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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 08:59

Les seine et marnais dépossédés

 

Que va devenir le nord-ouest Seine et Marne dépossédé depuis des décennies par morceaux de ses ressources (gypse,gravier, sable, pierres, pétrole, eau…)de ses terres agricoles, ses rivières, ses sources, ses sites, ses collines (buttes d’Aulnaye….)

 

un no man's land ?

 

   

Un petit historique du canton de Claye-Souilly

 

Canton qui compte actuellement  6 décharges pour 6 communes, 2 carrières à ciel ouvert dans une remblayée par des déchets de bâtiment et 19 ICPE (installation qui peut présenter des dangers  pour la santé, la salubrité,  l’environnement. …) (1)

 

Au 19ème siècle lorsque  Napoléon 1er décida la construction du Canal de l’Ourcq,  pour alimenter Paris en eau, la Beuvronne fut la 1ère rivière à donner son eau à  Paris en 1809.


 Les conséquences pour Claye-Souilly furent désastreuses, en effet les 4 moulins privés de la force hydraulique disparurent dans les années qui suivirent, le manque d’eau dans cette rivière pénalisa fortement les maraîchers, les agriculteurs et les pêcheurs mais aussi les particuliers qui possédaient  ces nombreux lavoirs bordant la rivière.

 

Mais Paris pour ses constructions  avait aussi besoin de ressources, alors on déposséda ce canton de son sable, de son gravier, on priva les agriculteurs de leurs terres et puis ce n’était pas assez, on avait besoin de gypse, on s’attaqua à la butte d’Aulnaye (Annet sur Marne, Claye-Souilly, Le Pin, Villeparisis….), les vignerons  disparurent au profit des plâtriers.

 

Paris ne savait que faire de ses déchets, on amena les ordures ménagères par péniches mais aussi le fumier à Claye-Souilly et on  versa le tout sur nos terres agricoles, mais cela ne suffisait plus alors on déversa les ordures de toutes sortes dans les trous des carrières et encore et encore, puis sur les terres agricoles….

 

Et après on ne parla plus que d’argent…..

 

 Les industriels du déchet négocièrent avec les élus des conventions, partenariats…. Pour parler clair les industriels proposèrent de l’argent aux collectivités pour compenser en quelque sorte le préjudice subi, certains élus refusèrent mais ils n’étaient pas légion, la majorité accepta, ayant semble-t-il une vue à court terme, cet argent pouvait leur permettre de boucler le budget de leurs collectivités sans difficultés, de faire  des dépenses somptuaires : banquets, voyages, décoration…., le superflu en quelque sorte, sans penser à l’avenir.

 

Mais aujourd’hui notre air, notre sol, notre nappe phréatique

et nos rivières sont pollués.

 

L’espérance de vie dans notre département

est l’une des plus faibles d’Ile de France.

 

Aujourd’hui cette même ville de Paris, celle-là même qui nous envoie toujours ses ordures, qui utilise l’eau de notre rivière Beuvronne pour arroser ses trottoirs et ses pelouses, avait l’intention de vendre aux carriers une partie de l’aqueduc de la Dhuis, risquant de priver les minorités invisibles de l’un de leur dernier poumon vert.

 


Aujourd’hui encore les intérêts de la ville de Paris

 l’emporteront-ils toujours au détriment  des populations briardes ?

 

 

 

 

(1)   http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Questions-Reponses-sur-les-ICPE-.html

 

Pour aller plus loin :

http://www.aufildelourcq.org/histoire/

http://adenca.over-blog.com/article-pp-99099052.html

 

 




 

 

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