Valentine Rousseau | 26 Nov. 2015, 18h00 | MAJ : 26 Nov. 2015, 18h00
La quasi totalité des salariés de Wabco étaient en grève jeudi. Le mouvement avait démarré mardi à 18 heures, à la sortie d’une réunion de négociation entre direction et partenaires sociaux.
Wabco, fabricant américain de systèmes de freinages pour camions, doit fermer son unité de Claye-Souilly -la seule de France- en 2017.
Sur les 231 emplois, 178 seront supprimés, en quatre vagues.
Ce jeudi à 5h30, le personnel a bloqué l’entrée du site, empêchant le passage des camions. Le blocage a été levé à 11 heures, mais des palettes et des feux de tonneaux ont continué de flamber «pour se réchauffer», expliquent les grévistes.
Les négocations se sont ouvertes sur les conditions de départ. Wabco propose 45 000 € d’indemnités supra-légales aux départs volontaires.
Les syndicats réclament que cette prime soit abondée de 3 000€ par année d’ancienneté (elle atteint 20 ans chez Wabco France). La direction a proposé mercredi un effort de 500€. «On est decsendu à 2000€, souligne Bruno Bazzi, délégué CFDT. Nous demandons aussideux ans de congés de reclassement au lieu d’une année proposée par la direction.»
Les salariés rejettent aussi en majorité ce qu’ils considèrent comme un «CDI déguisé». La société d’intérim Randstad embaucherait en CDI les volontaires, sur des missions longues, avec maintien du salaire durant trois ans. La différence de salaire sera assurée par les 45 000€ de primes supra-légales. «On veut que Wabco finance la différence de salaire, martèle Bruno Bazzi. On est tous capables de trouver du travail en intérim.»
Enfin, la direction a fait un effort sur l’enveloppe dédiée à la formation, l’augmentant de 700 000€ à 900 000€, soit 6 000€ par employé. «L’ensemble des mesures représente entre 25 et 36 mois de salaires, c’est un effort qui illustre le sens des responsabilités du groupe, dans le but de favoriser le reclassement du personnel», argue le directeur général de Wabco, Benjamin Roux.