WIPELEC
1. rue de la Bauve
MEAUX
Un arrêté préfectoral vient d’être pris, le 22 novembre dernier (1), à l’encontre d’une entreprise meldoise Wipelec, située à côte d’une crèche.
Un arrêté qui impose à Wipelec de respecter la législation en vigueur.
Wipelec une entreprise bien connue des services de l’ETAT pour avoir pollué des sites à Pomponne, Romainville.
Pourquoi l’ETAT
laisse-t-il fonctionner des entreprises industrielles
avec un si lourd passif
qui récidivent continuellement ?
A Meaux l’ETAT va-t-il attendre que les riverains se fâchent comme à Romainville ou va-t-il faire réaliser des contrôles de l’air dans les habitations riveraines et notamment dans la crèche voisine ?
Nous n’en savons rien
Pour le savoir nous vous conseillons de contacter
Jean-François Copé
Maire de Meaux
ou
Gérard Péhaut
sous préfet de Meaux
Le 27 juin 2016 par Stéphanie Senet
Quand les projets immobiliers font remonter du trichloréthylène, de l'arsenic et du plomb
L’ancienne juge d’instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy a déposé, ce 27 juin, une plainte contre X au tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour mise en danger de la vie d’autrui. En cause: des pollutions issues de l’ancienne usine de traitement des métaux Wipelec de Romainville.
L’affaire a démarré en novembre 2014 lorsque les habitants de Romainville sont conviés à la mairie pour la présentation d’un vaste projet immobilier porté par le fonds de pension suisse Ginkgo. «Les participants apprennent avec surprise que de nombreuses parcelles riveraines du site Wipelec sont polluées», explique un représentant de l’association Romainville Sud. A partir de ce moment-là, les habitants du quartier des Ormes, dans le sud de la ville, entament un parcours du combattant pour connaître l’ampleur des dégâts.
DEUX RAPPORTS DE L’ADEME METTENT LE FEU AUX POUDRES
Après avoir essuyé moult échecs auprès de l’administration, les riverains obtiennent les conclusions d’un premier rapport de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), publié en juin 2015, qui conclut à la présence de taux élevés de trichloréthylène[1], un solvant cancérigène, dans l’air intérieur des habitations analysées.
Mais c’est un nouveau rapport, diffusé le 12 mai dernier par l’Ademe, qui met le feu aux poudres. Il révèle en effet que les parcelles affichent non seulement une pollution au trichloréthylène mais aussi aux métaux lourds –arsenic et plomb- dans les sols.
Tous décident de porter l’affaire en justice. C’est pourquoi la plainte de Marie-Odile Bertella-Geffroy a été déposée au nom de 33 riverains et de deux associations, Environnement 93 et Romainville Sud, pour homicides et blessures involontaires, pollution de l’eau, et mise en danger de la vie d’autrui. Pour rappel, Marie-Odile Bertella-Geffroy a participé à l’instruction de l’affaire du sang contaminé et elle a aussi enquêté sur l’hormone de croissance, l’amiante de Jussieu et la légionellose à l’hôpital parisien Georges-Pompidou.
En parallèle, un recours a été envoyé aujourd’hui au tribunal administratif de Montreuil pour accès aux documents administratifs, «afin de connaître les résultats des études préalables menées par différents bureaux d’étude depuis 2003 en vue de rédiger un plan de gestion du site», précise Romainville Sud.
MARCHANDAGES AUTOUR DE LA DÉPOLLUTION
L’usine de traitement des métaux et d’enrobage des pièces métalliques Wipelec a fermé ses portes en 2008. Des travaux de dépollution ont été lancés fin 2014 par Ginkgo, le nouveau propriétaire de ce site de 4.000 mètres carrés. Mais selon Romainville Sud, les travaux de démolition des bâtiments ont été arrêtés lorsque le propriétaire a appris que la mairie avait renoncé à modifier son plan local d’urbanisme (PLU) pour permettre de construire plus haut dans le quartier. Selon les habitants, il n’y a plus aucune activité sur le site depuis des mois.
En attendant des réponses précises à leurs questions, les habitants s’inquiètent des récentes décisions, comme l’interdiction pour deux familles, mi-mai, de consommer les fruits et légumes de leur jardin ou la recommandation de ne pas recevoir des enfants dans les habitations. Au total, 75 parcelles pourraient être touchées par ces pollutions. L’Institut de veille sanitaire vient de lancer une enquête sur l’état de santé des riverains. De son côté, l'Agence régionale de santé cherche à évaluer l'exposition des populations au risque de saturnisme.
[1] Jusqu’à 89 fois plus que le seuil d’alerte, fixé à 10 mg/m3