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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 23:26

 

Un exemple à suivre…..

 

Paru sur le site Euroactiv.com :

L’aéroport de Copenhague réduit la pollution de l’air

Publié 18 juin 2013

ÉDITION SPÉCIALE / Quand les syndicats ont commencé à se préoccuper des conséquences de la pollution sur la santé de l’équipage au sol et de bord, dont des liens éventuels avec des cancers, l’aéroport de Copenhague a décidé de restreindre l’utilisation des moteurs et de passer à des véhicules de service plus verts.

Un aéroport européen, celui de Copenhague au Danemark, a lancé pour la première fois un programme destiné spécifiquement à la réduction des risques des matières particulaires ultrafines émises par les gaz d'échappement pour les travailleurs en première ligne des services aériens.

Certaines des mesures proviennent des leçons tirées de la réduction d'une autre forme de pollution dans le secteur de l'aviation : le bruit.

Le programme de Copenhague permettrait également de réduire à long terme les polluants, les émissions de gaz à effet de serre et la pollution acoustique dans les aéroports d'Europe alors que le trafic de passagers s'intensifiera dans les années à venir.

« L'objectif est que personne ne tombe malade parce qu'il s'est présenté au travail », a déclaré Jesper A. Jacobsen, gestionnaire de projet sur l'environnement pour Copenhagen Airports A/S, une entreprise en partie détenue par l'État et qui exploite l'aéroport international de Kastrup, au sud-est de la capitale danoise.

« Nous le faisons volontairement parce que les conséquences sanitaires nous inquiètent. »

Un air plus propre, des aéroports plus silencieux 

Les techniques de mesure précise des particules ultrafines produites par les émissions de carburant sont assez récentes et aucune loi ne limite les émissions au sol dans les aéroports, a expliqué M. Jacobsen.

La lutte contre la pollution acoustique du secteur de l'aviation ne date toutefois pas d'hier. En vertu d'un règlement de 2002, qui fait actuellement l'objet d'une révision, le Danemark et d'autres États membres de l'UE sont contraints de limiter le bruit. Le nouveau règlement sur le bruit, proposé par la Commission européenne en décembre 2011, reflètera les avancées dans la technologie des moteurs depuis la législation originale.

Il reprendra également des obligations exprimées par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) en vue de créer une « approche équilibrée » sur la pollution acoustique, à l'aide d'avions plus silencieux, d'une planification améliorée des aéroports et de procédures opérationnelles visant à la réduction des niveaux sonores dans l'air et autour des terrains d'aviation.

Ces lignes directrices et les efforts de réduction des émissions se chevauchent. Le rendement énergétique des moteurs de nouvelle génération est 16 % plus élevé que ceux d’aujourd’hui et les moteurs sont 75 % plus silencieux que ceux des premiers avions, selon la Commission européenne.

La réduction de l'utilisation des moteurs 

L'aéroport de Copenhague a pris des mesures relatives à l'amélioration de la densité du trafic afin de réduire le temps d'attente des avions sur la piste ou sur les voies de circulation. Il a également limité l'utilisation de groupes auxiliaires de puissance (GAP) alimentés au kérosène, les générateurs à bord qui produisent de l'électricité alors que l'avion charge ou décharge des passagers.

« Les restrictions sont assez rigoureuses pour l'utilisation des GAP. Elles découlent à l'origine du bruit, mais nous les utilisons aussi à présent pour réduire la pollution de l'air », a indiqué M. Jacobsen à EurActiv lors d'un entretien téléphonique.

« La plupart des actions découlent simplement du bon sens. Si vous réduisez la consommation de carburant de l'avion et du matériel d'appui au sol, vous réduisez aussi la pollution de l'air et la pollution acoustique », a-t-il ajouté.

Le programme sur la qualité de l'air de l'aéroport de Copenhague a été lancé en 2010 afin de répondre aux craintes des syndicats qui avaient associé des cas de cancers des employés à l'air qu'ils respiraient. Des examens ont indiqué que les employés d'un aérodrome étaient systématiquement exposés à une pollution due aux particules qui dépassait les niveaux les plus élevés des rues les plus encombrées de la capitale danoise.

Michael Løve, le directeur des opérations de l'époque pour Copenhagen Airports, a mentionné les risques sanitaires lors du lancement du programme.

« Les dernières mesures ont grandement renforcé nos connaissances sur la quantité et la source de la pollution, et la conclusion est évidente. Nous menons donc davantage d'initiatives ciblées afin de réduire la quantité de matières particulaires à laquelle nos employés sont exposés », a-t-il indiqué dans un communiqué.

« Personne n'est prêt à donner des indications précises sur les conséquences des matières particulaires ultrafines et cela explique en partie le manque de seuils minimums internationaux dans ce domaine. Les recherches sur les conséquences sanitaires pourraient prendre plusieurs années et nous ne sommes pas disposés à attendre sans rien faire. Nous agissons donc maintenant. »

Les gestionnaires de l'aéroport, les syndicats, les contrôleurs du trafic aérien et les services au sol ont tous accepté de prendre des mesures destinées à réduire les émissions et le bruit à court et à long terme.

Réactions mitigées

Les réactions ont cependant été mitigées en partie à cause de l'attitude conservatrice du secteur de l'aviation qui redoute fortement les risques. Toutes les compagnies aériennes n'ont pas accepté les règles malgré les économies de carburant qui découleraient d'une utilisation réduite des moteurs et des générateurs. Jesper A. Jacobsen a reconnu que certains pilotes estimaient que ces règles poseraient des difficultés.

Les gestionnaires d'autres aéroports européens, eux aussi incités à réduire la pollution et le bruit dans les zones urbaines densément peuplées, se sont montrés intéressés, mais prudents.

« D'autres aéroports sont très intéressés par ce que nous faisons », a ajouté le gestionnaire de projet. « Des aéroports craignent un peu de s'attaquer à ce problème des particules fines, car il est assez récent.

« Je pense que nous sommes perçus comme les pionniers dans ce domaine », a-t-il poursuivi. « De nombreux aéroports s'attaquent aux problèmes du CO2 et tentent de les réduire, et en faisant cela, vous réduisez aussi la pollution de l'air. De nombreux aéroports y travaillent actuellement, mais sans vouloir réduire les particules ultrafines. »

http://www.euractiv.com/fr/specialreport-future-aviation-qu/aeroport-de-copenhague-reduit-la-news-528669

 

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