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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 14:37

Expérimentation stockage co2
dans les aquifères salins
à In Salah (Algérie)


Elévation de la surface du sol 
 de 5mm par an sur des kilomètres ?

 

CSC : Capture et Stockage du CO2. De quoi s'agit-il ?

Écrit par : rédaction dans technologieCopenhaguecomprendre le

 

La capture et le stockage de CO2 (CSC) vise à enfouir le CO2 dans le sous-sol. Destinée principalement aux centrales électriques au charbon, encore expérimentale, cette technologie donne lieu au concept de charbon propre auquel s'opposent nombre d'associations pour l'environnement. [Illustration Bellona]

Les technologies de CSC consistent à séparer puis à capter le CO2 lors d'un processus industriel, avant, pendant, ou après la combustion de l'énergie fossile, puis à compresser ce CO2 et à l'enfouir sous terre. Les lieux de stockage sont des puits de pétrole ou de gaz vides, ou d'autres réservoirs géologiques naturels supposés étanches (les aquifères salins profonds, les veines de charbon non-exploitables), vers lesquels le CO2 séquestré et concentré est acheminé via des gazoducs.

…..

 Est-ce que ça pourrait fuir ?

….

 le Dr. Vasco du Lawrence Berkeley National Laboratory fait des recherches sur les déformations de la surface du sol suite à l'injection de CO2 à In Salah dans le sahara algérien. Un million de tonnes de gaz sont injectées par an à environ 2 km de profondeur. L'interférométrie radar a permis d'observer une élévation de la surface du sol de de 5mm par an sur des kilomètres


Pour Jack Century, un géologue expert à la retraite avec 50 ans d'expérience dans l'industrie pétrolière, le stockage du carbo
ne est "survendu comme la panacée".  Interrogé par le quotidien canadien The Hill Times, le géologue dénonce les risques géologiques, l'équation économique terrifiante, et le gâchis d'argent public associé à la CSC : "quand vous injectez des liquides sous pression dans le sous-sol vous ne savez pas exactement ce que vous faites, la pression peut engendrer des micro-évenements sismiques, qui peuvent menacer l'intégrité du reservoir et mener à des fuites".  

Pour Greenpeace la présence à long terme du CO2 dans les sites géologiques comporte un risque de fuite : "pour le moment, personne ne peut quantifier un tel risque avec précision, mais tout rejet de CO2 a des conséquences sur l'environnement : l’air, le sol et les eaux souterraines. Une fuite continue, même si elle ne dépasse pas 1%, pourrait réduire à néant les efforts d’atténuation des changements climatiques".

Qu'en pense les associations pour l'environnement ? 

La grande majorité des associations environnementales ne croient pas à la pertinence du développement de la CSC, à l'exception notable de la WWF. La CSC est souvent présentée comme un mensonge dont les industriels tireront profit pour demander des quotas supplémentaires de CO2. Greenpeace appelle la CSC "un faux espoir", compte tenu du fait qu'il s'agit d'une technologie qui n'est pas éprouvée et peu sûre : nombreux risques, impossibilité de garantir un stockage sûr et permanent du CO2 ;  menaces pour la santé publique, les écosystèmes et le climat ; remède pire que le mal. Les Amis de la Terre montrent du doigt le "soi disant charbon propre" promu comme solution pour les pays les plus pauvres.

France Nature Environement retient également que les économies d'énergie et les énergies renouvelables offrent une solution beaucoup plus sûres aux problèmes climatiques. L'association considère que la CSC est une solution peu fiable à long et très long terme, à cause des problèmes de sécurité que posent les forages et la gestion des puits, au-delà de 100 ans. Mais aussi en raison des exigences en matière de stabilité géologique et de séismicité. Elle suggère de réserver l’utilisation de la CSC à des cas précis et soumis à des conditions strictes, quand toutes les autres solutions ont été envisagées.

 

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 Les plus grands risques de la CSC

D'abord il faut bien comprendre que dans une installation avec CSC, le CO2 est bien émis, puis neutralisé. Donc du point de vue de la taxe carbone, ou du marché du carbone, la CSC doit être, tout au plus, neutre : elle évite de payer pour émettre du CO2. Dit autrement, elle s'achète son propre droit à polluer. En aucun cas donc, elle ne peut, en outre, générer des droits à polluer ailleurs. Mais cette position pourrait être discutée et aboutir à considérer qu'une centrale à charbon européenne puisse compenser ses émissions par une centrale à charbon chinoise avec CSC. D'où les oppositions croissantes de certaines associations de protection de l'environnement contre les mécanismes de compensation.

Ceci étant posé, l'économie de taxes ou de quotas de carbone permise par la CSC, qui peut être de l'ordre de centaines de millions d'euros par an pour un opérateur de centrales électriques, et la difficulté de toute vérification du bon enfouissement du CO2, qui peut se produire à des milliers de kilomètres de l'émetteur, dans des pays lointains via des gazoducs ou des navires méthaniers, peut très facilement donner lieu à un trafic incontrôlable, et très rémunérateur de blanchiment du charbon. D'autant plus facile, qu'après tout, le CO2 évaporé dans la nature ne tuerait personne. Curieusement ce sujet est rarement abordé, comme si nous vivions dans un monde parfait (voir ici l'index de corruption des états).  

 

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Article complet :

http://www.ddmagazine.com/1598-CSC-Capture-et-Stockage-du-CO2.-De-quoi-sagit-il.html

 

 

 

 


Paru sur le site DD Magazine
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