Le maire de Courtry et le maire de Coubron mettent en cause les conditions de destruction du Fort de Vaujours. Ce site hautement pollué est pourtant surveillé.
17/02/2016 à 22:51 par Arno Dew
Ludovic Toro, maire de Coubron, et Xavier Vanderbise, maire de Courtry.
Près de 14 mois après le début de la démolition du site du Fort de Vaujours, les maires de Courtry et Coubron ont manifestement atteint leur seuil de tolérance… Xavier Vanderbise et Ludovic Toro ont quitté la commission de suivi de site (CSS) du Fort de Vaujours.
Ils constatent que la préfecture de Seine-et-Marne reste muette à leurs demandes formulées à plusieurs reprises. La rencontre avait lieu en sous-préfecture de Torcy mercredi 10 février, sous la présidence des deux préfectures de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne.
Le préfet regrette de son côté que les deux élus aient quitté la commission en début de séance « sans attendre la restitution par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) des résultats de l’inspection inopinée intervenue le 17 décembre 2015 dans le site du Fort de Vaujours ».
Il rappelle aussi que les préfets de Seine-et-Marne et de Seine-Saint-Denis ont créé la commission de suivi de site des travaux du Fort de Vaujours en 2014 à la demande des élus et des associations de défense de l’environnement.
« Nous avons participé à toutes les réunions précédentes de cette commission. Les préconisations de l’ASN sont bien définies et nous ne les remettons pas en cause », admettent volontiers les deux maires.
Pour un contrôle indépendant Mais ils ajoutent : « L’ASN n’est pas mandatée pour la surveillance de ces préconisations… Elle a indiqué qu’il fallait avoir recours à une tierce expertise pour le suivi de la décontamination de ce site, toujours non choisie à ce jour ».
Si Xavier Vanderbise et Ludovic Toro estiment que ce contrôle est indispensable, il leur semble impensable que l’autorité de contrôle future soit rémunérée par BP Placo, qui serait le payeur de l’autorité qui la contrôlerait.
« Notre demande a été à chaque fois formulée, aussi bien au niveau des préfets que des ministres de la Santé et de l’Environnement », rappelle Xavier Vanderbise.
A lire aussi dans l’édition papier du journal La Marne du 17 février 2016, les arguments de la préfecture pour justifier de l’indépendance des experts et la réaction de Placoplatre, l’exploitant du site polluée du Fort de Vaujours