Les études de zone on les fait ailleurs :
dans les Yvelines (Val de Seine)
ou dans l’estuaire de l’Adour
Mais pas au Nord-Ouest 77
Pourquoi ?
Il semblerait qu'ici on se contente de déverser les ordures
en provenance de la France entière
sans se préoccuper des effets sur l’environnement et la santé des populations ?
A vous de juger
Paru dans le Journal Sud Ouest :
Publié le 02/05/2013 à 06h00
Par Marie-Claude Ihuel
Jeudi dernier, lors d’une réunion publique, l’association Ideal a présenté le résultat de quinze années de luttes et d’interventions en matière de protection de l’environnement. Le moment fort de la soirée a été l’exposé de Michel Botella sur « l’étude de zone pour l’estuaire de l’Adour » que l’État vient de décider d’engager pour répondre au « point noir environnemental » inscrit dans le « plan régional santé environnement 2 ». D’autres études de ce type sont réalisées ou en cours à Dunkerque, Fos-sur-Mer, Bordeaux et Lacq.
Évaluation des impacts
Une étude de zone est une démarche d’évaluation des impacts des activités humaines sur l’état des milieux et des risques ou impacts sanitaires inhérents pour les populations. En clair, les activités industrielles ne sont pas les seules concernées mais plutôt le cumul de pollutions qui peuvent nuire à la population. La zone d’étude retenue est de 100 km2 environ sur les communes d’Anglet, Bayonne, Boucau et Tarnos.
Elle intègre les activités du port, l’usine Turbomeca au nord, l’usine Dassault au sud, voire l’aéroport de Parme et l’autoroute A63 à l’est. La démarche se décline en cinq phases : état des lieux, schéma des expositions, modélisation de la dispersion et des transferts, diagnostic de l’état des milieux, analyse de l’état actuel de l’environnement, évaluation quantitative des risques sanitaires. Si l’étude de zone aboutit, Michel Botella pense qu’elle sera un appui pour créer de nouveaux emplois et de nouvelles activités.
Nouveaux emplois
Les militants écologistes sont satisfaits mais prudents : personne ne sait si l’étude sera menée jusqu’à son terme. L’État a prévu de financer les deux premières phases à hauteur de 100 000 euros mais sollicite les collectivités locales pour les suivantes, pour quelques centaines de milliers d’euros en plus. Peu de chose à côté du financement de la LGV selon Gérard Claverie, tandis que Marie-José Espiaube, vice-présidente de l’Agglo, chargée de l’environnement, estime que « cela concerne la santé publique et doit être financé par l’État ». Si l’État ne s’engage pas plus, plusieurs participants craignent le manque d’engagement fort de certaines collectivités locales dans ce domaine.
Michel Botella mesure le chemin parcouru et reste optimiste. Il dresse une liste de demandes se rattachant à l’étude de zone : étude sur les odeurs, liens pollution santé, suivi des 127 émissaires des réseaux qui débouchent dans l’Adour, dévalorisation des patrimoines immobiliers, etc.
http://www.sudouest.fr/2013/05/02/etude-de-zone-pour-l-estuaire-de-l-adour-1041119-706.php