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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 19:02

 

CLAYE-SOUILLY ET SES ALENTOURS

INJUSTICE ENVIRONNEMENTALE :

Après toutes ces décharges et sites industriels polluants,

les nuisances de l'aéroport de Roissy,

va-t-on devoir supporter en plus les essais

de stockage de gaz carbonique co2

sur le site de la décharge Rep Veolia de  Claye-Souilly ?

 

Quel avenir pour le Nord-Ouest de la Seine et Marne  ?

Qui voudra prendre le risque d'habiter dans ce secteur ?

Que vaudra l'immobilier si ce projet abouti  ?

 

Extrait article paru sur le site Sciences avenir.fr :

Mai 2010

Co2 les pistes pour s'en débarrasser

La France a désigné des sites pilotes pour capter ou enfouir le dioxyde de carbone émis par l'industrie. Mais cette technique est loin d'avoir fait ses preuves.

Co2 les pistes pour s'en débarrasser

La France vient enfin de décider des lieux où sera testée à grande échelle une nouvelle technologie destinée à réduire les émissions de CO2 : le CSC ou captage-stockage du CO2. Autrement dit, l'art et la manière d'évacuer le dioxyde de carbone des industries fortement émettrices comme la sidérurgie, les centrales thermiques ou les cimenteries, puis de le transporter par gazoducs vers des sites où il sera injecté sous forme quasi liquide dans le sous-sol (voir le schéma p. 70). Le Havre et un second site encore à choisir accueilleront des projets dits de captage visant à séparer le CO2 des autres gaz. A Florange (Moselle), on testera le captage et le stockage tandis qu'un autre projet de stockage sera mené dans le Bassin parisien.
Jusqu'alors, en France, un seul site pilote privé de captage et stockage était en cours d'expérimentation, depuis le début de l'année, à Jurançon dans les Pyrénées-Atlantiques (lire p. 72). Le tout pour un peu moins de 45 millions d'euros apportés par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), donc l'Etat. A terme, l'objectif national affiché est d'environ 50 millions de tonnes de CO2 stockées à l'horizon 2050, pour des émissions de l'ordre de 530 millions en 2009. Dans le monde, le CSC devrait éviter à plus de 9 milliards de tonnes de CO2 de se répandre dans l'atmosphère et réduire ainsi son impact avéré sur le réchauffement climatique et l'acidification des océans. Mais des questions se posent sur la maturité, le coût, l'utilité, ou la sécurité de telles technologies. Sans compter que les riverains des installations n'y sont pas toujours favorables (lire p. 72).

U
ne technique encore balbutiante
Face aux difficultés dans la mise en place de chacune des étapes du CSC, l'utilisation de cette technique à grande échelle n'est pas pour demain. …

Pour ses partisans, la montée en puissance progressive du CSC n'est donc pas un problème. Et tout le monde s'y met. La France a déjà investi 27 millions d'euros depuis 2005 en recherche, via l'Agence nationale de la recherche (ANR). A lui seul, le projet de Total à Lacq coûte 60 millions d'euros….

Le processus reste onéreux
Des incertitudes existent aussi sur les coûts du CSC ……
A cela s'ajoute le fait que le CSC n'apparaît pas si vertueux qu'on pourrait le croire : il consomme plus d'é
nergie pour traiter les gaz, les transporter, les injecter que si les usines fonctionnaient sans. A Lacq, pour le projet Total, les 30 mégawatts produits par la chaudière exigent 3 MW supplémentaires pour le captage et 1 MW pour le reste. Greenpeace n'hésite pas à avancer le chiffre de 10 à 40 % de consommation en plus. Le BRGM l'estime à 15 % dans le cas du captage par oxycombustion.
Ajoutons que le contexte réglementaire peut aussi peser sur les coûts ou le développement de la filière. La directive européen
ne de 2009 sur le CSC exige en effet que l'industriel soit responsable de la surveillance du site pendant au moins vingt ans avant que l'Etat ne prenne le relais à la fin de l'exploitation. L'industriel serait alors soumis, pendant trente ans, à une contribution financière couvrant les coûts prévisionnels de cette surveillance. Au-delà de ce laps de temps ? Le flou demeure... Autre source d'incertitude : cette directive attend des transpositions avant le 25 juin 2011. Celles-ci préciseront les normes à respecter, notamment sur les mesures à effectuer pour la surveillance (évaluation de l'état environnemental initial, sismographes pour la détection de microsecousses, capteurs de gaz, mesures dans les eaux, les sols...). De quoi rendre sans doute cette solution plus onéreuse encore…….
 

U
ne sûreté mise en cause
Le CO2 pourrait-il intoxiquer les riverains en remontant des profondeurs ? La réponse est oui, cet accident extrême (et rare) ayant déjà eu lieu... en raison de sources naturelles de CO2. Au Cameroun, la remontée de ce gaz du fond du lac Nyos a ainsi tué plus de 1000 personnes en 1986, obligeant à la mise en place d'un dispositif permettant de contrôler les dégagements.
En Italie, un baig
neur est mort intoxiqué à la fin des années 1990 dans un bassin d'eau carbonée... A partir de 5 % dans l'air, le CO2 est en effet mortel. Sans aller jusqu'à ces extrémités, enfouir du CO2 et ses inévitables « impuretés » (oxygène, composés organiques, métaux, oxydes d'azote, de soufre...) n'est donc pas anodin. « Il ne s'agit pas de faire peur, mais ça s'étudie », résume Régis Farret, chef de projet CO2 à l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris). D'abord, les sites de stockage ne sont pas des cavernes creuses mais des grès ou des carbonates, sortes de pierres ponces poreuses remplie d'eau. Cette couche est nécessairement surmontée d'une « couverture », une autre couche imperméable, en général de l'argile. Pendant l'injection du gaz, la pression peut déformer ces couches et il faut veiller en permanence, via des capteurs de pression et de sismicité, à éviter toute fissuration. Enfin, le CO2 en se dissolvant dans l'eau tend à l'acidifier et à la rendre donc plus réactive pour attaquer la roche. C'est le cas dans les aquifères salins, bien sûr, mais aussi dans les anciens gisements de pétrole ou de gaz, remplacés par de l'eau au cours de l'exploitation. Immédiatement après l'injection, le CO2 reste gazeux et cette bulle de gaz est piégée par la couverture imperméable au-dessus du réservoir. Puis, une partie du CO2 se dissout dans l'eau, qui s'acidifie. Cette solution est alors chimiquement plus active et attaque les roches au point d'en changer la porosité et donc les propriétés mécaniques. Elle remet donc en question la pérennité du stockage.
«Ce couplage entre la mécanique et la chimie n'est pas encore bien estimé. Cela pourrait avoir des conséquences sur la manière dont il faut injecter le gaz », explique Philippe Gouze, de l'université de Montpellier. « L'injection pourrait aussi libérer des impuretés, comme des métaux lourds, contenus dans la roche. En cas de fuite, cela augmenterait les risques sur l'environnement », précise Régis Farret. Sur le long terme nous n'avons pas de certitudes…... Ainsi, le comportement des aquifères salins, notamment au niveau des couvertures étanches des réservoirs, a été moins étudié que les gisements exploités de pétrole et de gaz. « Pour ceux-là, le problème peut venir d'anciens puits, dont on aurait perdu la trace, complète Philippe Gouze. Mais ces fuites seraient très localisées et nous avons mis au point des techniques pour les colmater et boucher les forages. »…
 U
ne opinion publique difficile à convaincre
Outre les incertitudes techniques à surmonter, le CSC doit aussi affronter la bataille de l'opinion publique. Certes, 57 % des Français lui seraient favorables selon une étude de l'institut TNS Sofres et du Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (Cired), réalisée avec le soutien de la chaire Captage Transport et Stockage du CO2 de l'Ecole des mines ParisTech et de l'Ademe en mars. Mais ce chiffre tombe à 37 % si on repose la question... après avoir mentionné les risques. Et, sur le terrain, de vives oppositions se font jour. Résultat : en Allemagne, l'entreprise suédoise Vattenfall a dû renoncer à enfouir le CO2 rejeté par son usine ; aux Pays-Bas, le projet de Shell à Barendrecht est retardé devant les critiques des habitants. Et à Jurançon, à trente kilomètres de Lacq, des riverains ont déposé un recours contre l'installation.... Localement, on peut craindre une forme d'injustice sociale ou environnementale qui pousserait à implanter ces projets dans des zones défavorisées ou déjà très équipées en «installations lourdes». Les décideurs doivent aussi veiller à trouver une sorte de compensation pour les populations », détaille Minh Ha-Duong, du Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (Cired)…..

Article complet :

http://www.sciencesetavenir.fr/magazine/decouvertes/098695/co2-les-pistes-pour-s-en-debarrasser.html

 

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