L’air intérieur de
l’école maternelle de Fresnes sur Marne
située à proximité de deux décharges
dont la plus importante décharge de France de déchets ultimes
d’une voie à grande circulation
et d’espaces agricoles non cultivés en bio
va-t-il être analysé ?
Pour le savoir, nous vous conseillons de vous rapprocher de :
-Monsieur Jean Lefort, maire de Fresnes sur Marne
-Monsieur Yves Duteil, maire de Précy sur Marne
-Monsieur Henri Lenfant, maire de Charmentray.
Paru sur le site Sciences et Avenir :
L'inquiétante pollution des salles de classe
Créé le 01-07-2013 à 17h40 - Mis à jour à 18h13
Par Loïc Chauveau
Sciences et Avenir
L'air intérieur de 600 classes d’écoles maternelles et élémentaires du territoire métropolitain va être analysé d'ici 2016.
MOLÉCULES. 600 classes, c’est un échantillon représentatif des 56 000 classes où travaillent nos enfants entre deux et onze ans selon l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) qui va mener l’étude.
Pendant trois ans, un drôle de dispositif (voir ci-dessous) contenant pas moins d’une dizaine de capteurs va mesurer les composés organiques volatils et semi-volatils (COV) présents, les particules de taille inférieure à dix microns (PM10) et 2,5 microns (PM2,5), les formaldéhydes, les muscs, les pesticides, les allergènes. Soit en tout 55 molécules recherchées par les capteurs mais aussi retenues par les aspirateurs ou des lingettes absorbantes. La campagne prévoit également de mesurer le confort thermique, l’acoustique et l’éclairage. Un check up complet !
Un vrai sujet de santé publique pour 6,7 millions de jeunes élèves respirant souvent un air malsain
Si un tel effort est entrepris, c’est qu’on soupçonne que l’air des classes n’est pas sain pour de jeunes individus qui ont leur appareil respiratoire en pleine formation. Des études préliminaires menées sur quelques classes pour tester les protocoles de mesures qui vont servir pour la campagne, donne des résultats inquiétants...
Sur les 55 composés recherchés, l’OQAI a découvert des concentrations de six phtalates retrouvés principalement dans les poussières et provenant vraisemblablement des sols plastifiés. Dans une moindre mesure, les chercheurs ont retrouvé deux muscs émis par les produits d’entretien, du pyrène et du benzène, des hydrocarbures aromatiques polycycliques provenant de la proximité du trafic routier, et enfin des pesticides et des biocides.
Une cause de pollution: 67 % des écoles européennes sont situées à proximité d’axes routiers
Les quelques rares études qui se sont intéressées aux émissions des fournitures scolaires révèlent des émissions de COV les plus variés. Parmi les produits plus «odorants », on trouve la peinture acrylique, l’encre de chine, le feutre effaçable, la gouache liquide, les peintures vitrail. Les chercheurs ont eu la surprise de constater qu’il n’y avait pas de relation parfaite entre la composition du produit donnée sur l’étiquette et les émissions. Ce qui signifie que ce qu’écrit l’industriel est incomplet ou inexact. Il n’y a de toute façon pas d’obligation réglementaire d’étiquetage.
"SINPHONIE". L’Union européenne vient de financer une étude moins approfondie que celle entamée par l’OQAI portant sur certains formaldéhydes, des COV, l’ozone et le dioxyde d’azote. Ce projet "Sinphonie" a porté sur 112 crèches et écoles de 23 pays européens.
Les résultats en cours de publication montrent que beaucoup de classes dépassent les normes de santé en formaldéhydes (émis par les colles et vernis des meubles) et ont un excès de biocontaminants comme les moisissures, les microbes, les allergènes. L’enquête révèle au passage que 67 % des écoles européennes sont situées à proximité d’axes routiers.
PRURITS ET ECZÉMAS. Cela ne va pas sans conséquences sur la santé des enfants. On suppute qu’une mauvaise qualité de l’air implique des infections respiratoires, un sentiment de fatigue, voire des dermites et eczéma, mais aucune étude n’a fait jusqu’à présent le lien entre ces symptômes et la présence de l’enfant toute la journée à l’école. "Sinphonie" révèle qu’un enfant sur deux à l’école a le nez bouché, que 5% ont des prurits à la face, et qu’un enfant sur quatre va physiquement mieux quand il rentre à la maison. Un surplus de 34 % d’eczéma a été constaté chez les enfants fréquentant une classe où l’on trouve du benzène en excès.
Loïc Chauveau, Sciences et Avenir, 1/07/13
Décharge Rep Veolia Claye-Souilly, Fresnes sur Marne, Charny 19/4/2013
Traitement des mâchefers en provenance notamment des Hauts de Seine
de l'incinérateur d'Issy les Moulineaux
(61.7 % des mâchefers réceptionnés en 2012 dans cette décharge provenaient de cet incinérateur)