Alors que la population est vent debout contre l’implantation d’un méthaniseur
Valérie Pécresse alloue 630 000 € de subvention et l’ETAT (Ademe) 370 000 € à :
Sas Biogaz du Plateau
Chemin de Paris
à Larchant
Président Philippe Girardot
Coût de l’opération 5 631 272 €
Les pulpes de betteraves viendront de la sucrerie de Souppes sur Loing situé à plus de 17 kms.
De quels silos viendront les déchets de silos de céréales ?
Les agriculteurs ne le disent pas.
La question du jour :
Considérez-vous que la Région IDF et l’ETAT
gère bien votre argent
ou favorisent-t-ils
certaines catégories professionnelles ou détriment des autres ?
pour aller plus loin :
- subventions page 63 : https://www.iledefrance.fr/sites/default/files/medias/rapports/RAPCP2020-190DEL.pdf
- déclaration préfecture https://www.seine-et-marne.gouv.fr/content/download/43093/322613/file/2019-12-09-BIOGAZ%20DU%20PLATEAU-LARCHANT-DECLARATION%20INITIALE-ICPE.pdf
- association https://cdasl.business.site/
Extrait article paru sur actu.fr :
Seine-et-Marne. Dans le village de Larchant, la création d'une unité de méthanisation divise
Trois agriculteurs portent un projet de création d'une unité de méthanisation sur leurs terres qui soulèvent des craintes et interrogations chez certains habitants.
Situé dans une cuvette, le village serait, selon le CDASL, exposé aux nuisances olfactives provenant de la future unité de méthanisation (©DR)
Par Karine BrivesPublié le 4 Déc 20 à 19:00
Trois agriculteurs portent un projet de création d’une unité de méthanisation sur leurs terres à Larchant.
Leur projet, présenté dans notre édition du 15 novembre dernier, soulève la désapprobation de plusieurs habitants du village.
Fin août 2020 un joggeur de Larchant change son itinéraire habituel et découvre un panneau planté le long d’un champ de betteraves indiquant l’obtention d’un permis de construire pour la construction d’une unité de méthanisation au bénéfice de la SAS Biogaz du plateau……
Stupeur et énervement
C’est par ce panneau implanté dans un champs que certains Lyricantois découvrirent qu’un projet d’unité de méthanisation était en cours, d’une certaine ampleur puisque la surface est de 2, 8 hectares.
Une information avait également été disposée dans le bulletin municipal du mois d’octobre 2020.
« Dans le plus grand secret, le projet avait été mûri depuis 2016 et négocié en 2018 par ses porteurs avec la préfecture de Seine-et-Marne, la Région Ile-de-France, l'ADEME, sans aucune information publique préalable à part l'affichage sur le panneau de la mairie que personne n'a remarqué »,
lâche le CDASL, Comité de Défense, d’Action et de Sauvegarde de Larchant qui précise que cet affichage mentionnait « une unité de méthanisation d’une surface de plancher de 54 m2 ce qui pour le néophyte ne représentait aucun danger ».
Dans le passé, le CDASL, présidé par un habitant du village, Dominique Accaris, qui revendique 200 adhérents, s’est illustré par des actions ayant permis entre autres, de réduire les nuisances dues aux extensions d’exploitation des carrières de sable blanc, de négocier la déviation du village pour les poids lourds et plus récemment de réagir face aux projets d’implantation d’un parc éolien industriel sur le territoire de la commune.
Dominée par la ferme du Chapitre, le village s’est développé autour de son église qui fut un lieu de pèlerinage important au moyen-âge et une étape sur le chemin de Compostelle (©DR)
De par sa situation géographique, le village de Larchant connu pour sa basilique St Mathurin, son marais déclaré zone Natura 2000, et sa forêt avec ses rochers recherchés des grimpeurs du monde entier, se trouve en contrebas du plateau de Guercheville, sous les vents dominants qui balaient régulièrement la plaine.
Les premières maisons du lieu-dit « Le Chapitre » avec sa grange dimière et son pigeonnier inscrits aux Monuments historiques, se trouvent à environ 550 m de la future unité de méthanisation alors que le centre du village est à 1 km.
Produire un gaz local
Pour le moment, les trois agriculteurs sont dans l’étude d’une collaboration avec GRDF pour se raccorder à la maille qui alimente Saint-Pierre-lès-Nemours, Nemours et Darvault.
« On s'est rendu compte que de juin à septembre, on pourrait produire 100 % du gaz qui est consommé actuellement sur cette maille, et ce, en remplacement de gaz fossile originaire de Russie, de Norvège, ou d'Algérie. C'est la même molécule, sauf que notre gaz serait local »
souligne Philippe Girardot, agriculteur et président de la SAS Biogaz du Plateau.
Des problèmes d’odeurs en vue ?
Malgré tous les bénéfices listés par les porteurs du projet, ce dernier suscite quelques réactions au sein de Larchant.
Certains sont contre, et un débat se soulève petit à petit. Vincent Mével, le maire de la commune,avait prévu une réunion publique le 14 novembre dernier.
« Pour le moment, ce projet est d’ordre privé. Je m’exprimerai sans doute après l’organisation d’une réunion débat » avait-il déclaré mais à cause du confinement la réunion d’information n’a pas pu avoir lieu.
Les habitants contestataires redoutent principalement une pollution olfactive.
Il est déjà arrivé que des méthaniseurs, mal gérés aient ce problème. Philippe Girardot tient à rassurer : « Moi-même, j’habite à Larchant. Je ne vois pas pourquoi j’irais monter un projet qui entrave à la tranquillité de mon cadre de vie. On ne fait pas ce que l’on veut et surtout, on ne met pas n’importe quoi dans le méthaniseur ».
Ici, les intrants sont uniquement des déchets végétaux comme la pulpe de betteraves travaillées à la sucrerie de Souppes-sur-Loing, ou des issues de silos qui viennent du nettoyage et du triage des céréales.
Les odeurs apparaissent uniquement quand le processus de fermentation ne marche pas bien.
« Soyons clairs, nous ne refusons pas la méthanisation à la ferme, qui traite ses propres déchets pour sa propre consommation d'énergie, ni la méthanisation des vrais déchets, réalisée par de vrais professionnels, qui disposent d'équipes spécialisées garantissant la sécurité et l'absence de pollution de leurs installations. En revanche nous refusons la transformation des agriculteurs en apprentis chimistes qui, pour produire un maximum de gaz méthane, détournent des cultures de l'alimentation, méthanisent des déchets agricoles qui constitueraient de meilleurs fertilisants sans cela (lisiers, fumiers), et appauvrissent ainsi les sols en carbone organique », juge le CDASL.
https://actu.fr/ile-de-france/larchant_77244/seine-et-marne-dans-le-village-de-larchant-la-creation-d-une-unite-de-methanisation-divise_37865805.html