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4 novembre 2014 2 04 /11 /novembre /2014 08:49

 

Qu’est-ce qu’une SPPPI (Secrétariat permanent pour la prévention des pollutions et des risques industriels) c’est  un groupe de divers partenaires, rassemblés par un ou plusieurs préfets, dont le travail vise à diminuer le risque industriel et de pollution dans et autour de certaines entreprises (décharges, carrières remblayées par des déchets, sites SEVESO …).

En Ile de France seule les Yvelines possède une telle structure.

C’est le préfet qui décide de la création de cette structure, mais aucun préfet de Seine et Marne n’a souhaité à ce jour la créer pas même M. Didier Cultiaux (préfet du 77 de 1995 à 1998) qui avait participé à sa création dans les Bouches du Rhône. (1)

 

Afin de diminuer le risque industriel et de pollution autour des dizaines de décharges et sites SEVESO et ICPE de Seine et Marne souhaitons que Monsieur Jean-Luc Marx, préfet de Seine et Marne décide de créer cette structure comme l’a fait dans les Yvelines son homologue le Préfet Jacques Dewarte(2) .

 

(1) http://adenca.over-blog.com/article-didier-cultiaux-prefet-de-seine-et-marne-du-21-8-1995-au-20-1-1998-124313337.html

(2) http://www.spi-vds.org/fr/SPI-95.html

 

 

Paru sur le site de la SPPPI PACA :

Les origines du SPPPI, par Didier Cultiaux
Préfet de Région Honoraire

25/10/2012

" Quarante ans déjà ! Reste le souvenir très vif d’un administrateur alors trentenaire, en la dernière phase des " trente glorieuses ".

Stagiaire de l’Ecole nationale d’administration, à Marseille en 1969, auprès de l’exceptionnel Préfet de région Jean LAPORTE, qui était en Provence-Côte d’Azur depuis 1967 (avant, 12 ans, Préfet de la région Lorraine, au cœur de la sidérurgie française), j’ai vécu les spéculations précédant le choix entre FOS et ANTIFER pour la sidérurgie sur l’eau.

Dans une note de départ de stage, d’une page, j’avais énoncé à mon Préfet, les grandes questions à résoudre en cas de sélection de FOS : l’accueil des ouvriers du chantier, les pôles d’urbanisation, les nécessaires infrastructures, le destin du « grand Marseille » (auquel Gaston DEFERRE était opposé) et le risque des pollutions envers le mode de vie provençal.

Cette note, s’ajoutant à la confiance paternelle de Jean LAPORTE, fut un sésame. En 1971, je fus nommé secrétaire général adjoint de la Préfecture des Bouches-du-Rhône, coordonnateur interministériel du projet FOS-ETANG DE BERRE (12 milliards de Francs d’investissements industriels et portuaires, 3 milliards de Francs pour l’urbanisation et le développement afférent).

L’équipe était extraordinaire par sa petite taille, sa cohésion, son dynamisme et son inventivité. Michel EON était chef de la mission régionale. Œuvraient à ses côtés, notamment  Antoine BLACHE pour l’éducation et la formation, Roger DAMIANI pour l’habitat et ses infrastructures et Philippe VESSERON pour l’industrie et l’environnement. J’agissais avec eux et bien des services et acteurs, publics et privés, de façon transversale.

En réalité, depuis la première guerre mondiale, l’industrie avait pris pied sur les zones portuaires de Marseille et sur le pourtour de l’Etang de Berre, jusqu’à Port–de-Bouc. Nous poursuivions avec la zone industrielle portuaire de Fos, la marche vers l’Ouest  mais, curieusement, cette marche a soulevé des inquiétudes sur l’environnement qui auraient  dû  avoir bien des raisons de transparaître auparavant, du fait des huileries, de la pétrochimie ou de l’urbanisation concernant l’aéroport de Marignane. Ce projet, nouveau et vaste, fut un révélateur et un accélérateur en un temps où le souci écologique perçait à peine.

Il fallait sortir par le haut et inventer. Le rapport SCHNELL, publié en novembre 1971 et habilement exploité par Jean LAPORTE nous y aida. Nos idées étaient simples :

Mettre tout le monde autour de la table : pétroliers, pétrochimistes, port autonome, aménageurs, associations représentatives, services de l’Etat.

Confronter des points de vue, échanger des informations et esquisser ensemble des thèmes de recherche et d’action ;

Recourir aux meilleurs experts sur les thèmes retenus, restituer leurs conclusions dans la transparence et le dialogue et élaborer des recommandations opérationnelles ;

Mobiliser des moyens humains et matériels pour parvenir à nos fins, sans attacher plus d’importance au formalisme  juridique, dans un pays où le préalable souvent rédhibitoire et toujours retardateur, est la définition des structures.

La rapidité et l’efficacité ont été obtenues en créant le SPPPI comme unestructure informelle, sans personnalité juridique et donc capable d’évoluer,  présidée par le Préfet de région PACA.

Son bilan est éloquent : engagé dans unepremière croisade – qui fut la mienne -  de réduction des rejets industriels dans l’eau et dans l’air, le SPPPI s’est attaché à la réduction d’autres rejets, à l’élimination des déchets, à la prévention des risques industriels par des plans particuliers et à l’information des populations, a étendu  sa compétence géographique et a conservé une âme et une forme de jeune sportif en dépit de sa longévité.

Précurseur et original, le S.P.P.P.I. a inspiré, depuis, une dizaine de structures analogues en France. D’autres témoins vont apporter une analyse plus experte de son organisation, de ses activités et résultats. Quant à moi, je garde le souvenir d’une équipe vivace et d’une époque exaltante, insufflant de l’enthousiasme en un riche parcours préfectoral. "

Des SPPPI dans tous les bassins industriels

La vision de Philippe Vesseron, Chef du Service Prévention des Risques en 1971

L'interview de Romain Vernier, Chef du service Prévention des Risques DREAL PACA , 2008

 

Lien vers l’article :

http://www.spppi-paca.org/article.php?laref=32&titre=les-origines-du-spppi-par-didier-cultiaux

 

 

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