D’années en années vous avez constaté que le prix de l’eau du robinet dans votre commune était de plus en plus élevé.
On apprend que faute de rénovation importante du réseau souterrain d’eau potable, les fuites des canalisations font perdre chaque jour à notre commune près de 2400 m3 d’eau potable, soit la consommation annuelle d’environ 20 foyers.(statistiques 2018)
Alors que la rénovation moyenne des canalisations d’eau potable en France se situe à environ 0.60 % par an, à Claye-Souilly c’est environ 5 fois moins (0.12 % par an). (statistiques 2018)
C’est sur le consommateur d’eau de la commune qu’est reporté le poids financier de cette perte d’eau potable
On apprend également que c’est à l’industriel Veolia qu’a été « délégué » la gestion de ce réseau depuis de nombreuses années. Comment les contrats ont-ils été négociés avec l’industriel, qui contrôle si ces contrats sont bien respectés ?
Nous n’en savons rien.
Ce que nous savons c’est qu’en 2018 le m3 d’eau du robinet nous coûtait 4.88 € alors que les parisiens qui gère leur eau eux-mêmes la payent 40 % moins chère en 2021 (3.45 € le m3).
Pour tous renseignements complémentaires contactez
Jean-Luc Servières
Maire de Claye-Souilly
et
Vice président chargé de l’eau et de l’assainissement
à la communauté d’agglomération CARPF
sources :
https://eau.seine-et-marne.fr/#
http://www.services.eaufrance.fr/donnees/commune/77118/2018
Pour aller plus loin :
Paru sur le site La Marne :
Une gestion publique de l'eau reviendrait 10 à 50 % moins cher autour de Chelles, Torcy...
Pour faire baisser les factures autour de Chelles et Torcy, ce collectif citoyen demande lundi 22 mars que l'eau soit gérée à nouveau par le public et non plus par le privé.
Le nouveau collectif Eau Paris Vallée de la Marne demande une meilleure transparence dans la gestion de Veolia. Il s’est rassemblé devant le siège de la CAPVM à Torcy lundi 22 mars, pour la journée mondiale de l’eau (© La Marne)
Par Louis Gohin
Publié le 23 Mar 21 à 11:33
À l’occasion de la journée mondiale de l’eau, lundi 22 mars 2021, le collectif Eau Paris Vallée de la Marne s’est réuni devant le siège de la communauté d’agglomération Paris-Vallée de la Marne (CAPVM) à Torcy.
Chelles, Torcy : un collectif pour une eau publique et moins chère
Cette organisation a été créée ces dernières semaines. Elle voudrait que la gestion de l’eau potable, qui dépend actuellement du privé, soit à nouveau assurée par les collectivités sur les douze communes de l’agglomération.
Réunissant des élus et plusieurs personnalités issues du monde associatif et militant, ce collectif a réuni 118 personnes signataires dans son appel.
L’eau risque de devenir encore plus chère
Le collectif alerte sur le risque d’une forte augmentation du prix de l’eau dans les prochaines années si elle reste en régie privée. L’eau sera à terme une denrée de plus en plus rare et la mécanique de l’offre et de la demande pourra pénaliser les usagers.
La fourniture en eau potable dans les communes de l’agglomération Paris-Vallée de la Marne est actuellement gérée par Veolia. Le collectif demande une meilleure transparence sur le montant des factures. Il estime que les habitants ont le droit de savoir quelle part de leur facture sert à rembourser les investissements faits par Veolia sur le réseau d’eau potable.
" Veolia justifie des hausses de prix par d'anciens investissements sur le réseau. Les usagers continuent aujourd'hui à payer des factures élevées. Mais comme l'entreprise ne publie pas le détail de ses opérations locales, personne ne sait si leur argent sert à rembourser ces investissements, ou plutôt à dégager des marges pour les actionnaires. "
Le collectif Eau Paris Vallée de la Marne
Deux fois plus chère à Champs qu’à Courtry
Autre argument du collectif : les prix de l’eau sont aujourd’hui très différents d’une commune à l’autre. Les Courtrysiens payent leur eau 4,15 € le mètre cube, contre 8,35 € pour les habitants de Champs-sur-Marne. Pour les Torcéens, Noisiéliens ou encore les Croisséens, c’est autour de 7 €.
Pour Chelles, qui ne dépend pas de la CAPVM pour la gestion de l’eau, c’est 4,01 €… Cette ville dépend du syndicat des eaux d’Île-de-France (Sedif), comme Brou et Vaires. La CAPVM et le Sedif confient la gestion de l’eau à Veolia.
Pourquoi ces disparités ? Difficile de répondre sans avoir accès au détail des investissements. Raison de plus pour permettre aux citoyens de consulter les comptes de Veolia, affirme le collectif. » Nous voudrions que la communauté d‘agglomération Paris-Vallée de la Marne demande à Veolia de rendre publiques ses opérations dans le secteur « , déclare le collectif.
Un retour en régie publique, ajoute le collectif, permettrait même aux habitants de participer à la gestion du réseau aux côtés des élus.
La communauté d’agglomération Paris-Vallée de la Marne n’a pas encore donné son opinion sur cette proposition. Le but du collectif est d’engager des discussions qui pourraient servir lors des renégociations prévues en 2022 et 2024 du contrat de régie avec Veolia. Contactée par La Marne, la CAPVM n’a pas souhaité se prononcer pour le moment.
Jusqu’à 50 % en moins sur les factures d’eau
L’ambition du collectif, en réalité, n’a rien d’exceptionnel. De plus en plus de collectivités reprennent la gestion de l’eau en régie publique (40 % sur l’ensemble du pays en 2019 contre 28 % en 2000). Cela permet de supprimer la part de dividendes due aux actionnaires des entreprises privées de régie de l’eau. Plusieurs collectivités l’ont fait et ont permis aux usagers de réduire leurs factures de 10 à 25 %.
La communauté d’agglomération Grand Paris Sud, dans l’Essonne, table même sur une réduction de 50 % des factures. Elle prévoit de reprendre la gestion de l’eau, les négociations sont encore en cours avec Suez.
L’exemple le plus connu d’une initiative de ce type est celui de la ville de Paris qui, en 2009, a remunicipalisé l’ensemble de son réseau d’eau potable, entraînant par là une stabilisation du prix au mètre cube, aujourd’hui fixé à 3,45 €.
Ce prix comprend la production, la distribution, l’assainissement et les redevances. Depuis les années 80, avant le retour en régie publique, le coût de l’eau y avait augmenté presque trois fois plus vite que la hausse du coût de la vie.
Contactée par La Marne, Veolia n’a pas souhaité s’exprimer.
Avec F.R. et M.P.