Jean-Luc Servières
pourra-t-il respecter
ses promesses de campagne municipale 2020 ?
- Elaborer un plan local d’urbanisme beaucoup plus restrictif sur les zones urbaines, empêchant la construction de collectifs en zones pavillonnaires
- Stopper l’extension de l’urbanisation en conservant inconstructibles les zones agricoles
- La fermeture de l’IMED (derrière le Collège des Tourelles) n’entraînera pas la transformation du site en zone d’habitation
Après avoir voté tous les Plans Locaux d’Urbanisme de ces 30 dernières années avec Yves Albarello, le nouveau maire Jean-Luc Servières semble s’apercevoir seulement aujourd’hui qu’un problème se pose : celui des logements sociaux.
En effet lorsque des élus autorisent l’extension intense de l’urbanisation dans une commune ils doivent respecter un quota de logements sociaux, ce qui n'a pas été réalisé à Claye-Souilly.
Jean-Luc Servières va-t-il proposer de construire des logements sociaux au bord de la zone pavillonnaire des Pommiers sur un site propriété actuelle de l’EPFIF ?
L’avenir nous le dira…..
Qu’est-ce que l’EPFIF ?
« L’EPF Île-de-France est l’opérateur public foncier des collectivités franciliennes.
Sa mission : accroitre l’offre de logements et soutenir le développement économique. »
Sa présidente est Valérie Pécresse.
https://www.epfif.fr/message-de-valerie-pecresse/
https://www.epfif.fr/conseil-dadministration/
Pour faire court c’est un organisme public qui porte, entre autres, les projets immobiliers décidés par les élus des communes d’Ile de France.
Après avoir signé une convention avec une commune il se charge d’acquérir le foncier pour le céder ensuite soit à la commune ou à un aménageur, promoteur ou autres choisi par la commune.
Paru dans le journal « La Marne » :
Logements sociaux à Claye-Souilly : l'avenir de la ville va se décider en 2022
La mairie veut limiter l'urbanisation. En même temps, elle doit permettre un minimum de logements sociaux. Le maire promet de faire « partager » ses travaux avec les habitants.
De nouveaux logements sociaux doivent être construits dans les prochaines années. La mairie souhaite préserver les espaces naturels et quartiers pavillonnaires. (©Archives Louis Gohin / La Marne)
Par Louis GohinPublié le 16 Déc 21 à 6:02
Comment préserver le charme de la ville tout en évitant que la préfecture impose des constructions ?
L’année 2022 va être décisive pour les constructions de logements sociaux à Claye-Souilly (Seine-et-Marne).
Le maire l’annonce à La Marne : en 2022, le conseil municipal votera un nouveau PLU qu’il fera « partager » aux habitants, pour décider quelles constructions pourront avoir lieu dans les prochaines années et à quel endroit.
Préserver les quartiers sans immeubles
Comme il l’a annoncé plusieurs fois, le maire confirme son intention : empêcher que de grands immeubles se construisent dans des espaces naturels ou dans des quartiers composés de maisons.
« Nous souhaitons limiter l’urbanisation, notamment dans les zones pavillonnaires : construction de collectifs, surélévations… dit-il. Nous voulons aussi empêcher l’artificialisation des sols. »
Problème : la ville est bien en-dessous du minimum de logements sociaux prévu par la loi.
Au 1er janvier 2020, seuls 13,6 % des logements existant à Claye-Souilly étaient des logements sociaux, au lieu de 25 %.
Elle a quelques années pour rattraper son retard, avec des objectifs par étapes tous les trois ans.
Le risque : que la préfecture décide à la place de la mairie
Si elle ne remplit pas ses objectifs, la préfecture pourrait décider de gérer l’attribution des permis à la place de la mairie.
Les constructions pourraient se faire, dans ce cas, avec beaucoup moins de précautions pour le charme de la ville.
Le retard de la ville de Claye-Souilly ne date pas d’hier. La Marne le relève régulièrement. Mais selon le maire, certains dossiers ont été mal gérés sous la mandature d’Yves Albarello.
Jean-Luc Servières déclare :
« Pendant les six dernières années, beaucoup trop de logements ont été construits sans inclure assez de logements sociaux. »
Des permis de construire suspendus
Comment, donc, résoudre ce casse-tête ? La municipalité actuelle prépare, d’abord, une modification du plan local d’urbanisme, qui détermine où l’on peut construire de hauts immeubles.
« Le PLU actuel permet des constructions verticales dans des zones où elles ne devraient pas avoir lieu », estime le maire.
Jean-Luc Servières explique que des permis de construire ont été suspendus en attendant le nouveau PLU.
« Nous travaillons avec un bureau d’études, dit-il. Nous n’en sommes pas encore aux réunions publiques. Un travail sera fourni pour voir quelles zones doivent rester pavillonnaires uniquement. Nous partagerons ce travail avec les Clayois. »
Une consultation en 2022
Le futur nouveau PLU devrait être présenté au deuxième semestre 2022, annonce le maire, et voté par le conseil municipal pendant cette même période.
En attendant, il se veut rassurant : « Nous allons atteindre notre objectif triennal, qui est de construire 146 logements sociaux », assure-t-il.