Dans le pays dit « des droits de l’homme »
Préservation
de la ressource en eau
L’ETAT actionnaire majoritaire d’ADP choisit d’augmenter le pourcentage de dividendes versés aux actionnaires plutôt que d’engager une réhabilitation complète du réseau d’assainissement d’ADP Roissy.
Quant il s’agit de construire des bassins pour stocker les produits dégivrants l’ETAT trouve l’argent, mais quant-il s’agit de protéger la ressource en eau du bassin versant Beuvronne, là c’est une autre histoire.
L’ETAT juge et partie !
Un arrêté interpréfectoral a été délivré à ADP l’autorisant à reverser plus de polluants dans la Beuvronne (versant Marne) que dans le versant Seine.
Une injustice de plus pour le petit peuple du nord-ouest 77.
Depuis des années ADP Roissy cherche, paraît-il, des solutions pour réduire la pollution de la Beuvronne et les risques d’inondation du centre ville de Claye-Souilly en cas de fortes pluies.
Le dernier projet en date est une canalisation qui détournerait les eaux d’ADP Roissy de la Beuvronne, canalisation qui viendrait se rejeter dans la Marne en aval de la station de pompage d’Annet sur Marne.
Peu de chance que ce projet dit « optionnel » aboutisse car il faut déjà trouver un circuit approprié et surtout l’argent pour financer ce projet d’envergure, le sujet n’est pas simple, une façon en quelque sorte de faire traîner pendant des années un dossier qu’ADP ne semble pas souhaiter vouloir traiter.
extrait article Paru sur le site observatoires des multinationales :
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ENTREPRISES PUBLIQUES
5 DÉCEMBRE 2013 PAR OLIVIER PETITJEAN
L’État actionnaire, avide de dividendes ? Notre enquête sur les rapports entre bénéfices et dividendes distribués par les grandes entreprises françaises montre que celles dont l’État français détient des participations majoritaires ou minoritaires sont aussi, et de loin, les plus généreuses à l’égard de leurs actionnaires. Au point de distribuer davantage de dividendes qu’elles n’ont enregistré de bénéfices. Un phénomène qui ne doit rien au hasard, et qui illustre une mutation aussi profonde qu’inquiétante de la manière dont l’État français considère désormais son investissement dans les entreprises publiques.
Cet article est publié simultanément par Basta !.
L’État, directement ou via l’une des institutions financières ou industrielles publiques – Caisse des dépôts, Fonds stratégique d’investissement (FSI), Commissariat à l’énergie atomique (CEA)… – est présent au capital d’une vingtaine d’entreprises cotées, parmi les 47 grands groupes étudiés dans notre enquête (voir les résultats complets). Dans neuf d’entre elles, la puissance publique pèse plus de 10% des actions, donc des voix (Areva, EADS, EDF, Eramet, GDF Suez, Orange, Renault, Safran, ST Micro). Or ce sont bien ces mêmes entreprises que l’on retrouve en tête du classement des entreprises qui reversent la plus grande part de leurs dividendes à leurs actionnaires. Aux côtés de groupes connus pour fonctionner selon une logique de siphonnage financier au profit de leurs principaux actionnaires, à l’exemple d’ArcelorMittal [1].
Au total, selon le dernier rapport de l’Agence des participations de l’État (APE), l’État français a perçu 4,6 milliards d’euros de dividendes en 2012. Soit une proportion considérable des 5,9 milliards de bénéfices réalisés par les entreprises concernées, qu’elles soient cotées en bourse ou entièrement publiques. EDF, GDF Suez, France Télécom, la SNCF, La Poste, Safran et Aéroports de Paris (ADP) représentaient à elles seules 90% de ces dividendes . Ce choix de s’attribuer des dividendes se fait souvent aux dépens d’autres financements : investir dans des énergies renouvelables ou de nouveaux modes de transports, améliorer les conditions de travail, augmenter les salaires ou créer des emplois.
Surtout quand l’Etat semble se comporter comme un fonds spéculatif obnubilé par des gains immédiats. …….
Au final, la « manne » des dividendes des entreprises publiques n’est-elle pas un cadeau empoisonné ?
Oliver Petitjean, avec Ivan du Roy
http://multinationales.org/Dividendes-l-Etat-francais-au