Historique :
La communauté de communes Marne Chantereine a acquis, en 2011/2012, 16 hectares de cet ancien fort militaire où le CEA a effectué de 1956 à 1997 des études sur les poudres et explosifs nécessaires à la réalisation d'armes nucléaires et a réalisé des essais pyrotechniques avec utilisation de l’uranium.
Le but de l’opération était d’y installer une zone d’activités, mais très vite cette collectivité s’aperçoit que les travaux de dépollution et de démolition sont trop importants et souhaite revendre le site à Placoplatre qui ne donne pas suite.
En 2016 La communauté de communes Marne Chantereine disparaît et est remplacée par la communauté d’agglomération Paris Vallée de la Marne CAPVM qui devient propriétaire du site.
Un manque de sécurisation du site de la part de la CAPVM, permettra à l’été 2019 à une population de roms de l’investir jusqu’à juin 2020. A leur départ, la CAPVM constate l’installation d’une décharge sauvage et fait réaliser un travail de sécurisation du site par pose de barrières, de blocs de béton …..
Une situation difficilement compréhensible lorsque l’on sait que Xavier Vanderbise, maire de Courtry est également vice président de la CAPM.
Après le départ des roms la CAPM fait réaliser, par un bureau d’études, un diagnostic quantité et type de déchets présents sur le site.
La quantité de déchets serait d’environ 18 285 tonnes se décomposant comme suit :
- 5242 tonnes de déchets inertes
- 3650 tonnes de déchets non dangereux
- 9393 tonnes de déchets dangereux.
La CAPVM promet de renforcer la mise en sécurité du site au lancement du chantier de nettoyage.
Un chantier de nettoyage évalué à 1.2 millions d’euros mais qui pourrait coûter bien plus cher puisque la Communauté d’agglomération PVM a déposé un appel d’offres pour un montant maximum de 2 millions d’euros hors taxes.
Description des prestations : La consultation concerne le tri et l'évacuation de déchets déposés sur le site du Fort de Courtry suite à une occupation illicite du site par des occupants sans droit ni titre. Outre les dépôts et déchets liés à la présence de ces occupants, un dépôt de déchets d'ampleur régionale s'est constitué durant la présence des dits occupants avec l'apport de déchets, notamment issus de bâtiment. La description des prestations et leurs spécifications techniques sont indiquées dans le CCTP.
Paru sur le site de la fédération de l’environnement du 93 :
Le journal de France 2 du 14 décembre 2021 (https://www.france.tv/france-2/journal-20h00/2941817-edition-du-mardi-14-decembre-2021.html) a révélé la décharge sauvage du Fort de Vaujours en limite de Seine-Saint-Denis et Seine-et-Marne. A la pollution radioactive laissée sur ce site après les expérimentations du CEA en charge de la mise au point de la première bombe atomique imposée par le Général de Gaulle, s’est ainsi ajoutée une pollution qui aggrave la qualité des sols et devient préoccupante pour la qualité de l’eau et de l’air.
Dans un article du Parisien de septembre 2020, la conseillère régionale, Bénédicte de Monville (EELV) qui avait interpellé le préfet de Seine-et-Marne, juge ce dossier « assez édifiant sur l’incurie de l’Etat mais aussi la difficulté ou la mauvaise volonté d’agir d’un maire ».
On doit rappeler que c’est l’absence de sécurisation d’un site sur lequel le secret défense n’a jamais été levé, qui a permis cet amoncellement incontrôlé, alors que sur les parcelles voisines, Placoplatre a mis en place un système de protection qui interdit toute intrusion sur un espace jalousement gardé
https://www.environnement93.fr/2022/01/08/fort-de-vaujours-depots-sauvages-2-3/