Paru sur le site La Marne :
La préfecture de Seine-et-Marne suspecte une pollution au kérosène dans l'eau souterraine et les sols autour du Mesnil-Amelot et de l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle.
Publié le 11 Juil 19 à 20:17
Une canalisation apportant le kérosène aux avions de l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle a fui, à hauteur du Mesnil-Amelot. (©La Marne)
Du kérosène s’est échappé d’une canalisation appartenant à la société SMCA (Société de manutention des carburants d’aviation) qui travaille sur la plateforme aéroportuaire de Roissy Charles-de-Gaulle, et alimente les avions en carburant.
La préfète de Seine-et-Marne, Béatrice Abollivier, vient de prendre un arrêté de mesures d’urgences pour que la société SMCA mette en place immédiatement les mesures nécessaires afin de stopper l’extension de la pollution, notamment vers les eaux souterraines.
Le 23 juin 2019, la société SMCA a détecté une baisse de pression sur un tronçon de canalisation d’approvisionnement en kérosène. Ce tronçon est situé sur la commune du Mesnil-Amelot, au niveau des hôtels de l’aéroport de Roissy.
La préfecture craint une possible pollution vers les eaux souterraines et dans les sols. La crainte est une contamination élargie si des mesures ne sont pas prises rapidement.
A ce jour, l’étendue de la pollution n’est pas connue.
La canalisation défectueuse a été déconnectée du reste du réseau et est aujourd’hui complètement vidangée, assure la préfecture. L’entreprise cherche encore à détecter précisément le lieu de la fuite.
En parallèle, le groupe ADP effectue une surveillance accrue de son réseau d’assainissement, afin de détecter des traces de kérosènes.
Par mesure de précaution, les responsables de la production d’eau potable à proximité de la plateforme ont été informés de cet incident par l’Agence régionale de la santé d’Ile-de-France.
Des points de captages en eau potable se situent à moins de 5 km du lieu de la fuite.
Les analyses réalisées sur la plateforme aéroportuaire n’ont, à cette heure, décelé aucune anomalie.
« En tant qu’exploitant de cette canalisation, la société SMCA devra prendre en charge l’évaluation
de l’impact environnemental de cette perte de confinement et les mesures de dépollution à mettre en
œuvre » commentent les services de la préfecture.
La préfète demande également d’identifier l’origine de la fuite afin que celle-ci ne se reproduise plus.
La canalisation mise en cause ne pourra être à nouveau utilisée qu’une fois son étanchéité avérée.
Le gérant de la société SMCA a deux semaines pour remettre à la préfecture une étude visant à évaluer l’impact environnemental et sanitaire de la pollution.