En 2012 l’Agence Régionale de santé indiquait que le captage d’eau de l’agglomération de Meaux, qui fournit 75 000 habitants en eau potable, ne bénéficiait pas de périmètre de protection.
A notre connaissance ce captage n’est toujours pas protégé par un arrêté préfectoral de déclaration d’utilité publique, alors que la loi l’y oblige depuis 1992.
L’usine de Nanteuil les Meaux, qui traite les eaux captées dans la Marne est située dans une zone inondable.
Une usine qui ne dispose que d’une journée d’autonomie d’eau.
Une usine qui ne possède pas d’eau de secours.
Une situation très préoccupante, car en cas d’importante pollution de la Marne, les 75 000 habitants de l’agglomération pourraient être privés d’eau potable.
Afin de rechercher une eau de secours trois zones de forages ont été définies pour trouver des eaux souterraines, l’une à Nanteuil, la seconde à Chauconin et la 3ème à Trilport mais la situation s’éternise depuis 2011, au mieux d’ici 2 à 3 ans une solution pourrait être trouvée.
Paru dans le journal la Marne :
Meaux cherche de nouveaux puits d'eau potable
L'eau du robinet est puisée directement dans la Marne. Mais comment réagir si la rivière est polluée ? La Ville creuse de nouveaux puits pour trouver de l'eau de "secours".
23/03/2016 à 11:31 par Audrey Gruaz
Pour le moment, à Nanteuil-lès-Meaux, la foreuse perce les différentes couches de calcaire, de sables et de gypse pour atteindre l'yprésien, où se trouve l'eau tant convoitée.
Remplir un verre d’eau c’est simple comme tourner un robinet. Et pourtant. Avant d’arriver dans au domicile des Meldois, l’eau de la Marne a subi de nombreux traitements qui l’ont rendue propre à la consommation.
« Même quand la Marne est polluée, nous sommes en capacité de traiter l’eau » évoque Cédric Dupuis, directeur du service Eau et assainissement pour la ville de Meaux, la DEA. En effet, les hydrocarbures qui pourraient polluer la rivière restent en surface et n’atteignent généralement pas les 4 mètres de profondeur, là où l’eau est pompée. « Nous savons la décontaminer » assure Cédric Dupuis.
7 600 abonnés à servir
Quand cette pollution est plus grave ou plus longue, l’usine de traitement des eaux puise alors dans ses réserves pour continuer à alimenter les 7 600 abonnés, sans que ceux-ci ne constatent de différence.
Le risque, aujourd’hui, c’est qu’une pollution plus grave que celles rencontrées jusqu’à présent ne prive les Meldois d’eau potable.
Des forages de reconnaissance
Depuis près de 5 ans, la DEA cherche de nouveaux points de prélèvement d’eau pour constituer une ressource de secours. Depuis le début de l’année, la direction de l’eau et de l’assainissement réalise trois forages de reconnaissance à Nanteuil-lès-Meaux, Chauconin-Neufmontiers et Trilport. Pour le moment, l’entreprise en charge du forage creuse un trou de 130 mètres de profondeur pour atteindre l’yprésien. Il s’agit de la couche argileuse de laquelle l’eau peut être extraite.
Il faudra encore entre 4 et 6 mois avant d’avoir une idée précise des résultats des études. Pour autant, l’eau ne sera pas disponible tout de suite. « Une fois que nous aurons le feu vert pour aller au bout, il faudra lancer toute la procédure d’appel d’offres, puis les travaux de forage d’exploitation. Nous devrons aussi définir quels types de filtration seront nécessaires en fonction de la qualité de l’eau que nous aurons trouvée. Cela peut prendre encore entre deux à trois ans » complète Cédric Dupuis.
http://www.journallamarne.fr/2016/03/22/consommation-la-ville-cherche-de-nouveaux-puits-d-eau-potable/