent automatiquement en sécurité, relâchant dans l’air un panache de fumées rousses. Personne n’est blessé. « L’absence de réaction des capteurs périphériques présents sur le site confirme la faible concentration en oxydes d’azote », assure la direction.

Le lendemain, l’inspection des installations classées se rend sur place. Le rapport est cinglant : il manque les dispositifs de « mesure au rejet, les capteurs sentinelles à la périphérie du site et la station de mesure de l’impact environnemental des rejets ». Dans la foulée, le préfet prend un arrêté imposant à GPN en urgence de vérifier l’état de son unité nitrique, de simuler par informatique la dispersion du nuage ce jour-là, d’intensifier son maillage de capteurs et de s’équiper en détecteurs mobiles pour que, en cas de nouvel incident, les agents puissent mesurer les rejets autour du site.

Déjà en 2009


« Nous étions justement en train de prévoir l’installation de stations atmosphériques à Grandpuits, Aubepierre et Quiers. Nous attendons la validation des communes. Quant à la simulation, elle a prouvé qu’il n’y a pas eu de retombées au sol ce soir-là », indique la direction. « Normal vu que le dégazage a eu lieu par la cheminée. Mais qui dit qu’il n’y a pas eu surdose pour la population et l’environnement à 3 ou 4 km? », s’interroge Yannick Guillo, maire (PRG) de Saint-Ouen-en-Brie. « Il y a eu un gros nuage d’oxyde d’azote mais ça s’est dissipé. Il n’y a pas à s’inquiéter », estime Jean-Jacques Brichet, le maire (SE) de Grandpuits, un ancien de la raffinerie voisine.

Ce n’est pas la première fois que des incidents surviennent chez GPN. En 2009, deux fuites d’ammoniac, survenues coup sur coup en 2009, ont entraîné l’hospitalisation de plusieurs salariés. En septembre, une nouvelle fuite a pollué sur près de 13 km le ru d’Ancœur, un affluent de la Seine.


Le Parisien

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